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Qui comprend “En attendant Godot” ?

"En attendant Godot par Samuel Beckett Cette pièce est une pure escroquerie. Ceux qui crient au génie sont les mêmes qui s'extasient devant ces tableaux d'art contemporain composés de fiante de pigeon ou de trois jets de peinture aléatoires sur une toile "

source : Niouz.fr

"Les grandes et premières pièces (En attendant Godot, Fin de Partie et Oh les beaux jours) ne contiennent pas d'intrigue (il s'agit surtout de meubler une attente), ont un espace simplifié, les personnages sont rares et réduits à leur parole puisque sur la scène particulièrement, « être c'est parler », et le langage se substitue même parfois à l'enveloppe corporelle23.

source : wikipedia.fr

 

la pièce :

Deux vagabonds, Vladimir et Estragon, sont sur scène, dans un non-lieu (« Route de campagne avec arbre ») à la tombée de la nuit pour attendre « Godot ».

Godot — qui ne viendra jamais — leur a promis qu'il viendrait  ; on ne sait pas  ce qu'il est censé leur apporter, peut-être un espoir de changement. En l'attendant, les deux amis tentent de trouver des « distractions » pour passer le temps.

Inquiétudes :  est-ce le bon jour ou le bon endroit ? Peut-être est-il déjà passé ? Que faire en attendant ?

2 autres entrent en scène : Pozzo et Lucky. Pozzo est un homme très autoritaire, le propriétaire des lieux si on le croit . Lucky est un Knouk, un esclave, un sous-homme tenu en laisse, que Pozzo commande tyranniquement.

Le jeu continue , Estragon reçoit des os de Pozzo. Pour Vladimir, le traitement subi par Lucky est une honte, un scandale ajoute Estragon, mais sans réelle conviction.

Peu de temps après, les deux vagabonds infligent les mêmes sévices à Lucky. À la demande de Pozzo, Lucky interprète une danse, la « danse du filet ». Muet le reste du temps, il se met à« travailler du chapeau », dans une tirade de plusieurs pages sans aucune ponctuation, incompréhensible.

Pozzo & Lucky disparaissent, et Vladimir et Estragon sont seuls sur scène.

Godot n'est pas venu.

Un jeune garçon apparaît, envoyé par Godot pour dire qu'il viendra demain. Vladimir a l'impression d'avoir vécu cette scène, mais le garçon ne se le rappelle pas. Fin de l'acte I.

Acte II, la lumière de la scène se rallume sur le même décor. Seul l'arbre a changé d'apparence : il a quelques feuilles. 

Vladimir est « heureux et content », ce qui fait de la peine à Estragon à son arrivée sur scène .

Le premier acte se rejoue à l'identique, plus rapide et avec quelques variations.

Estragon ne se souvient pas du jour précédent malgré les efforts de Vladimir pour le lui rappeler.

Arrivés sur scène, Pozzo et Lucky tombent par terre. L'aide se fait attendre, Estragon voulant de l'argent, et Vladimir se lançant dans des tirades sur la nécessité d'agir.

Pozzo affirme être devenu aveugle et Lucky  muet, mais il ne se rappelle plus quand. Après leur départ, étant le seul à se souvenir des événements de la veille, Vladimir réalise la futilité de son existence. La fin de la pièce ne réserve aucune surprise : le garçon de l'acte I vient délivrer le même message, sans se souvenir être venu la veille.

Les deux compères veulet se suicider en se pendant à l'arbre. Estragon dénoue sa ceinture, son pantalon tombe. Ils y renoncent car ils cassent la ceinture en voulant s'assurer de sa solidité. Enfin, un dernier échange : « Allons-y » dit Estragon. « Ils ne bougent pas » .

 

Godot est probablement l'œuvre la plus célèbre du dramaturge irlandais, et de nombreux livres et articles ont tenté de découvrir qui était Godot. L'une des tentatives d'explications récurrentes est que Godot serait le mélange du mot anglais « God- » (Dieu) et d'un suffixe français populaire « -ot ». Cette explication donnerait une dimension métaphysique à la pièce : les deux personnages attendent l'arrivée de Dieu pour les sauver, mais il ne vient jamais.

Beckett a refusé cette interprétation : « Si j'avais voulu faire entendre cela, je l'aurais appelé Dieu, pas Godot ». Il a lui-même montré qu'il y avait une pluralité d'interprétations possibles : « Du reste il existe une rue Godot, un coureur cycliste appelé Godot ; comme vous voyez les possibilités sont presque infinies ». Quand Roger Blin lui demanda qui ou ce que Godot représentait, Beckett répondit que ce nom lui était venu par association avec les termes d'argot « godillot, godasse », les pieds jouant un rôle prépondérant dans la pièce1. Il affirma également n'avoir lu Le Faiseur de Balzac5, où les personnages attendent la venue d'un « Monsieur Godeau » pour les sauver de la ruine, qu'après avoir écrit Godot1.

Beckett précise aussi en janvier 1952 dans une lettre à Michel Polac :

« Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. […] Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s’il existe. […] Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d'en voir l'intérêt. Mais ce doit être possible.

source : wikipedia