1 Nouvel Hay Magazine

Cérémonies de l’exécution du groupe Manouchian dit de “l’Affiche Rouge” , samedi 20, dimanche 21 et lundi 22 février 2016

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Le Jeudi 18 février 2016 à 18 heures : Projection du film "Partisans de la Liberté"

2009-2010:  Christophe Betenfeld, enseignant d’histoire dans un collège de Ris-Orangis, et Sébastien Viaud, professeur de français, sensibilisent leurs élèves à l’action du groupe Manouchian dont le chef, Missak, a été arrêté à Evry Petit Bourg. Ils font intervenir Raymond Aubrac, Didier Daeninckx (auteur d’un livre sur Manouchian) et un ancien membre du groupe, Henri Karayan. Ce dernier multiplie les contacts avec les élèves et le film nous raconte la métamorphose de cette classe jugée “difficile“ par les enseignants du collège. Ce film remarquable montre comment ces élèves de toutes origines s’approprient l’histoire de notre pays avec enthousiasme et fierté.

Auditorium du pavillon Carré de  Baudouin : 121 rue de Ménilmontant 75020 Paris

Métro Jourdain ou Gambetta

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Samedi 20 Février 2016 :

à 10 heures à Marseille :jaf

à 10h30 à Septème Les Vallons : L’association culturelle des Français d’origine arménienne de Septèmes les Vallons et de ses environs :  le samedi 20 février à la cérémonie commémorant l’exécution du groupe Manouchian, devant le foyer Missak Manouchian (211 avenue du 8 mai 1945 Septème les Vallons).

A 10H30 aura lieu le dépôt de gerbes et les prises de paroles suivies d'un apéritif

source : ACFOA de Septèmes les Vallons

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à 11 heures à Montreuil : 72ème anniversairemontreuilPatrice Bessac , maire de Montreuil , Florian Vigneron adjoint au Maire délégué aux Anciens Combattants, aux Cultes et à la Mémoire, La municipalité, L’Union Culturelle Arménienne de Montreuil, La Maison des Combattants et de la Mémoire et ses associations vous invitent à la commémoration du 72ème anniversaire de l'execution du groupe Manouchian (fusillé par les nazis)  , sur l'Esplanade Missak Manouchian à Montreuil (93)

ligne de métro parisien numéro 9

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Dimanche 21 février 2016,  avec l’ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance) & la MAFP (Mémoire des Arméniens de France pour la Postérité), sera évoquée la mémoire des résistants du groupe Manouchian, fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944 par les nazis. Le dernier survivant de ce groupe est le président d’honneur de la MAFP, Arsène Tchakarian, qui  fêtera ses cent ans en cette année 2016.
Comme chaque année, il viendra déposer une gerbe de fleurs au pied de la stèle de Manouchian pour commémorer le sacrifice de ses 23 compagnons d’armes dits de " l’Affiche Rouge."
Pour honorer la mémoire des héros, cérémonie qui aura lieu à 10h30 au cimetière parisien d’Ivry 44, avenue de Verdun 94200 Ivry-sur-Seine

source : MAFP (Mémoire des Arméniens de France pour la Postérité)

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et Lundi 22 Février 2016 à 18 heures :

anacra

72ieme anniversaire de l'exécution du groupe Manouchian organisé par l'Aumonerie Israélite des Armées et l'Association des Anciens Combattants et Résistants Arméniens.

en présence de SEM L'ambassadeur d'Arménie en France Viguen Tchitetchian

et du grand rabbin de France Haïm Korsia

Prières en hébreu et arménien , le verre de la mémoire et de l'amitié clôturera la cérémonie

places limitées : réserver auprès de l'Anacra :  d.artinian@gmail.com  06 80 35 67 15

Lundi 22 Février 2016

À 18h00 à la synagogue de Neuilly sur Seine 12, rue Ancelle 92200 Neuilly sur Seine

métro Les Sablons , parking Indigo Neuilly 136 avenue Charles de Gaulle 92200 Neuilly

 

source : Anacra (Association Nationale des Anciens Combattants Résistants Arméniens)

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Léo Ferré chante Louis Aragon : "L'affiche Rouge" (disques Barclay) : https://www.youtube.com/watch?v=uhOe-5HU15U

———————————————————————————————————————Missak Manouchian :

Missak Manouchian est né dans une famille de paysans arméniens dans la ville turque d'Adıyaman (ancienne capitale de la Commagène). Enfant, il perd son père lors du génocide arménien de 1915, et sa mère meurt quelque temps après, victime de la famine qui s'ensuivit[2]. Lui-même et son frère Garabed[n 2]sont sauvés par une famille kurde qui les recueille. À la fin de la guerre, il est pris en charge par la communauté arménienne et transféré avec son frère dans un orphelinat de Byblos Jounieh Jbeïl (Tchernots Pouyn de Maria Jacobsen)[réf. nécessaire], au Liban, passé sous contrôle français en 1918 (mandat de la SDN à partir de 1920). Là il est formé au métier de menuisier et est initié par un de ses maîtres d'école aux lettres arméniennes[n 3].

L'immigré arménien en France (1925-1934)

En 1925, Missak et Garabed (Charles) débarquent à Marseille, sans doute grâce à un réseau d'immigration clandestine. Missak exerce le métier de menuisier, notamment à La Seyne. Puis les deux frères décident d'aller à Paris. Garabed étant tombé malade, Missak se fait embaucher comme tourneur aux usines Citroën, afin de subvenir à leurs besoins. Garabed décède cependant en 1927. Missak est licencié au moment de la grande crise économique du début des années 1930.

Il gagne alors sa vie grâce à des travaux irréguliers : en particulier, il pose pour des sculpteurs. Mais il s'intéresse alors surtout à la littérature et écrit des poèmes. Avec un ami arménien, Semma (ou Séma), de son vrai nom Kégham Atmadjian[3], il fonde deux revues, Tchank (l'Effort) et Mechagouït (Culture), dans lesquelles ils publient des articles sur la littérature française et la littérature arménienne et des traductions en arménien de Baudelaire, Verlaine et Rimbaud. À la même époque, ils sont inscrits à la Sorbonne comme auditeurs libres et y suivent des cours de littérature, de philosophie, d'économie politique et d'histoire.

Le militant communiste et le responsable du HOC (1934-1939)

En 1934, à la suite des événements du 6 février, Missak adhère au parti communiste ainsi qu'au HOC (Comité de secours pour l'Arménie), originellement HOK (Haï Oknoutian Komité)[4], forme abrégée de Hayastani Oknoutian Komité[5]Hayastani correspond à « Arménie ». Le HOK a été créé le 13 septembre 1921 par le gouvernement de la République soviétique d'Arménie pour collecter des ressources dans la diaspora, alors que l'Arménie subissait le blocus allié, en même temps que la Russie soviétique[n 4].

Le HOC

Le HOC a été fondé vers 1925, comme dans la plupart des pays occidentaux ayant une communauté arménienne[n 5]. En 1935, c'est à la fois la section française (désignée par un sigle composite franco-arménien) du HOK[6], l'organisation de masse du PCF en direction de la communauté arménienne en France et la section arménienne de la MOI (main-d'œuvre ouvrière immigrée), organisation fortement liée à l'Internationale communiste (le Komintern).

La principale personnalité du HOC est le docteur Haïg Kaldjian[n 6]. L'effectif du HOC s'élève à environ 7 000 personnes à l'époque du Front populaire, soit un des plus élevés de la MOI. Son siège se trouve rue Bourdaloue ; il est dirigé par un conseil central. Il est formé par les comités locaux (un par ville, sauf à Paris et à Marseille). Missak est membre du comité du Quartier latin et contribue rapidement au journal du HOC.

En 19341935, époque de la montée du Front populaire, le HOC connaît un développement notable des effectifs et a besoin de nouveaux cadres ; lors du congrès de juillet 1935, Missak Manouchian est proposé par la direction pour le poste de « deuxième secrétaire » (Haïc Kaldjian étant le premier en tant que « secrétaire général ») et élu, devenant donc un permanent de l'organisation. Il devient aussi membre du conseil central, en même temps, entre autres, que Mélinée Assadourian, déléguée du comité de Belleville, qui est de plus engagée comme secrétaire (dactylographe)[7] ; elle deviendra la compagne de Missak .

Le journal Zangou

Une des responsabilités de Missak est d'être rédacteur en chef du journal du HOC, qui prend en 1935 le nom de Zangou[8], du nom d'une rivière qui arrose Erevan. Le rôle initial du journal du HOC était de contribuer au soutien à l'Arménie soviétique ; dans les années 1930, il diffuse des informations sur ce pays et sur l'URSS (Zangou relaie la propagande stalinienne concernant les procès de Moscou) et développe sur différents sujets le point de vue dit progressiste au sein de l'immigration arménienne. Une rubrique importante est celle de la correspondance des travailleurs (dite selon la formulation russe rabcor), les nouvelles émanant des cellules d'entreprises. Il y a aussi des reportages et des articles culturels. À partir de juillet 1936, le journal agit pour la défense de la République espagnole ; Manouchian fait d'ailleurs partie du Comité d'aide aux Républicains espagnols[réf. nécessaire].

En même temps qu'a lieu le reflux du Front populaire, l'organisation connaît des difficultés qui amènent sa dissolution en 1937[n 7], puis la création d'une nouvelle structure, l’Union populaire franco-arménienne. Zangou cesse de paraître en 1938.

À la fin de l'année 1937, Missak Manouchian est délégué au 9e congrès du PCF et dans l'ensemble conserve une activité militante importante jusqu'à l'été 1939.

La guerre et la résistance

Le , Missak Manouchian est arrêté ainsi que Haïg Kaldjian[9] alors que l'interdiction du Parti communiste et des organisations proches intervient seulement le 26 septembre, un mois après le pacte germano-soviétique. Manouchian peut cependant sortir de prison en octobre et est affecté comme engagé volontaire dans une unité stationnée dans le Morbihan. Après la défaite de l'armée française en juin, il reste sous le contrôle des autorités à l'usine Gnome et Rhône d'Arnage (Sarthe), qu'il quitte illégalement au début de 1941 pour revenir à Paris. Il est de nouveau arrêté peu après le , date de l'invasion de l'URSS par les Allemands, et incarcéré sous contrôle allemand au camp de Compiègne. Il est libéré au bout de quelques semaines, aucune charge n'étant retenue contre lui. Il habite avec son épouse Mélinée au 11 rue de Plaisance dans le 14e arrondissement de Paris de 1941 jusqu'au 16 novembre 1943, date de son arrestation.

À partir de 1941 puis en 1942, il est entré dans le militantisme clandestin, mais on sait peu de choses de ses activités au sein de la MOI clandestine. Il devient responsable politique de la section arménienne au cours de l'année 1941, se trouvant donc sous l'autorité du « triangle » de direction de la MOI : Louis Gronowski[n 8], Simon Cukier[n 9], sous le contrôle de Jacques Duclos[n 10]. Un élément intéressant réside dans la familiarité durant ces années des Manouchian avec Micha et Knar Aznavourian, sympathisants communistes, engagés dans la résistance dans une activité très importante, le « Travail allemand » (la démoralisation des soldats allemands et l'assistance à leur désertion ; le recrutement d'agents allemands pour le renseignement), comme en a témoigné Charles Aznavour, en particulier en 1985.

En février 1943, Manouchian est versé dans les FTP-MOI, groupe des Francs-tireurs et partisans – Main-d'œuvre immigrée de Paris : il s'agit de groupes armés constitués en avril 1942 sous la direction de Boris Holban, Juif originaire de Bessarabie. Le premier détachement où il est affecté comporte essentiellement des Juifs roumains et hongrois et quelques Arméniens. Le 17 mars, il participe à sa première action armée, à Levallois-Perret, mais son indiscipline lui vaut un blâme et une mise à l'écart[10].

En , il devient commissaire technique des FTP-MOI de Paris ; en août, il est nommé commissaire militaire de la région parisienne, à la place de Boris Holban démis de ses fonctions pour raisons disciplinaires (il jugeait suicidaires les missions dans le contexte du moment) tandis que Joseph Epstein, responsable d'un autre groupe de FTP-MOI, est devenu responsable des Francs-tireurs et partisans pour l'ensemble de la région parisienne. Epstein est donc le supérieur hiérarchique de Manouchian, la direction politique étant exercée par un des cinq membres de la direction nationale de la MOI, Jacques Kaminski, qui a pour adjoint et délégué auprès des militaires Marino Mazetti. Manouchian lui-même a sous ses ordres trois détachements, comprenant au total une cinquantaine de militants[10]. On doit mettre à son actif l'exécution (par Marcel Rayman, Léo Kneler et Celestino Alfonso), le , du général Julius Ritter, adjoint pour la France de Fritz Sauckel, responsable de la mobilisation de la main-d'œuvre (STO) dans l'Europe occupée par les nazis. Les groupes de Manouchian accomplissent près de trente opérations dans Paris du mois d'août à la mi-novembre 1943.

La Brigade spéciale no 2 des Renseignements généraux avait réussi deux coups de filet en mars et juillet 1943. À partir de là, elle put mener à bien une vaste filature qui aboutit au démantèlement complet des FTP-MOI parisiens à la mi-novembre avec 68 arrestations dont celles de Manouchian et Joseph Epstein. Au matin du , Manouchian est arrêté en gare d'Évry Petit-Bourg. Sa compagne Mélinée parvient à échapper à la police. Missak Manouchian, torturé, et vingt-trois de ses camarades sont livrés aux Allemands de la Geheime Feldpolizei[n 11] (GFP) qui exploitent l'affaire à des fins de propagande. Le tribunal militaire allemand du Grand-Paris juge 24 des résistants arrêtés[11], dont Manouchian, en présence des journalistes de la presse collaborationniste qui dénoncent le « cynisme » des accusés, c'est-à-dire le fait qu'ils assument pleinement les attentats qu'ils ont commis. Parmi eux, 10 sont sélectionnés pour la composition de l'Affiche rouge, où apparaît l'expression « l'armée du crime ». Le tribunal prononce 23 condamnations à mort[12].

Le 21 février 1944, les 22 hommes du groupe des condamnés à mort sont fusillés au Mont-Valérien, en refusant d'avoir les yeux bandés[13], tandis qu'Olga Bancic va être transférée en Allemagne et décapitée à la prison de Stuttgart le [14].

Posthume

L'Affiche rouge

Article détaillé : Affiche rouge.

Dans la foulée de ces exécutions, la propagande allemande placarde 15 000 exemplaires de ces fameuses affiches rouges portant en médaillons noirs les visages de dix fusillés. Au centre, la photo de Manouchian, avec cette inscription : « Arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés. ».

Mais l'affaire de l'Affiche rouge, placardée sur les murs de Paris par l'ennemi, produit l'effet contraire à celui escompté : pour toute la Résistance, elle devient l'emblème du martyre. Les soutiens de sympathisants se multiplient.

Hommages

  • En 1955, à l'occasion de l'inauguration de la rue du Groupe-Manouchian, située dans le 20e arrondissement de Paris, Aragon écrit un poème : "Groupe Manouchian", qui paraît dans L'Humanité, poème librement inspiré de la dernière lettre que Missak Manouchian adressa à son épouse Mélinée. Ce poème sera repris un an plus tard sous le titre « Strophes pour se souvenir » dans Le Roman inachevé et sera ensuite mis en musique en 1959 par Léo Ferré sous le titre « L'Affiche rouge » (publié dans Léo Ferré chante Aragon, disque Barclay,1961).
  • La mairie de Port-de-Bouc a donné le nom du Groupe Manouchian à une avenue, et a érigé une stèle en hommage au Groupe, "Héros de la Résistance".
  • Le 4 novembre 1978 fut inaugurée la stèle Missak Manouchian en présence de sa veuve Mélinée, monument dû au sculpteur arménien Ara Haroutiounian, au Cimetière parisien d'Ivry, à l'initiative de l'Amicale des anciens résistants français d'origine arménienne sur laquelle figurent les noms des 23 fusillés.
  • Le 18 février 1979 fut inauguré un monument à la mémoire de Missak Manouchian et ses 22 camarades, avec les noms et les nationalités de toutes les victimes, à Décines, dans l'agglomération lyonnaise.
  • La mairie d'Évry a donné le nom de Missak Manouchian à un parc en bord de Seine, et a érigé un Mémorial à l'endroit même où eut lieu son arrestation, à côté de ce parc, dans l'allée qui prolonge la rue Robert Pissonnier et correspond à l'accès à l'ancien pont d'Évry, aujourd'hui détruit[15].
  • Une plaque commémorative a été déposée le 21 février 2009[16], par la Mairie de la ville de Paris[17], au 11 rue de Plaisance, Paris XIVe, en présence d'anciens résistants. Cet ancien hôtel fut le dernier domicile de Mélinée (née Assadourian) et Missak Manouchian.
  • En 2009, le cinéaste marseillais d'origine arménienne Robert Guédiguian tourne le film L'Armée du crime, avec Simon Abkarian (Missak), Virginie Ledoyen (Mélinée), Robinson Stévenin (Marcel Rayman).
  • En septembre 2009, se tient l'exposition Les Arméniens dans la Résistance à la mairie du IVe arrondissement de Paris.
  • À Marseille, boulevard Charles Livon dans le quartier du Pharo, depuis le 20 février 2010, le buste de Missak Manouchian et la liste de ses 22 compagnons fusillés avec lui se dressent dans un square qui porte son nom, face au vieux port. L'initiative est organisée par la jeunesse arménienne de France.
  • Toujours à Marseille, dans le 12e arrondissement, on parle de « lycée Missak Manouchian » pour le nouveau lycée.
  • En février et mars 2012, une grande fresque en hommage au groupe Manouchian a été réalisée du côté du passage du Surmelin dans le 20e arrondissement de Paris par l'artiste Popof.
  • À Montreuil (Seine-Saint-Denis), à l'angle des rues Pépin et Marguerite Yourcenar, se trouve l'Esplanade Missak Manouchian.
  • Une rue de la commune de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) porte son nom.
  • Des allées menant aux bords de Seine, situées dans la commune de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), à la limite de Clichy-la-Garenne, portent son nom.

source : wikipedia