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APPEL AU PUBLIC, AUX MAIRES ET AUX CONSEILLERS MUNICIPAUX

APPEL AU PUBLIC, AUX MAIRES ET AUX CONSEILLERS MUNICIPAUX

En septembre 2020, en pleine crise du coronavirus, l’armée d’Azerbaïdjan, soutenue par la Turquie et des
mercenaires syriens, attaquait l’Artsakh. Le matériel militaire sophistiqué utilisé par les forces
azerbaidjanaises allait semer la mort de nombreux civils et militaires arméniens.
Ni les appels ponctuels au cessez le feu du groupe de Minsk, ni ceux des États-Unis n’eurent de réels échos
sur le terrain, bien au contraire. Forts de leur supériorité numérique et matérielle, l’Azerbaïdjan et ses alliés
continuèrent le pilonnage des terres arméniennes ancestrales.
Après 44 jours d’une résistance héroïque, les Arméniens d’Artsakh et d’Arménie durent se résoudre à
accepter un armistice sous l’égide de la Russie afin que l’Azerbaïdjan cesse son agression meurtrière. Cela a
permis à Bakou de s’emparer d’un territoire historiquement arménien comme en témoignent les
monuments, églises et autres vestiges ; toutes ces merveilles architecturales que les hommes d’Aliev
s’ingénient à détruire ou à détourner. Le bilan humain est également lourd avec la perte de plusieurs milliers
de jeunes âgés de 18 à 21 ans, sans oublier les nombreux prisonniers de guerre jetés dans des geôles
azerbaidjanaises et toujours entre les mains de l’ennemi. Pour garantir la sécurité des frontières entre le Haut
Karabakh et l’Azerbaïdjan une force d’interposition russe en assure désormais la garde, permettant à Moscou
de reprendre la main dans la région.
Le constat le plus amer à propos de cette guerre atroce subie par le peuple arménien est l’indifférence totale
des pays occidentaux pour ces hommes, ces femmes et ces enfants qui se faisaient massacrer.
Quelle force représente ce petit pays qu’est l’Arménie, sans ressources naturelles ni situation géostratégique
intéressante ? Aucune probablement, vu le désintérêt des grands pays de ce monde !
En réalité, la seule force de l’Arménie serait sa diaspora mais seulement et seulement si elle était organisée
efficacement et plus impliquée dans les sphères politico-économiques des pays dans lesquels elle est
installée.
En prenant en compte de l’exemple de la France, nous pouvons affirmer que si ce pays a reconnu le génocide
des Arméniens en 2001, cela est dû à l’implication de tous les partis politiques français et des syndicats dans
cette reconnaissance.
En suivant cet exemple précis, l’association MAFP avait conçu en juillet 2015 un programme pour la création

du Comité Franco-Arménien (CFA) dont le schéma est joint à ce courrier. Ces petites entités franco-
arméniennes constitueraient au niveau de chaque municipalité un cordon ombilical entre la France et

l’Arménie pour mener à bien des projets culturels, économiques, scientifiques ou universitaires.
Ce même type d’organisations pourrait se créer dans tous les pays ayant une communauté arménienne. Ainsi
l’Arménie ne serait plus seule, elle pourrait compter sur une diaspora efficace car mieux intégrée.

Nersès Durman