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12 décembre 2020

Par Alexis Pazoumian

Haut-Karabakh: deux enfants dans la guerre

Haut-Karabakh : deux enfants dans la guerre – ARTE Reportage – Regarder le documentaire complet | ARTE

Tourné entre janvier et novembre 2020, le reportage suit la vie de ces deux petits garçons de Talish, village de montagne qui tentait, dans l’ombre d’un conflit oublié, de reprendre vie. Après avoir déjà été bombardé en 2016 et connu quatre années d’exil, les enfants et leurs familles venaient de se réinstaller au village dans de nouvelles maisons. 

Mais Talish se situe à quelques kilomètres de la frontière avec l’Azerbaïdjan. La guerre éclate fin septembre, le village est bombardé et conquis par les forces azerbaïdjanaises.

Dans les pas des deux copains de classe et dans ceux de leurs parents, se dessine la trajectoire de ces vies bouleversées en l’espace de quelques mois. Les femmes et les enfants fuient en direction d’Erevan où ils trouvent refuge avec d’autres dizaines de milliers d’exilés. Les hommes, eux, partent sur le front. Samvel et Avo commencent leur jeune vie avec le poids de cet héritage et des espoirs broyés.

Reportage est disponible :

Haut-Karabakh : deux enfants dans la guerre – ARTE Reportage – Regarder le documentaire complet | ARTE

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2. MEDIAPART

13 décembre 2020

Haut-Karabakh: les armes se sont tues, une guerre culturelle commence

Par Antoine Pecqueur

Haut-Karabakh: les armes se sont tues, une guerre culturelle commence – Page 1 | Mediapart

Après le cessez-le-feu entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, le patrimoine devient un enjeu majeur de tension régionale. L'Unesco prépare l'envoi d'une mission sur place. Mais, dans ce domaine, Bakou a une longueur d'avance, en jouant depuis de nombreuses années la carte de la diplôme

C'est l'un des rares constats que partagent Arméniens et Azerbaïdjanais.

« Après six semaines de combats, le Haut-Karabakh est maintenant confronté à un conflit d'ordre culturel, car cette région est riche d'un patrimoine exceptionnel, avec près de 4 000 monuments. C'est une guerre en plusieurs temps à laquelle nous assistons », explique le chercheur français d'origine arménienne Tigrane Yegavian, auteur de Minorités d'Orient (éditions du Rocher). « La question de la restauration des sites est un enjeu désormais fondamental, car le Karabakh est un berceau de la culture, en matière architecturale mais aussi [s’agissant] de la musique, des traditions orales », avance Gunel Safarova, présidente de l'association Dialogue France-Azerbaïdjan.

À la suite du cessez-le-feu du 9 novembre consacrant une défaite de l'Arménie face à l'Azerbaïdjan, le régime de Bakou a repris le contrôle de plusieurs districts. Et alors que les armes se sont tues, un autre affrontement commence.

Car, au-delà du constat initial, les deux camps livrent des lectures opposées des faits : « Tous les sites culturels qui n'étaient pas arméniens et qui représentaient nos valeurs ont été systématiquement détruits », affirme la vice-ministre de la culture azerbaïdjanaise, Sevda Mammadaliyeva. Pour appuyer sa thèse, le régime de Bakou diffuse les images de mosquées en ruines ou transformées en étable.

 

 

 

 Des soldats russes patrouillent devant un monastère orthodoxe du XIIe siècle à Kalbajar, le 15 novembre 2020. © Alexander Nemenov/AFP

Le représentant du Haut-Karabakh en France, Hovhannès Guévorkian, évoque pour sa part les « destructions par les forces azerbaïdjanaises de nombreuses églises, de monastères ou de stèles témoignant de la culture arménienne. Les monuments sont rasés par des bulldozers. Le but est d'enlever toute trace et d'exclure la présence de l'autre ». Tigrane Yegavian parle même d'une « politique de génocide culturel ». Cibler le patrimoine culturel est considéré comme un crime de guerre, comme l'a rappelé la Cour pénale internationale dans son jugement de 2016 sur la destruction des monuments de Tombouctou.

Face à cette situation de crise, le groupe de Minsk, sous la coprésidence de la Russie, des États-Unis et de la France, a demandé à l'Unesco d'organiser l'envoi d'une mission sur place. Un dispositif inédit pour l'agence onusienne chargée de l'éducation, de la science et de la culture.

« Nous avons déjà pris contact avec la Russie, qui a déployé son armée sur place. Il nous faut attendre que la situation soit totalement sous contrôle du point de vue de la sécurité. Nous sommes en train de recruter les experts spécialistes de cette région. C'est la première fois que l'Unesco peut aller sur place pour faire un inventaire et se mettre ensuite à la disposition des États pour les futures reconstructions », indique Ernesto Ottone, sous-directeur général pour la culture de l'Unesco.

L'enjeu majeur de cette mission sera assurément sa neutralité. Aram Gazarian, administrateur de l'association Terre et Culture, dédiée au patrimoine arménien et à laquelle l'Unesco a confié un rapport préliminaire, reste prudent : « Ce type d'institutions est soumis à des enjeux politiques desquels il devrait être extrait. »

Car, sur le terrain culturel, l'Azerbaïdjan a pris les devants.

Depuis une vingtaine d'années, le régime de Bakou a posé ses pions dans les institutions les plus importantes du secteur. À commencer par… l'Unesco. C'est ainsi que la vice-présidente de l'Azerbaïdjan, Mehriban Alieva, qui est aussi l'épouse du président actuel, Ilham Aliyev, en est ambassadrice de bonne volonté.

L'agence onusienne est aujourd'hui quelque peu embarrassée : « La nomination des ambassadeurs est désormais en train d'être revue. Il faut nous assurer que les représentants incarnent l'esprit de l'Unesco », dit Ernesto Ottone.

Pour Cherif Khaznadar, ancien président du comité culture de la Commission nationale française pour l'Unesco, l'explication est simple : « Ce titre est aussi donné pour remercier les donateurs de l'institution. » En effet, au-delà de sa contribution obligatoire au même titre que les autres États membres, l'Azerbaïdjan a signé un accord-cadre pour apporter des fonds supplémentaires à l'Unesco.

Ce document, que Mediapart a pu consulter, a été signé le 18 juillet 2013, avec un protocole d'amendement le 28 janvier 2020, prolongé jusqu'en 2023. « Dans ce cadre, nous finançons différents projets, notamment des manuels à destination des militaires pour la protection du patrimoine culturel », explique Ayaz Gojayev, délégué de l'Azerbaïdjan à l'Unesco. À travers cet accord-cadre, Bakou apporte 5 millions de dollars (un peu plus de 4 millions d'euros) à l'agence onusienne. Depuis le retrait des États-Unis, cette dernière est en difficulté économique et a besoin de nouvelles ressources financières. Au prix d'aides unilatérales venant des régimes les plus autoritaires.

 

 

 

 

 

La directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, reçoit Abulfaz Garayev, ministre de la culture d'Azerbaïdjan, en mars 2019. © UNESCO/Fabrice GENTILE/Flickr

Ce lobbying azerbaïdjanais, tiré des ressources pétrolières et gazières du pays, porte ses fruits : l'année dernière, du 30 juin au 10 juillet, la session annuelle du comité du patrimoine mondial s'est déroulée à Bakou. Pour l'occasion, la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, avait même fait le déplacement en Azerbaïdjan.

Dans son discours, l'ancienne ministre française de la culture a salué Bakou comme « un carrefour des cultures ». Aucun mot sur l'absence de liberté d'expression dans ce pays classé 168e sur 180 dans le classement mondial de Reporters sans frontières. Et aujourd'hui, l'Azerbaïdjan compte près de 16 éléments de patrimoine matériel et immatériel labellisés. Bakou a même été classée ville créative… « Dans le passé, l'Azerbaïdjan a détruit de nombreux sites dans la région du Nakhitchevan [République autonome d’Azerbaïdjan entre l’Arménie et l’Iran – ndlr]. L'Unesco n'est pas intervenue pour les protéger. C'est une instance interétatique qui soutient les pays les plus puissants », tacle Tigrane Yegavian.

Pour le régime d'Ilham Aliyev, le but n'est pas juste d'améliorer son image, mais aussi d'affirmer son identité. En labellisant les sites au nom de la culture azérie, l'Azerbaïdjan se construit un discours national.

Au risque d'une relecture de l'histoire ? Après l'accord de cessez-le-feu, le nouveau ministre de la culture, Anar Karimov, ancien délégué de l'Azerbaïdjan à l'Unesco, a publié un tweet dans lequel il décrit le monastère de Davidank non pas comme arménien mais comme l'« un des meilleurs témoignages de l'ancienne civilisation des Albanais du Caucase ».

De quoi s'agit-il ? « Cette culture a existé dès l'Antiquité, bien avant les Albanais des Balkans. Ils étaient chrétiens et se sont ensuite convertis à l'islam », assure depuis Ankara le chercheur français Maxime Gauin, travaillant pour un think tank turc et proche des réseaux azerbaïdjanais – il conteste la qualification de génocide appliquée au massacre des Arméniens par les Turcs. Cette thèse des « Albanais du Caucase » est jugée comme « révisionniste » par les Arméniens : « L'Azerbaïdjan a un récit national compliqué, et construit son nationalisme dans la haine des Arméniens », souligne Hovhannès Guévorkian.

Pour appuyer sa stratégie d'influence au-delà de ses frontières, l'Azerbaïdjan s'est infiltré jusqu'au cœur des institutions culturelles occidentales. Avec, comme cheval de Troie, la Fondation Heydar Aliyev (du nom de l'ancien président et père de l'actuel), dirigée justement par Mehriban Alieva, l'ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco. Sorte de service extérieur du ministère de la culture azerbaïdjanais, cette fondation finance des projets dans le monde entier, avec un budget tenu secret.

Victoria and Albert Museum à Londres, galerie des Offices de Florence, Opéra de Pékin, musée de l'Hermitage de Saint-Pétersbourg… : toutes les plus grandes institutions culturelles ont reçu de l'argent de Bakou.

Et la France n'est pas en reste : le département des arts islamiques du Louvre a été créé avec l'aide de la Fondation Heydar Aliyev, qui a aussi financé des travaux au château de Versailles ou encore un concours de chefs d'orchestre à Radio France.

Quel est le modus operandi ? Prenons l'exemple de l'exposition du photographe Reza, organisée en 2014 au Petit Palais (qui appartient au réseau des musées de la Ville de Paris), ressemblant à une sorte de vaste dépliant touristique en l'honneur de l'Azerbaïdjan. « Le Petit Palais a loué un espace d'exposition à l'agence Crush Agency sous le péristyle de son jardin du 25 novembre au 7 décembre 2014 », répond Christophe Leribault, directeur du Petit Palais.

La Fondation Heydar Aliyev ne signe pas de partenariats en direct, préférant passer par des agences de communication internationales. Le montant facturé par Paris Musées a été de 268 920 euros : une somme non négligeable pour une exposition de 15 jours… La manne de Bakou arrive au moment où les structures culturelles doivent compenser des subventions en repli par l'augmentation de leurs ressources propres. La Fondation Heydar Aliyev a en outre acheté à Paris un hôtel particulier en face de la tour Eiffel pour créer un luxueux centre culturel azerbaïdjanais.

« L'un des facteurs de développement de la politique culturelle azerbaïdjanaise est l'acquisition d'une expérience internationale avancée », justifie depuis Bakou la vice-ministre de la culture Sevda Mammadaliyeva. « Le régime veut montrer qu'il finance même du patrimoine lié à d'autres religions : les vitraux de la cathédrale de Strasbourg, le sarcophage du Saint-Siège au Vatican. Après la propagande grossière des années 1990, l'Azerbaïdjan a mis en place une stratégie bien plus sophistiquée », note Tigrane Yegavian.

Avec à la clé des retours sur investissement. En échange du financement de l'Orchestre Lamoureux, cette phalange française de musique classique s'est mise à interpréter en concert des hymnes azerbaïdjanais. Son directeur de l'époque, le compositeur Pierre Thilloy, est même allé jusqu'à composer des œuvres pour sensibiliser au sort des populations azéris du Haut-Karabakh.

Dans sa diplomatie d'influence, l'Azerbaïdjan se retrouve sur la même ligne que son allié turc. Lors de la remise de prix artistiques au palais présidentiel d'Ankara, en janvier 2019, Recep Tayyip Erdogan n'a pas hésité à déclarer que « pour les nations, certains succès qui ne peuvent être remportés par les voies diplomatique, militaire ou économique, le sont par la musique, le cinéma et la littérature ».

En face, l'Arménie n'a pas les mêmes ressources. « Depuis 25 ans, je n'ai jamais touché de cachet en venant jouer dans mon pays », témoigne David Haroutounian, violoniste au sein de l'Orchestre philharmonique de Radio France, avant d'ajouter : « Il y a beaucoup d'artistes talentueux, mais aucun moyen. »

Le ministère de la culture arménien, qui a déjà connu trois ministres depuis la révolution de velours de 2018, est dans un état extrêmement fragile. Depuis le début du conflit, la diaspora arménienne se mobilise à titre individuel, en sensibilisant par le biais de tribunes ou de lettres ouvertes. Ces actions peuvent-elles peser face à la puissance culturelle azerbaïdjanaise ? Les sénateurs français ont adopté une résolution le 25 novembre pour la reconnaissance du Haut-Karabakh, un texte non contraignant mais qui appelle notamment à la nécessité de préserver le patrimoine arménien.

Mais Aram Gazarian reste inquiet : « La crainte que l'on peut avoir sur le patrimoine est l'expression d'une crainte bien plus vaste sur l'avenir des Arméniens dans cette région. » L'Unesco est maintenant face à ses responsabilités et a toutes les cartes en main pour jouer dans le Haut-Karabakh un rôle crucial. Pour sa propre crédibilité comme pour les tensions géopolitiques régionales.

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3. Les Nouvelles d’Arménie

14 décembre 2020

Retour à Hadrout

 

 

 

À la suite de la nouvelle agression azerbaïdjanaise au Karabakh samedi, ayant fait six blessés arméniens et quatre morts côté azéri, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a confirmé dimanche que les deux dernières communautés du district de Hadrout maintenues sous contrôle arménien avaient été prises par les forces azerbaïdjanaises.

Ces deux communautés sont Hin Tagher et Khtsaberd. Le 29 novembre, une équipe de CIVILNET s’est rendue dans cette zone pour rencontrer le détachement de Hayk Khanumyan, qui avait empêché l’Azerbaïdjan d’avancer dans ces zones tout au long de la guerre. Regardez le reportage de 12 minutes de Hin Tagher-Khtsaberd – « Une partie de Hadrout reste arménienne » .. (Hayk Khanumyan était membre du personnel de CIVILNET jusqu’en 2014).

En Arménien

A Piece of Hadrut Remains Armenian | «Դիզափայտ ջոկատ» մի կտոր Հադրութ – YouTube

par Jean Eckian le lundi 14 décembre 2020
© armenews.com 2020

 

4. Les Nouvelles d’Arménie

14 décembre 2020

L’Arménie et l’Azerbaïdjan s’accusent mutuellement de violations du cessez-le-feu

 

 

 

L’Arménie a accusé hier l’Azerbaïdjan de violer l’accord de cessez-le-feu négocié par la Russie à la suite de combats signalés dans le sud-ouest du Haut-Karabakh.

Le pays du Caucase a insisté sur le fait que les forces azerbaïdjanaises avaient lancé un assaut contre les positions arméniennes du Karabakh dans et autour de deux villages reculés du district sud de Hadrut.

Selon le ministère arménien de la Défense, l’armée azerbaïdjanaise a utilisé l’artillerie lourde pour capturer l’un de ces villages et s’approcher de l’autre ce samedi. Un communiqué du ministère a indiqué que six soldats arméniens du Karabakh avaient été blessés.

Il a ajouté que les soldats de la paix russes se sont rendus dans la région samedi soir pour tenter d’arrêter les hostilités. Lors de la publication d’un communiqué hier vers midi, les négociations avec les commandants locaux arméniens et azerbaïdjanais étaient toujours en cours.

Le ministère arménien des Affaires étrangères a ensuite déclaré en début d’après-midi que les troupes azerbaïdjanaises avaient également pris des « actions de provocation » autour de deux autres villages restant sous contrôle arménien du Karabakh. Il a allégué une « violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre de six semaines le 10 novembre.

L’Azerbaïdjanais a nié avoir violé le cessez-le-feu, dans une déclaration conjointe publiée par son ministère de la Défense et son service de sécurité d’État. Il a indiqué que l’armée azerbaïdjanaise stationnée dans le district de Hadrut a lancé une « opération antiterroriste » après qu’un de leurs soldats a été tué mardi.

Le communiqué a affirmé que les soldats de la paix russes sont arrivés dans la région pour tenter « d’évacuer » les troupes arméniennes qui y restaient. Il a assuré que ces dernières avaient refusé de se retirer et avaient attaqué les forces azerbaïdjanaises.

Le ministère arménien de la Défense a cependant confié que les pourparlers des soldats de la paix avec les belligérants visaient à les amener à « retourner à leurs positions antérieures ». Il a également souligné que le ministre de la Défense, Vagharshak Harutiunian, avait discuté de la situation sur le terrain avec son homologue russe Sergei Shoigu lors d’une visite à Moscou qui a débuté samedi.

Le ministère russe de la Défense a confirmé les violations de la trêve dans la région de Hadrut, mais n’a pas blâmé l’une ou l’autre des parties pour l’escalade, ni dit ce que les soldats de la paix russes essayaient de faire sur place. Les soldats de la paix n’avaient eu jusqu’à présent aucun poste d’observation dans cette zone.

par Claire le lundi 14 décembre 2020
© armenews.com 2020

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5. Les Nouvelles d’Arménie

14 décembre 2020

Université de Genève : Table ronde sur le Haut-Karabakh

Université de Genève : Table ronde sur le Haut-Karabakh – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

 

 

 

Le 3 décembre, trois enseignants de l’Unité d’arménien (Faculté des lettres) de l’Université de Genève : Valentina Calzolari, Vicken Cheterian et Ozcan Yilmaz , ainsi que Luis Lema, journaliste au Temps, se sont réunis pour débattre des enjeux liés à une crise géopolitique et humanitaire majeure dans le Caucase.

Modération par Romaine Jean, journaliste et ancienne rédactrice en chef à la RTS.

Pour suivre le débat, voir lien plus bas

par Jean Eckian le lundi 14 décembre 2020
© armenews.com 2020

 

 

Pour aller plus loin… Table ronde sur le Haut-Karabakh

 

Voir en ligne : Table ronde sur le Haut-Karabakh

 

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6. Les Nouvelles d’Arménie

14 décembre 2020

3 jours de deuil national en Arménie et en Artsakh à partir du 19 décembre dédié aux victimes arméniennes de la deuxième guerre de l’Artsakh

 

 

 

 

En Arménie et en Artsakh fut décrété à partir du 19 décembre 3 jours de deuil national dédié aux martyrs Arménien de la deuxième guerre de l’Artsakh au cours de laquelle des milliers de soldats Arméniens, volontaires et civils ont trouvé la mort entre le 27 septembre et le 9 novembre. Des cérémonies seront organisées à cette occasion ont indiqué le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président de l’Artsakh Arayik Harutyunyan. « Le 19 décembre sera le 40e jour de la fin des opérations militaires. Trois jours de deuils sont décrétés. Parmi les manifestations, il sera notamment organisée une « marche du souvenir » depuis la place de la République jusqu’à Yérablour » a indiqué Nikol Pachinian. Il a ajouté que « dans le pays se tiendront des cérémonies. Nous aurons néanmoins de nombreux corps non encore identifiés, mais je crois que pour cette décision de l’Etat on ne pouvait plus reculer ».

Krikor Amirzayan

par Krikor Amirzayan le lundi 14 décembre 2020
© armenews.com 2020

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7. Les Nouvelles d’Arménie

13 décembre 2020

Le directeur du musée de l’Ermitage intervient en faveur de la préservation des monuments culturels de l’Artsakh

 

 

 

Le directeur du musée de l’Ermitage Mikhail Piotrovsky s’est adressé avec un manifeste sur la préservation des monuments culturels de l’Artsakh dans la période d’après-guerre.

L’académicien propose d’organiser un suivi de l’état du patrimoine historique et culturel, de garder un œil sur les anciens monastères : Dadivank et Gandzasar et d’être attentif aux mosquées du Karabakh.

Mikhail Piotrovsky pense que les forces politiques de la Russie, des pays du Caucase et du Caucase peuvent contrôler le processus. Cependant, l’attention des institutions culturelles internationales est également importante – l’UNESCO, le Conseil international des musées (ICOM), le Centre international de recherche pour la préservation et la restauration des biens culturels (ICCROM).

Mikhail Piotrovsky a noté que les cimetières et les sites de fouilles d’anciennes colonies se trouvent dans une zone à risque spéciale.

par Stéphane le dimanche 13 décembre 2020
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8. Les Nouvelles d’Arménie

14 décembre 2020

A Erévan recevant les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, Ara Ayvazyan le chef de la diplomatie arménienne a souligné la nécessité de confirmer le statut de l’Artsakh

 

 

 

Aujourd’hui 14 décembre à Erévan, Ara Ayvazyan le ministre arménien des Affaires étrangères a reçu les coprésidents et représentants du groupe de Minsk de l’OSCE. Etaient présents les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, Stéphane Visconti (France), Andrew Chaffer (États-Unis) et le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie en Arménie Alexei Sinegubov, représentant personnel du président sortant Andrzej Kasprzyk.

Selon le ministère arménien des Affaires étrangères la réunion a porté sur les développements qui ont suivi le cessez-le-feu dans la zone de conflit du Haut-Karabagh, la restauration ainsi que la protection des droits des Arméniens d’Artsakh. A ce sujet, le Ministre arménien des affaires étrangères a réaffirmé la position de principe des parties arméniennes selon laquelle la prise en compte des droits et des intérêts des Arméniens d’Artsakh doit être la question prioritaire du cadre du processus de paix sous la coprésidence du Groupe de l’OSCE à Minsk. Le chef de la diplomatie arménienne Ara Ayvazyan a souligné la priorité de l’établissement du statut de l’Artsakh sur la base du droit du peuple de l’Artsakh à l’autodétermination, le retrait des territoires occupés par l’Azerbaïdjan au Haut-Karabagh ainsi que l’établissement de conditions favorisant le retour en toute sécurité des Arméniens d’Artsakh dans leurs foyers.

Ara Ayvazyan a de nouveau attiré l’attention sur les agissements de l’Azerbaïdjan qui a violé ses obligations de la déclaration trilatérale. Selon le chef de la diplomatie arménienne les manifestations évidentes de ce non-respect des accords signés furent les actions de provocation sur la ligne de contact entre le Haut-Karabagh et l’Azerbaïdjan dimanche 13 décembre avec l’attaque de villages arméniens.

Ara Ayvazyan a également rappelé le discours de haine prononcé par les président azéri Ilham Aliev, discours qui prouve une nouvelle fois l’incapacité de l’Azerbaïdjan à s’engager de manière constructive dans le processus de paix, à renoncer au recours à la force et aux menaces.
Enfin lors de la réunion, le ministre arménien des Affaires étrangères et les coprésidents du Groupe de Minsk de l’
OSCE ont abordé les questions de la reprise du processus de paix dans le cadre des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE.

Krikor Amirzayan

par Krikor Amirzayan le lundi 14 décembre 2020
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9. Les Nouvelles d’Arménie

14 décembre 2020

 

Annulation surprise de la réunion des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE avec le président de l’Artsakh Arayik Harutyunyan

 

 

 

Vahram Pogosyan le porte-parole de la présidence de la République de l’Artsakh a annoncé à Stepanakert que la réunion qui était prévue entre les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE accompagnés du Représentant personnel du Président en exercice Andrzej Kasperzyk et Arayik Harutyunyan le président de l’Artsakh a été annulée.
« La réunion des coprésidents et d’Arayik Harutyunyan a été annulée à l’initiative de la partie arménienne. La raison de l’annulation est le format incomplet, compte-tenu notamment du fait que le coprésident russe ne participe pas à la visite régionale » a déclaré Vahram Poghosyan.

Les coprésidents Américain et Français – Andrew Schofer et Stéphane Visconti – du Groupe de Minsk de l’OSCE sont arrivés de Bakou en Arménie dimanche 13 décembre. Aujourd’hui 14 décembre ils ont rencontré à Erévan le ministre arménien des Affaires étrangères Ara Ayvazyan ainsi que le Premier ministre Nikol Pachinian. A noter l’absence du coprésident Russe, Igor Popov qui n’a pas fait partie de la tournée en Azerbaïdjan et en Arménie.

Krikor Amirzayan

par Krikor Amirzayan le lundi 14 décembre 2020
© armenews.com 2020

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10. Courier international

9 décembre 2020

Colère.

En Arménie, malgré la mobilisation de la rue, le Premier ministre s’accroche au pouvoir

 

033_6412076_5fcfc0125ef8b.jpg (1280×854) (courrierinternational.com)

 

 

 

Depuis la capitulation signée par Nikol Pachinian dans la guerre du Haut-Karabakh, la colère de la rue et des partis d’opposition ne retombe pas. Un ultimatum exigeant sa démission a expiré le 8 décembre à midi. Mais le Premier ministre ne bouge pas.

 

Davatchan  [‘traître’] !”  C’est ainsi que la rue nomme désormais le Premier ministre Nikol Pachinian, celui-là même qu’elle a porté au pouvoir en mai 2018 à la faveur de sa “révolution de velours”, avec un immense espoir de changements.

Mais le principal résultat de sa présence aux manettes du parti au pouvoir, Mon pas, a été, aux yeux des Arméniens, la défaite dans la deuxième guerre du Karabakh (du 27 septembre au 10 novembre 2020), arrêtée par la signature d’un accord tripartite entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sous l’égide de la Russie. L’accord a fait perdre aux Arméniens deux tiers des territoires qu’ils contrôlaient au Karabakh depuis la fin de la précédente guerre en 1994.

Les manifestations qui rassemblent depuis un mois plusieurs milliers de personnes à Erevan et dans d’autres grandes villes, les appels à la démission de tous bords, l’ultimatum posé à Pachinian par dix-sept partis d’opposition expirant le 8 décembre à midi et les actions de désobéissance civile qui se sont ensuivies (barrage des principales rues des villes, arrêt du métro, manifestations ciblées devant des bâtiments administratifs), rien n’y fait. Même le très respecté patriarche de l’Église […]

Alda Engoian

11. Libération

12 décembre 2020

 

 

 

La signature de l'accord de cessez-le-feu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sous la supervision de la Russie a fait taire les armes. Mais de nombreux crimes de guerre commis pendant les affrontements, se font dorénavant jour. Certains d'entre eux ont été filmés et diffusés sur les réseaux sociaux.

Le conflit opposant l'Arménie et l'Azerbaïdjan autour de l'enclave sécessionniste du Haut-Karabakh a pris fin avec l'accord signé le 9 novembre par les deux pays et la Russie. Une défaite pour l'Arménie et la république du Haut-Karabakh qu'elle soutenait, puisque le texte consacre de substantiels gains de territoires pour Bakou. En six semaines de guerre, d'après un bilan encore provisoire établi par les deux belligérants, près de 2 800 soldats azerbaïdjanais et plus de 2 400 soldats arméniens ont perdu la vie.

Si les affrontements ont cessé, des centaines de vidéos et de photos, prises la plupart du temps par les soldats eux-mêmes, continuent d'être partagées sur Twitter, Facebook, Instagram, Titktok. Et surtout sur l'application de messagerie chiffrée russe Telegram.

Ces images sont choquantes, voire, pour certaines, d'une insoutenable violence. On y voit des soldats des deux camps se livrer à des mutilations de cadavres, de la maltraitance de prisonniers de guerre, et jusqu'à des actes de torture ou des exécutions sommaires de blessés, de civils et de prisonniers. La plupart de celles qui circulent en ligne et que Libération a pu consulter montrent des soldats azerbaïdjanais se livrer à des exactions contre des Arméniens. De plus rares images montrent des situations inverses. Ces violations de la convention de Genève et du droit international sont dénoncées par plusieurs ONG des droits humains qui se sont emparées du sujet, comme Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International.

Humiliations de prisonniers

Dans un rapport publié le 2 décembre, Human Rights Watch documente les mauvais traitements infligés aux prisonniers arméniens, des humiliations (comme embrasser le drapeau azerbaïdjanais) aux passages à tabac. «Dans la plupart des vidéos, les visages des ravisseurs sont visibles, ce qui suggère qu'ils ne craignaient pas d'être tenus pour responsables», souligne l'ONG. Ces vidéos sont toujours disponibles, et cumulent aujourd'hui des milliers de vues, notamment sur des chaînes Telegram essentiellement pro-Azerbaïdjan, a constaté Libé.

Dans l'une, plusieurs prisonniers arméniens sont allongés et entravés au sol, pendant que des soldats azerbaïdjanais leur marchent dessus ou les frappent. HRW s'est entretenu avec la famille de deux prisonniers : elles assurent avoir eu, depuis ces vidéos, des nouvelles de leurs proches, toujours détenus mais soignés.

Plusieurs autres vidéos permettent de suivre les humiliations envers un jeune soldat arménien, membre d'un équipage de tank capturé (d'après les légendes qui accompagnent ces images sur les différents canaux azerbaïdjanais). Une vidéo le montre dénudé sur sa machine, et dans une autre il est assis sur celle-ci, forcé à crier des slogans anti-Arméniens par les Azerbaïdjanais qui l'entourent. D'après la famille de ce jeune homme, interrogée par Human Rights Watch, ce jeune soldat est toujours retenu par Bakou. Le comité international de la Croix-Rouge a pu lui rendre visite, et il a pu appeler sa famille à la mi-octobre.

Toutefois, d'autres prisonniers de guerre arméniens, maltraités de la même manière et filmés par leurs ravisseurs, n'ont plus donné signe de vie à leurs familles depuis que les vidéos de leurs sévices ont circulé sur les réseaux sociaux. Plus inquiétant : selon HRW, la Cour européenne des droits de l'homme, qui a demandé (comme dans d'autres cas évoqués plus haut) des nouvelles de ces prisonniers à l'Azerbaïdjan, n'a pour l'heure pas obtenu de réponse.

Cadavres menottés

Au-delà des sévices – voire des disparitions – de prisonniers de guerre, d'autres images illustrent l'horreur du conflit. Libération a pu consulter plusieurs vidéos, librement accessibles sur Telegram, qui montrent des scènes de mutilation – de cadavres, surtout, mais aussi de personnes vivantes – et des mises à mort sommaires de prisonniers de guerre et de civils. A de rares exceptions, les victimes sont des Arméniens et les bourreaux portent des uniformes de l'armée de Bakou. Comme dans une vidéo où un militaire portant le drapeau azerbaïdjanais sur le bras droit exécute d'une balle un soldat blessé dans une tranchée.

D'autres scènes filmées d'exécutions et de torture existent, mais il est plus difficile d'en déterminer les protagonistes. Les images qui circulent en ligne sont généralement de plutôt mauvaise qualité, et ne comportent pas de métadonnées, ces informations attachées à chaque fichier informatique qui peuvent permettre, quand on est en possession de l'original, de connaître sa date et son lieu d'enregistrement.

Si l'authentification et la géolocalisation de nombre de ces contenus s'avèrent complexes, elle n'est pas impossible. Le média d'investigation Bellingcat a ainsi daté et retrouvé le lieu de la capture puis de l'exécution de deux soldats arméniens désarmés. Un journaliste de la BBC a pour sa part identifié le lieu et la date à laquelle avait été tournée une vidéo montrant une quinzaine de corps alignés d'hommes en uniforme arménien, certains en partie déshabillés, d'autres menottés.

Décapitation

Appelant à ce que soient «urgemment» ouvertes des enquêtes sur ces crimes de guerre, Amnesty International a également publié jeudi 10 décembre un premier travail d'analyse sur trois vidéos d'exécutions, qui ont chacune été soumises à des tests techniques accréditant leur authenticité. Un médecin légiste indépendant a aussi vérifié la nature des blessures observées.

L'une de ces vidéos montre un homme portant l'uniforme des gardes-frontières azerbaïdjanais allongé sur le sol, attaché et bâillonné. Il est poignardé dans la gorge par l'homme qui filme. Ce dernier parle arménien, et les parties de ses vêtements qu'on aperçoit laissent entrevoir un treillis militaire. Les médias azerbaïdjanais ont identifié la victime, qui serait morte à la suite de cette vidéo – ce que confirme, au vu des blessures, le médecin légiste mandaté par Amnesty.

Dans une autre vidéo – peut-être l'une des plus odieuses – plusieurs hommes en uniforme azerbaïdjanais tiennent au sol un homme qui se débat, pendant que l'un d'entre eux le décapite. La tenue du bourreau correspond à celle en dotation pour les soldats azerbaïdjanais, et un drapeau du pays figure sur sa manche. La scène est saluée par des acclamations, applaudissements et sifflements, indiquant la présence d'une audience plus large que les quatre soldats visibles à l'image. S'ensuivent des profanations du corps de la victime. Il s'agissait d'un civil arménien, selon des sources interrogées par Amnesty International.

La troisième vidéo montre deux hommes dont la tenue correspond à celle de l'armée azerbaïdjanaise et un vieil homme en tenue civile. Un drapeau azerbaïdjanais est encore une fois clairement visible sur le bras droit de d'un des soldats. Ce dernier maintient le vieil homme au sol avant de lui trancher la gorge.

«Des atrocités sont commises dans tous les conflits, par tous les belligérants. Mais le fait qu'il y ait autant de vidéos en ligne est en soi un problème, ça nous dit que les soldats qui ont tourné ça n'ont pas peur des retombés», explique à Libé un membre de l'équipe d'Amnesty qui a enquêté sur le sujet.

Il existe en effet des dizaines d'images de militaires se prenant en selfie devant des cadavres, voire au cours de leurs exactions. La démobilisation des soldats et leur retour chez eux ont pu faciliter le partage massif de ces photos et vidéos, probablement d'abord partagées dans des groupes privés, avant d'arriver sur des chaînes Telegram dédiées, où une quantité vertigineuse d'entre elles continuent aujourd'hui d'être diffusées. 

 

12.Le Monde

15 décembre 2020

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13. Le Figaro

14 décembre 2020

 

 

 

 

 

14. YOUTUBE

To Armenia and Artsakh : "Nocturne" by Patrick Radelet

 

Patrick Radelet, composition et piano – Photos d'Arménie et d'Artsakh

Par solidarité et soutien, je dédie ce Nocturne à l’Arménie, à Artsakh (Haut-Karabakh), à tous les Arméniens résidant sur les territoires de l’Arménie, ainsi qu’à tous ceux de la diaspora arménienne, qui souffrent de voir leur pays, leur peuple, leur culture et leur patrimoine historique malmenés depuis de trop nombreuses années. Cette musique est un message fraternel et bienveillant, une aspiration à la paix et à l'espoir. Puisse-t-elle apporter un peu de réconfort à toutes les âmes meurtries et leur faire savoir que des peuples frères et des cœurs amis ne les oublient pas.

To Armenia and Artsakh : "Nocturne" by Patrick Radelet – YouTube

Patrick Radelet (de France)

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15 Nor Haratch

15 décembre 2020

 

 

 

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15. YOUTUBE

6 décembre 2020

 

ԻնքնաճանաչումԱրա Պապեան, Միջազգային դատարան, ծրագրի մեկնարկ, հիմնադրամի ստեղծում:

 

ԻնքնաճանաչումԱրա Պապյան, Միջազգային դատարան, ծրագրի մեկնարկ, հիմնադրամի ստեղծում: – YouTube