1 Nouvel Hay Magazine

Ermonia “Mon Cinéma” new single

https://www.youtube.com/watch?v=bKz1HxO8eas

paroles & musique Nara Noïan

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elle est la sensation de cette cinquième saison de The Voice Kids. La jeune Ermonia n’a pas manqué d’émouvoir les téléspectateurs. Si bien qu’elle s’est qualifiée ce vendredi 30 novembre pour la finale du concours de chant pour enfants. Dès les auditions à l’aveugle, elle a marqué les esprits. Cette habitante de Tours avait repris le titre Something’s got a hold on me d’Etta James, avant de s’offrir un petit duo avec Patrick Fiori. S’il ne s’était pas retourné sur la voix de la jeune candidate, il a tout de même tenu à pousser la chansonnette avec la jeune femme. Et pour cause, ils ont un point commun et une histoire qui les rassemble : celle de l’Arménie. C’est donc avec beaucoup d’émotion qu’ils ont interprété Dle Yaman, un chant arménien qui évoque le génocide.

Celle qui fait partie de l’équipe d’Amel Bent est en effet « originaire d’Etchmiadzin, ville sacrée d’Arménie », comme le raconte Narek, l’un de ses deux grands frères au Télégramme. Mais la famille de la jeune chanteuse a été contrainte de fuir leur pays. Non pas à cause du génocide arménien, mais à cause des idées politique de père d'Ermonia. « Mon père était opposant au régime alors, pour des raisons politiques, mes parents ont décidé de fuir le pays en 2001. On est d’abord partis en Russie, mais les forces arméniennes sont venues nous rechercher à Moscou. Un jour, un passeur a accepté de nous emmener jusqu’en…"

la famille rêvait d’atterrir à Paris. Pourtant, ils n’auront pas cette chance. Mais ce fut un mal pour un bien. Après trois jours et trois nuits de route, le camion s’arrête à Brest et abandonne la famille sur un trottoir, expliquent nos confrères. « Des gens dans la rue ont conseillé à mes parents d’aller au centre social de Lambé. C’est là que tout a commencé », dévoile Narek. Ainsi, grâce à l’aide et la bienveillance de travailleurs sociaux, la famille est accueillie et accompagnée dans ses démarches pour obtenir le statut de réfugiés politiques.

Sauf qu’un « arrêté de reconduite à la frontière sera émis pour les enfants. Ils seront finalement régularisés en 2008, après un marathon administratif », rapporte Le Télégramme. Et le frère d’Ermonia de conclure : « On n’a pas vécu des moments faciles. Mais on a toujours fait notre maximum pour nous adapter et vivre comme tous les Brestois ». Et si la petite famille ne vit plus à Brest, elle a tout de même gardé des liens indéfectibles avec ses habitants. « On reste tous attachés à cette ville, qui nous a accueillis, nous a aidés. On y a rencontré des gens formidables et on y conserve de nombreux amis, que l’on retourne voir régulièrement (…) C’est simple, quand on nous demande d’où on est, on répond qu’on est des Arméniens Brestois ! », s’enthousiasme Narek."

source : Gala