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  2. 21 décembre 2020

Arménie, un choc des civilisations : Michel Onfray (video)

Arménie, un choc des civilisations – Présenté par Michel Onfray – 2020 – YouTube

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  1. Les Nouvelles d’Arménie

24 décembre 2020

Au minimum 4 Arméniennes sont encore détenues en Azerbaïdjan

Au minimum 4 Arméniennes sont encore détenues en Azerbaïdjan – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Au minimum 4 femmes Arméniennes sont détenues en Azerbaïdjan depuis la guerre de l’Artsakh a indiqué aujourd’hui Artak Beglaryan le défenseur des Droits de l’homme en République de l’Artsakh lors d’une conférence de presse à Stepanakert.

« La présence parmi les prisonniers de guerre de 4 femmes Arméniennes est confirmé par l’Azerbaïdjan. Et je pense que plus de 4 autres femmes sont déjà revenues » a affirmé Artak Beglaryan en déclarant que la majeure partie des prisonniers Arméniens confirmés officiellement furent libérés et revenus en Artsakh ou en Arménie. Selon A. Beglaryan tous les civils arméniens détenus en Azerbaïdjan furent libérés. Il a ajouté « Il y a plusieurs prisonniers de guerre, qui figuraient sur la liste officielle mais qui n’ont pas encore été retournés. Il y a ceux qui sont portés disparus, qui ont été tués ou qui sont détenus en captivité ou qui sont dans des abris. Nous avons des informations et des preuves que des captifs, y compris des civils, ont été tués en captivité ».

Une déclaration lourde qui accuse l’Azerbaïdjan de crime de guerre. Le monde va-t-il réagir à ces cromes et sanctionner l’Azerbaïdjan pour ces crimes ?

Krikor Amirzayan

par Krikor Amirzayan le jeudi 24 décembre 2020

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  1. Les Nouvelles d’Arménie

22 décembre 2020

Les 62 civils Arméniens prisonniers des Azéris se portent bien et devraient être transférés en Artsakh prochainement

Les 62 civils Arméniens prisonniers des Azéris se portent bien et devraient (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Le général Roustam Mouradov le commandant des forces russes chargées du maintien de la paix au Haut-Karabagh a indiqué aux députés arméniens Sofia Hovsepyan, Nazéli Baghdasaryan et aux proches des 62 Arméniens civils capturés par l’Azerbaïdjan qu’ils étaient en sécurité et que leur vie n’était pas en danger. Cette semaine la Russie s’adressera à Bakou pour fixer la date du retour de ces prisonniers en Artsakh. Le retour de ces civils Arméniens est à saluer. Mais la question est de savoir pourquoi et par quel droit les forces azéries se comportent ainsi avec la population civile arménienne qui vit dans ses villages arméniens sur ses terres de l’Artsakh ? Et l’Azerbaïdjan qui prend le rôle du « gentil » qui libère des prisonniers Arméniens devrait être sanctionnée pour les avoir capturé.

Krikor Amirzayan

par Krikor Amirzayan le mardi 22 décembre 2020

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  1. Nor Haratch- Hebdo ( n° 231)

23 décembre 2020

Garo Paylan : la guerre du Karabagh a eu lieu pour renverser le gouvernement démocratique de Nikol Pachinian

Le député Garo Paylan, membre du Parti démocratique des peuples (HDP), Garo Paylan, s’est entretenu avec Bianet.org au sujet des derniers développements dans le Caucase du Sud à la suite de l’agression azerbaïdjanaise contre l’Arménie et le Karabagh. Soulignant que la politique de la Russie n’est pas orientée vers la fi n du confl it, Paylan a déclaré : « Cette guerre, bien sûr, a eu lieu avec l’accord de la Russie et le soutien de la Turquie. Des milliers de personnes ont perdu la vie, mais cette guerre avait un autre objectif : renverser le gouvernement de Nikol Pachinian. » « Il y a une énorme pression sur Pachinian pour qu’il démissionne, alors que des manifestations ont éclaté en Arménie. Je pense que ces manifestations sont provoquées pour éloigner Pachinian du pouvoi… Il y a une volonté d’arrêter les efforts démocratiques de l’Arménie. » Interrogé sur les « conditions nécessaires à une trêve durable », il a brièvement répondu : « Je ne pense pas qu’il y ait des conditions pour une trêve durable. C’est à nous d’instaurer une paix durable. Je ne pense pas que la Russie le veuille. La Russie vend des armes aux deux parties. De plus, elle s’est maintenant installée dans la région avec cette trêve. » Indiquant qu’elle dispose « des forces de maintien de la paix au Karabagh, en Azerbaïdjan et en Arménie », Garo Paylan a dit que « la Russie s’est encore développée dans le Caucase. Ils poursuivent une politique basée sur l’impasse. La Turquie a pris part à cette guerre, mais, comme l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la Turquie a également perdu. La Russie est maintenant dans la région. » « Avec une proposition de politique pacifi que, la Turquie pourrait jouer un rôle dans l’établissement d’une paix durable. Cela peut réduire l’hégémonie de la Russie dans la région. » « Sinon, tout comme la Russie s’est installée en Syrie en raison de la mauvaise politique de la Turquie, elle fera de même en Azerbaïdjan, en Arménie et au Karabagh. Le seul pays qui peut empêcher que cela se produise est la Turquie en jouant un rôle pacifi que », a souligné Paylan. En conclusion, Paylan a déclaré : « La seule solution qui peut assurer des conditions sûres à la fois pour le peuple azerbaïdjanais et arménien au Karabagh et assurer le retour du peuple azerbaïdjanais est d’établir une paix durable. Malheureusement, mon pays est vraiment loin de cette compréhension », a-t-il ajouté.

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  1. Nor Haratch -Hebdo ( n° 231)

23 décembre 2020

Nikol Pachinian affirme toujours bénéficier du soutien populaire

Alors que les manifestations de l’opposition se poursuivent à Erevan, le Premier ministre Nikol Pachinian a insisté mardi sur le fait qu’il bénéfi ciait toujours du soutien populaire et que sa démission était principalement convoitée par « l’élite » arménienne renversée en 2018 lors de la révolution de Velours. Pachinian a affirmé que l’opposition et d’autres groupes, qui essaient de le renverser à la suite de la guerre au Haut-Karabagh, se dressaient contre « le peuple » : « L’élite qui a été privée de pouvoir en Arménie à la suite de la révolution de 2018 tente de se venger », a-t-il écrit sur Facebook. « Et nous ne parlons pas seulement de l’élite politique mais aussi de tous ceux qui avaient des privilèges jusqu’en 2018 et qui ne les ont plus eu depuis 2018. Ainsi, la véritable confrontation n’est pas entre le gouvernement et l’opposition, mais entre le peuple et l’élite qui a perdu ses privilèges en 2018 », a-t-il dit, ajoutant qu’il appartenait au « peuple » de décider s’il devait rester au pouvoir. « Dans tous les cas, c’est le peuple qui aura le dernier mot décisif, et, si le peuple s’exprime, les « élites » ne peuvent rien faire. Je ferai bien sûr tout pour que le peuple ne perde pas l’occasion de dire son mot. Mais, en ce moment, la priorité pour nous est d’assurer la sécurité extérieure de l’Arménie et de l’Artsakh, et la sécurité extérieure ne doit en aucun cas être remise en cause dans les actions susmentionnées », a ajouté le Premier ministre. Pachinian a publié cette déclaration peu de temps avant que la coalition des seize partis d’opposition ne reprenne ses manifestations à Erevan pour l’obliger à céder le pouvoir à un gouvernement intérimaire qui organiserait des élections législatives anticipées d’ici un an. Ces partis qui composent « le Mouvement pour le salut de la patrie » ont appelé la semaine dernière à une grève générale et au boycott des cours universitaires pour le 22 décembre. Un de leurs dirigeants a déclaré que ce serait « le jour le plus décisif » de leur campagne pour un changement de régime. Les forces d’opposition tiennent Pachinian responsable de la défaite de la partie arménienne dans la guerre et disent qu’il n’est pas capable de faire face aux nouveaux défi s sécuritaires auxquels l’Arménie est confrontée. Leurs demandes de démission et de formation d’un gouvernement intérimaire ont été soutenues par le président Armen Sarkissian, l’Église apostolique arménienne et d’éminentes personnalités publiques d’Arménie et de la diaspora.

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  1. Nor Haratch -Hebdo ( n° 231)

23 décembre 2020

Robert Kotcharian se rend à Moscou

L’ancien président Robert Kotcharian s’est envolé pour Moscou jeudi dernier pour une visite privée de trois jours. Le bureau de l’ancien président n’a toutefois donné aucun détail sur le voyage. Les médias russes ont rapporté que le conseil d’administration d’une grande société russe, AFK Sistema, tiendra une réunion régulière vendredi. Kotcharian est membre du conseil d’administration depuis 2009. L’ancien président de 66 ans, qui a gouverné l’Arménie de 1998 à 1999, n’a pu assister à aucune réunion de Sistema depuis son arrestation en juillet 2018 pour des accusations de renversement de l’ordre constitutionnel. Il a récemment été libéré sous caution en mai de cette année. La Russie a critiqué la procédure pénale lancée contre Kotcharian. Le président russe Vladimir Poutine a tenu à maintes reprises à le féliciter pour son anniversaire et à louer son héritage. Quelques semaines après le déclenchement de la récente guerre au Haut-Karabagh, Kotcharian et un autre ancien président, Levon Ter Petrossian, ont proposé de se rendre à Moscou pour rencontrer les dirigeants russes en tant qu’« envoyés spéciaux » de l’Arménie. Leur voyage prévu a été annulé dans des circonstances contestées. Le Premier ministre Nikol Pachinian a mis en doute à la fi n du mois dernier la sincérité et le sérieux des offres des anciens présidents. Ces derniers ont répondu en accusant Pachinian d’avoir menti de manière fl agrante sur leurs efforts de tenter d’arrêter la guerre. Plus tôt ce mois-ci, Kotcharian a rejoint l’opposition arménienne pour blâmer Pachinian pour la défaite de la partie arménienne dans la guerre et exiger sa démission. Il a accusé le gouvernement de Pachinian d’avoir rendu la guerre « inévitable » avec une diplomatie imprudente et des calculs erronés du potentiel et des besoins militaires de l’Arménie. Pachinian a rejeté la critique.

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  1. Nor Haratch -Hebdo ( n° 231)

23 décembre 2020

 

La Chambre des représentants de Belgique demande le retrait immédiat des forces armées azerbaïdjanaises de la région du Haut-Karabagh

Après le Sénat français et le Parlement des Pays-Bas, c’est la Chambre des représentants de Belgique qui a adopté, le 17 décembre, une résolution condamnant l’agression militaire de l’Azerbaïdjan, soutenue par les autorités turques et des mercenaires étrangers, contre les populations arméniennes de la République d’Artsakh, ainsi que les attaques azerbaïdjanaises délibérées contre les civiles et l’usage de bombes à sous-munitions et de bombes au phosphore. La Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie (FEAJD) et le Comité de Défense de la Cause Arménienne CDCA Belgique) ont salué l’adoption de la résolution, qui avait été adopté auparavant, le 2 décembre, par la commission des affaires étrangères du Parlement fédéral belge. La résolution demande clairement le retrait immédiat des forces armées azerbaïdjanaises et de leurs alliés turcs et mercenaires de la région du Haut-Karabagh, conquise par l’usage de la force et la violence. Dans son préambule, la résolution rappelle d’ailleurs qu’outre le droit à l’autodétermination de la population arménienne du Haut-Karabagh, le principe de non-recours à la force constitue l’autre principe de base du groupe de Minsk de l’OSCE qui n’a pas été respecté par l’Azerbaïdjan. Le statut défi nitif de l’Artsakh n’étant pas évoqué dans la déclaration de cessez-le-feu signée le 9 novembre, la Chambre demande au Gouvernement belge de soutenir la reprise et l’aboutissement fi nal et rapide des négociations, sous l’égide du groupe de Minsk de l’OSCE, qui devra notamment tenir compte du droit à l’autodétermination de la population d’Artsakh dans l’élaboration d’un compromis sur le statut fi nal du Haut-Karabagh. La résolution demande par ailleurs au gouvernement fédéral de mettre tout en œuvre afi n de contribuer, avec ses partenaires européens, à la reconstruction des bâtiments détruits ou endommagés d’Artsakh et pour fournir une aide humanitaire à la population locale et à l’ensemble des familles des victimes et des réfugiées. Le gouvernement devra soutenir l’envoi d’une mission de l’UNESCO afi n de préserver le patrimoine architectural et religieux situé dans les régions d’Artsakh contrôlées aujourd’hui par l’Azerbaïdjan. Enfi n, la résolution s’exprime sur un sujet qui préoccupe tant de familles arméniennes depuis la déclaration de cessez-le-feu, à savoir la libération des prisonniers de guerre. La Chambre condamne donc avec la plus grande fermeté l’exécution de prisonniers de guerre et exige que les auteurs de ces crimes soient poursuivis et punis. Elle propose l’envoie sans délai d’observateurs internationaux pour rassembler les preuves de crimes de guerre, tels la torture et l’exécution de prisonniers.

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  1. Facebook

20 décembre 2020

Michel Petrossian

https://www.facebook.com/michel.petrossian.39/posts/10159069257793713

Fabricants d'armes, suicidez-vous!

 

Marchands d'armes, apprenez du Japon, patrie du harakiri!

Vos greniers sont pleins, vos enfants vont dans de bonnes écoles. La fesse de votre femme reste ferme à souhait, et résonne invariablement en La 440 Hz quand vous la rossez lors de vos ébats réglementaires. Si ça ramollit ou baisse de diapason, plusieurs solutions alternatives s'offrent à vous. Il est bon d'avoir le choix.

Ce n'est pas l'entregent qui vous manque, et votre argent ne dort pas, ça non.

Côté business, vous recrutez les meilleurs, qui viennent, dociles et heureux – vous dansez ensemble dans la partouze de la prostitution mondiale où les uns offrent leur cerveau tandis que les autres sodomisent les âmes.

Tous, aussi pieux ou justes que vous soyez, sachez que vous êtes condamnés.

Supprimez-vous de grâce, ou changez de métier.

Mettez les bâtons dans les roues de l'industrie avant de partir. Soyez courageux. Votre femme vous aimera mieux comme ça, sans cravate, le col de chemise déboutonné, libre dans le pré. Moins riche, c'est sûr. Si elle le regrette, tirez un trait, tirez-la, tirez-vous.

Allez au Larzac, élevez des chèvres, nous créerons une coopérative pour écouler votre modeste et biologique production.

Maîtres du monde, astucieux commerçants, votre activité vous a permis de devenir un notable respecté dans la cité? Votre esprit, je suis sûr, peut suivre deux narrations à la fois… Regardez un peu par ici. Imaginez des scènes parallèles.

Votre enfant va à l'école… Et à l'autre bout du monde, ou juste à côté, l'enfant en zone de guerre s'est approché d'un ruban rose qui enveloppe un objet inconnu.

C'est la fête à l'école de votre enfant, inauguration d'une nouvelle salle que vous avez généreusement financée. La famille, c'est important – vous êtes présent. La maîtresse va couper le beau ruban, les applaudissements accompagneront la salve des bouchons de champagne.

L'autre enfant est seul, aucun adulte pour le prévenir – et cet objet qui s'est posé sur un sol déchiqueté par les bombes l'intrigue.

Un peu de couleur innocente dans une terre où le gris de la terre éventrée et le rouge sang dominent. L'enfant s'approche. Il ne sait pas que c'est l'un de vos génies qui a créé cette bombe à sous-munition. Un autre génie dans votre staff, responsable de la stratégie ou du design, a proposé de décorer l'objet d'un ruban; pour attirer l'enfant dont vous ne saurez jamais le nom.

A l'école où l'une de vos maîtresses est à deux sièges de votre épouse, le ruban est tombé. Ni votre enfant, ni ses camarades, ni vous-mêmes, vous ne verrez le visage de l'autre enfant. Ce n'est pas une question de distance géographique – personne ne le verra. Il a tiré sur le ruban, la bombe lui a explosé en pleine face.

C'est vous qui l'avez fait – bravo! Enfin non, c'est un succès collectif – soyons généreux pour le groupe. Tandis que le public heureux applaudit le généreux mécène que vous êtes, nous vous applaudissons pour cet exploit autrement plus audacieux. Allez, faites face à l'horreur. Pleine face, il n'y a plus que vous qui en avez une. L'autre enfant n'en a plus…

Vous savez ce qui serait viril, humain, juste?

Ce n'est pas de verser le surplus de l'argent gagné par votre respectable activité aux pauvres victimes de ceci ou de cela (car vous avez l'outrecuidance de vous racheter un peu de décence par l'obole). C'est d'offrir un cadeau unique à votre enfant, à sa maîtresse, à la vôtre, à votre épouse, à tous les amis – à l'humanité entière enfin, et surtout à la famille de l'enfant qui n'est plus. C'est d'offrir là, toute suite, en pleine fête, un show singulier et personnel, un vrai exemple de solidarité. Comment?

Mettez-vous debout, dégainez l'arme de votre propre fabrication, ou celle d'un concurrent (soyons larges).

Dites à votre enfant, pour la dernière fois: "Voilà, mon chéri, avec quoi je gagne ma vie. Voilà comment nous menons ce train de vie si agréable. Voici le fleuron de notre industrie nationale. Tel est la marque de notre supériorité neuronale. Regarde mon petit, à une petite échelle déjà, comment ça marche."

Et faites-vous sauter la cervelle, en pleine salle. Ca aurait du chic, ce serait de l'économie solidaire, ce serait le meilleur hommage à rendre à l'enfant là bas, à l'autre bout, dont la mère pleure sans larmes le visage sans image, sans identité, sans existence réelle, qui ne subsiste que dans le souvenir de son esprit à moitié obscurci parce que c'est vous qui avez éteint la lumière de ce monde.

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  1. Facebook

18 décembre 2020

Raffi Elliott

https://www.facebook.com/groups/ArmeniensEnFrance/permalink/3792869407461726/

Pour ceux qui questionnent ce qui se passe sur la frontière de la province de Syunik !

 

 

 

 

Pour ceux qui questionnent ce qui se passe sur la frontière de la province de Syunik, j'ai traduit une explication que j'avais offert hier. J'espère que cela aide à dissiper la confusion

CE QUI SE PASSE PRÈS DE KAPAN / Syunik EXPLIQUÉ (en quelque sorte)

Contexte:

  • Dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu du 9 novembre, les forces #Armenian doivent céder 6 des 7 «régions tampons» qui entourent les frontières l'ère soviétique d' #Artsakh à #Azerbaïdjan (#Lachin est sous contrôle russe)

  • Le problème c'est que 3 de ces régions sont directement adjacente aux provinces arméniennes de #Gegharkunik et #Syunik. La dernière fois que ces frontières ont été tracées, c'était par les soviets pendant les années 1920 et comme les deux pays faisaient partie de la #URSS, elles n'ont de toute façon jamais été appliquées.

  • La région de Qubatlu étant sous le contrôle de la République d’Artsakh depuis l’indépendance jusqu’en novembre de cette année, la frontière n’existait pratiquement pas, de sorte que de nombreux villages de Syunik ont ​​développé des pâturages et des champs agricoles de l’autre côté. De plus, lors de la récente guerre, les forces arméniennes ont réussi à maintenir des positions défensives sur un terrain élevé (protégeant ainsi le kapan) mais qui sont techniquement de l'autre côté de la frontière.

Alors que se passe-t-il maintenant?

  • Les forces arméniennes doivent se retirer du côté arménien de la frontière reconnue par l'ONU, mais le problème est que personne ne sait vraiment où elle se trouve.

  • Environ 13 villages arméniens risquent de perdre un territoire agricole et d'autres hauteurs adjacentes le (La zone en question est ce morceau en forme de demi-cercle de la frontière que vous pouvez voir sur la carte ci-dessous qui est techniquement du côté azéri mais contestée en fonction la carte utilisée)

Ils doivent donc parcourir toute la longueur avec une carte qui date de 100 ans et un GPS pour verifier la frontière. La version de google maps n'est pas non plus tout à fait exacte.

  • la ligne jaune sur la carte (ci-dessous) qui descend de #Goris à #Davidbek et #Kapan plus tard pour atteindre #Meghri sillonne un peu la frontière dans certaines régions. Le gouvernement arménien a annoncé qu'ils ne permetrons pas que cette route stratégique soit cédée.

  • Le gouvernement Arménien doit aussi négocier avec les Russes pour s'assurer que les frontières soient réalistes et ne mettent pas en danger l'infrastructure stratégique du pays ainsi que la propriété des citoyens Arméniens.

  • Des gardes-frontières russes sont placés stratégiquement le long de la route pour protéger la zone

  • La courte ligne blanche que vous voyez traverser du village d'Agarak à Kapan traverse partiellement la frontière internationale. On craint qu'elle ne soit perdue (il existe une route alternative entièrement à l'intérieur du territoire arménien qui doit être rénovée)

  • Le principal souci de sécurité des habitants est qu'en abandonnant les tranchées qui se trouvent quelques KM à l'intérieur du territoire officiel Azéri – stratégiquement situées sur les hauteurs – les Azéris seraient en mesure de cibler la ville de Kapan. C'est en partie ce que la présence des gardes-frontières russes est censée arrêter (aucun Azéri n'oserait tirer sur un Russe)

Quelques idées à prendre en compte:

  • Donc non, l’Arménie ne« cède »(ou ne« vend »pas comme certains prétendent) aucune région / village / ville / province de son territoire souverain à l’Azerbaïdjan. L'armée arménienne occupe toujours toute la frontière. Cependant, certaines collines et champs agricoles que ces villages utilisent finiront probablement en Azerbaïdjan.

  • Oui, ce n’est pas une situation agréable, mais ce travail délicat doit être complété pour légaliser cette nouvelle réalité et préparer un avenir où ces frontières deviendront des points d’accès pour le commerce et non la guerre. La présence russe là-bas est censée garantir sa protection.

  • la perspective que les Azéris atteignent prétendument les hauteurs n'est évidemment pas confortable pour les habitants, mais comme nous l'avons vu dans cette guerre, tenir seul les hauteurs n'empêchera pas les drones et les missiles de croisière. Le but est d'empêcher de nouvelles guerres.

  • Il est important de se rappeler que cette zone est extrêmement montagneuse et que beaucoup de ces zones, même si techniquement du côté azéri, sont de toute façon totalement inaccessibles depuis l'Azerbaïdjan, cela ne signifie donc pas que les Azéris se tiendront juste sur cette ligne parce que le les montagnes y forment un mur.

  • En fait, la ville habitée Azérie la plus proche de la frontière de Syunik se trouve à plus de 70 KM à l'Est (Mais ils installeront probablement des bases)

  • Quoi qu'il en soit, j'espère que cela clarifie certaines choses. Gardez à l'esprit que je ne travaille pas pour le gouvernement et que je ne suis pas au courant d'informations qui ne sont pas accessibles au public. Tout ce que j'écris ici est soit une conjecture de ma part, soit de l'actualité ou de mes propres voyages là-bas récemment.

  • Si quelqu'un peut confirmer ou signaler des erreurs ici, n'hésitez pas à me corriger

(petite modification: le maire de Kapan dit que la carte frontalière utilisée date des années 1970 dans lesquelles certaines de ces hauteurs et champs des 13 villages arméniens de Syunik avaient été transférés de la RSS arménienne à la RSS azérie, il espérait que ils utiliseraient la carte des années 1920)

Mise à jour 2: il y a aussi beaucoup de controverse juridique sur l'utilisation des frontières de l'ère soviétique pour tracer les nouvelles démarcations.

La 2ième carte démontre où se trouvait la ligne du front le 9 Novembre. Le territoire avec les lignes rayées à l'Est de la province de Syunik (au sud) restait donc on mains des Arméniens. C'est ce territoire qui doit être cédé maintenant, pas le territoire de Syunik.

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  1. Haiastan

23 décembre 2020

La question n’est pas de savoir si vous êtes pour ou contre Pashinyan mais de savoir si vous êtes pour ou contre l’Arménie.

 

La question n’est pas de savoir si vous êtes pour ou contre Pashinyan mais de savoir si vous êtes pour ou contre l’Arménie. – Haïastan (haiastan.fr)

 

La situation en cours en Arménie est de notre faute à tous. 

Et vous savez pourquoi ? 

Parce qu’on ne s’intéresse pas à ce qu’il s’y passe et à ce que fait le Gouvernement arménien. 

Les Arméniens en diaspora n’ont pas le droit de vote, c’est vrai. 

Ils n’ont probablement pas le droit de s’impliquer dans la vie politique en Arménie, on peut en discuter. 

Mais ce qui est certain c’est qu’ils ont le droit, voire même le devoir, de s’intéresser à ce qu’il se passe en Arménie. 

La définition même de diaspora, c’est celle de personnes qui sont loin de leur pays mais qui ont tous pour point commun ce même pays, avec sa culture, ses valeurs, son histoire etc. 

Or l’histoire de l’Arménie est en train de s’écrire en ce moment même. 

Et qu’on le veuille ou non, elle s’écrit de manière catastrophique. 

Pourtant, la diaspora ne s’en intéresse que de très loin. Elle ne semble pas comprendre que passer 45jours à crier pour demander de l’aide internationale n’est pas efficace. Malheureusement, nous en avons eu l’amère expérience récemment. 

Ce qui peut être plus efficace, par contre, c’est de s’assurer qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus et cela passe par le renforcement de l’État arménien. 

On peut aussi faire le choix de renoncer complètement à l’Arménie, de ne s’y intéresser que pour y envoyer des chèques et des dons humanitaires quand il va mal et où on va passer des vacances quand il va bien.

Je crois, j’espère, que ce n’est pas comme cela que la plupart des Arméniens voient leur lien avec l’Arménie. Continuons donc cet article. 

Malheureusement, le traitement de l’information en France de ce qu’il se passe en Arménie est (par incompétence ou volontairement) caricatural. 

J’ai en tête l’exemple d’une journaliste qui, pour décrire l’opposition, compare le visage triste de Pashinyan à Yerablour au sourire de Vazgen Manukyan, candidat de l’opposition sur la place de la République. Et voilà : comment discréditer un candidat de l’opposition qui se bat pour l’Artsakh depuis 1988 : il a souri un jour de deuil. 

L’information sentimentale et non par une analyse factuelle de la situation : on sait où cela nous mène. 

Nous avons tous le droit d’avoir des avis divergents, c’est même ce qui fait la richesse d’un peuple. C’est l’échange, le partage d’information, les débats. Mais quand ces échanges sont empêchés par ceux qui préfèrent « faire le deuil et être unis », on ne peut pas se reconstruire. 

Il va sans dire que notre gratitude est infinie envers les soldats qui sont tombés pendant cette guerre et pendant toutes les guerres d’Arménie. Nous ne pourrons jamais être à la hauteur de leur sacrifice. Mais ce n’est pas leur rendre justice que de se murer dans un deuil infini en attendant que cela aille mieux et que l’on se relève comme par magie. Au contraire, cette politique de l’aveugle c’est contribuer à ce que d’autres catastrophes de ce genre continuent d’arriver. 

Tant que nous n’avons pas fait un réel bilan de la situation, tant que nous n’avons pas pansé nos plaies, nous ne pourrons pas avancer. 

Où en sommes-nous aujourd’hui ? 

Essayons donc de comprendre ensemble la situation. 

Les Arméniens en Arménie, comme en diaspora, sont divisés. Ils n’ont probablement jamais été aussi divisés. 

Finalement, pourquoi cette « haine » envers Pashinyan ? C’est le seul Premier ministre élu démocratiquement en Arménie ! Pour une fois qu’on a un Premier ministre élu démocratiquement, pourquoi voulez-vous qu’il démissionne ? 

C’est la question que beaucoup doivent se poser. 

Alors essayons de comprendre ensemble. 

Avant la guerre 

Remontons quelques instants à une période avant la guerre du 27 septembre 2020 pour comprendre le parcours de Pashinyan : 

Nikol Pashinyan s’est notamment fait remarquer en 2008 pendant les manifestations du 1er mars contre les élections (truquées) qui ont permis le passage de Robert Kotcharyan à Serge Sargsyan. 

10 citoyens arméniens sont morts durant ces manifestations. Pendant ces mouvements de contestation, Pashinyan appelle à se débarasser des « saletés de kharabaghtsi qui ruinent le pays ». https://www.facebook.com/629758949/posts/10158643587668950/?d=n

Cette rhétorique est utilisée par Levon Ter Petrosyan qui, au lieu de nommer Serge Sargsyan et Robert Kocharyan par leurs noms, les appellent les « Kharabaghtsis » et associe l’image des gens qui viennent d’Artsakh avec celle de corrompus et de voleurs qui ruinent l’Arménie. 

La même année, en 2008, Nikol Pashinyan publie son livre « le sens opposé du pays » « Երկրի հակառակ կողմը » dans lequel, p.290, il dit en parlant de l’Artsakh : « notre cœur veut que le champ (le territoire) soit à nous, mais le cerveau dit il ne faut pas mettre en danger la totalité (du pays) pour un morceau de territoire. Il faut déclarer et déclarer haut et fort que ces territoires ne nous sont pas utiles et que nous sommes prêts à rendre les terres au nom de la paix » 

EN 2008 !

Vous trouverez ci-joint un lien où le paragraphe est surligné, mais vous pouvez lire vous-même cet extrait dans le livre de Pashinyan cité plus haut, p. 290. https://www.facebook.com/103445171601805/posts/112022710744051/?d=n

Dix années plus tard, en 2018, en tant que député de l’opposition, il lance la révolution de velours pour s’opposer à la manœuvre (clairement non démocratique) de Serge Sargsyan qui utilise le changement constitutionnel pour se représenter au pouvoir. 

Il est intéressant de revenir sur ses prises de paroles concernant l’Artsakh pendant la révolution de velours et qui soulignent sa méconnaissance du sujet (la sienne, ainsi que celle de son équipe qui lui glisse de fausses réponses concernant les territoires d’Artsakh) : https://www.facebook.com/100001094822516/posts/3670906819622443/?d=n

Je mets ce lien, je peux en trouver d’autres. 

Mais nous pensions tous à autre chose à ce moment-là (moi la première). Nous pensions à nous « débarrasser de la corruption ». Et peu importe si on nous prévenait en disant que Nikol est l’élève de Levon Ter Petrosyan et qu’il faut s’en méfier sur les questions de l’Artsakh. Peu importe. Nous voulions (moi la première) le renouveau pour l’Arménie et que la révolution réussisse. 

Magnifique, la révolution a réussi ! 

Une révolution démocratique et anti-corruption ! Quelle joie !

Je ne citerai que peu d’exemples sur ces questions de démocratie et d’anti-corruption parce que l’objectif principal de mon propos était de parler de la question d’Artsakh mais on pourra y revenir plus tard : 

  • Nikol Pashinyan le démocrate cherchait à se débarrasser du Président du Conseil constitutionnel. Vous savez la technique qu’il a trouvé pour s’en débarrasser ? Il l’a accusé de tentative de corruption par offrande de stylo (non, non, vous ne rêvez pas)… L’histoire avait fait polémique en Arménie et est une histoire parmi tant d’autres pour illustrer ce « nouveau chapitre démocratique de l’Arménie ». https://www.facebook.com/136273049729218/posts/3007383245951503/?d=n 

  • Nikol Pashinyan le démocrate à peine arrivé au pouvoir continue sa rhétorique du manifestant du 1er mars 2008 en divisant la population de « blancs/noirs » et en assurant qu’il « collera au goudron » « Ասֆալտին փրել » tous les oligarques. 

  • Et qu’en est-il ? Le fait-il vraiment ? Sanctionne-t-il réellement les oligarques ? Il se rapproche plus que jamais de l’oligarchie notamment de « Grzo » ou de « Lfik Samo », Samvel Alexanyan de son vrai nom, un des plus grands oligarques du pays, propriétaire des réseaux Yerevan City. Il le reçoit même le 23 novembre, après avoir signé le traité de capitulation, alors qu’il promettait après avoir signé ledit traité, qu’il allait nationaliser tous les biens des oligarques du pays :https://verelq.am/hy/node/77145?fbclid=IwAR1BrMF-6aRCRYEGOaZReJkOfDKJoOG97YFzlchOSCoPpl-GJYJy-cZvJ_E

Mais revenons à la question d’Artsakh : 

Pashinyan annonce que pour négocier la question d’Artsakh, il commence d’un point 0, nouveau, qui est le sien et non plus celui des anciennes positions diplomatiques de l’Arménie : https://youtu.be/WEeLf_YqEtY

Quand le Parlement lui demande : « très bien, mais qu’est-ce que vous négociez » ? Il répond « je négocie ce que je veux ». https://youtu.be/kQahhkdcoV0

Avant que la guerre éclate, il assure que nos armes ne sont plus dans les années 80 et que depuis ces deux dernières années, nous sommes armés avec une technologie de pointe. Il insiste sur ce point dans son discours de vœux le soir du 31 décembre 2019. https://www.youtube.com/watch?v=RsiCx48zous

Son Ministre de la Défense David Tonoyan va même jusqu’à dire que, dorénavant, nous ne sommes plus sur la défensive, nous sommes tellement prêts que notre idéologie change : nous ne faisons plus la guerre pour nous défendre, nous ferons la guerre pour récupérer de nouveaux territoires https://youtu.be/Ym88Qk9IHWs 

Par ailleurs, ce même ministre de la Défense, quand un journaliste lui pose la question, avant la guerre, de savoir si notre armée n’aurait-elle pas besoin de s’équiper en drones, notamment en drones israéliens, il répond que l’efficacité de ces drones est très limitée et que nous n’en avons pas besoin… https://www.facebook.com/100000620593289/posts/3760899690607347/?d=n

Le Ministère de la Défense arménien aura au lieu de cela, fait le choix de dépenser 130 millions de dollars (à titre de comparaison, c’est 3/4 de la somme de ce qui a été récolté pendant la guerre par le Fonds Arménien) sur des avions militaires SU-30 qui n’auront jamais servi sur le terrain militaire, sauf à prendre des selfies pour Pashinyan. https://www.facebook.com/192370657481/posts/10158716263032482/?d=n

Et puis, la guerre éclate. 

Beaucoup avaient prévenu les forces arméniennes de l’imminence de cette guerre. La présence des djihadistes venus de Turquie et étant en Azerbaïdjan avait déjà fait le tour de la toile. 

La guerre éclate mais nous ne sommes pas prêts. Les appels à la guerre se font par live Facebook, les recensements se font par volontariat et nombreux sont ceux, même dans la diaspora, qui vous témoigneront de leurs recensements auprès des autorités arméniennes et du fait qu’ils n’ont jamais été appelés. Curieux quand nous comparons la manière dont cette question avait été gérée pendant la première guerre d’Artsakh, alors même que contrairement à maintenant, nous n’avions pas d’État. 

Curieux aussi, quand on sait qu’Arayik Harutyunyan, le président de l’Artsakh a demandé un envoi d’aide à Nikol Pashinyan à plusieurs reprises et que cette aide n’est jamais arrivée. https://www.facebook.com/100001094822516/posts/3679166845463107/?d=n

Par ailleurs, tout au long de la guerre, les Arméniens se demandent régulièrement pourquoi l’aide internationale, notamment celle des Russes n’arrive pas. Je vous laisse lire les déclarations d’Alen Simonyan, proche parmi les proches du Premier ministre Pashinyan et Vice-Président de l’Assemblée nationale arménienne qui affirme : « nous ne saisissons pas l’autorité du CSTO, l’Organisation du traité de sécurité collective conclu avec les russes parce que « les frontières arméniennes ne sont pas atteintes. Quand elles le seront, et que nous serons surs de la position commune de tous, nous solliciterons la protection à ce moment-là. » Déclaration du 27 octobre 2020. https://www.aysor.am/en/news/2020/10/27/simonyan-csto/1762863

Pendant ce temps, les autorités arméniennes demandaient systématiquement « d’arrêter de douter et de faire confiance à l’armée ». 

Artsrun Hovhannisyan, le porte-parole de la Défense, dans une interview donnée le 8 novembre 2020, 24h avant la signature du traité de capitulation de Pashinyan annonce que la situation est difficile mais que nous allons gagner et que s’il n’était pas réellement convaincu de cela, il ne l’aurait jamais dit… https://youtu.be/J0QQsUOPI1Y Je me souviens avoir répété sans cesse à ceux qui m’entouraient et qui doutaient de ces positions « écoutez les déclarations de notre armée et ne tombez pas dans le piège de la propagande azérie. Les vidéos provenant d’Azerbaïdjan sont sûrement des montages… »

Et puis vient la journée noire, celle de la signature du traité. 

Le traité de capitulation de l’Arménie est signé le 9 novembre, jour de l’adoption du drapeau national de l’Azerbaïdjan. 

Le Premier ministre Pashinyan l’annonce sur Facebook à 1h30 du matin, heure locale. S’en suivent des heurts et une dégradation du mobilier national et le vol d’objets personnels appartenant au Premier ministre (parfum, montre, etc.) et le passage à tabac d’Ararat Mirzoyan, le président de l’Assemblée nationale. Il va sans dire que ces comportements violents sont inacceptables. On ne construit pas un pays en cassant le mobilier ou en frappant un représentant public. 

Le soir même Nikol Pashinyan explique son choix de capitulation par live Facebook, son moyen de communication préféré (à chacun sa technique : Donald Trump qui adore les tweets impulsifs, Nikol adore les lives FB impulsifs). Il avoue qu’en réalité, nous étions en train de perdre depuis les premiers jours (44 jours de propagande), que Shoushi est tombé et que c’était bientôt le tour de Stepanakert, que nous avons perdu toutes les positions stratégiques, et que c’est comme ça, il fallait signer la cession des ¾ de l’Artsakh et un corridor dans le Sud (DE L’ARMENIE) aux terroristes, sinon tous nous hommes allaient mourir. 

Et hop, les biens pensants se sont activés « sI vOuS eETeS pAs cOntEntS faLlait allEr vOuS bAtTre ». Ah. 

Je n’ai jamais vu cette bien-pensance se demander comment en sommes-nous arrivés là ? Comment Shoushi est tombée ? Shoushi l’imprenable ? Comment c’est arrivé ? Je vous invite à regarder l’interview du Maire de la ville qui vous donnera envie de pleurer quand vous comprendrez comment notre Gouvernement a littéralement ABANDONNÉ ce joyau de notre histoire pour lequel tant d’hommes avaient perdu leur vie. https://youtu.be/l6uB7vxla1M Shoushi était magnifique, son énergie ne se retrouvait dans aucune autre ville. Cet esprit de fierté qui y planait était unique et tous ceux qui aimaient véritablement cette ville vous diront la même chose. 

Tous, sauf Pashinyan qui vous dira « Shoushi était une ville triste et malheureuse. Vous aviez besoin de Shoushi ? Il fallait y investir » https://youtu.be/c39-aAkJUM0. Ce bon vieux « rien n’a été fait pendant 30 ans, ce n’est pas ma faute si on a perdu ». Encore une fois, je vous invite à regarder l’interview du maire de la ville. 

D’ailleurs, nous pouvons appliquer ce même raisonnement à toutes les villes d’Arménie en commençant par Yerevan, en disant « vous aviez besoin de Yerevan ? Vous n’aviez qu’à y investir ». Et ce raisonnement, les partisans de Pashinyan se sont fait une joie de le relayer « Shoushi ne valait rien, elle ne méritait pas la mort d’un seul homme » : https://youtu.be/6kO24WU4fwk Pashinyan s’offre un bain de foule à cette même manifestation, nous étions le 18 novembre. A la même période il faisait emprisonner les participants des manifestations anti-Pashinyan qui ont lieu en ville, sous prétexte qu’il s’agit là d’une entrave à « l’état d’urgence militaire » dans lequel le pays se trouve.

Passons. 

Les manifestations anti-Pashinyan continuent, la police utilise des moyens particulièrement brutaux pour arrêter les manifestants (dont beaucoup de soldats de retour du front), bloquer les rues est soudain devenu un danger ultime alors qu’en 2018 c’était à la mode. Les manifestants se font rouler dessus et les gens en commentaires espèrent que la prochaine fois, le manifestant qui se fait rouler dessus meure. https://youtu.be/bnuByz_rSkc Notons pour l’histoire que ce même manifestant a échappé de peu à la mort sur le front, ayant reçu une balle de la part des soldats azéris. Bref, passons là aussi. 

En attendant, quel est le comportement de notre Premier ministre préféré ? Il appelle à la vengeance du peuple https://youtu.be/EfswehACMXU, il appelle à régler les comptes de « ceux qui gémissent sous les murs » https://www.facebook.com/1378368079150250/posts/2813963898923987/?d=n, son équipe fait diffuser dans Yerevan, sur les panneaux publicitaires municipaux, des vidéos de soldats qui insultent les manifestants anti-Pashinyan. 

Imaginez vous dans un pays déjà sous tension et au bord de l’implosion, vous marchez et puis vous voyez sur les panneaux municipaux des vidéos Instagram de soldats qui insultent les manifestants. Le Défenseur des droits arménien, M. Tatoyan publie immédiatement un communiqué pour condamner la pratique. Cette pratique je ne sais pas quelle comparaison on peut en faire dans l’histoire de l’Arménie. Il ne s’agit même pas d’une simple affiche de propagande, il s’agit directement d’une vidéo d’insultes diffusée sur les panneaux publics de la ville… 

En attendant, en Artsakh, les gens brulent leurs maisons et s’en vont. Attendez, finalement certains ont brulé à tort leur maison, on s’est trompé vous pouvez revenir… https://www.facebook.com/309735964196/posts/10158907569609197/?d=n

C’était aussi le cas de Dadivank, rappelez-vous-en. Ter Hovhanes, le prêtre de l’Eglise souhaite enlever les khatchkars qui s’y trouvent puis on y apprend qu’Arayik Harutyunyan, le président d’Artsakh, lui dit qu’il n’a pas besoin de faire cela, Dadivank va rester sous contrôle russe. 

Les Arméniens, en attendant, affluent à Dadivank et pleurent sur l’épaule de Ter Hovhannes, le prêtre héros à la kalachnikoff dans une main, la croix dans l’autre, qui devient le symbole du gardien de nos monastères en Artsakh. 

Plus tard, le tribunal populaire des Arméniens de Facebook le réduira à un « sale mafieux qui s’occupe de la politique » parce qu’il aura pris la parole lors d’une manifestation de l’opposition en dénonçant la situation. 

Notons que Pargev Srpazan a également conduit la messe organisée par l’opposition pendant que Pashinyan faisait son show au Yerablour. Est-il un mafieux aussi ? 

Continuons. 

Viens le moment de la mine de Sotk, on apprend que 80 soldats azéris seraient entrés dans la mine arménienne et auraient dit aux employés de la mine de partir. Fidèle à lui-même, le Gouvernement nie https://a1plus.am/hy/article/386679?fbclid=IwAR1v2TXG9ZxZvYHddLgQXm9ffcrKnbUcA30_rnecYW-nT3_ws7FHeTPLEhY, puis, face aux nombreuses vidéos qui circulent sur la toile, est obligé de confirmer la réalité des faits et avoue que la mine sera finalement divisée en deux et s’excuse de cet oubli. Pas besoin de rappeler l’importance stratégique d’une mine d’or dans un pays comme l’Arménie…https://www.facebook.com/azatutyun/videos/3567730186646080/ 

C’est avec cette même légèreté qu’est traitée la question du règlement des frontières arméniennes. Le Gouvernement annonce que ces frontières sont tracées par GPS puis qu’ils vont utiliser celles de l’Arménie soviétique (imaginez la crédibilité d’un Gouvernement qui négocie sur la question de l’Artsakh en se basant sur les frontières de l’Arménie soviétique…………)

Que fait notre Gouvernement sur la scène diplomatique ? Il suffit d’écouter ce que disent en filigrane les diplomates de tous les pays notamment celui de la France qui rappelle à plusieurs