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France- Italie, Italie- France. Retour aux affaires

Par Laura Damiola
La communauté d’affaires franco-italienne, le 21 septembre s’est retrouvée sur la Terrazza Palestro à Milan à l’occasion de l’évènement « Retour aux Affaires », organisé par la Chambre de commerce et de l’industrie France Italie. Les invités d’honneur, le nouveau ambassadeur de france en italie Martin Briens, et le nouveau Consul Général de France à Milan, François Bonet ont été accueillis par le président de la Chambre de Commerce, Denis Delespaul et par Cécile Bourland Administrateur Délégué.
Le Président Denis Delespaul a souligné une nouvelle fois la valeur de « la relation unique entre la France et l’Italie, grâce à sa complémentarité, qui offre de grandes opportunités »
"La synergie entrepreneuriale entre entreprises italiennes et françaises représente aujourd'hui plus que jamais une opportunité unique pour affirmer la croissance des économies et la création de valeur pour les deux pays"

 L'Ambassadeur de France en Italie Martin Briens et Denis Delespaul President de la Chambre de Commerce France Italie

L’Ambassadeur Martin Briens s’est adressé à la communauté d’affaires de la Chambre présente, des dirigeants de grands groupes français et italiens, de PME, de startups et consultants, évoquant l’une de ses missions : « continuer à faire vivre et croître les relations entre la France et l’Italie ». Et d’appeler « à renforcer les liens entre les deux pays, déjà très denses, et ce particulièrement dans les domaines de la transition énergétique, du numérique et de l’Intelligence artificielle ».

Les 120 membres entre le 380 de la Chambre lors de la première réunion après les vacances d'été, se sont montrés motivés à partir pour aller plus loin. Et les relations économiques progressent. Au plan des échanges commerciaux, avec 80 Md€ échangés annuellement, la France est le 2e client et le 2e fournisseur de l’Italie, l’Italie elle étant le 3ème client et le 3ème fournisseur de la France.
L'écosystème économique franco-italien est représenté par environ 4.000 entreprises installées de deux côtés des Alpes, et emploient plus de 400.000 salariés dans différents secteurs économiques importants tels que la banque, l'assurance, l'automobile, les transports, l'énergie, la construction et les travaux publics, le secteur naval, la défense, la sidérurgie, la mode, l'agroalimentaire. Le futur….Avec des initiatives conjointes entre l'Italie et la France, qui comptent des partenaires institutionnels de haut niveau dans le domaine, l'objectif est d'encourager la croissance des entreprises des deux pays en renforçant la coopération et les synergies.
La Chambre de son côté, a pour ambition de mettre en place une économie positive d’une part et durable d’autre part. Un de ses objectifs promouvoir des actions concrètes et efficaces afin d’agir de manière positive sur la Planète et sur la société, une mission en lien direct avec les objectifs fixés lors des Accords de Paris.

Laura DamiolaLaura Damiola




Venise 80 le Lion d’argent.Le palmarès a également mis en avant l’Italien Matteo Garrone (Lion d’argent de la meilleure réalisation pour Moi, capitaine) et son acteur principal Seydou Sarr, ducouronné du prix Mastroianni d’interprétation masculine Au coeur de la récente Mostra de Venise, l’émigration africaine en Europe et son cortège de drames.

 

 

Par Laura Damiola.

Venise. Le jury de la 80e édition du plus ancien festival international de cinéma au monde, la Mostra de Venise, a récompensé d'un Lion d'Argent le réalisateur italien Matteo Garrone pour son film Io Capitano (Le Capitaine, c'est moi) narrant l'Odyssée de deux jeunes Sénégalais migrant vers l'Europe à travers le désert, la barbarie des camps lybiens et les écueils de la Méditerranée. Le prix d'interprétation masculine a été décernée au jeune dakarois Seydou Sarr (18 ans) incarnant un personnage homonyme (Seydou) qui aurait pu être lui-même au côté de Moustapha Fall, alias Moussa.
Dans Io Capitano Péripéties, souffrances et ignominies subies sont ici tirées de témoignages authentiques, les histoires réellement vécues par Kouassi, Adama, Amara, Arnaud, Fofana ou Siaka… Pour autant, l'oeuvre est infiniment plus puissante que le plus implacable des documentaires. L'épopée de ces jeunes migrants sénégalais traversant l'Afrique, avec tous ses dangers, pour poursuivre un rêve appelé Europe
"C'est le parcours initiatique de deux garçons en route vers une "terre promise" et qui se retrouvent confrontés à une série d'horreurs", explicite le cinéaste Matteo Garrone. "Habituellement, nous voyons nous, depuis l'Europe, les bateaux, le décompte des morts et l'arrivée à Lampedusa, mais jamais ce qu'ils vivent. Je voulais la vérité, pas le réalisme didactique", explique .Son intention, affichée et parfaitement aboutie cette fois encore dans Io Capitano, est de faire revivre au spectateur ce voyage "épique" et terrible, en toute subjectivité "à travers le regard de deux garçons qui ne partent pas de la pauvreté absolue mais ont les moyens financiers de la traversée vers l'Europe." Le film souligne le courage et l’héroïsme des jeunes personnages principaux et le téalisateur explore l’âme de Seydou.

Pour autant, l'Odyssée dont Seydou est le héros se proclamant "le capitaine" possède une dimension supplémentaire, celle d'un conte non dénué d' "abstraction féérique", à l'instar de celle narrée autrefois par un certain Homère. Cette dimension-là est parfaitement revendiquée et assumée par le même Garrone à qui l'on doit l'ultime version cinématographique et fantasmagorique de Pinocchio (2019). "Il y a beaucoup de Pinocchio dans le voyage de Seydou et Moussa : eux aussi veulent se rendre dans ce qu'ils rêvent d'être le Pays des Jouets (Isola dei Balocchi) et découvrir malgré eux la violence d'un monde peuplée de malfaisants prédateurs", confiait récemment le réalisateur à nos confrères italiens de la revue Ciak. "Io Capitano suit deux chemins : celui qui part de l'observation de la réalité et celui lié au surnaturel et au conte de fées comme c'était le cas dans Pinocchio et dans Le Conte des Contes", autre film signé Garrone en 2015. En Italie, la magie semble payer. 72 heures après sa sortie le film se hissait déjà au troisième rang du Box Office italien.

Io Capitano a été tourné en Afrique entre Dakar et le Maroc où la partie lybienne de l'épreuve a été reconstituée en partie dans des centres de détention de Casablanca. A l'écran Seydou et Moussa parle le Wolof (sous-titré). "Il ne pouvait en être autrement", affirme le cinéaste dont les deux acteurs ont été castés parmi des comédiens amateurs de la banlieue de Dakar. Une première expérience pour les deux et un conte dans la conte si l'on veut qui aboutit –vous avez dit magique ?– à une récompense international pour Seydou dont c'est la première apparition sur grand écran. Récompense qu'il partage volontiers avec Moustafa, son ami. Les souvenirs plus éprouvantes du tournage….
"Celle que nous avons tourné dans le désert marocain, où une femme qui n'a plus la force de marcher se meurt dans mes bras. Heureusement c'était du cinéma, mais je l'ai ressenti comme s'il s'agissait d'une de mes trois soeurs… Le plus grand moment d'émotion — partagé cette fois pas toute l'équipe du film au moment du tournage — reste dans ma mémoire celui où je hurle au vent de la Méditerranée "Io capitano" –"le capitaine du bateau, c'est moi". Ce cri est, je pense venu du fonds de mes tripes"




Mostra de Venise 80 : « Pauvres créatures » de Yorgos Lanthimos a remporté le Lion d’or.

 

Par Laura Damiola

Le Lion d'Or, plus haute distinction de la Mostra, a été décerné à Pauvres créatures de Yorgos Lanthimos, avec la star américaine Emma Stone,Le film est l’adaptation cinématographique du roman de 1992 du même nom écrit par Alasdair Gray centré sur Bella qui est une femme ramenée à la vie avec un cerveau enfantin, un être qui ne connaît rien aux conventions et aux règles.

Le palmarès
Lion d'or du meilleur film: "Pauvres créatures" du réalisateur grec Yorgos Lanthimos
Lion d'argent – Grand Prix du Jury: "Aku wa sonzai shinai" ("Evil does not exist") de Ryusuke Hamaguchi (Japon)
Lion d'argent de la meilleure réalisation: Matteo Garrone pour "Moi, capitaine" (Italie)
Prix de la meilleure actrice: Cailee Spaeny pour son rôle dans "Priscilla" de Sofia Coppola
Prix du meilleur acteur: Peter Sarsgaard pour son rôle dans "Memory" de Michel Franco
Prix du meilleur scénario: Guillermo Calderon et Pablo Larrain pour "El Conde" de Pablo Larrain
Prix spécial du jury: "Zielona granica" ("Green Border") de la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland
Prix Marcello Mastroianni du jeune espoir: Seydou Sarr pour son rôle dans "Moi, capitaine" de Matteo Garrone.




Mostra de Venise 80. L’Amour guérisseur. Amour et solitude : deux vieilles sœurs qui se cherchent. L’Amour consiste en ceci que deux solitudes se protègent, se touchent, se saluent.

Par Laura Damiola
L’amour est le don ultime qui nous permet de garder les ténèbres loin de nous. C’est l’effort de deux créatures solitaires qui se touchent dans l’obscurité, se touchent et se tiennent dans les bras pour empêcher l’obscurité d’envahir leur âme. Et avec des retrouvailles se conclude l'80 ième edition du Festival de Venise. Mais combien d’émotion, combien de transport y a-t-il dans ce timide rapprochement de deux corps et deux âmes pris au seuil de l’abîme avant de tomber.Dans le film Memory du réalisateur mexicain Michel Franco, qui a clos vendredi en fin de soirée la Compétition de la 80e édition de la Mostra, le Mexicain a ému, avec une oeuvre très différente. En cette dernière journée de Compétition de la 80e Mostra del Cinema, le réalisateur Français Stéphane Brizé, que ont a connu inspiré par le franco armènièn Robert Guediguian, par son militantisme sociale ( la loi de marché, En Guerre et ) a changé de registre avec une romance intime pleine de tendresse et de mélancolie.
Hors saison, de Stéphane Brizé, raconte de son côté les retrouvailles par hasard entre deux anciens amants (Guillaume Canet et Alba Rohrwacher), quinze ans après leur séparation.Dans le film l'amour est une question de silences, de regards, d’états émotionnels et de pensées. La protagoniste Alba Rohrwacher meriite la Coppa Volpi, pour son magnifique, intense, magique interprètation . Voyages de l'ame, dans le labyrinthe du passé avec l'éspoir vers le futur.
Un mélodrame attendu dans les salles obscures le 20 mars prochain

Autres deux réalisateurs ont représenté donc la France lors de cette 80e édition du plus ancien festival du monde, Luc Besson, Bertrand Bonello,ont porté les couleurs de la France, cette annéetrès riche en cinéma français.

Dogman de Luc Besson
Le film raconte l'histoire d'un enfant battu et rejeté par son père, qui l'enferme jour et nuit dans une cage avec des chiens. Devenu adulte, handicapé depuis que son père lui a tiré dessus, il vit en marge de la société, organisant des rapines dans les maisons des riches. .
C' est l'histoire d'un homme meurtri par la vie (incarné par l'acteur américain Caleb Landry Jones), qui trouve son salut grâce à l’amour que lui portent ses chiens.

La Bête du réalisateur français Bertrand Bonello. Racontant l'histoire de la protagoniste Gabrielle, interprétée par l'actrice française Léa Seydoux, le film de Bonello évoque les dangers liés à l'utilisation de l'intelligence artificielle comme moyen d'atteindre l'immortalité et la capacité de voyager dans le temps. La Bête de Bonello est un film de science-fiction sur l'amour non réciproque qui se déroule sur trois lignes temporelles différentes et évoque sur trois périodes, dont une située en 2044, la connexion intime entre un homme et une femme, interprétés par Léa Seydoux et George MacKa

Ce beau trio cinématographique a ètè complété, hors compétition, par un second trio de films : Daaaaaali !, la nouvelle folie de Quentin Dupieux, Making of, 2e film de l'année pour Cédric Kahn (après Le Procès Goldman à Cannes), et enfin Vivants, troisième film de la réalisatrice Alix Delaporte, habituée de Venise où elle avait présenté Angèle et Tony à la Semaine de la Critique, et Le Dernier Coup de marteau en compétition en 2014.

En section Orizzonti, nous découvrirons le premier film de Céline Rouzet, En attendant la nuit (avec Élodie Bouchez et Céleste Brunnquell), et Zé, de la réalisatrice mongole Lkhagvadulam Purev-Ochir, film majoritairement co-produit par la France.
En Orizzonti Extra (hors compétition), L'Homme d'argile d'Anaïs Tellenne et Notre monde, le nouveau film de la comédienne Luàna Bajrami, complèteront la présence française.

L'audiovisuel français est aussi à l'honneur à Venise 2023 : la série française en 12 épisodes D'argent et de sang, de Xavier Giannoli et Frédéric Planchon, est l'une des deux séries sélectionnées dans la catégorie "Series – Hors compétition". Il s'agit d'une série Canal+ avec Vincent Lindon, Niels Schneider et Ramzy Bedia, adaptée du livre de Fabrice Arfi (2018) sur "le casse du siècle", ainsi que fut surnommée la fraude à la TVA sur les quotas de carbone.




Mostra de Venise 80 ième édition. Rage, vengeance et passion. Lubo du réalisateur italien Giorgio Diritti. Dans le film l’ exacerbation du sentiment d’Injustice sociale.

 

Par Laura Damiola
Aujourd'huy à Venise une histoire vraie.
C 'est le jour de la touchante l'histoire de la vie d'un artiste de rue Janisch, Lubo, en colère contre le monde, mais qui sait aussi donner un sourire.
Le film a été realisé de Giorgio Diritti. À la fin des années 1930, en Suisse, la famille de Ludo, est enlevée au prétexte de ses origines gitanes. Le père, envoyé à l’armée de force, est appelé à servir dans l’armée suisse pour défendre la frontière de l'invasion allemande. Peu de temps après, il découvre que sa femme est décédée en voulant empêcher les gendarmes d’emmener leurs trois jeunes enfants qui, comme Jénischont été arrachés à leurs familles, selon le programme national de rééducation des enfants des rues (Travail pour les enfants de la Landstrasse). (On estime qu’environ 2 000 enfants ont été placés sous la garde de personnes et d’institutions extérieures à leur famille d’origine. Beaucoup d’entre eux ont subi des violences et ont été exploités comme main-d’œuvre bon marché).

Lubo

Dans le film l'homme prépare sa vengeance.Lubo sait qu’il n’aura plus la paix tant qu’il n’aura pas retrouvé ses enfants et obtenu justice pour son histoire et celle de tous ceux qui sont différents comme lui.
Il a choisi un roman, Il Seminatore de Mario Cavatore pour se plonger dans la vie de Lubo Reinhardt (d’où le titre du film, Lubo) jenisch suisse qui perdra toute sa famille en raison des politiques raciales du gouvernement suisse.» Lubo poursuit le réalisateur jouera sur différents tons narratifs.

Conférence de presse

Le réalisateur a évoqué sa rencontre avec ce livre et comment il a décidé d’en faire un scénario : «Il y a quelques années, un ami m’a parlé de ce roman de Mario Cavatore qui parlait de cette histoire particulière et j’ai eu l’occasion de rencontrer Mario avec qui j’ai également partagé de nombreuses soirées en compagnie jusqu’à ce que le roman paraisse et qu’il m’ait inspiré parce qu’il racontait de cet événement un peu particulier survenu en Suisse dans un pays qui dans l’imaginaire commun est un symbole de démocratie et de grande civilité.

Cette histoire est le reflet de l’incapacité de l’homme à comprendre la diversité qui, à mon avis, a une grande valeur.« .“Par rapport au roman, j’ai choisi une voie différente, je me suis concentré beaucoup plus sur le protagoniste car il me semblait intéressant de vivre avec lui comme un homme qui vit sa vie normale d’artiste de rue et qui rencontre quelque chose de très dramatique qui va changer sa vie. Il est important d’en entendre les implications chez un homme qui éprouve l’angoisse de la solitude mais qui lutte toujours pour avoir un avenir. Les protagonistes et les événements nous parlent aussi, après tout, les films sont des voyages un peu oniriques qui touchent souvent aussi notre conscience et c’est une des grandes magies du cinéma de nous donner l’opportunité de repenser la valeur de la vie et des autres.« .L’interprétation de RogowskiFranz Rogowski, internationalement connu comme artiste caméléon, s’est ensuite penché sur son travail sur les différentes identités du personnage, l'artiste de rue, le soldat et le commercant des bijoux dans sa deuxième vie. “Ce personnage est une combinaison de notre histoire, de notre identité européenne".C’est une histoire qui « qui nous raconte une fois de plus l’étrange dynamique de l’humanité. On ne voit pas pourquoi certains sont convaincus que « d’autres » valent moins et s’opposent à leur droit de vivre pleinement leur vie.

Lubo de Giorgio Diritti
Italie/Suisse, 181 minutes avec Franz Rogowski, Christophe Sermet, Valentina Bellè, Noemi Besedes, Cecilia Steiner, Joel Basman.




Festival de Cannes 2022, retour sur une Palme d’or choc


Par Laura Damiola
"Triangle of Sadness : une satire des ultra-riches peuplée de mannequins et d'oligarques russes?
C'est une satire mordante du capitalisme et du wokisme. La Palme d'or 2022 du réalisateur suédois Ruben Östlund, qui a vençu avec le film le triangle of Sadness". Pour ceux qui l'ignorerait ce Triangle de la tristesse est le nom donné aux rides se formant entre nos sourcils et que l'on efface à l'aide de toxine botulique…
. Pour goûter toute l'ironie ô combien sarcastique de la situation, un comble d'autodérision, il faut savoir que les mêmes influenceurs, oligarques et autres sont parmi les plus évidentes cibles de la critique des super-riches (ce 1% qui possède autant de bien que 50 % des habitants de la planète) qui au centre de son film Triangle of Sadness (En Français, Sans Filtre). Il se reconnaisse selon Öslund à l'usage du botox
Ecrire que ce film est une "critique acerbe" semble un peu court. Il est permis d'y voir au premier degré un vomissement hyperbolique et violent du néocapitalisme et de l'hyperclasse mondiale tous le même bateau. A bord d'un yacht, plus exactement (l'ancien yacht d'Onassis, Jacquy O pour les plans extérieurs), un couple d'influenceurs côtoie oligarques et autres spéculateurs momifiés au botox. La croisière s'amuse jusqu'à ce qu'une tempête secoue ce concentré de bénéficiaires de la globalisation, la transformant en geyser humain qui rend tripes et boyaux, ad nauseam. Le terme latin a rarement été autant approprié. Car, le Suédois fait sciemment durer la séquence, de façon, a-t-il expliqué à la presse internationale, que le spectateur "arrive à prendre en commisération ceux qu'il abhorait peu avant".
Il ne s'agit en rien d'une première dans le genre. Une autre satire "scato" du consumérisme et de la décadence de la classe dominante d'alors a déjà été primée à Cannes. Voilà un demi-siècle, en 1973, La Grande Bouffe du sulfureux Marco Ferreri (ex-æquo avec La Maman et la Putain, de J. Eustache) a fait s'étrangler les gardiens du bon goût devant ce qui était, déjà, un règlement de compte avec une "société de consommation" honnie par Ferreri et tant d'autres.
Cependant le tsunami vomitoire déclenché en 2022 par un Östlund renvoie aux proportions d 'une diarrhée infantile les rots, pets et relâchement intestinaux divers d'un Ferreri. Question : l'énormité, l'abondance de matière rendent-t-elle la satire plus féroce, le sarcasme plus vengeur ? Ostlünd est-il un nouveau Ferreri en plus acide, en plus corrosif ? Ce n'est pas sûr.
Dans une troisième partie d'un film de 2h30, le réalisateur Suédois inverse la vapeur. Suite au naufrage symbolique de la nef capitaliste, une femme de ménag instaure une dictature du prolétariat parmi des rescapés dépouillés de leur argents et de leurs attributs (sauf le botox ).
. , oligarques et autres sont parmi les plus évidentes cibles de la critique des super-riches (ce 1% qui possède autant de bien que 50 % des habitants de la planète) qui au centre de son film Triangle of Sadness (En Français, Sans Filtre). Il se reconnaisse selon Öslund à l'usage du botox. Pour ceux qui l'ignorerait ce Triangle de la tristesse est le nom donné aux rides se formant entre nos sourcils et que l'on efface à l'aide de toxine botulique…
Ecrire que ce film est une "critique acerbe" semble un peu court. Il est permis d'y voir au premier degré un vomissement hyperbolique et violent du néocapitalisme et de l'hyperclasse mondiale tous le même bateau. A bord d'un yacht, plus exactement (l'ancien yacht d'Onassis, Jacquy O pour les plans extérieurs), un couple d'influenceurs côtoie oligarques et autres spéculateurs momifiés au botox. La croisière s'amuse jusqu'à ce qu'une tempête secoue ce concentré de bénéficiaires de la globalisation, la transformant en geyser humain qui rend tripes et boyaux, ad nauseam. Le terme latin a rarement été autant approprié. Car, le Suédois fait sciemment durer la séquence, de façon, a-t-il expliqué à la presse internationale, que le spectateur "arrive à prendre en commisération ceux qu'il abhorait peu avant".
Il ne s'agit en rien d'une première dans le genre. Une autre satire "scato" du consumérisme et de la décadence de la classe dominante d'alors a déjà été primée à Cannes. Voilà un demi-siècle, en 1973, La Grande Bouffe du sulfureux Marco Ferreri (ex-æquo avec La Maman et la Putain, de J. Eustache) a fait s'étrangler les gardiens du bon goût devant ce qui était, déjà, un règlement de compte avec une "société de consommation" honnie par Ferreri et tant d'autres.
Cependant le tsunami vomitoire déclenché en 2022 par un Östlund renvoie aux proportions d 'une diarrhée infantile les rots, pets et relâchement intestinaux divers d'un Ferreri. Question : l'énormité, l'abondance de matière rendent-t-elle la satire plus féroce, le sarcasme plus vengeur ? Ostlünd est-il un nouveau Ferreri en plus acide, en plus corrosif ? Ce n'est pas sûr.
Dans une troisième partie d'un film de 2h30, le réalisateur Suédois inverse la vapeur. Suite au naufrage symbolique de la nef capitaliste, une femme de ménag instaure une dictature du prolétariat parmi des rescapés dépouillés de leur argents et de leurs attributs (sauf le botox ).
Pour autant, voir en Ruben Östlund un nouveau champion anti-capitaliste relèverait d'une pure aberration. "Mon frère est un néoconservateur de droite, ma mère une femme de gauche, je me situe entre les deux" tient à préciser celui qui déclarait dans la presse en 2017 : "J'aime l'idée de diviser la droite comme la gauche", une gauche empêtrée, selon lui, dans sa "sensiblerie" bien pensante. Ses détracteurs, l'accusent eux de jouer de la provocation par pur carriérisme, s'agissant de complaire à l'appétence bien connue des jurys cannois pour la provocation. Si c'est bien le cas,le calcul d'Östlund, s'est avéré payant, lui valant, une Palme, sa seconde, succédant au transhumanisme gore du "Titane" de Julia Ducournau, élu l'an dernier.
Au demeurant Östlund ne nie pas "cracher dans la soupe". "Ce serait idéaliste de dire que je ne dois pas me compromettre. Si je veux changer les choses, je dois participer au système. Et j’en ­profite". Démonstration est faite, lorsqu'il empoigne, pour la seconde fois, un trophée à lui remis par un Festival dont l'un des importants sponsors a pour amis et clients les cibles de sa redoutable caricature ainsi récompensée. Un remake cette fois de l'Arroseur arrosé ? Refermons la parenthèse pour revenir à l'image du cinéaste suédois Ruben Östlund qui accepte, avec joie, de recevoir le bijou en or, en forme de Palme, offert d'une marque symbolique tant appréciée des influenceurs, oligarques et ultratiches. Pour goûter toute l'ironie ô combien sarcastique de la situation, un comble d'autodérision, il faut savoir que les mêmes influenceurs, oligarques et autres sont parmi les plus évidentes cibles de la critique des super-riches (ce 1% qui possède autant de bien que 50 % des habitants de la planète) qui au centre de son film Triangle of Sadness (En Français, Sans Filtre). Il se reconnaisse selon Öslund à l'usage du botox. Pour ceux qui l'ignorerait ce Triangle de la tristesse est le nom donné aux rides se formant entre nos sourcils et que l'on efface à l'aide de toxine botulique…
Ecrire que ce film est une "critique acerbe" semble un peu court. Il est permis d'y voir au premier degré un vomissement hyperbolique et violent du néocapitalisme et de l'hyperclasse mondiale tous le même bateau. A bord d'un yacht, plus exactement (l'ancien yacht d'Onassis, Jacquy O pour les plans extérieurs), un couple d'influenceurs côtoie oligarques et autres spéculateurs momifiés au botox. La croisière s'amuse jusqu'à ce qu'une tempête secoue ce concentré de bénéficiaires de la globalisation, la transformant en geyser humain qui rend tripes et boyaux, ad nauseam. Le terme latin a rarement été autant approprié. Car, le Suédois fait sciemment durer la séquence, de façon, a-t-il expliqué à la presse internationale, que le spectateur "arrive à prendre en commisération ceux qu'il abhorait peu avant".
Il ne s'agit en rien d'une première dans le genre.  Cannes, a encore une fois rempli sa mission de boule à facette des maux, peurs et angoisses contemporains. Son palmarès en offre comme chaque année un inimitable reflet diffracté, dans un désordre aussi brouillon que révélateur. Voici quelques exemples.
L'hiver démographique et la question inhérente du gel des pensions de retraite soufflent à travers "Plan 75" de la jeune Japonaise Hayakawa Chie, mention spéciale de la Caméra d’or. Le plan en question est un système d'incitation à l'auto-élimination des personnes de plus de 75 ans. On frissonne.

La marchandisation des corps et ses épiphénomènes, comme le Body Art et/ou le tatouage de masse, sont proprement disséqués, en version post-apocalyptique, par les "Crimes du futur", du vétéran canadien David Cronenberg. Si la vivisection humaine est hissée ici au rang d'art majeur, le crime réside, peut-être, dans les viscères plastifiés d'un jeune garçon révélés au public. Cela dit, le plastique coule déjà dans nos veines, dès aujourd'hui. Le sinistre trafic d'êtres humains rôde lui dans "Les Bonnes étoiles" du maître japonais Hirokazu Kore-eda. Il vaut un Prix d'interprétation à l'acteur coréen Song Kang-ho. Révélé par Parasite, celui interprète cette fois un revendeur de nouveaux-nés confiés aux "bons soins" d'une "boîte à bébé" automatisée.

 

La très cruciale question de la survie sociale, crûment illustrée par le sort d'enfants immigrés et isolés, se tapit au coeur de Tori et Lokita du célèbre duo belge des frères Dardenne. Jean-Pierre et Jean-Luc sont récompensés d'un Prix spécial du 75e festival taillé sur mesure : une sorte de médaille du mérite pour leur longue carrière au service de la cause du cinéma d'auteur. L'écrasant poids du patriarcat, l'humiliation des femmes et les violences qu'elles subissent, sur tous les continents, trouvent leur écho dans Holy Spider de l'Iranien Ali Abbasi, à travers une enquête sur un meutrier en série de prostituées. Sa vedette, l'Iranienne Zar Amir, elle-même exilée du pays des ayathollahs à la suite d'un pseudo "scandale sexuel" (des images postées sur Internet par son compagnon) remporte un Prix d'interprétation féminine qui vaut "une revanche sur tout ce que j'ai subi", a-t-elle ditreconnaissance.

La menace de l'Islam et les peurs qu'elle suscite et cristallise, ici où là en l'Occident, constitue le pilier de Boys from Heaven du Suédois d'origine égyptienne, Tarik Saleh : un efficace thriller politico-religieux dans ce Saint des saints de l'Islam qu'est l'université al-Azhar du Caire. Bilan, un Prix du scénario bien vu. Selon ses propres dires, l'auteur aurait préféré écrire un livre que tourner le film ! A noter que ni Holy Spider ni Boys from Heaven n'ont pu être réalisés dans le pays qui les inspire, respectivement l'Iran et l'Egypte.
Mais, le pire du pire, consiste dans cet part d'inhumanité propre aux Humains et de leur inconséquence qui reflètent dans l'oeil mélancolique d'un petit âne sarde : cette espèce qui porte une croix sur le dos.

Il est le héros de Eo (ou Hi-Han), co-production italo-polonaise due à un survivant de la "nouvelle vague", Jerzy Skolimowski, 84 ans, qui fut condisciple du dramaturge, dissident et président tchèque Vàclav Havel, et qui aida Roman Polanski à réaliser son premier film. Séparé de sa maîtresse, une équilibriste, qui l'aime et le protète en vertu d'une loi prohibant les spectacles d'animaux aux nom de bons sentiments de militants animalistes, Eo est condamné à passer d'une forme d'exploitation à une autre, entre convoyeurs d'abattoir, tiffosi de football, forain ou famille bourgeoise, sur le long chemin qui le conduit de la Pologne à l'Italie. Le cinéaste polonais a dédié son film aux animaux et tenu à citer chaque nom des acteurs à longues oreilles qui ont joué devant sa caméra : Taco et Pola, Marietta, Rocco et Mela. Sur sa route, le petit âne croise le bien et le mal, expérimente joie et douleur, sans que son regard ne perde jamais son innocence, tout comme celui du plan final du héros de Au Hasard Balthazar (un autre âne) de Robert Bresson (1966) : "Le seul film qui m'a fait pleurer", a dit Jerzy Skolimowski. Et à qui Eo est une forme d'hommage couronné par le Prix du jury, ex-aecquo avec les Huit montagnes, autre co-production italienne.

Ex aequo premio della giuria a Otto Montagne vincitore del Premio della Giuria, a cui si è ispirato al libro di Paolo Cognetti. E’ in concorso per l’Italia, ma è stato realizzato dai registi belgi Charlotte Vandermeetsch e il compagno Felix Van Groeningen. Il film e ambientato nelle montagne della Valle d’Aosta e racconta la storia di un'amicizia nata da bambini d'estate, proseguita da adolescenti e poi da adulti, che legherà per sempre il montanaro Bruno (Alessandro Borghi) e il cittadino Pietro (Luca Marinelli).
L'amitié, l'amour, le couple, la famille, la fragilité de nos liens humains contrariés ou défaits par la pression sociale et l'ingérence des autres et des circonstances historiques (comme la guerre), composent une autre des facettes thématique de cette 75e édition. Ce sont elles qui créent une passerelle entre les deux films ex-aequo du Grand Prix 2022,

Stars at Noon (Les étoiles de midi) de la Française Claire Denis, la réalisatrice de Chocolat (1988) et Close de la jeune révélation belge, Lukas Donkt, 31 ans. Le premier projette une love story dans le contexte des troubles politiques en Amérique centrale, inspirée de 1986 mais transposé de nos jours au Panama, durant la pandémie. Sur fonds de moiteur tropicale, un couple en fuite (lui est soupçonné d'espionnage), est filmé avec les objectifs très spéciaux ayant servi au tournage d'Apocalypse Now. L'amour en temps de guerre n'a rien facile.

Le second Close se concentre sur l'amité particulière de deux adolescents inséparables, en symbiose fusionnelle, Léo e Remy che hanno 13 anni, et dont le lien ne résiste pas aux regards obliques et aux commentaires acides de leurs camarades. Lukas Donkt poursuit son exploration de la fin de l’enfance comme processus de transformation et de vacillement. Il avait reçu la Caméra d'Or en 2018 pour Girl : l'histoire d'une ballerine qui change de sexe.

La complexité des relations peut se traduire par un troublant magnétisme des contraires : c'est l'un des fils conducteurs du film Decision to Leave, du Sud-Coréan Park Chan-wook où a suspicion d'un policier se mue en attirance (platonique) pour une jeune chinoise soupçonnée d'avoir provoqué la mort de son mari, décédé à la suite d'une chute en montagne. L'un des plus grands styliste contemporain du cinéma dont les images sont elles-mêmes magnétiques se voit justement attribuer il Premio della regia.
La nostalgie a fourni une autre récurrence à des films sélectionnés mais repartant bredouille a mani vuote de Cannes. A l'image de Nostalgia de Mario Martone, un des représentants de l'Italie en compétition, qui ramène à Naples un Italien expatrié (l'excellent Pierfrancesco Favino) et a été salué par 10 minutes d'applaudissement. Dans la même veine d'histoire se conjuguant au passé on citera La Femme de Tchaïkovski, de Kirill Serebrennikov ; Armageddon Time, de James Gray ; Les Amandiers, de Valeria Bruni-Tedeschi ; Un petit frère, de Léonor Serraille ou encore Frère et sœur, d’Arnaud Desplechin, voire, à travers la notion sous-jacente de "paradis perdu", Pacifiction du Catalan Albert Serra.
La nostalgie ne paye pas forcément.




Monica Vitti le fabuleux et triste destin d’une extraordinaire actrice italienne

Monica Vitti le fabuleux et triste destin d’une extraordinaire actrice italienne 
Par Laura Damiola
Monica Vitti nous a quittée à l'âge de 90 ans. L'actrice italienne au regard doux teinté de mélancolie, une voix rauque ensorcelante a brillé entre le Cinéma et le Théâtre. Muse et compagne de Michelangelo Antonioni le cinéaste de la contradiction, Il  l’a radiographé et était attentif à ce qui se passait dans son âme – lui fera incarner ses personnages complexes, et la Claudia tourmentée de «L' Avventura» (1960), la Valentina tentatrice de «La Nuit» (1961), la mystérieuse Vittoria de «L'Eclipse» (1962) et la Giuliana névrosée du «Désert Rouge».L’ Avventura prix du jury au Festival de Cannes du 1960.

Monica a rencontré le célèbre réalisateur après des années de formation au théâtre, Michelangelo Antonioni comprend avant les autres que cette femme qui n'aimait pas sa beauté peut devenir l'égérie dont il a besoin pour écrire en noir et blanc ses poèmes de l'incommunicabilité (1964). Tantôt blonde intellectuelle et tantôt brune charnelle, Monica y incarnait dans quatre lieux différents (la Sicile, Rome, Milan et Ravenne) l’Italienne contemporaine. Elle a ensuite beaucoup travaillé avec Mario Monicelli (la Fille au pistolet) et a tourné en compagnie d'acteurs tels que Marcello Mastroianni, Alain Delon, Richard Harris, Terence Stamp e Dirk Bogarde. Dans les années 80 continue à partager son temps entre le Cinèma et le Théatre. Avec le partenariat artistique avec Alberto Sordi devient avec son extraordinaire talent comique, l’une des protagonistes de la comédie italienne.

Interview avec l’actrice en 1987 à l’occasion du Funny Film Festival qui l'a couronnée reine du rire.


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Quelle est la différence entre le jeu d'actrice au cinéma et au théâtre?
Faire du cinéma, ce n’est pas comme faire du théâtre : il faut être capable d’avoir un état d’isolement complet, en plus de la concentration, sinon la technique, les lumières, le métier et le reste sont inutiles ».
Qu' est-ce que vous a donné l'envie de faire l'actrice?
Je l' ai fait parce que j’aimais ça : je ne pouvais faire que ce travail. Quand j’avais 14 ans, j’ai dit : « Soit tu me fais agir, soit je vais me tuer. » Je devais le faire, sinon je ne pouvais pas continuer ..
Etre actrice, c’est se fuir ?
Ij’ai eu une enfance très douloureuse, des rapports familiaux très durs, que je voulais absolument dépasser, oublier. Ce n’est pas un hasard sans doute si je n’ai jamais souhaité me marier ou avoir des enfants : je redoutais trop d’avoir à faire revivre à d’autres, même malgré moi, des situations impossibles:

Depuis que j’ai commencé j’ai beaucoup lutté, j’ai souvent peur de ne pas y arriver, qu’ils ne m’appellent plus au travail.
Vous avez joué des auteurs aussi différents que Eschilo Feydeau ou Brecht….
Du larme au rire maintenant le dernier rôle est comique?
C'était une nécessité. J'aime beaucoup rire avec le public tous ensemble. C'est mon rêve.

L’actrice a remporté aussi des importants prix. Cinq David de Donatello, un Lion d’Or à Venise, pour l’ensemble de sa carrière et un Ours d’argent à Berlin. En 1990 a realisé Scandale secret (Scandalo segreto). Il a été présenté au programme Un certain regard au festival de Cannes 1990;
C'est le premier et l'unique film réalisé, écrit et interprété par Monica Vitti. Elle sera primée du David di Donatello du meilleur réalisateur débutant. C'est aussi sa dernière apparition à l'écran

En 1995, elle épouse le réalisateur et chef-opérateur Roberto Russo, après 20 ans de vie commune. C'est à cette époque qu'elle est diagnostiquée de la maladie dégénérative. Un triste destin d' « une mémoire oubliée ». Vivait dans le plus grand secret. Son époux ne révèle publiquement sa maladie qu'en 2011.Une combinaison de souffrances physiques et mentales magnifiées par le sentiment amoureux. Heureusement un artiste ne meurt jamais et ses images, ses mots continueront d’inspirer et d’aider les artistes et le public du monde entier. Vive Monica!




A Nice, Les Assises de la mer, le grand rendez-vous annuel des professionnels des secteurs maritime avec le Président de la République Emmanuel Macron

           Le Président Emannuel Macron

 

Le xxi ème siècle sera maritime c’est là que se joue la puissance, la géopolitique de demain celle du commerce comme des connexions. La France, 2ème puissance maritime mondiale a un rôle majeur à jouer à l’échelle de la planète. Il reste beaucoup à faire pour ne pas mettre en péril un océan mondial si essentiel à la vie des terriens. Au palais des congrès Nice Acropolis, le 14 et 15 septembre, le rendez-vous annuel des décideurs maritimes. Prévu en décembre 2020, l’événement a été repoussé sans changement de cap : la relance économique avec – et par – l’économie bleu

La prise de conscience est forte :l’Océan est fragile, va préservée, et comment rendre l’économie de la mer moins impactant et destructive a été au cœur des plusieurs, intéressantes thèmes de la 16e édition des Assises Economie de la Mer. Un lieu des débats entre les professionnels de la filière et les autorités de l’Etat »

Le Maire de Nice Christian Estrosi

 Nombreux les rencontres et les échanges avec des personnalités politiques
Christian Estrosi mardi a accueilli le Président Emanuel Macron qui a participé à des tables rondes menée par la Ministre de la Mer Annick Girardin. « Monsieur le Président de la République, vous l’avez souligné, la France s’est trompée à chaque fois qu’elle a tourné le dos à la mer au cours de son Histoire.
Et ce n’est pas l’ancien Ministre des Outre-mer que j’ai été qui pourrait vous dire le contraire » a dit le Maire de Nice Christian Estrosi.
Le chef d’état a envoyé des signaux et a souligné de faire de la mer une priorité. trois autres grands thèmes de ces Assises placées sous le signe de « la relance économique sur fond de transition écologique » : la souveraineté de la France sur son immense domaine maritime (le second au monde avec près de onze millions de kilomètres carrés) ; la recherche scientifique et la connaissance de l’océan, ce poumon si essentiel à l’avenir de la vie sur Terre ; et l’entreprenariat maritime français, ses innovations et son écosystème.
Le professionnel du monde maritime réunis à Nice ( plus de 1400) sont conscients que les experts scientifiques sur l’urgence à agir. L’union européenne a un objective commune de préserver un trésor : la biodiversité
Les récents rapports rendus par les experts mondiaux du climat (Giec) e et de la biodiversité( IPBES) rappellent qu’il est aujourd’hui plus que urgent d’agir que l’océan est victime du changement climatique et d’une pollution grandissant ne peux plus se permettre d’attendre. Le réchauffement climatique n’est pas la seule menace qu’il pèse sur l’océan sa surexploitation est une autre, notamment la surpêche. L’éolien porte la promesse de la réduction du carbone. Recherche océanographiques, transition numérique , transport maritime à voile, d’énergies marines renouvelables et de la plaisance durable
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Le Président Emannuel Macron et le Ministre de la Mer Annick Girarddin

Cette présence montre l’importance qui est donnée à l’économie bleue et laisse entrevoir combien le rôle majeur de la France – 2ème puissance maritime mondiale – doit perdurer.

Le Président de la République a échangé avec les acteurs du monde maritime autour de thèmes centraux (souveraineté, recherche, transport maritime, nouvelles entreprises maritimes), et les a félicité pour leur résilience durant la crise de la Covid-19.
Ce déplacement a été également l’occasion de faire un point d’étape sur les réalisations menées par le Gouvernement, comme le Fontenoy du Maritime, le programme prioritaire de recherche « Océan et climat », l’extension des aires marines protégées, ou encore le plan « Mer Méditerranée exemplaire en 2030 ».

Signture de Annick Girardin avec le President des armateurs.

Annick Girardin a été très sollicitée en ce deuxième jour largement consacré au Fontenoy du maritime, une démarche qu’elle a engagée en vue de renforcer la compétitivité des armements français et plus généralement de l’ensemble de l’économie bleue.
Enfin, cette rencontre a permis au Président de la République de mobiliser les composantes du monde marin autour d’un contrat de compétitivité, qui visera notamment la création d’emplois pour soutenir l’économie de la mer. Emmanuel Macron a annoncé mardi, devant les Assises de la mer à Nice, une nouvelle enveloppe d'environ 50 millions d'euros pour le secteur de la pêche. J’en profite pour souligner votre vision environnementale, qui n’est pas incompatible avec l’idée de relance, bien au contraire.
Vous dites que la Mer est le territoire des explorations scientifiques. Qu’elle participe à la réindustrialisation de la France et à notre attractivité.
Qu’il faut s’engager fortement dans l’innovation, pour faire en sorte que les navires et les ports décarbonés de demain soient Français. La France est le 2ème domaine maritime du monde, avec 10,2 millions de km² d’espaces,
Le chiffre d’affaire de l’économie bleue va doubler d’ici 2030, et concilier écologie et économie grâce à l’innovation,1 million d’emplois sont attendus dans le secteur maritime français contre 400 000 aujourd’hui. Préserver la biodiversité et les ressources marines, c’est aussi engager un combat acharné contre les pollutions, à commencer par la pollution plastique en Méditerranée. Aux Assises de l’économie de la mer, un partenariat inédit entre deux champions maritimes française. Brittany Ferries et CMA CGM, deux armateurs français, ont profité des Assises de l’économie de la mer pour annoncer un partenariat dans le transport de passagers et de fret. Les deux armateurs français, le Breton et le Marseillais, ont annoncé, ce mardi matin à Nice, leur intention d’investir ensemble sur les liaisons transmanche et vers l’Espagne.
CMA CGM a bien entendu notre appel à partenaire pour l’acquisition de deux nouveaux navires à propulsion hybride, se félicite Jean-Marc Roué, président de Brittany Ferries, le numéro 3 mondiale du transport maritime apportera quelque 25 millions d’euros, dont 10 millions d’euros en quasi-fonds propres au spécialiste du transport de fret et de passagers entre la France, le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Espagne.

Le Prince  Alberto de Monaco

. La clôture prononcée par le prince Albert II de Monaco, très sensible e active dans la protection des océans et héritier du pionnier des études océaniques, Alberto I di Monaco, précurseur de l'Océanographie et créateur du Musée Océanographique. " Cultiver la Science parce que propage la lumière et la lumière produice  la justice .".

Laura Damiola 

lauradamiola@gmail.com