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L’interview du Premier ministre d’Arménie au Jerusalem Post, à lire sur Noyan Tapan / l’Arche de Noé

transcription complète de l’interview
est présentée ci-dessous:
The Jerusalem Post – Merci, Monsieur le
Premier Ministre, d’avoir accepté de don-
ner une interview. Les combats durent
depuis six semaines maintenant. Il y a
des centaines, des milliers de victimes des
deux côtés. Comment cela va-t-il finir?
Premier ministre Nikol Pashinyan – En
fait, l’Azerbaïdjan devrait renoncer à la
logique de résoudre la question du Kara-
bakh par la force, car le problème est sur-
venu lorsque l’Azerbaïdjan a commencé à
faire progresser la logique du règlement
de la question par des moyens militaires.
Et que s’est-il passé lorsqu’il est devenu
évident que l’Azerbaïdjan ne pouvait pas
faire avancer cette logique à lui seul? Ils se
sont tournés vers la Turquie pour obtenir
du soutien, qui à son tour a déplacé vers
l’Azerbaïdjan des milliers de mercenaires
des territoires sous son contrôle en Syrie.
Après cela, la Turquie, l’Azerbaïdjan, des
mercenaires et des terroristes ont lancé
une offensive conjointe sur le Haut-Kara-
bakh.
Je le décris pour indiquer la complexité
de la situation car, comme on peut le voir,
il y a plus d’une seule entité impliquée
dans ce processus. Et cela rend la situation
beaucoup plus compliquée. Compte tenu
de ce qui précède, je pense que le prob-
lème est allé bien au-delà de la logique
de la question du Haut-Karabakh car, je
le répète, il y a des mercenaires impliqués
dont la présence dans notre région con-
stitue une menace non seulement pour le
Haut-Karabakh et l’Arménie, mais aussi à
l’Iran, qui le perçoit comme une menace,
et à la Russie, qui l’a déclaré menace pour
la sécurité. Et permettez-moi de dire que
les événements récents en Europe et dans
le monde en général, au moins indirecte-
ment, ont à voir avec les développements
au Haut-Karabakh et la position destruc-
trice de la Turquie.
Et la réponse à votre question est la sui-
vante: l’Azerbaïdjan devrait abandonner
ses aspirations maximalistes, il doit re-
noncer à sa politique génocidaire contre
les Arméniens du Haut-Karabakh.
Le Jerusalem Post – Le conflit dure depuis
plusieurs décennies maintenant. Qu’est-
ce qui l’a déclenché en ce moment? Était-
ce la Turquie, qui l’était?
Premier ministre Nikol Pashinyan – En
fait, j’ai déclaré en réponse à la question
précédente que, oui, cela était dû à
l’ingérence de la Turquie. La raison en est
que l’Azerbaïdjan s’est rendu compte qu’il
n’était pas en mesure de résoudre seul le
problème du Karabakh par des moyens
militaires. Et ils se sont tournés vers la
Turquie pour obtenir de l’aide. La Turquie,
à son tour, a recruté des mercenaires, les a
transportés en Azerbaïdjan dans l’intérêt
de ses propres intérêts politiques.
Je….