1 Nouvel Hay Magazine

Notre voyage en Arménie et en Artsakh du 29 décembre au 10 janvier 2021

Les impressions les plus importantes de notre voyage.

Nous avons eu l’occasion de rencontrer les habitants d’Aravus, un village proche de la frontière avec l’Azerbaïdjan, qui ont formé un groupe d’autodéfense du territoire arménien. Sur les photos, vous pouvez voir les combattants qui ont dû subir des combats très violents avant le cessez-le-feu. ils ont partagé avec nous leur expérience de la guerre. ils ont dû se battre avec des armes très rudimentaires et obsolètes et faire face à des opposants déséquilibrés équipés de drones et d’armes modernes. Nous étions accompagnés d’Aravus par SOS Chrétien d’Orient qui a distribué des colis de vivres et des cadeaux pour Noël aux combattants. Il s’agit d’une association humanitaire française dont le but est de protéger et d’aider les chrétiens d’Orient (chrétiens d’Orient). SOS Chrétien d’Orient est venu en Arménie l’été dernier. Jusqu’à présent, ils ont fourni une aide constante aux réfugiés (nourriture, vêtements, chauffage, soutien matériel, etc.) tant en Artsakh qu’en Arménie. Leur travail est exceptionnel. Ils ne sont malheureusement pas suffisamment promus en dehors de l’Arménie. Nous avons également photographié la distribution de cadeaux de Noël à Goris qu’ils avaient organisé pour les enfants de réfugiés d’Artsakh.

Nous sommes également allés à Shurnurkh, un village de la région de Syunik. Après le cessez-le-feu, ce village a été divisé en 2 parties entre l’Arménie et l’Azerbaidjan. les habitants de la partie orientale de la route qui traverse le village ont dû déménager et abandonner leurs maisons. Certains d’entre eux ont mis le feu à leur propre maison avant de partir, d’autres ont démantelé ce qu’ils pouvaient emporter avec eux (fenêtres, portes, etc.). Nous avons rencontré une famille qui a dû déménager dans la maison de la grand-mère qui était située du “bon” côté de la route. Ces personnes ont fait preuve d’une immense dignité dans leur sort et ont eu une attitude très courageuse et optimiste pour l’avenir.

Puis nous sommes allés à Stepanakert. Nous avons traversé la frontière par le couloir de Latchin. Les contrôles des passeports sont très stricts. La présence militaire russe est forte avec des convois de troupes et de camions et de nombreux points de contrôle en cours de route. Les points de contrôle et menés par les forces arméniennes et russes. Nous avons également vu un convoi de camions Azerbaidjani à proximité de la jonction de Shushi. Les pilotes nous ont fait des gestes de victoire. Des soldats azerbaïdjanais prenaient des selfies devant le panneau Shushi. A Stepanakert, nous avons assisté à la messe du réveillon de Noël à la cathédrale. il y avait beaucoup de monde. Athmosphère assez triste. sur la place principale, il y a des affiches des soldats tombés au combat. Dans le Tadron, des volontaires ont organisé une distribution de vêtements aux nombreux réfugiés venus à Stepanakert.

Le 31 décembre, nous nous sommes rendus au cimetière de Yerablur où un héros de l’Artsakh, Menua Hovhannisyan a été enterré avec la présence de quelques centaines de personnes et du président de l’Artsakh, Arayik Haroutiounian. Moment très triste. Avec beaucoup de gens qui sont allés pleurer les autres soldats décédés.
Au cours de notre route vers le Nord, nous avons également vu de nombreuses personnes pleurer sur les tombes des quartiers militaires du cimetière de Spitak.

Lydia Kasparian

photo : D.R.