1 Nouvel Hay Magazine

Chouchi reste en Artsakh : OTC confirme & donne sa sélection média

. Revue conflits

 
9 novembre 2020
 
https://www.revueconflits.com/gaz-azerbaidjan-tap-bakou/
 

Gazoduc de la Caspienne : beaucoup de dépenses pour rien ?

par John Mackenzie

D’ici la mi-novembre 2020, le gazoduc Trans Adriatic (TAP), un élément clé du corridor gazier méridional, devrait transporter du gaz naturel azerbaïdjanais en direction de l’Europe. Résultant des efforts déployés depuis dix ans par l’Union européenne pour diversifier ses sources d’énergie et réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie, le gazoduc a été principalement financé par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Alors que la guerre fait rage au Karabagh entre les forces arméniennes opposées à une coalition hétéroclite turco-azérie épaulée par des unités pakistanaises et des mercenaires djihadistes, le positionnement de Bruxelles vis-à-vis du régime autoritaire de Bakou peut prêter à confusion. Car ce n’est pas en faisant l’autruche sur la guerre en cours que l’Europe protégera mieux ses investissements.

 
D’ici quelques jours le gazoduc Trans Adriatic (TAP) sera opérationnel et acheminera du gaz naturel de l’Azerbaïdjan vers l’Europe. D’une longueur de 878 km, il traversera le nord de la Grèce, l’Albanie, rejoindra la mer Adriatique avant d’atteindre le sud de l’Italie. Le TAP fournira environ 2% (10 milliards de mètres cubes) des besoins totaux en gaz de l’UE qui cherche ainsi à renforcer sa sécurité énergétique en diversifiant ses approvisionnements. Sa capacité initiale sera de 10 milliards de mètres cubes par an avec la possibilité de la doubler à l’avenir. La construction de ce gazoduc a duré quatre ans et demi et a coûté 3,9 milliards d’euros. Pour ce faire, le projet a été financé par la Banque européenne d’investissement (BEI) avec un prêt direct de 700 millions d’euros, garanti par l’Union européenne au titre du Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) avec 500 millions d’euros. Les actionnaires du gazoduc sont BP (20%), la société pétrolière de la République d’Azerbaïdjan – SOCAR (20%), la société italienne d’infrastructure de gaz naturel Snam (20%), Fluxys (19%), Enagás (16%), et la société énergétique suisse Axpo (5%).[1]À en croire le site de la TAP, le gazoduc aurait une importance stratégique et économique significative pour l’Europe, dans la mesure où il « renforce «la sécurité énergétique de l’Europe, la diversification de l’approvisionnement et les objectifs de décarbonisation. »

Diversifier les approvisionnements

Ce qui est certain en revanche est que le TAP est l’aboutissement d’intenses négociations dans le but de diversifier les approvisionnements énergétiques de l’UE et à réduire sa dépendance à l’égard de la Russie. Pour mieux comprendre les motivations des Européens, il nous faut remonter à janvier 2006, c’est-à-dire la mal nommé « première guerre du gaz » opposant la Russie et l’Ukraine, lorsque Moscou avait brièvement interrompu ses livraisons de gaz à l’Ukraine en raison d’un retard sur les paiements. La levée de bouclier des Européens vis-à-vis de Moscou n’est pas restée sans conséquence. Octobre 2008, le sommet des chefs d’État de l’UE approuvait un rapport sur la sécurité énergétique, tandis qu’un mois plus tard, un plan d’action proposait un corridor gazier traversant le sud du vieux continent. Ce n’est qu’en janvier 2010 que José Manuel Barroso, président de la Commission européenne d’alors et actuel président non exécutif du conseil d’administration de la banque Goldman Sachs, signe un accord avec l’Azerbaïdjan pour acheminer 10 millions de mètres cubes de gaz par an en Europe, ouvrant ainsi la voie à un nouveau corridor gazier passant par le sud. Vu de Bruxelles, l’Azerbaïdjan et ses ressources énergétiques est devenu ainsi un partenaire incontournable. Rien d’étonnant, si l’UE a fermé les yeux sur les manquements graves aux libertés fondamentales dans ce pays tenu d’une main de fer par le clan Aliyev où il ne fait pas bon être opposant encore moins journaliste à en croire Reporters Sans Frontières qui classait l’Azerbaïdjan à la peu glorieuse 166e place sur 180 en 2019.
Rien d’étonnant non plus si Bruxelles a érigé le « deux poids deux mesures » en règle. Bruxelles se garde bien de sanctionner l’Azerbaïdjan, mais aussi la politique erratique du rayiss Erdogan tout en renouvelant à l’envi les sanctions imposées contre la Russie en vigueur depuis 2014, alors que 31% du gaz naturel qu’elle achète provient de la même Russie, contre 40% en 2018.

Une erreur d’appréciation ?

Serait-ce que l’Azerbaïdjan aurait reçu un traitement de faveur ? La place que s’est donnée Bakou dans la nouvelle carte de la sécurité énergétique de l’UE aurait-elle été surestimée ? On notera que si le bassin de la Caspienne est en effet riche en hydrocarbures, lors des discussions initiales pour le Corridor Sud, l’Azerbaïdjan ne figurait pas parmi les 20 premiers pays possédant les plus grandes réserves de gaz dont tous les signes annoncent l’inexorable épuisement à moyen terme.
Pour l’heure, l’Azerbaïdjan dispose de trois principales sources de gaz : le gisement Shah Deniz, qui constitue la plus grande réserve gazière du pays, le gisement de pétrole Azeri-Chirag-Guneshli[2] et différents volumes produits par la SOCAR à partir du gisement Shallow Water Guneshli ainsi que d’autres gisements plus petits.
Une augmentation importante de ses ressources n’était attendue que dans le futur, à partir de 2018 en raison de l’exploitation de Shah Deniz II. Ce dernier devait atteindre son plateau de production au début des années 2020, produisant environ 16,3 milliards de m3 / an de gaz. En 2019, les attentes ont même été dépassées par une augmentation de 28%, atteignant 24,5 milliards au lieu de 16,3 de milliards. Des contrats de vente ont été volontairement signés à l’avance, promettant 6 milliards de m3 / an de gaz à la Turquie et 10 milliards de m3 / an aux acheteurs européens.
Des chiffres prometteurs mais bien en deçà des principales réserves mondiales. Ces dernières se situent en Russie (25,4% des réserves mondiales), suivie de l’Iran (15,8%), du Qatar (13,6%), du Turkménistan (4%) et l’Arabie saoudite (4%).
 Un gaz bien cher payé
Actuellement, l’UE importe 4% à peine de son pétrole et 0% de son gaz d’Azerbaïdjan. Une fois que le gazoduc TAP sera opérationnel, l’UE importera environ 2% de son gaz à l’Azerbaïdjan. Ces 2% seront-ils suffisants pour considérer ce gazoduc comme une pièce maîtresse pour l’UE, dans sa quête de diversification de ses approvisionnements et de réduction de sa dépendance ? La réponse à cette question réside peut-être dans le fait que les autorités azerbaïdjanaises ont dépensé rubis sur ongle pendant des années dans le cadre de leur fameuse « diplomatie du caviar » visant à faire pression pour financer des centres de recherche à travers le monde. Cette politique de lobbying, qu’elle soit menée au sein des instances internationales comme à l’ONU, où l’Azerbaïdjan a obtenu un siège de membre non permanent du Conseil de Sécurité en 2011, au Conseil de l’Europe où elle est membre et bien sûr auprès des chancelleries européennes semble avoir porté ses fruits. Surestimant son rang dans la géopolitique des tubes, Bakou est parvenu à ses fins en obtenant une part substantielle des Européens dans le financement du TAP (1,2 milliards d’euros de prêt). S’il va de soi que les banques européennes ont intérêt à récupérer leur argent investi, l’UE a choisi de se ranger discrètement aux côtés de la dictature des Aliyev, quitte à faire profil bas sur les exactions en cours contre les opposants, les minorités lezguiennes et talishes, l’importation de mercenaires djihadistes et plus récemment les crimes de guerre commis au Karabagh depuis la reprise des hostilités le 27 septembre à l’initiative des états-majors turc et azerbaidjanais. Des combats acharnés se produisent à quelques dizaines de kilomètres de ce nouveau tube. Un premier pas vers la désescalade ne passerait-il pas par la mise en place d’un mécanisme d’interdépendance entre les frères ennemis du Caucase ? Si le gazoduc apportera un faible approvisionnement à l’Europe, il lui importe en revanche les troubles et les conflits du Caucase.
[1] https://www.nsenergybusiness.com/projects/trans-adriatic-pipeline/
[2] Il est exploité par un consortium dirigé par BP depuis 2007 avec un rendement de 10 milliards de m3 / an en 2016); in Simon Pirani,Azerbaijan’s gas supply squeeze and the consequences for the Southern Corridor, The Oxford Institute for Energy Studies, juillet 2016, p. 2.
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2.  RFI
 
8 novembre 2020
 
https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20201108-haut-karabakh-population-capitale-stepanakert-%C3%A9vacu%C3%A9e?fbclid=IwAR0vR3d_VgZx9M1DgRDU-R8vAaKenml0UxC1spy77Jzsnhh7Ymq78mPd4e8

Haut-Karabakh: la population de la capitale Stepanakert évacuée

 
Des réfugiés du Haut-Karabakh passant par Vardenis pour aller en Arménie.
 
Des réfugiés du Haut-Karabakh passant par Vardenis pour aller en Arménie. AP Photo
 

 

Dans le conflit du Haut-Karabakh, les forces azerbaïdjanaises déclarent avoir pris le contrôle de la ville de Shoushi ce dimanche matin, ce que démentent les responsables arméniens. Elles sont tout prêt de la capitale, Stepanakert. Des batailles d’une grande intensité s’y déroulent depuis plusieurs jours. L’ordre a été donné d’évacuer la population de la capitale et de ses alentours.

 

 

 
 

 

 

 

L'Arménie rapporte ce samedi que de nouveaux « violents combats » opposent les troupes azerbaïdjanaises aux soldats de la république sécessionniste du Haut-Karabakh, région majoritairement peuplée d'Arméniens, de l'Azerbaïdjan.
L'Azerbaïdjan annonce d'ailleurs ce matin avoir pris le contrôle de la ville de Shoushi.
L'exode des populations civiles
Samedi soir, la petite ville de Vardenis, à l’est de l’Arménie, a été le théâtre d’un triste défilé, rapportait notre envoyé spécial à Vardenis,Régis Genté. Vieilles voitures Volga et Jigoulis ployant sous le poids des bagages et cartons entassés sur la galerie, minibus plein de personnes âgées parties avec un baluchon sur le dos, ambulances se frayant un chemin, sirènes hurlantes…
Les autorités du Haut-Karabakh ont en effet donné l’ordre samedi après-midi d’évacuer la population de Stepanakert et des villages aux alentours, du fait de la sévérité des combats qui s’y déroulent.
La voie principale vers l'Arménie bloquée
Après 22 h samedi soir, des centaines de véhicules se sont ainsi agglutinés dans les rues boueuses de Vardenis, avant de rejoindre d’autres parties de l’Arménie. Vardenis est la première ville à la sortie de la route dite « du Nord », qui demeure la seule voie praticable pour sortir du Haut-Karabakh. Certains tronçons font l’objet de tirs réguliers de la part des forces azerbaïdjanaises.
RFI

 

L’autre route, la principale, qui passe par le corridor de Latchine plus au Sud, est fermée depuis que des commandos azerbaïdjanais opèrent autour de la ville de Shoushi, qui se trouve sur cet axe routier. Le contrôle de Shoushi est une priorité absolue des forces azerbaïdjanaises, notamment pour empêcher l’Arménie d’approvisionner l’armée du Haut-Karabakh.
Depuis la reprise le 27 septembre des combats, qui ont fait plus de 1.250 morts, les forces azerbaïdjanais ont regagné d'importantes portions territoires au sud de la région.

 

 
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 3. RTL
  
7 novembre 2020
 
 
VIDEO : Michel ONFRAY évoque la cause Arménienne sur RTL
 
 
https://www.youtube.com/watch?v=Ppy7TuJQ-QI&feature=emb_title
 
 
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4. Courrier International
 
 7 novembre 2020
 
https://www.courrierinternational.com/depeche/nagorny-karabakh-violents-combats-autour-dune-ville-strategique.afp.com.20201107.doc.8uq8fl.xml
 

Nagorny Karabakh: violents combats autour d'une ville stratégique

Un immeuble détruit par les combats, à Choucha, le 1er novembre 2020 - AFP/Archives

 

 

 

 

 

Un immeuble détruit par les combats, à Choucha, le 1er novembre 2020 – AFP/Archives

 

 
L'Arménie a rapporté samedi que de "violents combats" opposaient les troupes azerbaïdjanaises aux soldats de la république sécessionniste du Nagorny Karabakh autour de Choucha, ville clé ouvrant la route vers la capitale régionale Stepanakert.
Depuis la reprise des combats le 27 septembre, les forces azerbaïdjanais ont regagné d'importantes portions de territoires au sud du Nagorny Karabakh et se rapprochent depuis plusieurs jours de Choucha et d'une route vitale reliant la capitale séparatiste à l'Arménie.
 
Erigée au sommet d'une montagne, Choucha est située sur cette route. Surnommée la "Jérusalem du Nagorny Karabakh", elle revêt en outre une importance symbolique pour les deux camps.
Une porte-parole du ministère arménien de la Défense , Chouchan Stepanian, a fait état de "combats particulièrement intenses et violents" dans la nuit de vendredi à samedi à l'extérieur de Choucha, ajoutant que de nombreuses attaques des troupes azerbaïdjanaises avaient été déjouées.
Les combats se sont poursuivis dans la journée de samedi selon un autre porte-parole de l'armée arménienne, Artsoun Ovanissian. "Aucune perte, aucun retrait. Les combats dans les environs de Chouchi se poursuivent", a-t-il écrit sur Facebook, utilisant le nom arménien de la ville.
 
Des bombardements ont aussi touché la ville, qui abrite une cathédrale arménienne emblématique de la région, selon Erevan. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a rejeté cette affirmation, "complètement fausse".
Les autorités du Nagorny Karabakh ont aussi annoncé que Stepanakert avait été frappé par des roquettes Grad et Smertch, sans faire de blessés.
Au début des années 1990, une première guerre dans la région avait fait 30.000 morts et aboutit à la sécession du Nagorny Karabakh, région majoritairement peuplée d'Arméniens, de l'Azerbaïdjan. Aucun traité de paix n'a jamais été signé et les affrontements étaient réguliers depuis.
Ces nouveaux combats sont toutefois les pires depuis près de trente ans et ont fait plus de 1.250 morts mais le nombre de victimes est probablement beaucoup plus élevé, l'Azerbaïdjan notamment ne communiquant pas ses pertes militaires.
Trois tentatives de trêve humanitaire négociées respectivement sous l'égide de la Russie, de la France et des Etats-Unis, ont volé en éclats.
Cette semaine, l'ONU a évoqué la possibilité de crimes de guerre en raison d'attaques "indiscriminées" contre des civils et de vidéos jugées crédibles montrant l'exécution de prisonniers de guerre arméniens.
Tandis qu'Erevan a demandé à Moscou une assistance militaire, Bakou bénéficie du soutien appuyé de la Turquie, accusée de lui fournir des spécialistes et des mercenaires.

 

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5. Nouvelles d'Arménie
 
9 novembre 2020
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71670
 

Renaud Muselier : « N’attendons pas que les populations arméniennes deviennent les martyres d’une 2e stratégie génocidaire de l’axe Erdogan-Aliev »

 

 

 

 

 

 

 

Déclaration de Renaud Muselier, président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur :
J’appelle la France, l’Union européenne et l’ONU à reconnaître la République du Haut-Karabagh !
Jour après jour depuis que le conflit du Haut-Karabagh a éclaté, la situation s’aggrave pour les populations arméniennes de l’Artsakh. En ce moment même, les villes de Chouchi et Stepanakert (la capitale) sont menacées par les troupes azerbaïdjanaises et leurs alliés turcs.
Ce conflit, selon les observateurs sur place, est le théâtre de véritables crimes de guerre : l’utilisation de phosphore blanc et de bombes à sous-munitions est avérée et constitue une catastrophe humanitaire. Cette urgence est d’autant plus pressante que des hôpitaux, des maternités et des zones civiles entières sont ciblées par l’agresseur. Les décapitations rituelles mises en scène par les djihadistes présents sur le front, dont a parlé le président de la République le 1er octobre dernier, sont un élément supplémentaire de l’horreur qui menace chaque jour les populations arméniennes de l’Artsakh. Nous avons le devoir de nous hisser, en tant que République, en opposition à ces alliés objectifs du terrorisme international qui aujourd’hui sèment la terreur dans le Haut-Karabagh.
Cent-cinq ans après le génocide des Arméniens, la France, l’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies doivent conjointement, et dans le respect du droit international, reconnaître l’indépendance de la République du Haut-Karabagh. Cette reconnaissance sera une protection pour les populations aujourd’hui en danger de mort. La situation sur le terrain est dramatique – c’est maintenant que tout se joue et que la communauté internationale toute entière doit faire preuve de détermination et de solidarité avec les populations arméniennes. N’attendons pas qu’elles deviennent les martyres d’une deuxième stratégie génocidaire de l’axe Erdogan-Aliev !

 

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6. Nouvelles d'Arménie
 
8 novembre 2020
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71630
 
 Ardzroun Hovhannisyan : je pense que les combats pour Chouchi se termineront demain

 

 

 

 

 

Ce soir à 20h00 (17h00 en France) dans une interview en direct sur la Chaîne Publique d’Arménie, Ardzroun Hovhannisyan le représentant du ministère arménien de la Défense a affirmé qu’il pense que d’ici demain le sort de la bataille de Chouchi sera réglé.
« Les combats sont en cours à l’intérieur de Chouchi et autour de la ville. Nos troupes mènent une lutte sans merci (…) on peut dire que pour ce combat pour Chouchi au cours des 3 à 4 derniers jours, sera définitivement clair demain. Je ne désire pas donner mon avis. Demain, il me semble que les combats pour Chouchi seront terminés » dit Ardzroun Hovhannisyan.

 

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 7. Nouvelles d'Arménie
 
9 novembre 2020
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71662

Les Arméniens transforment Chouchi en Stalingrad Nezavissimaïa Gazeta publie une analyse de la situation

 

 

Vladimir Mukhin a publié le 8 novembre dans le quotidien Russe Nezavissimaïa Gazeta une intéressante analyse de la situation militaire à Chouchi.
Les Arméniens transforment Chouchi en Stalingrad
L’avancée de l’armée azerbaïdjanaise dans le centre du Karabakh pourrait lui être fatale.
En Azerbaïdjan, l’annonce de la prise de contrôle de la ville de Chouchi a suscité la jubilation. A Erevan, la déclaration du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a été démentie. « A Chouchi, les combats continuent. Attendez et faites confiance à nos troupes », a écrit Artsrun Hovhannisyan, porte-parole du ministère de la défense arménien, sur Facebook. Plus tard, les réseaux sociaux ont publié une vidéo de Chouchi, où les habitants de la ville ont signalé l’arrêt des combats.
Il n’y a pas eu de confirmation vidéo de Bakou concernant la capture de Chouchi, bien que de nombreux clips aient été postés alors que le peuple d’Azerbaïdjan célébrait la nouvelle dans la capitale. Cependant, le blog vidéo « Baghramyan-26 » a rapporté dimanche à midi « qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas un seul saboteur azerbaïdjanais à Chouchi ». Nous pouvons supposer que l’offensive réussie de l’armée azerbaïdjanaise sur les pistes de montagne du sud au nord a été suspendue. Les unités sont immobilisées sur la route nord-sud à Karmir Chouka et dans les batailles pour Chouchi les unités arméniennes essaient de transformer chaque structure, y compris les restes de la forteresse historique en fortification, comme c’était le cas à Stalingrad.
Selon les estimations des experts, des groupes de reconnaissance et de sabotage (RDG) bien entraînés des forces armées d’Azerbaïdjan ont fait irruption à Chouchi, en marchant sur des sentiers de montagne, et le matériel militaire a été livré en un seul exemplaire. Les RDG fonctionnent selon des méthodes de guérilla. Leur activité sème également la panique, qui, avec l’appui d’une forte propagande de Bakou et d’Ankara, affecte négativement sur la population arménienne du Haut-Karabakh, qui quitte Chouchi et Stepanakert.
Le symbole de Chouchi, où vivaient plus de 90% des Azerbaïdjanais avant le conflit des années 90, joue un rôle très important dans les plans militaires, stratégiques, politiques et d’image de Bakou. Cette ville est une fortification naturelle sur le relief de la région où se trouve Chouchi. Par exemple, toute la partie sud et sud-est est une pente abrupte de 40 à 100 mètres de haut, et les journalistes qui ont écrit que la ville est entourée par les troupes azerbaïdjanaises n’avaient pas tout à fait raison. L’agglomération est limitée par des falaises naturelles et ce n’est que dans la partie nord de la ville qu’elle est principalement accessible par la partie supérieure du bassin versant, entourée de forêts denses (dites vertes), par la route Erevan-Goris-Latchin-Stepanakert. Cette route est susceptible d’être traversée par des unités azerbaïdjanaises qui avancent. Ils ont apparemment été arrêtés par les troupes arméniennes et des unités régulières de l’armée de défense du Karabakh. Selon les rapports des réseaux sociaux, la population du Karabakh part par le corridor de Latchin pour l’Arménie le long de cette route. Et à en juger par les coups de feu, il n’y a pas de combats sur la route, et personne ne gêne les mouvements.
Les combats se déroulent juste à côté. Comme Artsrun Hovhannisyan l’a annoncé le 8 novembre, de violents combats se déroulent autour de Chouchi depuis trois jours déjà, ainsi qu’à Karintak (situé au sud de Chouchi au pied des falaises) et à Litsagor (lieu de jonction de la route de montagne avec l’autoroute Latchin-Stepanakert en provenance du sud).
L’ancien vice-ministre de la défense d’Arménie, le général Gagik Melkonian, décrivant la situation autour de Chouchi, a déclaré aux médias que « dans dix ou quinze jours, lorsque les feuilles tomberont, les unités azerbaïdjanaises, opérant dans les forêts n’auront nulle part où se cacher et devront fuir notre pays ». A la question de savoir si l’on peut considérer que la supériorité technique de l’ennemi s’affaiblit, Melkonian a répondu : « Elle s’affaiblit parce qu’ils se battent dans les montagnes, qu’il est impossible d’y apporter du matériel, et que ce qu’ils apportent est facile à détruire. Nous nous retrouvons avec des batteries d’artillerie à longue portée, qui tirent de loin sur Chouchi, Stepanakert et les villages voisins. Nous avons entraîné l’ennemi dans nos forêts et nous allons progressivement résoudre les problèmes », a déclaré le général.
« J’ai déjà dit que si Bakou décide d’avancer du sud au nord à partir des têtes de pont situées le long de la rivière Araxe, ils devront se déplacer sur les sentiers forestiers dans une zone montagneuse complexe. C’est ainsi que cela s’est passé », a déclaré à Nezavisimaya Gazeta l’expert militaire, le lieutenant général de réserve Yuri Netkachev, qui lors de son service militaire s’était rendu dans la zone de conflit du Karabakh. Il note que le succès relatif de l’offensive de l’Azerbaïdjan dans la direction de Chouchi est dû à la concentration de forces importantes, qui sont principalement représentées par des groupes de sabotage et de diversion bien entraînés. « Il est possible que des syro-turkmènes de la région montagneuse d’Idlib opèrent dans leurs rangs. Des experts et des politiciens ont déclaré à plusieurs reprises que ces mercenaires ont été amenés dans la zone de conflit avec l’aide de la Turquie. Et le chef du SVR [Services de renseignements étrangers russes] Sergey Naryshkin a affirmé que les services de renseignement turcs sont actifs dans la zone de conflit. Mais les mercenaires et les unités d’élite des forces armées azerbaïdjanaises, semble-t-il, sont pris au piège, car il est probable qu’ils resteront coincés à Chouchi pendant longtemps. Les voies de ravitaillement de l’arrière par les cols de montagne seront probablement coupées. Et ce sera une sorte de piège pour eux », a déclaré M. Netkachev.
L’expert note également que l’escalade du conflit pourrait faire exploser la situation en Transcaucasie, ce qui entraînerait un changement de la situation géopolitique dans la région et l’émergence de forces hostiles à la Russie et à ses alliés. Selon lui, les mêmes conclusions sont tirées en Iran. Le général fait référence à l’opinion du commandant des forces terrestres des forces armées iraniennes Kiyumars Heidari, qui a déclaré aux médias que son pays « n’acceptera pas les changements dans la géographie [géopolitique] de la région ». Netkachev pense que l’Iran pourrait se préparer à intervenir dans le conflit dans certaines circonstances. « Des troupes blindées, y compris du matériel de génie conçu pour le pont sur la rivière Araxe, sont transférées à la frontière » a-t-il déclaré.

 

 

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 8. Nouvelles d'Arménie
 
8 novembre 2020
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71561

Martouni (Artsakh) résiste face à l’agression azérie et réplique même, l’ennemi s’en souviendra encore longtemps précise le maire Edik Avanesyan

 

 

 

 

 

 

 

A Martouni (Artsakh) la situation reste tendue. La nuit dernière -du 6 au 7 novembre- et ce matin encore les bombardements et tirs ennemis continuaient encore a indiqué le ministère de la Défense de l’Artsakh. Il affirmait que le maire de Martouni, Edik Avanesyan malgré la situation dangeuse, faisait nettoyer les gravats laissés dans la ville suite aux bombardements azéris. Des travaux de reconstruction étaient même entrepris. Les Forces arméniennes sont également très présentes à Martouni et dans les localités proches et écartent toute attaque ennemie. « Ces réponses données par les Arméniens à Martouni, l’ennemi s’en souviendra longtemps ! » affirme le maire qui rappelle que « Martouni est restée sur la même position qu’elle fut dans les années 1990. Martouni, avec sa population debout, est forte et luttera jusqu’au bout, avec au bout la victoire ! ».

 

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9. Nouvelles d'Arménie
 
8 novembre 2020
 
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71605
 
 Les combats continuent autour de Chouchi, les Arméniens ont détruit 4 chars, 40 canons, 11 véhicules et 2 drones azéris la nuit dernière et ce matin
 

 

 

 

 

 

La situation la nuit dernière -du 7 au 8 novembre- sur les fronts de l’Artsakh (Haut-Karabagh) était tendue la nuit dernière avec des combats intenses sur certaines parties et qui continuent encore ce matin a indiqué Ardroun Hovhannisyan le responsable du ministère arménien de la Défense ce dimanche matin à 10h15. Le combats les plus durs furent -et sont- près de Chouchi avec sa direction sud-est. Les unités des Forces arméniennes ont répliqué à l’ennemi qui n’avance plus.
Selon A. Hovhannisyan l’ennemi azéri a perdu dans ces combats de nombreux soldats, 4 chars et 40 canons ou autres postes de tirs, 11 véhicules et 2 drones. L’Azerbaïdjan bombarde par ailleurs Stepanakert et Chouchi mais fort heureusement au-delà des dégâts matériels importants il n’y a pas de victimes.

 

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10. Nouvelles d'Arménie
 
8 novembre 2020
 
 http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71612

Arayik Harutyunyan : Nous serons aux côtés des défenseurs de la patrie jusqu’à la fin

 

 

 

 

 

 

 

Le président de l’Artsakh Arayik Harutyunyan a annoncé que les défenseurs de la patrie se tiennent jusqu’au bout dans la lutte pour la vie ou la mort.
« Chers compatriotes, j’ai rencontré l’une des aurores les plus difficiles de ma vie sur la place du réveil à Stepanakert. Nous sommes aux côtés des défenseurs de notre patrie jusqu’à la fin. Le combat pour la vie ou la mort continue », a déclaré le président sur Facebook.

 

 
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11. Nouvelles d'Arménie
 
8 novembre 2020
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71594
  

Michael Rubin : Il est temps d’ouvrir un consulat américain à Stepanakert

 

 

 

 

 

 

 

Par souci de paix, il est temps d’ouvrir un consulat Stepanakert maintenant, écrit Michael Rubin dans un article publié par The National Interest .
Il dit que « cela peut sembler contre-intuitif d’envoyer des diplomates américains dans une ville assiégée, mais l’ouverture d’un consulat à Stepanakert calmerait le conflit et favoriserait peut-être la paix.
« Les arguments en faveur d’un consulat américain au Haut-Karabakh – ou en Artsakh comme l’appellent les habitants – sont multiples. Alors que l’Arménie soutient l’indépendance nominale de l’Artsakh et que l’Azerbaïdjan soutient qu’elle devrait contrôler le Haut-Karabakh dans son intégralité sur la base du brouillage des frontières de l’ère soviétique, il est peu contestable que la région a été sa propre entité pendant des siècles », écrit l’auteur.
« Si le Kosovo constitue un précédent pour l’indépendance de la région, l’ouverture d’un bureau diplomatique ou la création d’un consulat aideraient non seulement les États-Unis à surveiller les événements, mais pourraient également dissuader les forces mercenaires azéries, turques et arabes qui cibleraient des civils dans la région, »note-t-il.
Si la diplomatie doit être la stratégie de premier recours, le département d’État doit être prêt à être en première ligne, dit Michael Rubin.
Selon lui, le secrétaire d’État devrait simplement indiquer clairement à ses homologues en Turquie et en Azerbaïdjan que leurs pays seraient tenus pour responsables de toute attaque mettant en danger ou endommageant une mission américaine à Stepanakert.
« C’est une chose pour des dictateurs comme Recep Tayyip Erdoğan et İlham Aliyev d’attaquer le Haut-Karabakh alors qu’ils croient ne subir aucune conséquence ; c’en est une autre s’ils risquent leur relation diplomatique avec les États-Unis à cause d’un missile ou d’un mortier errant. Pour la paix, il est temps d’ouvrir un consulat à Stepanakert maintenant », conclut l’auteur.
Michael Rubin est chercheur résident à l’American Enterprise Institute et auteur fréquent pour The National Interest .

 

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12. Nouvelles d'Arménie
 
8 novembre 2020
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71595
 

« Deuxième génocide arménien » : un sénateur canadien appelle à la reconnaissance de l’Artsakh

 

 

 

 

 

 

 

Le sénateur canadien Leo Housakos a appellé le gouvernement canadien à condamner la Turquie et l’Azerbaïdjan alors que les Arméniens sont confrontés au nettoyage ethnique en Artsakh.
Jeudi, le sénateur conservateur Leo Housakos a présenté une motion appelant le gouvernement à reconnaître l’Artsakh et à condamner l’agression turco-azerbaïdjanaise dans le conflit.
« Alors que nous observons la Semaine des anciens combattants. avant le jour du Souvenir, nous nous souvenons de toutes les fois où le Canada et les Canadiens ont pris parti contre le type d’agression non provoquée et injustifiée que nous voyons en [Artsakh] », a déclaré Leo Housakos.
« Malheureusement, le premier génocide arménien n’a pas été reconnu assez tôt. Si les dirigeants mondiaux étaient intervenus plus tôt, cela aurait pu être évité. Nous disons toujours « plus jamais », et pourtant nous y sommes, encore une fois. »
Leo Housakos dit que les récentes mesures prises contre les Arméniens en Artsakh peuvent entraîner un « deuxième génocide arménien » et que le Canada doit reconnaître ce qui se passe immédiatement.
Le Canada a suspendu le commerce de la technologie militaire avec la Turquie, craignant qu’elle ne soit utilisée dans le conflit.
Leo Housakos a dit qu’en plus de la condamnation, le Canada doit reconnaître l’indépendance de l’Artsakh et refuser à la Turquie la technologie militaire canadienne à l’avenir.
« Le gouvernement Trudeau devrait l’appeler pour ce qu’il est, dans un langage simple. Ils devraient reconnaître pleinement l’indépendance de l’Artsakh et son droit inaliénable à l’autodétermination », a-t-il déclaré.
« Et si nous ne voulons plus de sang sur nos mains canadiennes, Justin Trudeau doit cesser de s’incliner devant le président [turc] Erdogan, et s’assurer qu’il n’accordera aucune autre demande d’exemptions à notre interdiction des exportations militaires canadiennes. utilisé pour tuer des Arméniens innocents".

 

 
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 13. Nouvelles d'Arménie
 
8 novembre 2020
 
 
 par Ara Toranian
 
 http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71602

La faute aux puissances

 

 

 

 

 

 

 

Dans un éditorial publié le 14 octobre dans The Times, le journaliste Dominic Lawson pose la question : « Essayez d’imaginer, si vous le pouvez, l’Allemagne intervenant militairement dans un différend entre Israël et les Palestiniens en envoyant des mercenaires se battre contre l’État juif ». Difficile en effet. Pourtant c’est ce que fait l’État turc qui est à la manœuvre dans la tentative de nettoyage ethnique des Arméniens d’Artsakh déclenchée le 27 septembre.
L’heure n’est sans doute pas encore venue de faire le bilan de cette agression qui vise à apporter une « solution finale » à la question du Haut-Karabagh. Mais le moment est en revanche arrivé de s’interroger sur les conditions qui ont rendu cette aberration possible. D’en dénoncer les responsables, ceux qui en portent la faute politique, ceux qui, par leur soutien ou par leur complaisance, ont encouragé, ouvertement ou tacitement, la coalition Aliev-Erdogan, à nourrir ses rêves génocidaires avant de passer à l’acte.
En ce qui concerne l’agressivité de la Turquie, les fautifs doivent être d’abord recherchés du côté de l’Otan et des États-Unis. Ces entités ont fait grandir le monstre qui échappe aujourd’hui à tout contrôle. C’est Washington qui n’a cessé de choyer son cher allié turc, de le financer, de l’armer, jusqu’à en faire la deuxième force de l’Otan. Ce sont les États-Unis qui l’ont envoyé jouer les gendarmes dans la région. Un rôle d’exécutant auquel Ankara s’est plié, jusqu’à ce qu’il dispose, avec l’ère Erdogan, des moyens de s’émanciper d’une tutelle qu’il méprise, et de pouvoir s’installer, enfin, à son compte.
Un statut plus conforme à ses fantasmes, alimenté par la nostalgie de l’ancienne domination ottomane. Ainsi, dès qu’il s’est cru en capacité de voler de ses propres ailes, l’enfant gâté de l’Amérique s’est retourné contre elle. Comme l’atteste, entre mille exemples, son rôle ambigu à l’égard de Daech, jusqu’à l’affaire des missiles achetés à la Russie. Ce qui n’empêche toutefois pas Donald Trump d’afficher sa proximité avec son « ami » Erdogan. Une situation ubuesque qui avait conduit Macron à dénoncer la « mort cérébrale » de l’OTAN. Conséquence : ce sont les jeunes de vingt ans qui meurent sous les coups du panturquisme, au seul motif qu’ils sont Arméniens sur leurs terres.
Dans le registre inépuisable de la duplicité aveugle avec la Turquie, l’Europe n’est pas en reste, elle qui a fermé pendant des années les yeux sur ses turpitudes tout en lui faisant miroiter une place au sein de ses institutions. Pitoyable comportement qui se retourne aujourd’hui contre elle en Méditerranée. Et qui menace de la miner de l’intérieur avec les bombes à retardement qu’a posées Erdogan chez un certain nombre de ses membres à travers les succursales de l’AKP qui tentent d’instrumentaliser les immigrations locales au profit d’Ankara.
En revanche, en ce qui concerne l’Azerbaïdjan, ce sont plutôt les manœuvres russes et israéliennes qui sont en train de remporter la palme du cynisme, en particulier à l’égard des Arméniens. Ces deux pays ont en effet été les principaux fournisseurs d’armes à Bakou, même si Moscou est également le premier pourvoyeur de matériel militaire à l’Arménie. Mais comment analyser ce double jeu d’une puissance qui a noué une alliance stratégique avec Erevan ?
Les géopoliticiens expliquent qu’il s’agirait pour elle d’exercer son contrôle sur l’Azerbaïdjan qu’elle ne veut pas voir filer vers la Turquie. Et sa neutralité affichée dans le conflit serait un moyen de laisser ses deux partenaires s’épuiser mutuellement dans la guerre, afin qu’ils soient toujours plus dépendants d’elle. Un beau scénario machiavélique qui est en train de faire de Vladimir Poutine l’arbitre des inélégances, le Maître d’un jeu morbide. Et dont les Arméniens font, bien entendu, les frais.
Que dire par ailleurs de la place que tient Israël dans ce tableau désolant, avec la vente de ses armes high-tech à l’Azerbaïdjan ? Tel-Aviv a fait de ce pays son principal allié dans la région, au nom de ses besoins énergétiques et de ses plans contre l’Iran. Mais ces intérêts géostratégiques justifient-ils que l’on donne les moyens au régime Aliev de tuer tous les jours plus d’Arméniens ? Et ce, alors que l’État hébreu avait déjà vu son crédit moral entamé à leur égard, avec entre autres sa non-reconnaissance du génocide ? Une lâcheté visant à ne pas contrarier la Turquie, paraît-il. Même si Ankara voue ce pays aux gémonies, chaque jour qu’Allah fait !
Dieu merci, la diaspora juive, en particulier en France, a affiché sa solidarité avec les Arméniens du Haut-Karabagh. Mais l’attitude de ces « justes », aussi courageuse et louable soit-elle, n’aura, hélas, pas infléchi le cynisme du gouvernement Netanyahou qui devra ajouter à son bilan, sa responsabilité dans les crimes perpétrés en Artsakh.
Triste monde en vérité, qui ferait désespérer du genre humain, n’était l’héroïque résistance de nos jeunes soldats qui, en luttant à un contre dix, écrivent au prix d’incalculables sacrifices, l’une des plus poignantes pages de l’histoire des combats pour la liberté. Merci à eux. Honte aux autres.

 

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14. Nouvelles d'Arménie
 
7 novembre 2020
 
 http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71600

Emmanuel Macron , comment pouvez-vous traiter de la même manière les bourreaux et les victimes ?

 

 

 

 

 

 

 

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15. Nouvelles d'Arménie
 
7 novembre 2020
 
 http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71590

ARTSAKH Briefing quotidien du 07 novembre 2020 d’Artsrun Hovhannisyan

 

 

Le représentant du ministère arménien de la Défense Artsrun Hovhannisyan a déclaré lors de son briefing quotidien :
1. Combats incessants qui se déroulent dans différentes parties du front
2. Hier, j’ai mentionné que nous avons défendu Chouchi, mais aujourd’hui, l’ennemi a déployé de nouvelles forces pour occuper la ville
3. Nos forces résistent, de violentes batailles sont en cours dans les zones proches de Chouchi ; Lisakor et Karindak
4. Il est de notre devoir de croire en l’armée arménienne, d’avoir confiance. En ce moment, d’autres observations, panique, rumeurs d’évacuation et de retraite sont inappropriées
5. Aujourd’hui, il y a eu des batailles dans d’autres directions également ․ L’ennemi a tenté d’attaquer en direction de Martuni à l’aide de véhicules blindés, en a perdu un ou deux et a été renvoyé à ses positions de départ, laissant des cadavres
6. Il y a eu des batailles au sud de Berdzor, l’ennemi a essayé d’avancer et a échoué. Nous avons du succès là-bas
7. Il n’est pas approprié de parler de l’évacuation de la population de Stepanakert en ce moment
8. La situation à Tavush et Karvachar est relativement calme

 

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16. Nouvelles d'Arménie
 
 
7 novembre 2020
 
 http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71542
 

Artsakh : des prêtres au front

 

 

 

 

 

 

 

A la suite de l’appel du Premier ministre Nikol Pachinyan, le prêtre du village d’Odzoun du diocèse de Goukarats (Vanatzor), le père Vrtanès Paghalyan, montera demain en première ligne avec de nombreux autres hommes de son village.
Le religieux a déclaré à cette occasion « Avec la bénédiction de Sa Sainteté, j’ai moi aussi rejoint un groupe de volontaires, et demain, avec l’aide de Dieu, nous devons monter en première ligne. Nous devons soutenir nos soldats, officiers et nos frères volontaires pour défendre l’existence de notre peuple d’Artsakh. Nous sommes tous volontaires, aucun d’entre nous ne la fait sous la contrainte ».
Le père Vrtanès révèle que de nombreuses personnes de son village ont faite leur la cause de la défense des frontières de la patrie. Des prêtres originaires de tout le pays sont actuellement en Artsakh, aux côtés des soldas : « Nous comptons de nombreux prêtres à la frontière. Nous avons des aumôniers qui sont là avec leurs régiments, nous avons aussi des prêtres, non seulement de notre diocèse, mais aussi d’autres diocèses, venus en renfort du diocèse d’Artsakh. Nous ne manquons pas de prêtres dans l’armée. Nous nous joignons également à eux pour défendre le droit de notre peuple d’Artsakh à vivre libre et indépendant.
Le père Vrtanès se rend surla frontière non pas revêtu de sa soutane, mais en treillis militaire. Il conclut « Qui protégera nos monastères, nos églises, nos sanctuaires si nous ne les protégeons pas ? Je suis prêtre partout où je vais, mais maintenant je pars volontairement en tant que soldat. Aujourd’hui j’ai reçu un équipement militaire et je vais prendre une part active à la défense de la patrie avec mon groupe. Je protégerai physiquement et prierai pour nos soldats. Dieu sera avec nous et nous devons revenir avec la victoire.
Nous avons deux options : revenir victorieux, ou nous immortaliser en combattant.
Le père Vrtanès a été interviewé par la journaliste Datévik Ghazarian
Quotidien ARAVOT, Erevan, le 05 novembre 20

 

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17.  Nouvelles d'Arménie
 
 7 novembre 2020
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71566

L’inquiétude autour du conflit du Haut-Karabagh au centre de l’entretien téléphonique Macron-Poutine aujourd’hui

 

 

 

 

 

 

 

A l’initiative de la France, le président Français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine ont eu ce samedi 7 novembre un entretien téléphonique sur le thème du conflit du Haut-Karabagh et de la présence des extrémistes djihadistes sur place. Mercenaires syriens envoyés en Azerbaïdjan par la Turquie. « La situation crée autour du Haut-Karabagh inquiète avec le conflit de grande envergure dans la région et la présence de mercenaires extrémistes venus de Syrie et de Libye »a indiqué le communiqué officiel du Kremlin. Selon Moscou la France et la Russie vont activer le processus de règlement pacifique du conflit dans le cadre du Groupe de Minsk de l’OSCE.

 

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18. Nouvelles d'Arménie
 
7 novembre 2020
 
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=71562

Seyran Ohanian : notre esprit est près pour la victoire en Artsakh !

 

 

 

 

 

 

 

Le Centre d’information de l’Armée de l’Artsakh affirme que malgré les fausses déclarations de l’Azerbaïdjan, Seyran Ohanian, le général et ex-ministre arménien de la Défense, est vivant et en bonne santé. Seyran Ohanan affirme « Je me sens en forme, je continue mes services. Le moral guerrier est au plus fort auprès de nous tous et sommes décidés à défendre notre patrie ». Sur sa page facebook Seyran Ohanian écrit « nous ne connaitrons jamais la défaite tant que notre esprit est prêt à la victoire ».Aujourd’hui Vahram Poghosyan le porte-parole de la présidence de l’Artsakh répondant aux fausses rumeurs de l’Azerbaïdjan, a affirmé que Seyran Ohanian n’est pas blessé et se porte bien.

 

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