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Cérémonies de la libération de Paris mardi 25 août 2020

Libération de Paris (25 aout 1944)

La journée du 25 août sera marquée par des cérémonies symboliques et militaires.
  • 10h30 : Cérémonie devant la plaque commémorative du départ des Déportés.


    Gare de l’Est
  • 11h30 : Cérémonie Place Stalingrad à l’Arbre Libération-Victoire.
  • 15h30 : Cérémonie militaire en hommage à la 2e division blindée.


    Devant la statue du Maréchal Leclerc (Porte d'Orléans).
  • 17h30 : Cérémonie militaire devant la plaque commérant la reddition des troupes allemandes.


    Place du 18 juin 1940.
  • 18h15 : Prise d'armes et évocation historique.


    Place de l’Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération.

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http://www.anciens-combattants-armeniens.org/1939.htm

 

Les ordres de Hitler prévoyaient la destruction des ponts et monuments de Paris, la répression impitoyable de toute résistance de la part de la population et de combattre dans Paris jusqu'au dernier homme[6] pour créer un « Stalingrad » sur le front de l'Ouest immobilisant ainsi plusieurs divisions alliées. Mais le général von Choltitz[7] n'a pas les moyens de résister réellement. La garnison allemande est forte de 16 000 hommes, mal équipés, aux unités disparates (unités administratives, par exemple) de faible valeur combative, 80 chars (dont certains datent des prises de guerre de l'été 1940, comme des chars Renault FT d'un « autre âge ») et autant de pièces d'artillerie, pour certaines désuètes. La retraite des débris de la 7e armée allemande qui se replie sur la Somme est couverte par de petites unités de circonstance équipées de matériels modernes, canons antichars et Panzers, et qui marquent des coups d'arrêt. Il est vrai que la Résistance parisienne est encore plus mal équipée.

Si les ponts et un certain nombre de bâtiments stratégiques sont effectivement minés dès le par les soldats du génie allemand (813. Pionierkompanie appuyée par la 177. Pionierkompanie) commandés par le capitaine Werner Ebernach, cet officier ne reçoit pas l'ordre de destruction de la part du Q.G. de Choltitz[8]. Le au soir, il organise la retraite en bon ordre de son unité, ne laissant qu'une section de sapeurs pour assurer l'exécution de l'ordre de destruction final[8]. L'ordre de destruction ne vint jamais. Parmi les conjectures expliquant ce geste considéré comme une trahison par Hitler[9], le fait que l'officier des transmissions qui était de service le soir, le sous-lieutenant Ernst von Bressensdorf ait détourné les télégrammes urgents du Führer des 22 et au soir pour ne les remettre au général que le lendemain matin, un acte reconnu aujourd’hui comme une désobéissance volontaire de la part d'un jeune officier particulièrement francophile[10], l'entremise du consul de Suède Raoul Nordling qui aurait exposé au général von Choltitz l'inutilité et l'inhumanité de son acte, et les calculs personnels de von Choltitz qui, conscient des déficiences du Führer, prépare son après-guerre en mettant à l'abri sa famille et en essayant d'épargner au maximum à la fois la vie des soldats allemands sous ses ordres et le patrimoine culturel parisien[11].

Insurrection populaire

 

 

 

 

 

 

 

Résistants français tirant sur les Allemands au cours de la bataille pour Paris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Combat en milieu urbain lors de la bataille pour Paris. Un char d'assaut capturé tire sur une position de tireur embusqué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Scène montrant deux Parisiens (peut-être des FFI) récupérant l'arme d’un soldat allemand qui vient d’être tué près de Notre-Dame.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La résistance parisienne est commandée par Rol-Tanguy, responsable régional des FFI pour l'Île-de-France depuis son poste de commandement de la rue de Meaux (il s'installe le sous la place Denfert-Rochereau) et par le colonel Lizé (de son vrai nom, Jean de Marguerittes)[12], chef des FFI de la Seine (dont le PC est installé 1 rue Guénégaud, tout près de l'hôtel de la Monnaie). Jacques Chaban-Delmas est le délégué militaire national du gouvernement provisoire ; il accueillera le général Leclerc[13]. Le « colonel Fabien », commandant le premier régiment des FFI de Paris, siège au no 34 rue Gandon (13e arrondissement) et au no 12 rue de l'Abbé-de-L'Épée (5e arrondissement).

L'occupant se trouve en position défensive, une division SS est mise en mouvement vers Paris pour renforcer l'armée allemande. Il est à prévoir qu'elle obéira sans état d'âme aux ordres de destruction de Hitler : von Choltitz a fait venir un bataillon de pionniers de la Luftwaffe pour miner les points majeurs de la ville.

La Résistance est pauvrement équipée (elle n'a même pas de liaison radio avec l'extérieur) mais enthousiaste. Avec l'annonce de l'avance rapide des Alliés sur Paris depuis la victoire de la Poche de Falaise, les cheminots se mettent en grève le , suivis par le métro de Paris, la gendarmerie le . La police se met en grève le [14], suivie des postiers le jour suivant. Ils sont rejoints par d'autres ouvriers de la ville quand la grève générale éclate le . Le jour même dans l'après-midi, Rol-Tanguy fait apposer les affiches d'appel à la mobilisation des Parisiens et au déclenchement de l'insurrection[15]. En représailles, les forces d'occupation tuent 35 membres de la Résistance au bois de Boulogne.

Le au matin, deux mille policiers résistants s'emparent de la Préfecture de Police, hissent le drapeau tricolore sur la Préfecture et sur Notre-Dame, et engagent le combat avec les Allemands. Rol-Tanguy, qui passe par hasard à vélo, les affiches cachées dans sa sacoche, est pris au dépourvu. Il se fait difficilement reconnaître et vient prendre leur commandement. Dans la matinée les policiers sont enrôlés dans les FFI. Le lendemain, sous l'impulsion de Léo Hamon, ils prendront l'Hôtel de Ville. Des barricades sont dressées, entravant les mouvements des véhicules allemands, et des escarmouches ont lieu contre les forces allemandes d'occupation, épaulées par des membres de la Milice[16],[17] restés à Paris malgré le repli général des miliciens quelques jours plus tôt[18]. Les combats, violents et dispersés dès le 19, atteignent leur maximum le 22. De sérieux combats ont lieu en particulier à la préfecture de police, au Sénat, au Grand Palais, autour de l'Hôtel de Ville[19]… Les FFI encerclent les îlots de défense allemands.

Une brève trêve est conclue dès le 19, qui permet à chacun des camps, soit d'évacuer la capitale pour les Allemands, soit de conforter ses positions, pour la Résistance.

En marge des évènements de la capitale, des accrochages et embuscades sont organisés par des partisans et résistants en banlieue parisienne.

Les insurgés, faute de munitions, n'auraient pas pu tenir longtemps : la résistance intérieure envoie en mission le commandant Cocteau (« Gallois »), chef d'état-major du colonel Rol-Tanguy, auprès du général Patton pour signaler aux Américains que la moitié de la ville est libérée le 23, mais que la situation des résistants est critique. Devant cette situation, ayant obtenu l'accord de de Gaulle, qui rappelle à Eisenhower sa promesse faite à Alger en que la libération de Paris serait confiée à une unité française, le général Leclerc force la main aux Américains en donnant l'ordre de marche sur Paris aux éléments de reconnaissance de sa 2e division blindée française. Le général américain Gerow, supérieur hiérarchique de Leclerc, est furieux, considérant cela comme une insubordination.

Eisenhower doutant de pouvoir retenir les Français finit par accepter et envoie la 4e division d'infanterie américaine du général Barton en renfort.

La percée de la 2e DB et l'entrée à Paris

La charge vers Paris

 

 

 

 

 

 

 

Deux soldats de la 2e DB font feu en direction de tireurs embusqués allemands et de miliciens pro-allemands qui ont tenté, sans succès, de libérer des prisonniers allemands. Ceux-ci sont étendus morts dans la rue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les traces des combats de la libération de Paris encore visibles sur les murs de l'École des mines, côté boulevard Saint-Michel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Initialement, le général Eisenhower souhaite après le débarquement réussi foncer sur l'Allemagne en contournant Paris. Convaincu par de Gaulle et les services secrets alliés de l'importance symbolique de la capitale (la ville devant être libérée par des Français) mais aussi stratégique (soutien de l'insurrection contre les Allemands de la capitale qui constituent une menace sur les flancs de l'armée alliée), le commandant en chef des forces alliées donne l'ordre dans la soirée du au général Leclerc et sa 2e DB de marcher sur Paris. Le jour même en début d'après-midi, ce dernier a pris l'initiative (ce qui confine à l'insubordination puisqu'il désobéit à son supérieur le général Gerow) de diriger vers Versailles un détachement de sa division, le groupement Guillebon[20].

À partir de ses positions d'Argentan l'audacieuse attaque française se fait, sans soutien aérien allié, sur 200 km en contournant par le sud les fortes positions allemandes placées à l'ouest de Paris, au milieu d'un enthousiasme populaire indescriptible qui gêne les combattants. C'est que, depuis deux mois, Paris attend les Américains, malgré la propagande de Radio-Paris qui annonce la victoire allemande en Normandie (« Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand » dit la BBC), et soudain derrière l'ennemi qui reflue en désordre dans la banlieue, on voit les trois couleurs sur les tourelles des Sherman M4. À la surprise initiale succède une indicible fierté, la foule envahit les rues, on monte sur les chars, partout les drapeaux fleurissent, la rumeur se propage jusqu'à Paris : « Les Français, ce sont des Français de Leclerc ! ».

 

 

 

 

 

 

 

Impacts de balles sur le mur de l'hôtel de la Marine (côté rue Saint-Florentin) laissés lors de l'assaut sur le QG allemand situé dans l’hôtel Meurice, rue de Rivoli.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Panneau Histoire de Paris devant le no 9 du boulevard du Palais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les combats en banlieue sont sévères mais les soldats de la 2e DB qui combattent sans dormir pendant deux jours et deux nuits ne peuvent être ralentis par les points d'appui allemands. La vive résistance allemande est culbutée, sans souci des pertes importantes chez les Français, et les éléments de la 2e DB du capitaine Dronne entrent dans Paris par la porte d'Italie et la porte d'Orléans le  : la 9e compagnie du régiment de marche du Tchad (surnommée la Nueve, car essentiellement constituée de républicains espagnols) est forte de 15 véhicules blindés (11 half-tracks, 4 véhicules [21]) précédés par 3 chars du 501e RCC [22]et va se poster en renfort des FFI devant l'Hôtel de Ville, le à 21 h 22[23], pendant que les policiers parisiens actionnent le bourdon de la cathédrale Notre-Dame, malgré la garnison allemande encore puissante de 16 000 à 20 000 hommes ; en attendant le gros de la 2e division blindée.

La Nueve est connue pour la participation à la libération de Paris, puisque les hommes de la Nueve, précédés par 3 chars du 501e RCC, furent les premiers à entrer dans la capitale française, au soir du [24],[25],[26] avec des halftracks portant les noms de batailles de la guerre d'Espagne, « Teruel », « Guadalajara », accompagnée de 3 chars du 501e RCC, Montmirail, Champaubert et Romilly, et d'éléments du génie[27],[28].

Le lieutenant républicain espagnol Amado Granell est le premier « libérateur » à être reçu dans l'hôtel de ville par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance[29]. La 4e division d'infanterie américaine entre par la porte d'Italie le .

Les jeunes membres de la Section motorisée du 16e arrondissement, mise sur pied et commandée par Jean-Gérard Verdier, ont contribué à guider les blindés dans la capitale (ils se feront reconnaître et s'intégreront séparément aux unités rencontrées, leur apporteront renseignement et éclairage sur les points de résistance allemands, et participeront à leurs côtés aux combats de la Libération de Paris, notamment de l'Étoile, des Invalides et de l'École militaire). Guidés par les résistants, les Alliés atteignent la rue de Rivoli malgré de sérieux combats en pleine ville. Les chars français détruisent des Panzers allemands et des colonnes blindées à plusieurs reprises au cours de duels au canon.

 

 

 

 

 

 

 

Chasseur de chars M10 Wolverine du RBFM, boulevard Raspail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la blessure du capitaine Jacques Branet qui commandait le détachement qui remontait la rue de Rivoli, l'état-major allemand est fait prisonnier par les Français sous le commandement du lieutenant Henri Karcher. Le cessez-le-feu est signé par Leclerc et von Choltitz à la Préfecture de Police. 

source : wikipedia

https://www.fondation-marechal-leclerc.fr/ceremonies-et-commemorations-du-76eme-anniversaire/