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Le doudouk, instrument traditionnel arménien à l’honneur

Doudouk armenien

Grâce à la contribution de la Ville de Nice, représentée pour l’occasion par Me André Chauvet (conseiller municipal délégué à l’Opéra et à la Musique), ainsi qu’à l’aimable participation d’artistes talentueux, un concert lyrique caritatif exceptionnel a été organisé par l’association Alliance Pan Arménienne, le 3 Janvier, afin de mettre à l’honneur le doudouk, l’instrument traditionnel arménien. Ce concert a permis de tendre la main à un hôpital pour enfants handicapés en Arménie, en coopération avec l’association vençoise Terres d’Ailleurs. Cet événement a donné l’opportunité d’écouter des mélodies pleines de pureté. Pour l’occasion, le duo Miscellaneous (Céline Barcaroli et Tristan Manoukian) s’est uni pour la première fois aux sonorités de la flûte (Nelly Yeghazarian), de l’orgue (Carlos Ricci) et du doudouk (Levon Chatikyan professeur de doudouk au conservatoire de Roman). La réunion de ces artistes et de leurs instruments aux sonorités particulières a créé une harmonie angélique.

Le point culminant était la rencontre de l’orgue avec le doudouk qui transporta l’émotion de l’auditoire vers des sommets. Cette mise à l’honneur du doudouk fait le lien entre passé et présent ayant permis à plus de 250 spectateurs de partager une tradition plurimillénaire au service d’une œuvre caritative.

L'origine de la musique pour duduk remonte à l'époque du roi arménien Tigran le Grand (95-55 av.J.C). Le duduk accompagne les chants et danses traditionnels des différentes régions de l'Arménie. Il est aussi l'instrument privilégié de diverses réunions telles que les mariages et les funérailles.  Bien que certains instrumentistes soient célèbres come solistes, le duduk est généralement joué par deux musiciens. L'un d'eux crée le fond musical en tenant un bourdon continu grâce à une technique de respiration circulaire, tandis que l'autre développe des mélodies et improvisations complexes.

Le duduk est un instrument à perce cylindrique et à anche double. Le corps en bois d'abricotier possède généralement 10 trous : 8 sur la face supérieure et deux sur la face inférieure, l'un pour le pouce gauche, l'autre étant un trou d'accord. Ce trou peut cependant être bouché en approchant l'instrument du corps du musicien, pour obtenir une note particulièrement grave. Le duduk possède une sonorité très douce et assez grave pouvant devenir nasillarde et métallique lorsque le musicien souffle plus fort ou emploie des anches plus souples. Aucun autre hautbois traditionnel de cette dimension n'a une tessiture aussi grave.

SOURCES: www.armenews.com