1 Nouvel Hay Magazine

Le Pr Jean-Pierre Mahé

Jean-Pierre Mahé, né le  à Paris, est un orientaliste françaisphilologue et historien du Caucase, spécialiste des études arméniennes1.

Biographie

Menant ses études à la Sorbonne1, il obtient en 1965 une licence en philosophie et en 1966 une licence en lettres classiques ainsi qu'un diplôme d'études supérieures en langues classiques. Il passe l'agrégation de grammaire en 19672. En 1971, il devient docteur en études latines, puis en 1975 diplômé en arménien (Institut national des langues et civilisations orientales) et diplômé de l’École des langues orientales anciennes (copte, arménien, géorgien) de l’Institut catholique de Paris, et enfin en 1981 docteur ès lettres2. Sa thèse de doctorat d'État, Hermès en Haute-Égypte, présente des écrits hermétiques inédits en copte et en arménien. Dans le cadre de ce travail, il séjourne en Arménie de 1975 à 1977 pour étudier les manuscrits du Matenadaran1.

Il a enseigné dans divers établissements : SorbonneUniversité de StrasbourgUniversité d'État d'ErevanINALCOUniversité LavalUniversité Harvard, etc2. En 1988, il est nommé directeur d'études à la quatrième section de l'École pratique des hautes études2. Depuis 2001, il est membre de l'Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres, qu'il préside en 2012)2. Il est aussi membre de l'Académie nationale des sciences de la République d'Arménie3 et de l'Académie nationale géorgienne des sciences4, ; il a présidé la Société asiatique5 de 2002 à 2019. Il est en outre le principal rédacteur de la Revue des études arméniennes6. Jean-Pierre Mahé est chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre des Palmes académiques et commandeur de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand2. En , il est élu membre correspondant de la British Academy7.

Partant de l'histoire des religions (patristiquegnose et hermétisme, histoire des christianismes caucasiens), ses recherches se concentrent sur l'environnement caucasien de l'arménien et du géorgien, ainsi que sur leurs liens historiques et culturels avec les grandes civilisations voisines du Moyen-Orient et de l'Asie. À partir de 1991, sa collaboration avec le Géorgien Zaza Alexidzé l'a entraîné à publier les premières éditions des nouveaux manuscrits géorgiens retrouvés au Sinaï et à participer activement au déchiffrement des palimpsestes retrouvés en albanien, ancienne langue caucasienne disparue depuis plus d'un millénaire. Pour l'ensemble de sa production académique, l'Université Laval lui confère le titre de docteur honoris causa2.

Intéressé par les origines du christianisme, Jean-Pierre Mahé s’est tourné vers les langues des chrétiens orientaux, notamment le copte, l’arménien et le géorgien. Visant d’abord à retrouver des textes perdus et à vérifier la tradition manuscrite des Pères grecs, il s’est ensuite concentré sur les productions autochtones, la réception et l’inculturation locale du christianisme. Les résultats de ses recherches se déploient dans trois domaines.[réf. nécessaire]

Publications

Ouvrages

  • Tertullien, La chair du Christ, 2 vol., Sources chrétiennes 216-217, Paris (Cerf), 1975
  • Hermès en Haute-Égypte, t. 1 : Les textes hermétiques de Nag Hammadi et leurs parallèles grecs et latins (Bibliothèque copte de Nag Hammadi, textes 3), Québec (PUL), 1978, 171 p. in 8°
  • Hermès en Haute-Égypte, t. 2 : Le fragment du Discours parfait et les Définitions hermétiques arméniennes (Bibliothèque copte de Nag Hammadi, textes 7), Québec-Louvain (PUL, Peeters), 1982, L + 565 p. in 8°
  • Tertullien, La résurrection des morts (traduction par Madeleine Moreau ; introduction et notes par Jean-Pierre Mahé), Paris (DDB), 1982.
  • La Caverne des trésors (introduction, traduction du géorgien et notes), CSCO 527, Louvain (Peeters), 1992, XL + 120 p. in 8°
  • La sagesse de Balahvar, une vie christianisée du Bouddha (introduction, traduction du géorgien et notes ; avec A. Mahé), Paris (Gallimard, Connaissance de l’Orient 60), 1993, 156 p. in 16°
  • Moïse de Khorène, Histoire de l’Arménie (introduction, traduction de l’arménien et notes ; avec A. Mahé), Paris (Gallimard, L’Aube des peuples), 1993, 455 p. in 8°
  • Histoire du Christianisme, T. IV, Évêques, moines et empereurs, Desclée de Brouwer, 1993
  • Le Témoignage véritable (introduction, texte copte, traduction et notes ; avec A. Mahé), Bibliothèque copte de Nag Hammadi, textes 23, Québec-Louvain (Peeters), 1996, XVIII + 250 p. in 8°
  • Des Parthes au Califat : quatre leçons sur la formation de l'identité arménienne, avec Nina G. Garsoyan, De Boccard, 1997.
  • From Byzantium to Iran. Armenian Studies in Honour of Nina G. Garsoïan (avec R.W. Thomson), Atlanta (Scholars Press), 1997, 523 p. in 8°
  • The Way of Hermes (avec C. Salaman et D. van Oyen), Londres (Duckworth), 1999 ; 4e édition en livre de poche aux États-Unis, Rochester, Vermont, 2004, 124 p. in 16°
  • Grégoire de Narek, Tragédie (introduction, traduction de l’arménien et notes, avec A. Mahé), CSCO 584, Louvain (Peeters), 2000, 838 p. in 8°
  • Le nouveau manuscrit sinaïtique N Sin 50 (facsimilé et introduction par Z. Aleksidzé ; traduction française et notes complémentaires par J.-P. Mahé), CSCO 586, Louvain (Peeters), 2001, 286 p. in 8°
  • Melchisédek (introduction et traduction de J.-P. Mahé ; texte copte établi par W.P. Funk ; commentaire de Cl. Gianotto), Bibliothèque copte de Nag Hammadi, textes 28, Québec-Louvain (Peeters), 2001, XX + 190 p. in 8°
  • Le couvent de Horomos (avec A. Baladian et J.-M. Thierry), 223 p. in 4° (Monuments Piot 81), Paris, 2002
  • Grégoire de Narek et le Livre de lamentation (avec A. Mahé), Erevan (éditions Naïri), 2004, VIII + 326 p. in 16° (en arménien)
  • Jean-Pierre Mahé et Annie Mahé, L’Arménie à l’épreuve des siècles, Paris, Gallimardcoll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 464), , 160 p. (ISBN 978-2-07-031409-6)
  • Saint Grégoire de Narek, théologien et mystique (avec B.L. Zekiyan), Actes du colloque international, 20- (ACO 275), Rome (Pontificio Istituto Orientale), 2006, 390 p. in 8°
  • Paroles à Dieu de Grégoire de Narek (introduction, traduction et commentaire ; avec A. Mahé), Paris (Peeters, La Procure), 2007, 486 p. in 16°
  • Jean-Pierre Mahé (dir.) et P.-H. Poirier (dir.) (trad. Collectif), Écrits gnostiques. La Bibliothèque de Nag Hammadi, Paris, Gallimardcoll. « Bibliothèque de la Pléiade (n° 538) », , LXXXVII + 1830 (ISBN 978-2-07-011333-0)
  • Gippert (Jost), Schulze (Wolfgang), Aleksidze (Zaza), Mahé (Jean-Pierre) [edd.], The Caucasian Albanian Palimpsests of Mt. Sinai, MPMA (Monumenta Palaeographica Medii Aevi, Series Ibero-Caucasica), Turnhout (Brepols) 2008, vol. 1 (XXIV + 260 p.) in folio, 2008
  • Jean-Pierre Mahé et Annie Mahé, Histoire de l'Arménie des origines à nos jours, Paris, Perrincoll. « Pour l'Histoire », , 745 p. (ISBN 978-2-262-02675-2)
  • Trésor des fêtes. Hymnes et odes de Grégoire de Narek (introduction, traduction et notes, avec Annie Mahé), Paris (Peeters), 2014, 295 p.
  • Łewond vardapet, Discours historique (traduit et commenté par B. Martin-Hisard), avec en annexe (p. 345-460), la Correspondance d’Omar et de Léon (traduite et commentée par J.-P. Mahé), Paris (ACHCByz), 2015
  • Exposé du mythe valentinien et textes liturgiques NH XI, 2 (introduction, traduction et commentaire de J.-P. Mahé ; texte copte établi par W.P. Funk), Bibliothèque copte de Nag Hammadi, textes 36, Québec-Louvain (Peeters), 2016
  • Deux frères caucasiens de Prométhée, Amiran et Abrsk’il (avec le concours de Zaza Aleksidze), Bibliothèque de l’Orient Chrétien (BOC) 2, Paris (Les Belles Lettres), 264 p. in 12°, 2017
  • L'Alphabet arménien dans l'histoire et dans la mémoireLes Belles Lettres, 402 p.
  • Hermès Trismégiste, tome V. Paralipomènes (grec, copte, arménien). Textes édités et traduits par Jean-Pierre Mahé, Collection des Universités de France, série grecque, Paris (Les Belles Lettres), 2019
  • Gabriel de Chinon, Relations du Levant, Perses, Arméniens et Gaures, une aventure missionnaire au XVIIe siècle, Cravant, Histoire à la Carte, 2020
  • Le monastère de Bagnayr (Xe-XIVe s.), archives de Toros Toramanian et inscriptions lapidaires (avec Ani Baladian et Philippe Dangles), Journal des Savants, Paris 2021
  • La Conversion du Kartli, 2 vol. (texte, avec Zaza Aleksidze ; traduction par J.-P. Mahé), CSCO, 2022

Articles choisis

  • « Entre Moïse et Mahomet : réflexions sur l'historiographie arménienne », Revue des études arméniennes 23 (1992), p. 121-153
  • « Structures sociales et vocabulaire de la parenté et de la collectivité en arménien contemporain », Revue des études arméniennes 18, p. 327-345, 1984
  • « Un dieu guerrier à la campagne : l’exemple du Vahagn arménien », Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (CRAI), p. 779-804, 1994
  • « Le défi des gnoses », dans Jean-Robert Armogathe, Pascal Montaubin, Michel-Yves Perrin [dir.], Histoire générale du christianisme, t. 1 (des origines au XVe s.), Paris (PUF) 2010, p. 104-123 in 8° ; 2010. « L’Arménie et la Géorgie », ibidem, p. 652-674, 2010
  • « Magie caucasienne : la secte albanienne des Coupeurs de pouces », dans Jean-Marie Durand et Antoine Jacquet [dir.], Magie et divination dans les cultures de l’Orient, Cahiers de l’Institut du Proche-Orient ancien du Collège de France 3, Paris (Jean Maisonneuve), 2010, p. 185-199 in 8°, 2010
  • « Du temple de la nature au sanctuaire du cœur » (séance publique annuelle, 25 novembre 2016), CRAI 2016, p. 1539-1557, 2016
  • « La tunique sans couture et la Conversion de la Géorgie », dans M. D. Findikyan, D. Galadze, A. Lossky [dir.], Sion, Mère des Églises, Mélanges offerts au Père Charles Athanase Renoux, Semaines d’études liturgiques Saint-Serge, Münster i. W. (Aschendorff), 2016, p. 205-216, 2016
  • « Les tapis à dragons et le mythe arménien de l’orage », dans P. S. Filliozat, M. Zink [dir.], Tempus et tempestas, Paris (AIBL), 2016, p. 101-116, 2016
  • « La mission en Arménie de Mâr Gabryab, disciple de Mani : histoire et fiction », dans Éric Crégheur, Julio Cesar Dias Chaves, Steve Johnston [dir.], Christianisme des origines. Mélanges en l’honneur du Professeur Paul-Hubert Poirier, JAOC (Judaïsme ancien et origines du christianisme) 11, Turnhout (Brepols) 2018, p. 387-392, 2018
  • « L’évêque arménien Israyēl, missionnaire chez les Huns (681-682) : Pastorale et géopolitique dans le Nord-Est caucasien à la fin du VIIe siècle », Mélanges Bernard Flusin, Travaux et Mémoires 23/1, 2019.

Distinctions

Notes et références

  1. ↑ Revenir plus haut en :a b et c (hy) Kh. Karadelyan, « Մահե, Ժան-Պիեր Հանրի Մարի » (« Mahé, Jean-Pierre Henri Marie »), dans Encyclopédie soviétique arménienne, vol. VII, Académie arménienne des sciences, Erevan, 1981, p. 185
  2. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f et g « MAHÉ Jean-Pierre, Henri, Marie [archive] », sur aibl (consulté le )
  3.  (en) « Foreign Members [archive] », sur Académie nationale des sciences de la République d'Arménie (consulté le ).
  4.  (en) « Foreign Members of the Georgian National Academy of Sciences » [archive du ], sur Georgian National Academy of Sciences (consulté le ).
  5.  « Membres [archive] », sur Société asiatique (consulté le ).
  6.  (en) « Revue des études arméniennes [archive] », sur Peeters online journals (consulté le )
  7.  (en) « British Academy welcomes 53 new Fellows [archive] », sur Académie britannique,  (consulté le ).
  8.  http://www.vatican.va/archive/aas/documents/2016/acta-gennaio2016.pdf [archive]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

source : wikipedia

photo : 

Description

English: Jean-Pierre Mahé Fellow of the French National Academy

Date
Source Own work
Author Annie Mahé



Non rien de rien

Rien n'est permanent

Juste : soyez une belle personne . Aimez qui vous pouvez . Aidez où vous pouvez , Donnez ce que vous pouvez.

sources : Lily Galbraith , Adrienne Sagherian




Sergueï Lavrov (Sarkis Kalantarian)

Sergueï Viktorovitch Lavrov (en russe : Сергей Викторович Лавров [ sʲɪrˈgʲej ˈvʲiktərəvʲɪtɕ ɫɐvˈrof ]1), né le  à Moscou ( URSS ), est un diplomate et homme politique russe. Membre du parti Russie unie, il est ministre des Affaires étrangères depuis 2004.

Il naît à Moscou d'un père arménien originaire de Tbilissi, dont le nom de famille serait Kalantarian

Sa mère russe, originaire de Noguinsk, est fonctionnaire au ministère du Commerce extérieur soviétique3. Il étudie à l'école secondaire no 2 de Noguinsk, puis reçoit une médaille d'argent de l'école no 607 (ru) de Moscou avec enseignement renforcé en anglais, à la fin de ses études secondaires.

En 1972, il sort diplômé à Moscou de l' Institut d'État des relations internationales du ministère des Affaires étrangères de l' URSS3.

Il parle couramment le cinghalais (langue officielle du Sri Lanka ), le divehi (langue officielle des Maldives ), l' anglais, et a un niveau correct en français4.

Sergeï Lavrov est marié à Maria Lavrova depuis 19715.

source : JP D.

photo : D.R.




A l’Assemblée Nationale, Grace de Capitani et Brigitte Foucault lisent un poème

Didier Parakian Grace de Capitani          Didier Parakian                Brigitte Foucault

Lecture de poèmes par l’actrice Grâce de Capitani et Brigitte Foucault

à l'Assemblée Nationale

source : B.F.




Roger Kasparian : on le pleure partout

Montreuil pleure Roger Kasparian, le photographe des Sixties qui a immortalisé Aznavour ou Ray Charles

Roger Kasparian, fils du fondateur du studio Boissière, a photographié les plus grandes vedettes de sa jeunesse. Son travail, redécouvert récemment, a été exposé à Los Angeles ou Tokyo. Un hommage lui a été rendu le mardi 27 février 2024

Par Elsa Marnette 

Le 26 février 2024 à 15h05

 

En 2013, Roger Kasparian dévoilait ses trésors à l'occasion d'une exposition à Paris dans le VIe arrondissement. 

 

    L’œil des Sixties s’en est allé. Roger Kasparian est décédé le 15 février dernier, alors qu’il se trouvait en voyage en famille en Géorgie. Une cérémonie d’hommage se tiendra ce mardi, à l’église arménienne de Paris puis le photographe, né en 1938, sera enterré dans le sud de la France, au côté de sa mère. Sa dernière demeure se trouvera à Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes) mais Montreuil reste le berceau….

    ———————————————————————-

    Roger Kasparian est un photographe, architecte, ingénieur et poète français d'origine arménienne, né le  à Paris1 et mort le 2.

    Biographie

    Roger Kasparian est le fils de Hasmig Cavafian et Varastade Kasparian, rescapé du génocide arménien et photographe. Il devient photographe en 1962, après sa rencontre avec le pigiste Jean-Dominique Kieffer-Turian qui recherche un photographe pour l'accompagner. Malgré sa brièveté, c'est cette relation qui lance Roger Kasparian dans la photographie. Son travail se développe principalement dans la décennie suivante. Il se spécialise alors dans la photographie d'artistes musicaux rock et yéyé, donc la notoriété était encore limitée: BeatlesRolling Stones3Françoise HardyJacques BrelJohn ColtraneSerge GainsbourgEdith PiafGeorges BrassensRay CharlesJohnny HallydayFrance GallElla Fitzgerald, Nina Simone, Charles Aznavour, ou encore Jacques Dutronc.

    Après cette décennie, Roger Kasparian décide, face à l'inaccessibilité grandissante des artistes qui lui servaient de modèles de reprendre le studio de son père pour se consacrer à des photos d'identités ou de mariage. Cette occupation perdure jusqu'en 2011, quand le collectionneur de vinyle Alexandre Stanisavljevic réussit à convaincre Roger Kasparian de présenter ses clichés4, ce qui le mène à une exposition à Londres du 9 mai au 22 juin 2013.

    Suite à cette redécouverte, il deviendra le sujet d'un grand nombre d'articles, et aura accès à une plus grande visibilité. Il fera dans les années suivantes plusieurs expositions comme en 2021 au centre du patrimoine arménien de Valence5, en 2022 au Jazz club étoile de Paris. 6, ou en 2023 à l’Espace Culturel de Théoule-sur-mer et à la mairie du 9e arrondissement de Paris dans le cadre d'une rétrospective sur Charles Aznavour7.

    Publications

    Notes et références

    1.  « Roger Kasparian [archive] », sur artsper.com
    2.  « A Roger Kasparian, photographe [archive] », sur Nouvelles d'Arménie Magazine, 
    3.  « Roger Kasparian, clichés rock en stock [archive] », sur Libération, 
    4.  « Article biographique sur Roger Kasparian [archive] », sur Francetvinfo.fr, 
    5.  « Présentation de l'exposition du centre arménien de Valence [archive] », sur peuple-libre.fr, 
    6.  « Présentation de l'exposition du Jazz club étoile [archive] », 22février 2022
    7.  Interviww de Roger Kasparian par Elise Hannart [archive]

    source : wikipedia




    Roger Kasparian : 1938-2024

    C’est avec immense tristesse que le Studio Boissière vous annonce
    le décès de Roger KASPARIAN.

    Photographe à La Boissière depuis son enfance, bien connu de tous à Montreuil, Il laisse derrière lui un vide énorme mais continuera de vivre à travers les milliers de photos qu’il a su capter.  Nous remercions tous ceux qui nous ont déjà fait parvenir de nombreux messages de soutien, voisins, amis et alliés de tous horizons et particulièrement la ville de Montreuil.

    Pour ceux qui souhaitent lui porter un dernier hommage, une cérémonie se tiendra à l'église apostolique arménienne de Paris:

    Mardi 27 Février à 14 h
    Cathédrale Saint-Jean-Baptiste
    15 Rue Jean Goujon, 75008 Paris

     

    STUDIO BOISSIERE

    268 Boulevard Aristide Briand
    93100 MONTREUIL
    studioboissiere.montreuil@gmail.com
    06 98 66 52 67

     

    photo : D.R.




    Roger Kasparian le photographe des Stars, parti rejoindre les stars des photographes dans les étoiles., est enterré à Théoule face à la Méditerranée.

    L'église apostolique arménienne de Paris était pleine : la famille et les amis du photographe Roger Kasparian , venus lui rendre un dernier hommage .

    Des personnalités : Armen Pétrossian (président de la société) , Sarkis Bédoïan, Ara Toranian (co-président du CCAF), Alexis Govciyan (municipalité du 9ème) , la maire du 9ème Mme Burkli, l'ambassadrice d'Arménie Hasmik Tolmadjian,  Minas Melkonian (Anacra) , Jean Eckian producteur acteur, Haïg Sarkissian directeur du Tebrotzassère (l'école de Mélinée Manouchian), Michel Pazoumian (Le Fonds Arménien de France) , le pasteur René Léonian,, le producteur tv Charlie Sansonetti,, 

    les photgraphes : Jean Eckian , Jean-Manoug Yérémian, Krikor Djirdjirian

     Incroyable d'imagnier que celui qui immortalisait tous les événements : expos, fêtes, cérémonies, ..ne serait plus là pour poser son regard tendre et amusé sur chaque sujet.

    Roger Kasparian est enterré, (avec la prière d'un prêtre arménien envoyé par Sarkis Bédoïan) ,  à Théoule face à la Méditerranée .

    ——————————————————-

    L'hommage de Lydia Kasparian, sa fille :

    J’ai toujours entendu une quantité d’éloges sur les talents de photographe de mon père, sur ce don de l’art du portrait qu’il maîtrisait si naturellement. D’ailleurs, il disait de lui-même : JE SUIS PHOTOGRAPHE DE NAISSANCE.

    Mais ce que beaucoup de gens ne savaient pas c’est qu’il n’était pas QUE photographe.

    C’était d’abord un autodidacte comme on n’en fait plus. Il a arrêté le Lycée Voltaire en classe de 5ème et est immédiatement allé travailler. Il s’intéressait à tout. En développant dans la pénombre du labo photo familial, le fameux Studio Boissière, il écoutait par exemple les cours de Jankelevich de Radio Sorbonne, et puis France Culture.

    Il était passionné d’histoire, de philosophie, d’art. Il nous emmenait le dimanche au Musée du Louvre, à une époque où les sorties culturelles étaient réservées à une élite. Il adorait la musique classique et tout particulièrement Jean-Sébastien Bach. Il lisait et écrivait beaucoup.

    Pendant les années 60, , cette belle époque, il a photographié toutes les stars de la chanson française et internationale ainsi que du cinéma. Aznavour a toujours été pour lui un modèle exceptionnel, l’Arménien qui guidait les Arméniens.

    A ma naissance, mon père a décidé de changer de cap et s’est mis à construire des maisons. Jusqu’à obtenir l’Agrément en Architecture de l’Ordre des Architectes. Architecte! Quel exploit pour quelqu’un qui a arrêté ses études à 14 ans !

    Pendant 15 ans, il a construit des pavillons et à 42 ans il a décidé une nouvelle fois de tout lâcher pour construire sa propre maison de ses mains au bord d’une falaise. Il y a consacré 17 ans de sa vie en travaillant tout seul, jour et nuit, avec une ténacité hors du commun. Il a creusé les fondations avec la pelle et la pioche, coulé des dalles en béton, monté des murs en parpaings, façonné des colonnes… Pendant 17 ans.

    Malheureusement, ce beau rêve n’a pu aboutir car nous avons grandi trop vite.

    Il a décidé de revenir à Paris en 1995 au décès de sa mère et c’est alors qu’il a consacré sa vie à photographier la communauté arménienne. Il était partout avec son appareil photo, vous l’avez tous croisé.

    Et aujourd’hui, je réalise que mon père a su reconstituer une belle et grande famille : elle est là devant mes yeux.

    En effet, mon père comme beaucoup d’enfants de survivants du génocide se sentait orphelin. Pas d’oncles, pas de grand-parents, pas d’arbre généalogique. Il avait juste son père Varaztade, sa mère Hasmig et son petit frère Jacques. Varaztade est décédé à l’âge de 59 ans des suites du coup de couteau qu’il avait reçu lors du génocide en 1915. Un an plus tard, c’est Jacques, le frère de mon père qui meurt dans un accident de voiture à l’âge de 30 ans. Doublement orphelin, mon père ne s’en est jamais remis.

    Mais ses amis, sa nouvelle famille, ses enfants, ses petits-enfants, ses arrières petits enfants lui ont néanmoins apporté beaucoup de bonheur et réciproquement.

    Ara Toranian, tu as connu mon père qui a travaillé avec toute l’équipe de Nouvelles d’Arménie pendant 30 ans, tu étais comme un cousin pour lui, Raffi Bakian comme un frère, vous échangiez toutes les espiègleries, Bardig, tu étais son fils adoptif, Djirdjir, Jean Yerémian, Jean Eckian, notre grand sympatique, vous étiez ses compagnons de terrain, Hovhannès Guevorkian , il vous a connu tout jeune, et Madame Hasmig Tolmadjian, sa chère Ambassadrice pour qui il avait tant d’admiration. Kristina Aznavour et son affection filiale partagée, Delphine Burkli avec qui il a immédiatement sympathisé, Monseigneur Khatchatryan, qu’il a rencontré à son arrivée en France, et Alexis Govcyan, Sassoun, Sarkis Bedoian avec qui il avait plusieurs projets, Jean-Louis Rancurel, Arto,  bien sûr Kheir, tu étais le fils qu’il a toujours voulu, et Haïg , mais je ne pourrai citer tout le monde et j’espère que vous ne m’en voudrez pas.

    Je dirai juste un mot pour nos enfants et nos petits-enfants, Mona, Maya , Miel, Kalyne, Norvan, Shona, Eden, Amélia, Nicolas, Nelta, Alicia, et puis, Elina, Lune, Almé, Pierre et Elodie : vous êtes la relève, prenez exemple et n’oubliez pas : un être exceptionnel s’en va, vous avez eu un grand-père hors du commun,  drôle, intelligent, charmeur, un homme épris de liberté, un libre-penseur, un artiste, il jouait à chat, aux patins à roulette, on le sollicitait pour des conseils à toute heure du jour et de la nuit, et il s’amusait de cette vie grouillante autour de lui.

    Ces derniers temps il passait son temps à citer ces vers, Ô rage, Ô désespoir, Ô vieillesse ennemie!

    Mais il est mort très aimé avec son appareil photo, en voyage, en pleine action, et il avait encore pleins de projets et d’idées en tête.

    ———————————————————————————————–

    L'hommage de Haïg Sarkissiandirecteur du Tebrotzassère (l'école arménienne de la résistante Mélinée Manouchian)

      : 

    Ni lui ni ses filles n'ont eu la chance et les
    conditions nécessaires pour fréquenter les
    écoles arméniennes. Cette douleur le rendait
    nerveux, c'est pourquoi il souhaitait vraiment qu'au
    moins ses petits-enfants puissent profiter de
    cette occasion. Heureusement, les 12 petits-
    enfants y sont allés et fréquentent actuellement
    un collège le Tebrotzassère ("qui aime l'école" en arménien). En me voyant, il me
    disait :  " Comment vas-tu ? Que fais-tu ? Où
    vas-tu ? &  il ajoutait : " Ma mère disait toujours
    cela. & Il aimerait ensuite savoir si ses petits-
    enfants ont commencé à parler et à chanter en
    arménien.
    À partir de 2019, il a commencé à visiter les
    régions d'Arménie, photographiant la nature et
    les hauts plateaux arméniens, les églises et les
    khachkars (croix de pierre), la vie et le mode de vie des gens, la
    tristesse et la joie. Vous avez immortalisé leur
    beauté avec des photos. Roje (Roger)avait une
    perception originale de la photographie. Il était
    attentif aux nuances de couleurs, au contraste
    de la lumière et du soleil.
    En 2020, après la guerre d'Artsakh, il se rend
    en Artsakh avec sa fille aînée LYDIA pour
    documenter les ruines et les monuments historiques de la guerre. Ces photos sont
    exposées aujourd’hui comme un témoignage de
    cette étape difficile de l’histoire du peuple
    arménien.
    La documentation photographique permet non
    seulement de confirmer les événements, mais
    aussi de diffuser largement l'information.
    Mercy Rose… et Mercy Lydia.
    L'année dernière, ils ont photographié la région
    frontalière du Syunik et les environs du Haut-
    Karabakh, rencontré des soldats d'autodéfense,
    dans le but de préserver la vérité sur les
    monuments arméniens d'Artsakh avant leur
    destruction par l'Azerbaïdjan. gardez notre
    vérité.
    Le titre de l'exposition de photos consacrée à la
    frontière arménienne était « Avant que ça arrive,
    avant que ça arrive ».
    La documentation photographique réalisée par
    lui a permis non seulement d'enregistrer
    l'événement, mais aussi de demander au fisc de
    les citer.
    Le photographe Roger a pu donner une éternité
    à des milliers de situations grâce à l'outil
    photographique du moment court.

    Éclairer les informations,
    Éclairer la vérité
    Illuminer l'événement, Illuminer les pensées.
    Éclairer la documentation du patrimoine
    historique et culturel du peuple arménien.
    Ces versets de la Bible me viennent à
    l'esprit…& "Vous êtes la lumière du monde……..
    alors que votre lumière soit brillante devant les
    hommes, afin qu'ils voient vos bonnes actions et
    glorifient l'Éternel, notre Père. qui êtes au ciel. »
    Que Dieu éclaire votre âme dès maintenant,
    cher Roger..Cher maître.

     

     

    en arménien :

     

    Համեստ, համբերատար, հանգիստ բնաւորութեամբ Ռ.Գ.այլեւս մեզի հետ չէ։ Միշտ պիտի յիշենք զուսպ, մեղմ, բայց միեւնոյն ժամանակ կրքոտ, սուր հայացքով լուսանկարիչի իր կերպարը:

    Ռօժէ Գասպարեանը իր 86 տարիներուն 76- ը նուիրած էր  լուսանկարչութեան:

    Անոր դիւանին «արխիւին» մէջ կան հարիւր հազարէ աւելի լուսանկարներ: Իւրաքանչիւր  լուսանկար կ’արտայայտէ պատմութիւն մը, եղելութիւն մը, կը փոխանցէ յոյզ մը, վաւերագրական ճշմարտութիւն մը:

    Ռօժէ Գասպարեան ծնած է Փարիզ 1938 թ-ին լուսանկարիչի ընտանիքի մէջ: Հայրը՝ ծագումով Սամսունցի էր։ Հիւսիսային Թուրքիոյ հայաբնակ այս նաւահանգիստի հայերն ալ  ենթարկուեցան բռնագաղթի ու կոտորածի։ Մայրը Էրզրումցի էր։ 1915 թ.ի Ցեղասպանութեան հետեւանքով երկուքն ալ որբացած՝ հաստատուեցան  Ֆրանսա: Ռօժէ  Գասպարեան, հօրմէն ժառանգած արհեստը կարողացաւ հասցնել արուեստի մակարդակի, արժանանալով միջազգային հասարակութեան գնահատանքին։ 

    Ծնած օրէն լուսանկարչական գործիքը «քամերան» անբաժան եղած է իրմէ: Չես կրնար պատկերացնել վարպետ Ռոժէն առանց անոր։ Ռօժէն միշտ կ’ըսէր, որ  լուսանկարչական գործիքը «քամերան» բաց պատուհան է դէպի աշխարհ։ Այսպէս ալ, շաբաթ մը առաջ, Վրաստանի Ախալցխայի քաղաքին մէջ երբ հոգին աւանդեց, գործիքը, քամերան, կողքին էր։ 

    Ռոժէն լուսանկարչական ասպարէզին մէջ սկսաւ զարգանալ 60 – ական թուականներէն,  երբ դեռ երիտասարդ՝  դարձաւ այդ ժամանակի ֆրանսական եւ անկլոսաքսոն երաժիշտ – դերասաններու լուսանկարիչը: Կը կրկնէր, որ մեծանուն  Շարլ Ազնաւուրը եղած է իր գեղարուեստական ասպարէզին փարոսը, որ լուսաւորած է իր լուսանկարչական ուղին։ 

    Վերջին 25-30 տարիներուն, իբր լուսանկարիչ – թղթակից, աշխատակցեցաւ ՀԱՏԿԱՊԷՍ ՆՈՒՎԵԼ Տ’ԱՐՄԷՆԻին ամսագիրը, ինչպէս նաեւ ֆրանս արմէնիին եւ այլ ընկերակցութիւններուն խնդրանքով: Այս առթիւ, նկարեց  ֆրանսահայ համայնքին կարեւոր դէպքերը, պատմական իրադարձութիւնները, հանդիպումներն ու մշակութային տարբեր միջոցառումները։ Գասպարեան՝ իր լուսանկարչական մեքենայով դարձաւ անբաժան մասնիկը համայնքի պատմութեան:

    Հայասէր էր առանց աւելորդ դրօշակներ ծածանելու եւ շեփորներ հնչեցնելու:

    Ոչ ինք, ոչ ալ դուստրերը  – աղջիկները , բախտն ու պայմանները ունեցան հայկական վարժարաններ յաճախելու։ Այդ ցաւը զինք անհանգիստ կը պահէր, հետեւաբար  շատ կը փափաքէր, որ գոնէ թոռնիկները վայելեն այդ առիթը։ Բարեբախտաբար, 12 թոռները յաճախեցին եւ կը յաճախեն Դպրոցասէր վարժարան: Զիս տեսնելով կ’ըսէր.  «ինչպէ՞ս ես, ի՞նչ կ’ընես ո՞ւր կերթաս» ու կ’աւելցնէր՝  «մայրս միշտ այսպէս կ’ըսէր»: Ապա կ’ուզէր գիտնալ՝ արդիոք թոռները սկսա՞ծ են խօսիլ եւ երգել հայերէն: 

    2019- էն սկսեալ սկսաւ այցելել Հայաստանի շրջանները, լուսանկարելով հայկական բնութիւնն ու լեռնաշխարհը, եկեղեցիներն ու խաչքարները, ժողովուրդին կեանքն ու կենցաղը, տխրութիւնը, ուրախութիւնը: Նկարներով պատկերներով յաւերժացուց անոնց գեղեցկութիւնը։ Լուսանկարչութեան նկատմամբ Ռօժէն ունէր ինքնատիպ ընկալում։ Ան  ուշադիր էր գոյնային երանգներուն, լոյսի եւ շուքի հակադրութեան:

     2020-ին, արցախեան պատերազմէն ետք իր աւագ դստեր ԼԻՏՅԱՅԻն հետ մեկնեցաւ  Արցախ, վաւերագրելու պատերազմի աւերածութիւններն ու պատմական յուշարձանները: Այդ լուսանկարները մինչեւ այսօր կը ցուցադրուին իբր վկայութիւն հայ ժողովրդի պատմութեան ծանր հանգրուանին։ Լուսանկարչական փաստագրումը, հնարաւորութիւն կուտայ ոչ միայն հաստատելու իրադարձութիւնները, այլեւ լայնօրէն տարածելու տեղեկութիւնը։ 

    Մերսի Ռոժէ…… եւ մերսի լիտիա:

    Անցեալ տարի, լուսանկարեցին յատկապէս Սիւնիքի սահմանային շրջանը եւ Լեռնային Ղարաբաղի շրջակայքը, հանդիպեցան ինքնապաշտպանութեան զինուորներու, նպատակ ունենալով Ատրպէյճանի կողմէ Արցախի հայկական յիշատակներուն ոչնչացումէն առաջ անոնց իրական տեսքին փաստը պահել. պահել մեր ճշմարտութիւնը: 

    Սահմանային Հայաստանի նուիրուած լուսանկարներու ցուցահանդէսի խորագիրն էր ՙՆախքան որ տեղի ունենայ, avant que ca arrive՚.

    Իր կատարած լուսանկարչական փաստագրումը հնարաւորութիւն տուաւ ոչ միայն ամրագրելու իրադարձութիւնը, այլեւ ի պահանջել հարկին՝ զանոնք  վկայակոչելու։ 

    Լուսանկարիչ Ռօժէն, կարճ ակնթարթի լուսանկարչական գործիքին միջոցով կրցաւ հազարաւոր իրավիճակներու յաւերժութիւն շնորհել.

    Լուսաւորելով տեղեկութիւնը, 

    Լուսաւորելով ճշմարտութիւնը,

    Լուսաւորելով իրադարձութիւնը,       Լուսաւորելով յոյզերը:

    Լուսաւորելով հայ ժողովրդի պատմամշակութային ժառանգութեան վաւերագրութիւնը։

    Աստուածաշունչէն այս տողերը միտքս կու գայ …« Դուք էք աշխարհի լոյսը ………այնպէս թող լուսաւոր է ձեր լոյսը մարդոց առջեւ, որ տեսնեն ձեր բարի գործերը ու փառաւորեն ՏԷՐԸ ՄԵՐ Հայրը որ երկինքն է»:

    Թող հիմա ալ Աստուած հոգիդ լուսաւորէ,   …. սիրելի  Ռ . ….Սիրելի վարպետ:

    —————————————————–

    photo : Roger Kasparian

    L'hommage de Raffi , Régis Bakian (membre d'Aznavour Pour l'Arménie / ex-trade-mark Manager Universal Music) :

    Gentil, aimable, bienveillant , doux , sont les mots qui reviennent le plus souvent quand on demande à ses amis .D'autres disent 
    qu'il est  "modeste". D'autres encore le disent "simple" 
    Simple Roger Kasparian? En fait c'est quelqu'un de peu ordinaire que Roger Kasparian .

    Enfant du génocide arménien (il y perd un parent), il en parle très peu . Juste une fois devant les caméras de TF1 où il 
    est invité ,grâce à Alexis Govciyan, 
    un dimanche soir au 20 h de Claire Chazal (11 millions de télespectateurs en ce temps-là) juste avant le grand film 
    Mais à peine l'évoque-t-il Roger . Car il est pudique Kasparian.

    Son père Varazdat a créé le studio photo Boissière , alors c'est décidé Roger sera photographe.

    Il va photographier tous les artistes, français (Aznavour bien sûr, Gainsbourg, Françoise Hardy..Frank Alamo, Sylvie Vartan
    …) et internationaux (les Beatles , les Rolling Stones , les Who , Marianne Faithfull., Ray Charles …)

    Puis une fois qu'il a fait les tirages , il va hanter les maisons de disques pour vendre ses photos , espérant qu'on en 
    fasse des pochettes de disques.

    Et aussi les magazines , les journaux.

    Simple , Roger Kasparian ? Il s'intéresse à l'immobilier . Il s'improvise architecte .Il dessine des plans .Il achète , rénove, 
    revend. Il fabrique une maquette .

    Il achète ainsi à Théoule sur mer , à côté de La Napoule, sur la côte d'Azur , . Son voisin c'est Pierre Cardin. Théoule

    il va y être enterré jeudi , face à la Méditerranée.

    Simple Roger Kasparian ? Il s'intéresse aux Arméniens , au moindre événement communautaire arménien, il les fait tous .

    C'est là que je le rencontre . On a connu les mêmes artistes : moi en travaillant pour Eddie Barclay (disques Barclay) 
    lui derrière son appareil photo.

    alors on se raconte nos anecdotes .On rit . Il m'appelle chaque semaine "alors qu'est-ce qui se passe à Paris?" et on se
     retrouve au moindre événement , la moindre expo, la moindre fête.

    Simple Roger Kasparian ? Il découvre l'Arménie , la photographie sous tous les angles, entre autres pour Nouvelles d'Arménie Magazine : .Ara Toranian écrit de lui qu'il est intelligent , ironique. Car Roger pose une regard amusé ,moqueur parfois, sur ses contemporains.

    Il a des projets : il photographie les "sans domicile fixe" : il l'appelle  "Les Misérables" :  C'est le Victor 
    Hugo de la photo.

    Il photographie des dizaines de jambes qui marchent : il l'appelle "la république en marche"

    Il part en Géorgie avec sa fille Lydia, et son petit-fils Norvan , tous les deux photographes.

    Le directeur du Tebrotzassère (l'école de Mélinée Manouchian)  Haïg Sarkissian m'appelle : Roger est mort à la frontière
     arménienne. Je pleure.

    Les 4 filles, et les petits-enfants de Roger Kasparian vont perpétuer sa mémoire ….

    Nous on va penser quelquefois à notre ami , Roger Kasparian photographe.

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    L'hommage de Laura Damiola , écrivaine, journaliste

    Cher Régis, je suis très triste  d'apprendre la nouvelle de la mort de Roger Kasparian.

    Qu'est ce qui s'est passé?

    Je lui avait téléphoné pour les photos d'Asia.

    Je t'embrasse  fort.

    Laura

     

    ———————————————-

    Roger Kasparian : un grand photographe 

    Roger Kasparian et Françoise Hardy dans les années soixante, sur la côte d'Azur.
 (Archives Kasparian) Roger Kasparian et Françoise Hardy dans les années soixante, sur la côte d'Azur. (Archives Kasparian)

    Roger Kasparian, a réalisé à partir de 1962 des milliers de photos de grandes icônes musicales. En noir et blanc & en couleur. Des clichés précieux pris lorsque ces artistes étaient encore méconnus .

    Des photos parfaites, aux cadrages soignés, pris sur le vif, témoignent des jeunes Rolling Stones, Who, Stevie Wonder, Françoise Hardy, Johnny Hallyday, Serge Gainsbourg, Marianne Faithfull, John Coltrane et Charles Aznavour. Saisis dans la rue, à Paris, sur scène, chez eux, dans des hôtels, à l'aéroport, dans des tour-bus ou au restaurant. 

    La Snap Gallery de Londres, spécialiste des clichés rares du rock'n'roll, lui consacre une première exposition d'une quarantaine de clichés  Deux expositions suivent en France : à Lyon et à Paris .

    Mick Jagger le 18 avril 1965 à l'Olympia.
 (Roger Kasparian) Mick Mike Jagger le 18 avril 1965 à l'Olympia. (Roger Kasparian)

    "Je me suis retrouvé en contact avec la vague yéyé un peu par hasard. Ils avaient mon âge. En tant que photographe, j'avais besoin de sujets", reconait Roger Kasparian. "C'était un milieu neuf, pas comme dans le cinéma qui avait déjà un réseau bien établi. Je travaillais en freelance, pour des revues comme "Salut les Copains" ou "Ciné Magazine". Je photographiais les artistes et j'allais ensuite proposer mon travail aux magazines et aux maisons de disques pour les pochettes. 

    Roger Kasparian                                                   Philippe Manoeuvre

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    Avec quel appareil photo? 
    "D'abord avec un Rolleiflex. Puis j'ai acheté un Nikon. Et un Bronica 6-6 avec un objectif 186 à 2,5 qui devait peser un kilo. J'avais en permanence trois boitiers sur moi. A l'époque, il fallait faire de la couleur car elle démarrait et les magazines utilisaient la couleur pour leurs unes et pour certaines doubles pages intérieures à côté d'une majorité de noir et blanc. C'était un procédé nouveau, donc ça me plaisait."

    Serge Gainsbourg Place Victor Hugo, hiver 1963.
 (Roger Kasparian) Serge Serge Gainsbourg Place Victor Hugo, hiver 1963. (Roger Kasparian)

    "Le personnage le plus intéressant que j'ai 

    photographié à cette époque était probablement

    Serge Gainsbourg. Il était assez facile de travailler

    avec tous ces nouveaux groupes, car nous

    étions tous innocents et le but était de faire les

    meilleures photos pour eux, mais aussi pour moi."

     

    Les artistes : 
    "Ils étaient neufs, comme moi. Ils étaient encore inconnus. Avec eux, je pouvais m'exercer, essayer de faire la meilleure photo, sous le plus bel angle. Ils étaient malléables et peu habitués à faire face à l'objectif. J'étais très directif, je leur disais comment et où se mettre. Je ne parlais pas anglais, et du coup c'était un peu compliqué avec les anglo-saxons. Mais j'ai quand même initié Eric Burdon des Animals à la photographie, car il venait de s'acheter un appareil et ne savait pas s'en servir. Je me suis aussi retrouvé seul dans une chambre d'hôtel avec Little Stevie Wonder à le "tripoter" pour lui faire comprendre de quelle façon prendre la pose. Mon père était portraitiste donc je l'étais aussi. Les séances duraient toute une matinée ou un après-midi. Au bout d'un moment, il arrivait que les artistes en aient marre. Ensuite, ils se sont professionnalisés, ils se sont mis à gérer leur image, à prendre des imprésarios…"

    "Je n'ai pas fait Bob Dylan,(Robert Zimmerman) c'est mon grand regret", "Je ne comprends pas comment Dylan a pu passer entre les mailles du filet car je faisais tout systématiquement. Y compris en jazz. J'ai fait John Coltrane, Duke Ellington, Ella Fitzgerald, Thelonious Monk, Sony Rollins…" 

    Les autres photographes  ? 
    'Non, je n'étais pas des leurs. Je venais de la banlieue. J'étais complexé, je me disais qu'ils allaient me jeter. Je n'étais pas soutenu par un magazine. Il fallait jouer des coudes, ruser en permanence pour obtenir des rendez-vous avec les artistes, anticiper sans arrêt. Faire la photo qu'ils n'avaient pas. S'ils étaient tous d'un côté, je me mettais de l'autre pour offrir un autre point de vue."

    Les Beatles harmonisent à l'Olympia le 16 janvier 1964.
 (Roger Kasparian) Les Les Beatles harmonisent à l'Olympia le 16 janvier 1964. (Roger Kasparian)

    "La photo que j'ai la plus vendue c'est celle avec Romy Schneider et Alain Delon dans une clinique de Neuilly. Je venais pour tout autre chose, et j'ignorais que Romy Schneider était hospitalisée, quand quelqu'un vient vers moi et me dit "C'est vous le photographe de France-Soir ?". Pris de court, je bredouille "oui". Il me dit "suivez-moi" . Il ouvre une porte : Alain Delon. La personne me présente et nous laisse. Delon ,au chevet de Romy me dit, "je fais quoi?". Là je vois une boîte de chocolats sur la table. Je lui dis "donnez-lui des chocolats".

    Durant la séance (12 prises de vue), j'avais la trouille que le "vrai" photographe arrive. Mais finalement, personne n'est jamais venu. Le photographe de France-Soir était salarié, qu'il vienne ou pas ne changeait rien à sa fiche de paye. Du coup, j'ai téléphoné à la rédaction de France-Soir pour proposer mes clichés. Le mec du service photo me dit "ok, amène-les" mais c'était sans conviction. J'ai développé les photos et je me suis rendu rue Réaumur . Le type avait les pieds sur le bureau. Il me dit (grosse voix gouailleuse à la Tontons Flingueurs) "Qu'esse t'en veux ?" Je ne savais pas trop, j'ai dit "50 francs". Il m'a dit, "Bon, laisse-les". Le lendemain, ma photo s'étalait en une de France-Soir. J'ai rappelé car j'avais l'impression de m'être fait avoir. Le type m'a répondu "Si tu veux, j'ten donne 200 francs".  Tous les journaux européens m'ont ensuite appelé pour avoir cette même photo. Mais j'avais un peu augmenté mes prix ! …"

    Françoise Hardy au parc des Tuileries, en 1967.
 (Roger Kasparian) Françoise Hardy au parc des Tuileries, en 1967. (Roger Kasparian)

     

    ——————————————————————————————–

    "Modeste" diront ses amis , "artiste" diront d'autres.., "le plus grand " sera dit aussi mais tous loueront sa gentillesse et sa bienveillance.

    L'association de Cannes a fait un très bel hommage : 

    UA CE· 

    Roger Kasparian a rejoint les étoiles, lui qui a immortalisé avec tant de talent les étoiles des sixties.

    Il était et restera le photographe de la mémoire de « notre ailleurs », de notre Arménie, de notre Artsakh, mais aussi des moments de grâce vécus en Ville de Cannes.

    Effacé pour mettre les autres dans sa lumière, Roger était partout.

    Il y a quelques jours, il était avec nous à Cannes et immortalisait les moments de grâce que nous vivions tous ensemble lors du flamboyant …

    See more

    Yesmine Yardemian                                      Roger Kasparian

                                                                Lydia Kasparian                                   Yasmine Yardemian

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    Se amis pleurent , tout simplement.

     

    sources : Roger Kasparian, France Télévisions/ Narlian , Régis Bakian

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    L'hommage d'Ara Toranian , coprésident du CCAF, directeur de Nouvelles d'Arménie Magazine

    Roger Kasparian a eu sur le plan professionnel deux fois deux vies. Celle du photographe et celle du photographié. Celles avec les yéyés, et celle avec les « yan ». Il y a eu l’époque des années 60 ou il tentait de gagner sa vie en « shootant » les stars du moment. Et la période des années 2010, où son travail se voyant reconnu, il s’est retrouvé de l’autre côté de l’objectif.
    Depuis que le trésor que constituaient ses archives a été découvert en 2011 par Alexandre Stanisavljevic, collectionneur de vieux disques devenu ensuite son agent, on ne compte plus les articles sur ce portraitiste hors pair et les expositions de ses clichés somptueux sur les idoles du temps : toutes, sans exception, sont passées devant son Rolleiflex puis son Nikon, des plus mythiques groupes de rock, aux plus confidentiels musiciens de jazz, des vedettes mondiales du cinéma aux plus grands artistes de variété. De cette période, il n’y a que Jimmy Hendrix et Bob Dylan, qui ont échappé à son acuité, regrettait-il. Ce qui fait peu au regard des centaines de stars françaises et planétaires dont il a tiré le portrait. Passé lui-même de l’ombre aux spotlight, « l’œil des 60’s », comme on le surnommait, s’amusait de cette situation. Intelligent, ironique, modeste, ce maestro de la chambre noire avait vu défiler trop de célébrités d’un jour pour être dupe de la lumière.
    D’autant plus qu’une autre passion l’animait, à laquelle il a consacré les trente dernières années de sa vie : l’Arménie et les Arméniens. Depuis les plus humbles activités communautaires, jusqu’aux paysages sublimes de l’Artskakh, des grandes manifestations du CCAF sur les Champs-Elysées, aux routes occupées du Siounik – dont il a témoigné de la tragédie avec sa sensibilité particulière en se rendant sur place, malgré les risques, il était de tous les fronts. Car de fait, même à l’heure de l’intelligence artificielle, on ne photographie pas depuis son canapé. Ce métier est un sport de combat. Il faut anticiper, être au bon endroit au bon moment, pour saisir l’instant, l’expression, la situation. Et rapporter les images.
    Fatalement, c’est donc sur le terrain, à la quête des Arméniens de ce coin perdu d’Akhalkhakie que Roger a trouvé la mort, dans la nuit du 15 février. Parti en reportage avec sa fille Lydia et son petit-fils Norvan, avec lesquels il travaillait de concert depuis quelques années, il n’a pu résister à un virus qui l’a emporté, alors qu’il était déjà affaibli par un cancer, qu’il méprisait d’ailleurs royalement, en bon baroudeur de 86 ans…
    Quel drame pour ce trio gagnant du photoreportage qu’il formait avec sa descendance !
    Quelle tristesse pour l’équipe de NAM dont il était partie prenante depuis presque 30 ans !
    Quelle perte pour son peuple, dont il témoignait de toutes les souffrances, de tous les combats !
    Roger s’en est allé dans le ciel, avec sa belle gueule et son regard amusé et pénétrant, rejoindre Charles Aznavour, Henri Verneuil, et toutes les étoiles qu’il a côtoyées. Restent ses images, qui assureront son immortalité, car comme les écrivains et les artistes, les grands photographes continuent à vivre à travers leurs créations.
    Il reste aussi Lydia et Norvan, qui avaient déjà repris magnifiquement le flambeau de son vivant, comme Roger lui-même avait poursuivi l’œuvre de son père, photographe au prestigieux studio Harcourt, qui lui a appris le métier. Car chez les Kasparian, on est arménien et photographe de père en fils. Bon sang ne saurait mentir, ni périr.

    Ara Toranian

    PS : « Les richesses du patrimoine d’Arménie », la dernière exposition des Kasparian, inaugurée le 1er février par Xavier Bertrand, Hasmik Tolmajian et Hovhannes Guevoguian, est visible dans le grand hall du Conseil général de Hauts-de-France jusqu’à la fin du mois.

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    L'hommage de Lily Galbraith :

    J’ai rencontré Roger à l’Ugab à Paris . Sa caméra en main il était présent pour documenter des pourparlers pour la cause Arménienne où l'avocat  feu maître Vartkes Yeghiayan  devait être présent . 

    Sinon , durant notre courte marche avec Raffi Bakian à Paris , Roger a parlé de son amour pour la photographie et ses possibilités de photographier les stars de toutes nationalités comme les fameux  Beatles , Johnny Halliday ,Jacques Brel , Françoise Hardy et Aznavour…et beaucoup d’autres    star des années soixante  the  Sizzling   sixties ……

    Paix à son âme , mes condoléances à toute la famille et toute la communauté Arménienne qui a perdu un talent exceptionnel , on pleure tous la perte d’un autre fameux ambassadeur de tous les Arméniens de France et de la diaspora … 

    Lily Galbraith

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    L'hommage de Kristina Aznavour :

    Dans la vie, il a préféré demeurer discret, dans l’ombre, tout comme dans son travail où il restait derrière son appareil photo. Je vais éviter de vous dire à quel point il était un grand photographe, car tous ceux qui connaissent son travail le savent déjà. Cependant, ce qui m’a profondément marqué dès notre première rencontre, ce sont sa bienveillance, sa simplicité et ses yeux tristes, témoins de ses origines arméniennes, qui resteront gravés dans ma mémoire pour toujours. Parfois, nous tenons pour acquis la présence de ceux que nous voyons souvent et nous supposons qu’elles seront toujours là. Malheureusement, ce n’est plus le cas avec le départ de Roger Kasparian. Je sais d’avance qu’il nous manquera à tous. Toutes les personnes désireuses de soutenir la famille Kasparian pendant cette période particulièrement difficile sont invitées à contacter Lydia, la fille de Roger Kasparian, qui poursuit avec beaucoup de dignité le travail de son père.

    Kristina Aznavour

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    L'hommage de la Fondation Aznavour

    Nos cœurs sont empreints de tristesse suite à la perte de Roger Kasparian, le célèbre photographe franco-arménien connu sous le nom de « l'Œil des 60' » pour ses images emblématiques capturant des artistes tels que Charles Aznavour, Édith Piaf, les Beatles, les Rolling Stones, et bien d'autres. Sa relation avec Charles Aznavour était particulièrement spéciale, documentant les triomphes de l'artiste à l'Alhambra et tout au long de sa carrière illustre.

    Ces dernières années, Roger Kasparian et sa fille étaient devenus des amis précieux et des supporters de la Fondation Aznavour. Son dernier travail documenté consistait à photographier le concert « Aznavour Classique » de la Fondationn à Cannes , le 4 février. Nos sincères condoléances à la famille Kasparian en cette période difficile.

    Après la guerre en Artsakh en 2020, le photographe et sa fille Lydia ont entrepris une visite documentaire, capturant les séquelles du conflit, les décombres, la douleur, ainsi que nos monuments historiques. Ces photographies ont ensuite été exposées lors d'expositions, offrant un témoignage visuel poignant de l'histoire récente du peuple arménien et de son riche héritage culturel. Depuis cette période, Roger Kasparian revenait régulièrement dans son pays d'origine.

    Au lieu de fleurs, nous vous prions de considérer des dons en faveur de la fille de Roger Kasparian, Lydia, afin d'apporter un soutien à leur famille en cette période difficile :

    Banque : Boursorama

    Titulaire du compte : Lydia Kasparian

    IBAN: FR76 4061 8803 8800 0408 4832 941

    Code bancaire : 40618

    Compte : 00040848329

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    1ère photo : Roger Kasparian à l'ouverture de son exposition dédiée à Charles Aznavour, septembre 2023

    2ème photo : Roger Kasparian au concert Aznavour Classique à Cannes, février 2024

    3ème photo : Charles Aznavour, concert à l'Olympia, photo de Roger Kasparian, 1956

    4ème photo : Les Kasparian visitant le Centre Aznavour à Erevan, février 2023

    Խոր վշտով հայտնում ենք, որ մահացել է ֆրանսահայ հայտնի լուսանկարիչ Ռոժե Կասպարյանը, ում անվանում էին «60-ականների աչք»: Նա իր օբյեկտիվում հավերժացրել է մեծանուն շատ արտիստների ու գործիչների՝ Շառլ Ազնավուր, Էդիթ Պիաֆ, «The Beatles», Բրել, Գենսբուր, Հալիդեյ, «The Rolling Stones» և այլք: Հատկապես առանձնահատուկ էին նրա հարաբերությունները Շառլ Ազնավուրի հետ. լուսանկարիչը վավերագրել է նրա կյանքը՝ «Ալհամբրա» համերգասրահում առաջին հաղթական ելույթից մինչև նրա փառավոր կարիեիայի հարյուրավոր այլ դրվագներ:

    Վերջին տարիներին Ռոժե Կասպարյանը և նրա դուստրը դարձել էին «Ազնավուր» հիմնադրամի նվիրյալ ընկերներն ու աջակիցները։ Ռոժեի վերջին համագործակցությունը մեզ հետ օրեր առաջ էր՝ փետրվարի 4-ին, Կաննում հիմնադրամի կողմից կազմակերպված «Aznavour Classique» համերգի շրջանակում: Մեր ցավակցություններն ենք հայտնում Կասպարյանների ընտանիքին այս դժվարին պահին։

    2020 թվականի Արցախյան պատերազմից հետո լուսանկարիչը և նրա դուստր Լիդիան այցելեցին Արցախ՝ վավերագրելու պատերազմի ավերածություններն ու մեր պատմական հուշարձանները։ Հետագայում այդ լուսանկարները ցուցադրվեցին աշխարհի տարբեր ցուցասրահներում՝ անբառ վկայելով հայ ժողովրդի պատմության ծանր դրվագների և մշակութային հարուստ ժառանգության մասին: 2020-ից ի վեր Ռոժե Կասպարյանը հաճախ էր վերադառնում Հայաստան։

    Լուսանկարչի հիշատակին ուղարկվող ծաղիկների փոխարեն խնդրում ենք նվիրաբերել այդ գումարը նրա դստերը՝ Լիդիային – որպես աջակցություն ընտանիքին այս դժվարին պահին.

    Բանկ՝ Boursorama Banque

    Հաշվետեր՝ Լիդիա Կասպարյան / Lydia Kasparian

    IBAN՝ FR76 4061 8803 8800 0408 4832 941

    Բանկային կոդ՝ 40618

    Հաշիվ՝ 00040848329

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    1-ին լուսանկար – Ռ. Կասպարյանը՝ Շառլ Ազնավուրին նվիրված իր ցուցահանդեսի բացմանը, 2023 թ. սեպտեմբեր

    2-րդ լուսանկար – Ռ. Կասպարյանը՝ Կաննում «Aznavour Classique» համերգին, 2024 թ. փետրվար

    3-րդ լուսանկար – Շառլ Ազնավուր, համերգ «Օլիմպիա» համերգասրահում, լուսանկարը՝ Ռոժե Կասպարյանի, 1956 թ.

    4-րդ լուսանկար – Կասպարյանների վերջին այցը «Ազնավուր» կենտրոն, Երևան, 2023 թ. փետրվար

    Our hearts are filled with sorrow as we mourn the loss of Roger Kasparian, the renowned French-Armenian photographer often referred to as the 'Eye of the 60s.' He captured iconic images of artists such as Charles Aznavour, Edith Piaf, the Beatles, the Rolling Stones, and many others. His special bond with Charles Aznavour, documenting the artist's triumphs at Alhambra and throughout his illustrious career, was particularly noteworthy.

    In recent years, Roger Kasparian and his daughter forged a meaningful connection with the Aznavour Foundation, becoming cherished friends and supporters. His final documented work was photographing the Foundation's “Aznavour Classique” concert in Cannes on February 4th. Our deepest condolences go out to the Kasparian family during this challenging time.

    After the war in Artsakh in 2020, the photographer and his daughter Lydia undertook a documentary tour, capturing the aftermath of the conflict, the rubble, the pain, as well as our historical monuments. These photographs were subsequently displayed in exhibitions, providing a poignant visual testimony to the recent history of the Armenian people and their rich cultural heritage. Since this period, Roger Kasparian has regularly returned to his country of origin.

    Instead of flowers, we kindly request donations to be made to Roger Kasparian’s daughter, Lydia, to help support their family in this difficult period.

    Bank: Boursorama

    Account name: Lydia Kasparian

    IBAN: FR76 4061 8803 8800 0408 4832 941

    Bank code: 40618

    Account number: 00040848329

    See translation

     

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    L'Union des Armeniens de Cannes et de ses Environs et Les  Armeniens de Cannes et de la Côte d'Azur pleurent la disparition de cet humaniste, généreux, discret et talentueux. Nous gardons dans nos cœurs les précieux moments de grâce partagés en Ville de Cannes. Nous étions ensemble et heureux lors … 

    Meri Rostomyan

    Nous avons eu à l’honneur de le connaître.

    C'est la première page de notre  dernier catalogue 🙏

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    Meri Rostomyan

    RIP 🙏🙏🙏

    Olga Belinszkaja

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    L'hommage de Jean Eckian : 

    Jean Eckian

    Hommage à mon ami Roger Kasparian, photographe de la vie parisienne et des événements de la communauté arménienne.

    Triste : repose en paix Cher Roger 🧡

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    l'hommage d'Antoine Agoudjian , photographe :

    Un Varbed (Maître), nous a quitté. Astvadz hokit loussavoré Roger djan. On distingue un maître non pas à quelques bonnes images ou reportages mais à un corpus.

    Antoine Agoudjian

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    l'hommage d'Alexie Lorca :

    Montreuil sans Roger Kasparian :  triste

    si triste, un ami cher dont le souvenir appelle la tendresse. Au revoir à un de ceux qui ont fait de notre ville ce qu’elle est, ce qui fait qu’on l’aime. Toute mon amitié et mes pensées à Pyé Poudré Maccha Kasparian, à ses enfants, à la famille, aux ami.es montreuillois et arméniens.

    Et ♥️ au studio Boissiere

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    Yan'S club

      · Nous avions eu la grande chance de l'accueillir dans notre club pour découvrir "Archives inédites d'un photographe des sixties" qui compilait ses plus belles photos. Une pensée émue du bureau pour Roger Kasparian qui nous a quitté cette semaine.

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    Merci Roger Kasparian, pour ta présence toujours bienveillante, ton humour et ton immense talent de raconter toute une histoire dans un cliché.

    Avec tendresse et gratitude,

    Arévik Mardirossian

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    Jacques Deghirmendjian

    Repose en paix Roger au milieu de toutes ces étoiles tu es désormais au palais de nos chimères souvenir souvenir c'était le temps des copains d'abord en Harley Davidson et n'oublie pas je vous ai apporté des bonbons en attendant siffler le train

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    Hasmik Arakelyan 

    French-Armenian famous photographer Roger Kasparyan has died. He photographed from the Beatles to Aznavour and the Rolling Stones and a number of other megastars of the 60s. It was my greatest honor when I appeared in the lens of the 79-year-old photographer in 2017.

    These two photo series are my favorites. You had to see how carefully the camera was holding and with what a great philosophy he took, quoting Charents and Teryan. And I made a reportage about him. It was one of the exceptional cases when the journalist and the interviewer were filming at the same time: me, him, him, me. I will never forget in my life…

    Stay in the light, dear Roger Kasparian 🙏

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    Pierrot le Fou tue le bijoutier Garbis Sarafian , 36 rue Boissière à Paris 16ème

    Mercredi 6 novembre 1946 : Pierrot le Fou braque une bijouterie

    36, rue Boissière (16e)

    Ce mercredi 6 novembre 1946, peu avant vingt heures, un homme pénètre dans une bijouterie, 36 rue Boissière, menace le commerçant avec son arme. Le commerçant ne s’en laisse pas compter, se jette sur son agresseur qui lui tire dessus. Cris de l’épouse , Sirvarte Sarafian (que l'inspecteur Borniche nomme "la veuve Haladjian" de son nom de jeune fille), que le bandit assomme d’un coup de crosse avant de fuir vers une traction avant, garée dans la rue. Le bijoutier, Garabed (Garbis) Sarafian, bien que blessé au foie d’une balle de 11,43 mm, se relève, sort le revolver rangé dans le tiroir caisse, titube hors du magasin vers la Citroën et tire sans l’atteindre, avant de se faire renverser par une autre automobile. Le bijoutier meurt de ses blessures peu de temps après. Il habitait 59 rue Boissière à Paris.

    Sa veuve se remarie avec Diran Tcholakian : ils ouvrent une bijouterie-"Horlogerie Suisse" 59 Avenue Kléber 75116 à Paris.

    Le braqueur n’est autre que Pierre Loutrel, alias Pierrot le Fou, l’ennemi public no 1, le gangster le plus recherché de France.

    C'est son dernier forfait car, fortement alcoolisé lors du braquage, en rengainant son P38, il se tire accidentellement une balle dans le bas-ventre en glissant son colt dans sa ceinture.

     

    source : http://paris.visites.jpkmm.free.fr/faits_divers/41_pierrot_le_fou.html

    photos : domaine public




    Les Jeunes Professionnels : UGAB Suisse avec Lerna

    Lerna Bagdjian

    Présidente des YP Genève

    Depuis un an et demi, Lerna Bagdjian préside le comité des Jeunes Professionnels (YP) de l'UGAB Genève, avec qui elle organise des événements et des activités visant à renforcer l'identité arménienne et le développement personnel et professionnel de la communauté arméno-suisse.

    Impliquée à l'UGAB depuis son enfance avec sa participation à la Colonie de Vacances, elle poursuit son engagement à travers plusieurs programmes comme Arménie, Terre de Vie, et met à contribution son expérience d'architecte auprès du réseau de l'UGAB.

    Comment a débuté ton engagement à l'UGAB et quels aspects de l'organisation t'ont attirée ?

    À Genève, l’une des associations les plus ancrées dans la communauté arménienne est l’UGAB Suisse, présidée par Taline Avakian. Lorsque ma sœur et moi avions 7 et 9 ans, ma mère souhaitait nous envoyer en colonie de vacances arménienne, et c’est Taline qui l'a encouragée à nous inscrire à la Colonie de Vacances de l’UGAB. Un endroit où on pleure en arrivant par peur de ne pas se faire des amis, et où on pleure en repartant car on ne veut plus rentrer !

    Ma mère et son frère ont souvent participé dans leur jeunesse aux événements de l’UGAB, notamment aux jeux sportifs mondiaux. J’ai d’ailleurs appris récemment que mon oncle a été le président de la section de l’UGAB à Genève pendant un certain temps.

    Peux-tu décrire les objectifs du comité et de quelle manière celui-ci sert la communauté arménienne de Genève ?

    Les Young Professionals (YP) de Genève est l’unique comité arménien en Suisse (avec les YP Zurich) dédié principalement aux jeunes. Ce comité a été créé par Rubina Yacoubian, qui l’a présidé avec brio pendant plusieurs années. À l’époque, je débutais mes études d’architecture à Lausanne et je n'étais pas encore attiré par ce réseau. Néanmoins, je me souviens les avoir aidés à de nombreuses reprises, notamment via la création de plusieurs flyers de communication pour leurs événements.

    Le comité a cessé d’être actif pendant la période du COVID puis nous avons pris la décision de le réactiver il y a maintenant un an et demi avec une superbe équipe composée de six personnes. Dans une petite communauté telle que celle de Genève, proposer des activités et un réseau à la nouvelle génération est essentiel.

    L’objectif des YP Genève est dans un premier temps de former un groupe solidaire de jeunes, en proposant des projets qui renforcent notre identité arméno-suisse, mais aussi le développement personnel et professionnel de chacun.

    Si tu pouvais décrire ton programme en 3 mots, quels seraient-ils ?

    Solidarité, épanouissement et lien.

    Peux-tu nous décrire vos récentes réalisations et les projets que tu souhaites mener dans le futur ?

    Récemment, nous avons mis en place le AGBU YP Swiss Connect, un événement coorganisé avec les YP Zurich visant à rassembler les jeunes professionnels de toute la Suisse. Une grande première pour la communauté arménienne de Suisse ! Cet événement nous a permis de réunir sur un weekend environ 80 jeunes, de plus de sept villes différentes. La prochaine édition aura lieu en 2024 à Zurich et nous l’attendons avec impatience !

    En parallèle des afterworks et des événements caritatifs, nous envisageons de mettre en place une série de tables rondes sur les corps de métier clefs à Genève, pour valoriser à la fois un jeune professionnel de notre réseau et une personne bien établie dans le secteur.

    De l’immobilier à l’horlogerie aux métiers de défense des droits de l’homme, les sujets d’expertise à Genève sont vastes et nous nous réjouissons d’en apprendre davantage sur le quotidien de nos jeunes professionnels. Nous cherchons également à proposer des événements ouverts aux non-arméniens pour les sensibiliser à notre culture. Les bénéfices de ces évènements seraient en faveur des populations d’Artsakh réfugiées en Arménie, afin de leur permettre de se réinsérer dans la vie professionnelle.

    Enfin, nous envisageons d’organiser un séjour humanitaire en Arménie en 2024 avec un groupe de jeunes de Suisse, par exemple via le programme AGBU ACT.

    Y a-t-il une chose que tu souhaiterais que les gens sachent à propos de l'UGAB ?

    La capacité de l’UGAB à offrir des programmes susceptibles d'intéresser le plus grand nombre de profils et toutes les générations. Elle répond aux besoins de la diaspora en proposant des programmes linguistiques, artistiques, sociaux, culturels, humanitaires, professionnels… Le choix est très large et cible toutes les catégories socio-professionnelles.

    Ce qui m’attire avec le caractère international de l’organisation, c’est que je me sens aussi bien chez moi lorsque je visite l’école de l’UGAB à Montevideo, que lorsque je me rends dans les bureaux de l’UGAB à Erevan pour saluer les équipes.

    Comment ton engagement au sein de l'UGAB a-t-il forgé ton identité au sein de ta famille, tes amis et dans ta carrière ?

    Durant mes douze années de participation à la Colonie de Vacances de l’UGAB donc cinq ans en tant qu’animatrice, j’ai créé des liens très forts, et j'ai la chance de toujours compter parmi mes amis les plus proches des participants de cette colonie. J’ai été colon, bénévole pour Arménie, Terre de Vie, participante du YP Focus et à chaque fois, j’ai tissé des amitiés solides. J’aime aussi retrouver des personnes que j’ai connu autrefois, grâce aux événements mondiaux de l’UGAB. C’est l’esprit familial de l’UGAB qui me rend si fière de faire partie de cette organisation.

    Une de mes expériences les plus décisives a été le programme humanitaire et social Arménie, Terre de Vie, où j’ai eu la chance d’être à la fois bénévole et responsable. Ce séjour a renforcé mes liens avec l’Arménie, mais il m’a également motivé à poursuivre mes projets personnels et professionnels dans le domaine de l’architecture. Travailler avec l’existant, le préserver et le valoriser sont des thématiques qui stimulent mon quotidien.

    La découverte de la région du Tavush via ce programme a été aussi influente pour mon choix d’énoncé théorique de master à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), qui s’est porté sur la relation entre l’idéologie, le paysage et l’appropriation d’un lieu, avec comme cas d’étude la ville d’Idjevan et son territoire. Un sujet qui a d’ailleurs passionné mes professeurs !

    J’espère avoir l’opportunité de poursuivre mes projets de recherche en Arménie, qui mêlent à la fois architecture, histoire, cartographie et impact social.

    Suivez les actualités des YP Genève sur les réseaux sociaux du comité :

     

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    La Villa Del Mare de Samuel Karapetyan à Roquebrune-Cap-Martin…

    Officiellement détenue par un milliardaire arménien Samuel Karapetyan, la Villa del Mare à Roquebrune-Cap-Martin serait  liée au géant russe Gazprom à travers plusieurs sociétés. 

    Gazprom, le géant gazier russe dirigé par des proches de Vladimir Poutine qui a échappé aux sanctions européennes, serait rattrapé par la justice française.

    La juridiction interrégionale spécialisée économique et financière du parquet de Paris s’intéresserait à une villa de la Côte d’Azur qui, avec ses trois piscines, son court de tennis et son héliport, est l’une des plus luxueuses de la Côte d’Azur.,située à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), près de Monaco.

    Une procédure judiciaire portant sur des soupçons de « blanchiment aggravé » aurait été  confiée au service d’enquêtes judiciaires des finances de Bercy. « Des éléments laissent penser que les schémas d’acquisition successifs de la villa ont été faits au nom de différentes sociétés, dont les détenteurs indirects reviendraient à faire de la société Gazprom le bénéficiaire effectif », selon le parquet . 

    Gazprom, (8 % du PIB de la Russie avant la guerre en Ukraine,) est l’un des plus grands contributeurs du budget de l’Etat russe. L’entreprise publique est dirigée par des proches de Vladimir Poutine, son PDG, Alexeï Miller, ou Viktor Zubkov, le président du conseil de surveillance, qui l’ont tous les deux côtoyé lorsque ce dernier travaillait à la mairie de Saint-Pétersbourg.

    Le propriétaire officiel de la villa de Roquebrune-Cap-Martin est, depuis l’automne 2016, un riche homme d’affaires arménien, Samvel Karapetyan, très connu (et aimé) en Arménie sous le surnom de "Tashir Samo" .

     Gazprom garderait des liens multiples avec cette villa malgré son retrait officiel en 2016. La villa aurait été mise en gage au profit de Gazprombank et d’une société offshore liée à un dirigeant de Gazprom. Si l’enquête judiciaire établit que les montages autour ont permis de dissimuler l’identité du véritable propriétaire de la villa, la justice française pourrait saisir le bien pour le confisquer définitivement en cas de condamnation.

    sources : JP D. , Le Monde, Cyprus Confidential

    photo : D.R.

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    Samvel Karapetyan (en arménien : Սամվել Կարապետյան ; en russe : Самвел Карапетян), né le  à Kalinino (RSS d'Arménie), aujourd'hui Tachir, est un homme d'affaires et milliardaire arménien, propriétaire du groupe immobilier Tashir1.

    Biographie

    Diplômé de l'Université d'État d'ingénierie d'Arménie en 1986, il s'établit en Russie après la chute de l'Union soviétique et devient président de Kalugaglavsnab OAO, une entreprise de services logistiques basée à Kalouga. En 1999, il fonde le groupe immobilier Tashir. Longtemps sous-traitante de Gazprom, l'entreprise construit aussi des centres commerciaux en Arménie et obtient des contrats publics pour éclairer les rues du centre de Moscou

    En 2011, il est décoré de l'ordre de Saint Mesrop Mashtots par le président Serge Sargsyan, pour « sa contribution significative à la promotion des intérêts nationaux, ses longues et fructueuses activités pro-arméniennes, son dévouement au développement et à l'avancement de la république d'Arménie »2.

    En 2013, il devient l'Arménien le plus riche du monde, avec une fortune estimée par le magazine Forbes à 3,8 milliards de dollars3.

    Distinctions

    En 2011, il reçoit du président arménien Serge Sarkissian la médaille de l'ordre de Saint Masrop Machtots4.

    Famille

    Il a trois enfants. Son fils Sarkis et sa fille Tatevik travaillent tous deux dans le groupe Tashir1.

    Références

    1. ↑ Revenir plus haut en :a b et c «Samvel Karapetyan» [archive]Forbes, 30 décembre 2018 (en)
    2.  «President Serzh Sargsyan attended the ceremony of inauguration of the research compound of Matenadaran» [archive], site officiel de la présidence de la république d'Arménie, 20 septembre 2011 (en)
    3.  «Russian-Armenian beats U.S.-Armenian on latest Forbes billionaire list» [archive]Armenia Now, 5 mars 2013 (en)
    4.  (en) Helix Consulting LLC, « Samvel Karapetyan and Arthur Meschian awarded St. Mesrop Mashtots medals [archive] », sur www.panorama.am (consulté le )
    5.  

    sources : JP D., Le Monde




    Guy Marchand nous a quittés

    Je l'ai connu chez Barclay : il enregistrait chez "disques Barclay".

    Il était décontracté ,un peu dilettante , et adorait jouer aux divers jeux dans l'appartement d'Eddie Barclay 22 avenue de Friedland.

    "Destinée" enregistré comme une blague , a vendu 250 000 "45 tours"

     

    RB

     

    Guy Marchand, né le  dans le 19e arrondissement de Paris, et mort le  à Cavaillon, est un acteurchanteurmusicien et écrivain français.

    À la fois pianistesaxophoniste et clarinettiste, il joue du jazz, du blues et du tango.

    Biographie

    Guy Émile Marchand naît le  dans le 19e arrondissement de Paris1. Fils d'un ferrailleur et d'une femme au foyer, il grandit à Belleville, quartier de l'Est de Paris, où il reste jusqu'à son service militaire. Pendant ses études secondaires au lycée Voltaire à Paris, il joue de la clarinette la nuit dans les boîtes de Saint-Germain-des-Prés2.

    Il fait son service militaire comme élève officier de réserve (EOR) à la base école des troupes aéroportées (BETAP) de Pau, et est affecté comme sous-lieutenant – breveté parachutiste3 – dans un régiment du train aéroporté, plus précisément au groupe de livraison par air (GLA 1) à Montigny-lès-Metz en 1962. Cela lui vaudra d'être mis en subsistance pendant quelque temps au sein du 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI), comme officier de liaison, lors de la guerre d’Algérie4. Il intègre un temps la Légion étrangère. C'est au titre d’officier parachutiste qu'il fait partie, au début des années 1960, des conseillers techniques du film Le Jour le plus long et entre dans le monde du cinéma5. Il indique avoir « sauté en parachute 60 fois » dans toute sa vie6.

    Guy Marchand en 1965. Photo d'identité (Sacem).

    Doté d'une belle voix de crooner, il connaît un premier succès dans la chanson avec son interprétation d'un tube de l'été 1965 La Passionata. Plusieurs albums et singles suivent avec un égal succès. Guy Marchand, qui adore le tango, est aussi l'interprète, en 1982, de la chanson Destinée (paroles de Philippe Adler, musique de Vladimir Cosma), sur la bande originale des films Les Sous-doués en vacances, de Claude Zidi, et Le père Noël est une ordure, de Jean-Marie Poiré. Guy Marchand considère d'ailleurs avec son humour habituel que Destinée, au même titre que sa publicité pour le PMU7 aux côtés d'une jeune femme et de son confrère André Pousse (au slogan final Avec le PMU (aujourd'hui) on joue comme on aime), est sa principale contribution au patrimoine culturel8.

    Au cinéma, après un premier rôle de parachutiste (coupé au montage) dans le film américain Le Jour le plus long (1962)9,10, il joue, aux côtés de Lino Ventura et de Brigitte Bardot, dans Boulevard du rhum, de Robert Enrico (1971). Sa carrière cinématographique est marquée par de nombreux seconds rôles ; celui de l'inspecteur adjoint de Lino Ventura, dans Garde à vue, de Claude Miller, lui vaut le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1982. La même année, il joue dans Nestor Burma, détective de choc, de Jean-Luc Miesch, film dans lequel Michel Serrault interprète le rôle-titre, que Guy Marchand reprendra, près de dix ans plus tard et pour de nombreuses années, dans la série télévisée Nestor Burma.

    Il se fait également remarquer dans Coup de torchon, de Bertrand Tavernier (1981), avec Philippe Noiret, pour ses rôles de mari colérique dans Cousin, cousine, de Jean-Charles Tacchella (1975), et de garagiste de province cynique dans L'Été en pente douce, de Gérard Krawczyk (1987).

    Guy Marchand en 2008 à Tournai (Belgique).

    Outre le parachutisme, Guy Marchand a pratiqué la boxe, l’équitation, le polo11, le sport automobile au volant d'une Simca 1000 Rallye 2 avec le Star Racing Team.

    En 2007, il publie son autobiographie, Le Guignol des Buttes-Chaumont.

    Il se consacre depuis à l'écriture avec la publication de plusieurs romans, Un rasoir dans les mains d'un singe, en 2008, Le Soleil des enfants perdus, en 2011, qui reçoit le prix Jean Nohain en 2012.

    Il revient en 2012 avec l'album Chansons de ma jeunesse, dans lequel il revisite les standards de la chanson française.

    En 2017 et 2018, il tient son propre rôle dans la série Dix pour cent12.

    En 2018, il apparaît dans le film Le Doudou, où il joue le rôle de Francis, un retraité un peu coquin.

    En 2020, il rencontre le musicien/compositeur Ludovic Beier13, avec qui il collabore pour la réalisation de son album Né à Belleville, qui sort en novembre 2020.

    Vie privée

    Il a été marié avec la comédienne Béatrice Chatelier (ex-quatrième épouse d'Eddie Barclay), son épouse de fiction dans le film Les Sous-doués en vacances, avec qui il a eu deux enfants, Jules et Ludivine.

    Divorcé de celle-ci, il rencontre en 2006, à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, Adelina qui exerce alors le métier d'agent de sûreté14Adelina Khamaganova, est un mannequin d'origine russe, de 40 ans sa cadette15. Il l'épouse en 2007.

    Après quelques années de vie commune, Adelina le quitte pour s'installer en Allemagne. Elle refait sa vie avec un nouveau partenaire avec qui elle a eu plusieurs enfants. Le couple n'ayant pas divorcé, les enfants d'Adelina portent le patronyme de l'artiste16.

    En , il vit toujours séparé de sa femme Adelina17 et révèle être ruiné, dépassé par sa passion dévorante des voitures18.

    Il meurt à Cavaillon (Vaucluse) le  à 86 ans19.

    Filmographie

    Cinéma

    Télévision[modifier | modifier le code]

    Discographie

    Albums

    • Je cherche une femme (1969)
    • Guy Marchand chante Fragson (1970)
    • Guy Marchand (juillet 1979)
    • Le disque d'or de Guy Marchand (1980 ?) Compilation
    • Guy Marchand : 16 grands succès (1982 ?) Compilation
    • Master Serie : Guy Marchand (1987) Compilation
    • Claude Bolling & Guy Marchand (1988)
    • Buenos Aires (1995)
    • Marchand de rêves : Le meilleur de Guy Marchand (1998) Compilation
    • NostalGitan (1998)
    • L'homme qui murmurait à l'oreille des femmes (2000)
    • Demain j'arrête (2002)
    • CD Story : Guy Marchand (2003) Compilation
    • Emilio (2005)
    • Dernière vague (2006)
    • A Guy in blue (2008)
    • Aujourd'hui on s'taille (2010)
    • Chansons de ma jeunesse (2012)
    • Né à Belleville (2020)

    Singles et EP[modifier | modifier le code]

    Guy Marchand au festival de Cannes 2007.
    • EP La passionnata / Ça vous laisse perplexe / Le chanteur de charme / La rue Saint-Benoît (juin 1965)
    • La Passionata / Le chanteur de charme (juillet 1965)
    • EP L'amoureux transi / Casanova / Tout en dansant la rumba / Ba-Baby (novembre 1965)
    • L'amoureux transi / Tout en dansant la rumba (novembre 1965)
    • Si j'arrêtais la pendule / Ba-Baby (janvier 1966)
    • EP Signor Caruso / Monsieur Al Capone / Ich Liebe Dich Marlene / Pardonne-moi Germaine (mai 1966)
    • Signor Caruso / Monsieur Al Capone (mai 1966)
    • Ich Liebe Dich Marlene / Pardonne-moi Germaine (mai 1966)
    • EP Sentimental / Le Knack / Dancing / Vous (février 1967)
    • Sentimental / Dancing (février 1967)
    • EP Attendez-moi les gars / Mon amour a trop d'amour / Le gentleman de Monte-Carlo / Un garçon bien (juin 1967)
    • Attendez-moi les gars / Mon amour a trop d'amour (juin 1967)
    • EP Broadway / Frappe au foie / 1930 / Di Di Dui Da (février 1968)
    • Broadway / Noir et blanc (avril 1968)
    • EP Ben v'la aut'chose / J'aime les aventures / Sans moi / J'entends des pas (septembre 1968)
    • Ben v'la aut'chose / Sans moi (octobre 1968)
    • C'est une chanson d'amour / Je cherche une femme (mars 1969)
    • EP Bye Bye les Girls / Baby Milady / Au fait mais je t'aime / La chanson est finie (mai 1970)
    • Côté cour, côté jardin / C'est là que je descends (novembre 1970)
    • Plaisir d'amour (en duo avec Brigitte Bardot) / Chanson de Ronald (1971, B.O. du film Boulevard du Rhum)
    • Que tes roses sont rouges Maria / L'Amerloque (juin 1971)
    • Les filles on n'sait jamais / Me voilà seul encore une fois (juin 1972)
    • Plein les bottes, les bottines et les boots / Danse à la belle étoile (mars 1973)
    • Oh! Love / Lily Darling (décembre 1973)
    • Lucille / Elle a 16 ans et c'est charmant (mai 1974)
    • Moi je suis tango / Mister Tango (avril 1975)
    • Attention les yeux / Qu'on est con (janvier 1976, B.O. du film Attention les yeux)
    • L'époque du mambo / Ma mère était gitane (mai 1976)
    • Hey Crooner / Peggy (juin 1977)
    • Relax / Las Vegas sur Marne (mai 1978)
    • On s'reverra (mars 1979, B.O. du film Le maître-nageur)
    • Taxi de nuit / Dingue de blues (novembre 1981)
    • Les Sous-doués en vacances Destinée (1982, B.O. du film)
    • Destinée (1982, B.O. du film Le père Noël est une ordure)
    • Au Flamingo / Dites-moi (de quel côté vous vous endormez) (avril 1983)
    • Romantic Romance (1984, B.O. du film La tête dans le sac)
    • Bleu dur / Encore une cigarette de plus (1986)
    • Le chapeau de Zozo / J'ai deux amours (en duo avec Viviane Reed) (1987, B.O. du film La Rumba)
    • So Near So Far (1987, B.O. du film Chateauroux District)
    • Hôtel des Solitudes / Sois tendre (1995)
    • Ci-gît le gitan / I've Got You Under My Skin (fin 1998)
    • Ragazza / Besame Mucho (fin 1998)
    • Ouvrier de l'amour / Encore (2000)

    Publications

    2007 : Le Guignol des Buttes-Chaumont (autobiographie), Michel Lafon

    • 2008 : Un rasoir dans les mains d’un singe, Michel Lafon
    • 2011 : Le Soleil des enfants perdusGinkgo éditeur — prix Jean-Nohain 2012
    • 2014 : Calme-toi, Werther !, Ginkgo éditeur
    • 2015 : Carnet d'un chanteur de casino hors saison, Cherche Midi

    Distinctions

    Récompenses[modifier | modifier le code]

    Nominations[modifier | modifier le code]




    Salim Eddé entrepreneur, philantrope et collectionneur libanais

    Salim Eddé est un entrepreneurphilanthrope et collectionneur libanais1,2, né en 1959.

    Il est le fils de l’homme politique Michel Eddé.

    Biographie

    Après avoir étudié au Collège Notre Dame de Jamhour au Liban2, Salim Eddé est contraint de poursuivre ses études à l’étranger en 1976 du fait de la guerre civile libanaise. Il intègre alors l’École Polytechnique en France, dont il ressort diplômé en 19803. Il poursuit une formation d’ingénieur chimiste au MIT puis un MBA spécialité finance à l’Université de Chicago4.

    Après avoir travaillé comme ingénieur chimiste à Saint-Nazaire1, il co-fonde avec Laurent Néel Murex en 1986, devenu leader mondial de logiciels informatiques de gestion du risque destinés aux marchés financiers5 et est rejoint par ses frères Jean-Gabriel et Maroun et son beau-frère Philippe Hélou entre 1987 et 1992. L’entreprise compte aujourd'hui plus de 3000 employés dans plusieurs villes comme ParisNew-YorkBeyrouthTokyoSingapourDublin et Sydney1,6. Le développement de Murex Beyrouth, qui compte désormais plus de 800 employés, est un projet porté personnellement par Salim Eddé, ses frères et son beau-frère, malgré un environnement politique et économique peu incitatif7. L’objectif est de développer l’emploi qualifié au Liban et limiter le départ des jeunes diplômés1.

    Grand collectionneur de minéraux8, Salim Eddé fonde en 2013 le Musée des Minéraux de Beyrouth9. C'est l’une des plus importantes collections privées de minéraux au monde, avec plus de 2200 cristaux10 à laquelle s'est ajoutée depuis 2017 une collection des plus beaux fossiles du Liban.

    Engagé pour son pays d’origine, il soutient plusieurs associations11 et apporte son aide à des établissements scolaires et universitaires libanais comme l'USJ1

    source : Wikipedia

    photo : Par Joseph Eid – AFP — The uploader on Wikimedia Commons received this from the author/copyright holder., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=139880245

    D.R.