1 Nouvel Hay Magazine

OTC

De violents combats sont signalés à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

L’armée arménienne a déclaré tôt ce mardi que les forces azerbaïdjanaises utilisent l’artillerie, des drones de combat et des armes automatiques pour frapper ses positions le long de diverses sections de la frontière arménienne avec l’Azerbaïdjan.
Le ministère de la Défense à Erevan a déclaré que les bombardements « intensifs » ont commencé peu après minuit.
« L’échange de tirs intensifs se poursuit », a déclaré le porte-parole du ministère, Aram Torosian, une heure plus tard.
Dans une autre mise à jour, Torosian a déclaré que les combats se poursuivaient sans relâche à partir de 4 heures du matin, heure locale. « Les forces armées arméniennes donnent une réponse adéquate à [l’ennemi] et accomplissent pleinement les tâches de combat qui leur sont assignées », a-t-il déclaré.
Torosian a ajouté qu’elles avaient subi des pertes mais n’a pas donné de chiffres. Il a également déclaré que « dans certaines directions », les troupes azerbaïdjanaises tentent d’avancer vers le territoire arménien.
Des habitants de plusieurs communautés frontalières arméniennes ont déclaré au service arménien de RFE/RL qu’ils entendaient de puissantes explosions et des coups de feu. Le maire de Verin Shorzha, un village frontalier de la province orientale de Gegharkunik, a parlé de « tirs intensifs » provenant des positions de l’armée azerbaïdjanaise de l’autre côté de la section locale de la longue frontière.
Selon un ancien fonctionnaire du gouvernement local, plusieurs obus ont atterri dans une autre communauté de Gegharkunik, Sotk, obligeant certains parents à évacuer leurs enfants vers des lieux plus sûrs.
Un autre fonctionnaire en poste à Gegharkunik a été cité par news.am comme ayant déclaré que certains habitants du village voisin de Norabak fuyaient leurs maisons.
Les combats ont également touché les communautés de la province de Syunik, dans le sud-est de l’Arménie. Dans le village local de Karashen, un obus azerbaïdjanais a touché une salle de mariage, ont déclaré des témoins oculaires, ajoutant que personne n’a été blessé.
Pendant ce temps, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé la partie arménienne d’avoir lancé une « provocation à grande échelle » le long de trois districts frontaliers de l’Azerbaïdjan occidental.
Dans une déclaration, le ministère a affirmé que des unités de commando arméniennes ont traversé ces sections frontalières pour tenter de poser des mines terrestres près des postes de l’armée azerbaïdjanaise. La partie azerbaïdjanaise a frappé les infrastructures militaires arméniennes et pris d’autres « mesures urgentes » en réponse à ces raids.
Torosian, le porte-parole du ministère arménien de la Défense, a catégoriquement démenti ces affirmations, insistant sur le fait que les combats ont été déclenchés par « les dirigeants militaro-politiques de l’Azerbaïdjan ». Il a déclaré que l’armée azerbaïdjanaise avait posé les « bases d’informations » nécessaires ces derniers jours.
Bakou a allégué que les Arméniens violaient quotidiennement la trêve le long de la frontière à la suite de la rencontre du 31 août entre le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinian à Bruxelles.
Erevan a rejeté ces affirmations en les qualifiant de « désinformation ». Certains commentateurs arméniens ont suggéré que Bakou pourrait préparer le terrain pour une nouvelle escalade dans la zone de conflit du Haut-Karabakh.

_____________________

2.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

Réunion du Conseil permanent de l’OTSC en cours sur l’appel à l’aide de l’Arménie

L’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) tient actuellement une session du Conseil permanent sur l’appel au soutien de l’Arménie après l’attaque lancée par l’Azerbaïdjan, a déclaré le Premier ministre Nikol Pachinian au Parlement.

Il a expliqué que le gouvernement a décidé de faire appel à l’OTSC à la suite de la discussion au Conseil de sécurité. « A l’occasion de cet appel, une session permanente du conseil est en cours à l’OTSC. Nous avons également fait appel à la Russie sur la base du traité d’amitié et d’aide mutuelle de 1997. Et nous avons décidé de faire appel au Conseil de sécurité de l’ONU afin que la situation soit discutée de toute urgence », a -t-il affirmé.

_____________________

3.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

Les ministres de la défense arménien et russe s’accordent pour prendre les (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Les ministres de la défense arménien et russe s’accordent pour prendre les mesures nécessaires à la stabilisation de la situation

Le ministre arménien de la Défense Suren Papikyan a eu une conversation téléphonique avec le ministre russe de la Défense Sergei Shoygu, a déclaré le ministère arménien de la Défense.

Le ministre Papikyan a présenté à son homologue russe la situation créée à la suite de l’agression majeure de l’Azerbaïdjan contre le territoire souverain de l’Arménie.

Papikyan et Shoygu sont parvenus à un accord pour prendre les mesures nécessaires à la stabilisation de la situation.

_____________________

4.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

Les États-Unis demandent l’arrêt des combats entre l’Arménie et (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Les États-Unis demandent l’arrêt des combats entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a demandé l’arrêt immédiat des violents combats qui ont éclaté à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan tôt mardi.
« Les États-Unis sont profondément préoccupés par les rapports d’attaques le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, y compris les frappes signalées contre des colonies et des infrastructures civiles à l’intérieur de l’Arménie », a déclaré Blinken dans un communiqué.
« Comme nous l’avons dit clairement depuis longtemps, il ne peut y avoir de solution militaire au conflit », a-t-il ajouté. « Nous demandons instamment la fin immédiate de toutes les hostilités militaires ».
Cette déclaration fait suite à l’appel téléphonique de M. Blinken avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinian. Selon le compte rendu officiel arménien de l’appel, le haut diplomate américain a exprimé la volonté de Washington d’aider à « stabiliser la situation ».
M. Pashinian aurait informé M. Blinken de la décision de son administration de demander l’aide de la Russie, de l’Organisation du traité de sécurité collective dirigée par la Russie et du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a également déclaré qu’Erevan attendait une réaction internationale « adéquate » à ce qu’elle considère comme une agression azerbaïdjanaise contre l’Arménie.
Les hostilités ont également été abordées par le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, et la secrétaire d’État adjointe américaine, Karen Donfried, lors d’un appel séparé.
Les combats ont coïncidé avec la visite dans le Caucase du Sud de Philip Reeker, récemment nommé coprésident américain du groupe de Minsk de l’OSCE. Reeker s’est entretenu avec Pashinian et Mirzoyan à la fin de la semaine dernière. Il est attendu à Bakou plus tard dans la semaine.

_____________________

5.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

Une nouvelle guerre est inacceptable pour l’Iran

Le Premier ministre Nikol Pachinian a eu une conversation téléphonique avec le président iranien Ebrahim Raisi, a déclaré le bureau du Premier ministre.

Pachinian a transmis des détails sur l’agression de l’Azerbaïdjan contre le territoire souverain de l’Arménie.

Le président Raisi a déclaré qu’une nouvelle guerre dans la région du Caucase du Sud était inacceptable et que l’Iran suivait de près l’évolution de la situation. Le Président Raisi a souligné que tous les conflits dans la région doivent être résolus pacifiquement et que la position de l’Iran sur l’intégrité territoriale des Etats est claire.

Raisi a rappelé les remarques du Guide suprême iranien, l’Ayatollah Khomenei, selon lesquelles la connexion entre l’Arménie et l’Iran ne doit pas être compromise et que les voies de connexion doivent relever de la souveraineté des États. Le Président Raisi a déclaré que l’Iran est prêt à soutenir l’établissement de la paix dans la région et que la sécurité de l’Arménie est importante pour l’Iran.

Armenpress

_____________________

6.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

Toute modification de la frontière avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan est inacceptable pour l’Iran

L’Iran a de nouveau déclaré que toute modification de ses frontières avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan serait inacceptable pour eux.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que l’Iran suivait de près l’évolution de la situation et a parlé du respect de l’intégrité territoriale des deux pays, selon l’IRNA.

Il a ajouté que l’Iran est prêt à fournir toute aide pour résoudre les différends entre les deux pays voisins.

ARMENPRESS

_____________________

7.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

Une haine tenace – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Une haine tenace

L’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux anciennes républiques soviétiques du Caucase, se vouent une haine tenace depuis des décennies du fait d’un conflit territorial, ravivé depuis mardi avec des affrontements de grande ampleur.
Coup de projecteur sur deux voisins que tout oppose alors que les nouveaux
affrontements frontaliers, les plus meurtriers depuis la guerre de 2020, ont
fait au moins 49 morts parmi les soldats arméniens.

– Nagorny-Karabakh –
Au cœur des relations délétères entre Erevan et Bakou, la région du
Nagorny-Karabakh. L’enclave à majorité arménienne, rattachée en 1921 à
l’Azerbaïdjan par les autorités soviétiques, a proclamé unilatéralement son
indépendance en 1991, avec le soutien de l’Arménie. S’ensuit une guerre qui fera 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. En dépit d’un cessez-le-feu signé en 1994 et une médiation russo-américano-française baptisée Groupe de Minsk, les accrochages armés y restent fréquents. Avant le conflit de 2020, les combats récents les plus importants remontaient à avril 2016, y faisant quelque 110 morts.
A l’automne 2020, un nouveau conflit éclate, faisant 6.500 morts en six semaines avant un accord de cessez-le-feu négocié par Moscou. La guerre se solde par une écrasante défaite de l’Arménie, contrainte de céder à l’Azerbaïdjan d’importants territoires formant un glacis autour de l’enclave. Depuis, un équilibre précaire régnait, en présence de forces d’interposition russes. Les incidents armés restaient fréquents, menaçant de faire dérailler un
fragile processus de paix sous médiation européenne.

– Révoltes contre dynastie –
L’Arménie, pays chrétien depuis le IVe siècle, a eu une histoire tumultueuse depuis son indépendance en 1991. Cet Etat pauvre et enclavé a connu son lot de révoltes et répressions meurtrières, ainsi que des scrutins très contestés, sur fond de dérives clientélistes et autoritaires par ses différents dirigeants. Au printemps 2018, une révolution pacifique a porté au pouvoir l’actuel Premier ministre Nikol Pachinian. Ce dernier conduit des réformes largement saluées pour démocratiser les institutions et déraciner la corruption.
Chef de guerre vaincu et conspué à l’issue du conflit perdu de 2020, il a toutefois remporté une victoire électorale écrasante lors des législatives anticipées en juin 2021.

L’Azerbaïdjan, terre chiite des rives de la Caspienne, est lui sous le contrôle d’une seule famille depuis 1993. Heydar Aliev, un ancien général du KGB soviétique, a dirigé le pays d’une main de fer jusqu’à octobre 2003, passant la main à son fils Ilham quelque semaines avant de mourir. Comme son père, Ilham Aliev n’a laissé émerger aucune opposition. En 2017, il a fait de sa femme Mehriban la première vice-présidente du pays.

– Russie, Turquie et génocide –
La Turquie, qui a des ambitions géostratégiques dans le Caucase et l’Asie centrale ex-soviétiques, a fait de l’Azerbaïdjan, pays turcophone riche en
hydrocarbures, son principal allié de la région, une amitié nourrie par leur aversion pour l’Arménie. Ankara soutient Bakou dans sa volonté de reprendre le
Nagorny-Karabakh.
Les Arméniens entretiennent aussi une hostilité désormais séculaire à l’égard de la Turquie du fait du génocide de quelque 1,5 million des leurs par l’Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale. La Turquie récuse ce terme et parle de massacres réciproques.
La grande puissance régionale reste cependant la Russie, qui entretient des
relations plus étroites avec l’Arménie qu’avec l’Azerbaïdjan mais vend des armes aux deux.
Erevan a rejoint des alliances politiques, économiques et militaires dominées par Moscou, notamment l’Organisation du traité de sécurité collective. L’Arménie a d’autant plus besoin d’un grand frère russe que son ennemi est
bien plus riche, et a multiplié ses dépenses militaires.

– Pétrole contre diaspora –
L’Azerbaïdjan, grâce à sa manne pétrolière, a entrepris ces dernières années de se faire connaître dans le monde, en Occident en particulier, au-delà de sa réputation d’autoritarisme et de népotisme. Bakou a notamment investi dans le sponsoring, en particulier dans le football. Depuis 2016, l’Azerbaïdjan est aussi le site d’un Grand Prix de Formule 1. Le pays, qui tentait aussi de s’imposer en Europe comme une alternative aux hydrocarbures russes, en est devenu en 2022 l’un des fournisseurs de substitution dans le contexte du conflit en Ukraine.
L’Arménie a elle comme atout pour sa notoriété une vaste et influente diaspora, héritière des réfugiés des répressions ottomanes. La star mondiale de la téléréalité Kim Kardashian, le chanteur Charles Aznavour, la chanteuse et actrice Cher ou encore le champion du monde français de football Youri Djorkaeff… Tous ont en commun des origines arméniennes. Certains en sont même devenus des ambassadeurs officieux.

AFP

_____________________

8.Le Figaro

13 septembre 2022

En Arménie, plusieurs villes frontalières ont subi des bombardements intensifs de l'armée azerbaïdjanaise (lefigaro.fr)

En Arménie, plusieurs villes frontalières ont subi des bombardements intensifs de l'armée azerbaïdjanaise

En Arménie, plusieurs villes frontalières ont subi des bombardements intensifs de l'armée azerbaïdjanaise . Les attaques se sont déroulées pendant la nuit du lundi 12 au mardi 13 septembre. Dans le nord-est du pays, des drones ont été repérés, et des tirs ont également été entendus dans le sud. Le premier bilan arménien fait état de 49 militaires tués, un chiffre qui n'est « pas définitif ». Le Premier ministre s’est entretenu avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron, et Anthony Blinken. Il espère « une réponse appropriée de la communauté internationale ».

_____________________

9.La Voix du Nord

13 septembre 2022

Arménie-Azerbaïdjan: la Russie dit avoir négocié un cessez-le-feu mais les affrontements continuent – La Voix du Nord

Arménie-Azerbaïdjan: la Russie dit avoir négocié un cessez-le-feu mais les affrontements continuent

Le ministère russe des Affaires étrangères a demandé à Bakou et Erevan de « respecter strictement le cessez-le-feu (déjà en place depuis 2020, ndlr) conformément aux déclarations tripartites des dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie du 9 novembre 2020 ».

Au moins 49 militaires arméniens ont été tués mardi dans des affrontements toujours en cours, les plus meurtriers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la guerre en 2020, a annoncé Erevan, dénonçant une « agression » de Bakou.

Au moins 49 militaires arméniens ont été tués mardi dans des affrontements toujours en cours, les plus meurtriers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la guerre en 2020, a annoncé Erevan, dénonçant une « agression » de Bakou.

 

La Russie, arbitre dans la région

Cette éruption de violence intervient alors que la Russie, arbitre traditionnel dans la région, a les mains occupées avec sa difficile offensive militaire en Ukraine.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques rivales du Caucase, se sont affrontés lors de deux guerres au cours des trois dernières décennies pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh, la dernière ayant eu lieu en 2020.

Les nouveaux combats, qui ont éclaté dans la nuit, illustrent combien la situation reste explosive et menacent de faire dérailler un processus de paix sous médiation européenne. L’Azerbaïdjan a lui aussi reconnu des « pertes », sans donner de chiffre.

Dénonçant une « agression » de Bakou, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a appelé la communauté internationale à réagir, lors d’entretiens avec plusieurs dirigeants étrangers dont le président russe Vladimir Poutine.

Une escalade

Selon le ministère arménien de la Défense, des « batailles » avaient lieu mardi matin en plusieurs points de la frontière, les troupes de Bakou essayant d’« avancer » en territoire arménien.

Des combats de cette ampleur à la frontière entre les deux pays constituent une escalade, les affrontements réguliers entre les Arméniens et Azerbaïdjanais se produisant généralement aux abords du Karabakh, territoire séparatiste arménien en Azerbaïdjan.

Les violences ont éclaté tôt mardi peu après minuit, les deux pays s’en rejetant la responsabilité.

Face à cette situation, M. Pachinian s’est entretenu séparément dans la nuit avec M. Poutine, le président français Emmanuel Macron et le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken pour leur demander de réagir.
Au moins 49 militaires arméniens ont été tués mardi dans des affrontements toujours en cours, les plus meurtriers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la guerre en 2020, a annoncé Erevan, dénonçant une « agression » de Bakou.

La Russie a annoncé avoir négocié un cessez-le-feu

Lors de ces entretiens, M. Pachinian a « exprimé sa profonde préoccupation au sujet de la situation actuelle et souligné l’importance d’une réponse appropriée de la communauté internationale », selon le gouvernement arménien.

Dans la matinée, la Russie a annoncé avoir négocié un cessez-le-feu, en vigueur depuis mardi matin, pour mettre fin aux affrontements meurtriers qui ont opposé dans la nuit l’Azerbaïdjan à l’Arménie.

« Nous attendons que l’accord conclu à la suite d’une médiation russe sur un cessez-le-feu à partir de 9 h, heure de Moscou, sera respecté dans son intégralité », a déclaré dans un communiqué la diplomatie russe, se disant « extrêmement préoccupée par la nette dégradation de la situation ».

« Nous appelons les parties à s’abstenir de toute nouvelle escalade, à faire preuve de retenue », a exhorté le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

_____________________

10.Reportage Reuters

13 septembre 2022

LE CESSEZ-LE-FEU ENTRE EREVAN ET BAKOU IMMÉDIATEMENT ROMPU

Reuters du mardi 13 septembre 2022

(actualisé avec déclarations du Premier ministre arménien § 4-5 et précisions § 7-8)

13 septembre (Reuters) – L'Arménie et l'Azerbaïdjan sont convenus tôt mardi matin d'un cessez-le-feu dans la région du Haut-Karabakh mais cette trêve a été rompue quelques minutes seulement après son entrée en vigueur, rapportent des médias azerbaïdjanais.

Selon des informations de presse et une source ayant requis l'anonymat, un accord de cessez-le-feu conclu entre Erevan et Bakou est entré en vigueur à 09h00 locales (05h00 GMT) mais des médias locaux signalent qu'il a été rompu presque aussitôt.

Cette trêve rapidement avortée avait été conclue après la survenue d'affrontements frontaliers meurtriers dans la nuit entre les deux ex-républiques soviétiques du Caucase, Erevan et Bakou se rejetant la responsabilité de ce regain de violences.

Dans un discours devant le Parlement arménien, le Premier ministre d'Arménie Nikol Pachinian a annoncé que 49 militaires arméniens avaient été tués pendant les affrontements de la nuit, a fait savoir l'agence de presse russe Interfax.

Le chef du gouvernement arménien a déclaré que les forces de Bakou avaient attaqué des positions arméniennes pendant la nuit et que les combats se poursuivaient.

Selon l'agence russe Interfax, qui cite le ministère arménien de la Défense, les ministres russe et arménien de la Défense se sont accordés pour prendre des mesures afin de stabiliser la situation à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Une guerre de 44 jours a opposé les deux pays à l'automne 2020 autour de l'enclave du Haut-Karabakh, reconnue par la communauté internationale comme partie intégrante de l'Azerbaïdjan et peuplée majoritairement d'Arméniens.

Un accord de cessez-le-feu conclu avec une médiation de la Russie avait mis fin au conflit en novembre 2020, avec le déploiement par Moscou d'une force de maintien de la paix d'environ 2.000 hommes.

(Reportage Reuters, version française Myriam Rivet, édité par Sophie Louet).

_____________________

11.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

La Turquie appelle l’Arménie à « cesser ses provocations »

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a appelé mardi 13 septembre l’Arménie à « cesser ses provocations » contre l’Azerbaïdjan, après la reprise de violents combats à la frontière entre les deux pays. « L’Arménie devrait cesser ses provocations et se concentrer sur les négociations de paix et la coopération » avec Bakou, a déclaré le ministre dans un message posté sur Twitter.
Des affrontements de grande ampleur étaient en cours mardi en trois points
de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, Erevan accusant les forces
de Bakou, appuyées par des canons et des drones, de chercher à avancer en
territoire arménien.
Les deux pays se sont affrontés lors de deux guerres au cours des trois
dernières décennies pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh, la
dernière fois en 2020.
La Turquie est un allié traditionnel de l’Azerbaïdjan auquel elle fournit
des drones de combats, qui s’étaient avérés décisifs lors du dernier conflit
en novembre 2020.
Après une nouvelle flambée de violence en novembre 2020, un accord avait
été trouvé entre les deux capitales sous l’égide de Moscou. Moscou et Erevan se sont engagés mardi matin à prendre des mesures pour « stabiliser la situation » à la frontière.

Avec AFP

_____________________

12.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

Près de 50 soldats arméniens tués dans des affrontements avec l’Azerbaïdjan

Au moins 49 militaires arméniens ont été tués mardi dans des affrontements de grande ampleur, les plus meurtriers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la guerre en 2020, a annoncé Erevan, dénonçant une « agression » de Bakou.
La Russie, qui revendique le rôle d’arbitre dans le Caucase, a annoncé avoir négocié un accord de cessez-le-feu en vigueur depuis 06H00 GMT, ce qui n’a été confirmé à ce stade ni par Bakou, ni par Erevan.
Cette éruption de violence intervient alors que Moscou, qui a déployé une force de maintien de la paix dans la région après la guerre de 2020, a les mains occupées avec sa difficile offensive militaire en Ukraine. « A l’heure actuelle, nous avons 49 (militaires) tués (…) et ce n’est malheureusement pas le nombre définitif », a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pachinian lors d’un discours devant le Parlement à Erevan.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont affrontés lors de deux guerres au cours des trois dernières décennies pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh, la dernière ayant eu lieu en 2020.
Les nouveaux combats, qui ont éclaté dans la nuit, illustrent combien la situation reste explosive et menacent de faire dérailler un processus de paix
sous médiation européenne. L’Azerbaïdjan a lui aussi reconnu des « pertes »,
sans donner de chiffre.
Dénonçant une « agression » de Bakou, M. Pachinian a appelé la communauté
internationale à réagir, lors d’entretiens avec plusieurs dirigeants étrangers
dont les présidents russe Vladimir Poutine et français Emmanuel Macron. « Avec cette escalade, l’Azerbaïdjan est en train de saper le processus de paix » en cours entre Erevan et Bakou avec la médiation de l’Union européenne, a déclaré M. Pachinian devant le Parlement arménien. Il a ajouté que l’intensité des combats, qui ont éclaté peu après minuit mardi (20H00 GMT lundi), avait « diminué » dans la matinée.

– Escalade –

Le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé en fin de matinée qu’un cessez-le-feu était entré en vigueur depuis 06H00 GMT, appelant les deux
parties à le « respecter ». La Russie est « extrêmement préoccupée par la nette dégradation de la situation », a-t-il ajouté, appelant à la « retenue ». Plus tôt, le ministère arménien de la Défense avait indiqué que des « batailles » avaient lieu en plusieurs points de la frontière, les troupes de Bakou essayant d’« avancer » en territoire arménien. « Les forces azerbaïdjanaises continuent d’utiliser de l’artillerie, des mortiers, des drones et des fusils de gros calibre », avait-il ajouté, accusant Bakou de viser des « infrastructures militaires et civiles ». Si des heurts opposent régulièrement les deux pays le long de leur frontière commune depuis la fin de la guerre de 2020, les combats de mardi constituent une escalade.
Les deux pays se rejettent la responsabilité : l’Azerbaïdjan a ainsi accusé l’Arménie d’« actes subversifs à grande échelle », ajoutant que des tirs de
mortier arméniens avaient causé des « pertes » dans ses rangs. L’Arménie, de son côté, a accusé l’Azerbaïdjan d’avoir initié les hostilités par un « bombardement intensif » de ses positions en direction de plusieurs villes comme Goris et Sotk.

– Les Etats-Unis « inquiets » –

Dans la nuit, les Etats-Unis se sont dit « extrêmement inquiets », appelant à
une cessation immédiate des combats entre Bakou et Erevan. La Turquie, alliée de l’Azerbaïdjan, a de son côté appelé mardi l’Arménie à « cesser ses provocations et se concentrer sur les négociations de paix ».
Historiquement compliquées, les relations entre Erevan et Bakou continuent
d’être empoisonnées aujourd’hui par un différend au sujet du Nagorny Karabakh. Après une première guerre qui a fait plus de 30.000 morts au début des années 1990, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont affrontés à nouveau à
l’automne 2020 pour le contrôle de cette région montagneuse. Plus de 6.500 personnes ont été tuées dans cette nouvelle guerre, perdue par l’Arménie.
Dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu alors négocié par Moscou, qui a
déployé des soldats de maintien de la paix au Nagorny Karabakh, Erevan a cédé
d’importants territoires à l’Azerbaïdjan.
Cette issue a été vécue comme une humiliation en Arménie où plusieurs
partis d’opposition réclament depuis la démission de M. Pachinian qu’ils
accusent d’avoir fait trop de concessions à Bakou.

Avec l’AFP

_____________________

13.Le Monde

13 septembre 2022

Au moins 49 soldats arméniens tués dans des affrontements frontaliers avec l’Azerbaïdjan (lemonde.fr)

Au moins 49 soldats arméniens tués dans des affrontements frontaliers avec l’Azerbaïdjan

Erevan et Bakou s’accusent mutuellement de « bombardements intensifs » et d’« actes subversifs », alors que des échanges d’artillerie ont été constatés à la frontière entre les deux pays, mais aussi dans des localités arméniennes.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont fait état, mardi 13 septembre, d’affrontements frontaliers à grande échelle qui ont fait des morts parmi les troupes deux camps.

« Mardi à 0 h 5 [22 h 5 à Paris], l’Azerbaïdjan a lancé un bombardement intensif, avec de l’artillerie et des armes à feu de gros calibre, contre des positions militaires arméniennes en direction des villes de Goris, Sotk et Djermouk », a déclaré le ministère de la défense arménien peu avant que le premier ministre fasse état d’au moins 49 soldats tués, ajoutant que « ce n’est malheureusement pas le nombre définitif » . Selon Erevan, l’Azerbaïdjan avait également utilisé des drones.

De son côté, le ministère de la défense azerbaïdjanais a accusé l’Arménie d’« actes subversifs à grande échelle » près des districts de Dachkesan, Kelbajar et Lachin à la frontière, ajoutant que les positions de son armée « ont essuyé des tirs, notamment de mortiers de tranchée »« Il y a des pertes parmi les militaires [azerbaïdjanais] », a-t-il rapporté, sans donner de chiffres.

Moscou dit avoir négocié un cessez-le-feu

La Russie a annoncé avoir négocié un cessez-le-feu, en vigueur depuis mardi matin, pour mettre fin aux affrontements meurtriers qui ont opposé, dans la nuit, l’Azerbaïdjan à l’Arménie. « Nous attendons que l’accord conclu à la suite d’une médiation russe sur un cessez-le-feu à partir de 9 heures, heure de Moscou [8 heures, heure de Paris] soit respecté dans son intégralité », a déclaré dans un communiqué la diplomatie russe, se disant « extrêmement préoccupée par la nette dégradation de la situation ».

Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue russe, Sergueï Choïgou, le ministre de la défense arménien, Souren Papikian, a « présenté la situation résultant de l’agression de grande ampleur de l’Azerbaïdjan ». Les deux hommes « sont convenus de prendre les mesures nécessaires pour stabiliser la situation », a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis, qui se sont dits « extrêmement inquiets » concernant ces attaques rapportées, ont exhorté à une cessation immédiate des combats.

Le ministre des affaires étrangères turc, Mevlüt Çavusoglu, a appelé l’Arménie à « cesser ses provocations » contre l’Azerbaïdjan. « L’Arménie devrait (…) se concentrer sur les négociations de paix et la coopération » avec Bakou, a déclaré mardi le ministre dans un message posté sur Twitter.

« La France portera la situation devant le Conseil de sécurité des Nations unies, dont elle assure actuellement la présidence », a annoncé l’Elysée à l’issue d’un entretien téléphonique entre le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre arménien, Nikol Pachinian.

Fusillades fréquentes

De fréquentes fusillades ont été signalées le long de leur frontière commune depuis la fin de la guerre entre Erevan et Bakoun au sujet de la région contestée du Haut-Karabakh, en 2020. La semaine dernière, l’Arménie avait accusé l’Azerbaïdjan d’avoir tué l’un de ses soldats lors d’une fusillade à la frontière.

En août, Bakou a déclaré avoir perdu un soldat, et l’armée du Karabakh a fait savoir que deux de ses soldats avaient été tués et plus d’une douzaine, blessés. Les voisins se sont livré deux guerres – dans les années 1990 et en 2020 – dans la région du Haut-Karabakh, enclave azerbaïdjanaise peuplée d’Arméniens.

Lire aussi :

 Dans le Haut-Karabakh, plusieurs morts dans un regain de tensions entre l’Azerbaïdjan et des combattants arméniens

Six semaines de combats à l’automne 2020 ont fait plus de 6 500 morts et se sont soldées par un cessez-le-feu négocié par la Russie. Dans le cadre de cet accord, l’Arménie a cédé des pans de territoire qu’elle contrôlait depuis des décennies et Moscou a déployé quelque 2 000 casques bleus russes pour superviser la trêve fragile.

Lors de pourparlers sous médiation européenne à Bruxelles en mai et avril, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, et le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, sont convenus de « faire avancer les discussions » sur un futur traité de paix.

Les séparatistes de l’ethnie arménienne du Haut-Karabakh se sont séparés de l’Azerbaïdjan lors de l’effondrement de l’Union soviétique, en 1991. Le conflit qui s’est ensuivi a fait environ 30 000 morts.

Le Monde avec AFP

_____________________

14.Les Nouvelles d’Arménie Magazine

13 septembre 2022

François-Xavier Bellamy monte au créneau

Suite aux attaques de grande ampleur menées par l’Azerbaïdjan la nuit dernière, qui ont touché la région frontalière de l’Arménie autour de Goris, Jermuk, Vardenis, Kapan et Sotk, et fait plus de 50 victimes militaires et civiles, François-Xavier Bellamy a demandé, au titre d’une procédure spéciale, un temps de parole en ouverture de la session de vote du jour du Parlement européen, qui lui a été accordé par la présidence.

Ci-joint son intervention :

Madame la Présidente, Chers collègues,

Cette nuit, peu après minuit, l’Azerbaïdjan a lancé une attaque militaire de grande ampleur contre l’Arménie. Des bombardements intenses ont ciblé plusieurs villes et villages sur le territoire arménien : des sites militaires bien sûr, mais aussi des lieux habités par des populations civiles. À ce stade, le bilan est au moins de 49 soldats et 3 civils tués.

Rien, RIEN ne peut justifier cette agression. Il y a deux ans, violant toutes les règles du droit international, l’Azerbaïdjan, soutenue par la Turquie, avait attaqué le Haut-Karabakh. Cette fois, il s’en prend au territoire-même de la République d’Arménie.

Nous avons soutenu, chers collègues, sans hésiter, le peuple ukrainien lorsqu’il a été attaqué par la Russie. Nous devons dénoncer avec une voix aussi claire l’agression criminelle lancée cette nuit par le régime de Monsieur Aliyev.

Madame la Présidente, nous vous demandons de porter la voix de notre Parlement dans cette situation d’urgence. Notre position déterminée peut empêcher cette guerre et peut arrêter l’Azerbaïdjan dans le projet qu’il prépare.

Arrêtons enfin de traiter cet État criminel comme un partenaire légitime et de financer ces menaces en lui achetant du gaz !

Prenons rapidement des mesures pour préparer des sanctions qui soient efficaces.

Exigeons immédiatement une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies.

Nous le devons à la sécurité de notre continent, qui sera directement mis en danger par ce nouveau conflit, mais nous le devons surtout – surtout – au peuple arménien, avec lequel nous vivons de tout cœur ces heures de deuil et d’angoisse. Merci beaucoup.

_____________________

15.Facebook- Armen Gazarian

13 septembre 2022

LES IMPORTATIONS DE GAZ D'AZERBAÏDJAN BONDISSENT EN EUROPE

Note perso : Ceci explique cela. Ce qui se passe actuellement en Arménie est un scénario co-écrit depuis des mois par l’Union Européenne (négocié par Emmanuel Macron, président en exercice de l’UE au premier semestre 2022), l’Azerbaïdjan, la Turquie et la Russie et bien entendu validé par Nigol Pashinyan.

La Tribune du mardi 13 septembre 2022

Comme prévu par l'accord signé en juillet entre Ursula von der Leyen et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, Bakou augmente fortement la cadence d'exportations de gaz vers le Vieux Continent. Soit une hausse de 30% entre 2021 et 2022. Mais la stratégie de diversification des approvisionnements en gaz des Européens ne suffira pas à éviter un hiver de pénurie. L'Agence internationale de l'énergie appelle d'abord l'Europe à baisser sa consommation. Au plan politique, cet accord suscite de vives réactions.

Plus de 30% en un an. Les exportations de gaz de l'Azerbaïdjan vers l'Europe ont grimpé d'un tiers en 2022, s'est félicité ce lundi le gouvernement azerbaïdjanais. L'ancienne république soviétique du Caucase, richement dotée en hydrocarbures, a déjà « livré 7,3 milliards de mètres cubes » de gaz à l'Europe sur les huit premiers mois de 2022. L'annonce a été faite sur Twitter par le ministre azerbaïdjanais de l'Énergie Parviz Chahbazov.

Sur l'ensemble de l'année, Bakou s'apprête à livrer 12 milliards de mètres cubes de gaz à l'Europe, ce qui représentera un volume supérieur de 31% aux exportations de 2021. Bakou profite à plein de la crise énergétique en Europe qui force les dirigeants du Vieux Continent à trouver des fournisseurs de substitution à la Russie. A la veille d'un hiver où les pays européens risquent de manquer d'hydrocarbures et d'électricité, Moscou ferme progressivement le robinet de gaz vers l'Union européenne en réponse aux sanctions de Bruxelles à la suite de l'invasion de l'Ukraine.

Vives réactions contre ce rapprochement entre l'UE et l'Azerbaïdjan

En juillet, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'était rendue en personne en Azerbaïdjan pour obtenir de Bakou davantage de livraisons du gaz azéri acheminé de la mer Caspienne vers l'Europe par gazoduc.

Ursula von der Leyen et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev avaient ainsi scellé un accord très ambitieux afin de doubler « en quelques années » le volume de gaz vendu à l'Europe par Bakou.

Sur le plan politique, le soudain rapprochement entre Bruxelles et Bakou a surpris et suscité de vives réactions en particulier en France. Une soixantaine de députés français de l'extrême-gauche à la droite avaient ainsi réclamé à la Commission européenne « de renoncer à ce projet avec l'Azerbaïdjan (…) qui aurait pour effet de substituer à la dépendance au gaz russe, une dépendance au gaz azerbaïdjanais », tout en dénonçant la guerre sanglante que mène « l'Azerbaïdjan en Arménie qui exterminent les Arméniens au Haut-Karabakh ou dans la République d'Arménie ».

L'accord qui ne suffira pas à éviter un hiver de pénurie selon l'AIE

D'un point de vue énergétique, se pose surtout la question de l'efficacité de ces contrats et plus généralement de la politique européenne qui consiste à chercher dans l'urgence de nouveaux fournisseurs de gaz. Selon l'Agence internationale de l'énergie, cette stratégie sera, quoiqu'il advienne, insuffisante pour garantir à l'Europe suffisamment d'énergie cet hiver.

«  Il ne faut pas juste compter sur les ressources gazières non-russes : celles-ci ne vont tout simplement pas suffire en volume pour remplacer les livraisons de la Russie », explique le directeur de l'AIE. »

Fatih Birol conseille en priorité aux Européens de diminuer leur consommation.

_____________________

16.Nor Haratch

11 septembre 2022

Papikian en visite aux États-Unis pour discuter du conflit du Haut-Karabakh – Nor Haratch

Papikian en visite aux États-Unis pour discuter du conflit du Haut-Karabakh

Le ministre de la Défense, Souren Papikian, a discuté avec un haut responsable du Pentagone des liens militaires américano-arméniens, du conflit du Haut-Karabakh et de la guerre en Ukraine lors d’une visite aux États-Unis.

« Ce fut un plaisir de rencontrer aujourd’hui le ministre arménien de la Défense, Souren Papikian, pour discuter de la situation sécuritaire en Ukraine, des défis auxquels sont confrontés la paix et la stabilité dans le Caucase du Sud, et des moyens de renforcer la coopération de défense américano-arménienne », a déclaré le sous-secrétaire américain à la Défense, Colin Kahl, après la réunion.

Le porte-parole du Pentagone, David Herndon, a également déclaré que Kahl et Papikian ont examiné « les moyens de renforcer les relations de défense américano-arméniennes ».

« Le Dr. Kahl a souligné l’engagement des États-Unis en faveur de la paix et de la stabilité dans le Caucase du Sud », a ajouté Herndon. « En outre, les deux dirigeants ont discuté de la guerre en Ukraine et des domaines possibles de coopération mutuellement bénéfique. »

Le ministère arménien de la Défense n’a fait aucune mention explicite de l’Ukraine dans sa déclaration sur les pourparlers.

L’Arménie s’est abstenue de condamner publiquement l’invasion russe de l’Ukraine, reflétant ses relations militaires, politiques et économiques étroites avec la Russie. Le Premier ministre Nikol Pashinian a clairement indiqué mercredi que les relations russo-arméniennes resteraient « stratégiques et alliées ».

Malgré son alliance militaire avec la Russie, l’Arménie a forgé des liens de défense plus étroits avec les États-Unis et d’autres États membres de l’OTAN depuis le début des années 2000. Elle a fourni des troupes aux missions dirigées par l’OTAN au Kosovo et en Afghanistan et a participé à des exercices multinationaux organisés par l’alliance occidentale.

Le communiqué du ministère de la Défense indique que Papikian et Kahl ont convenu d’intensifier la coopération bilatérale sur les opérations de maintien de la paix ainsi que sur l’éducation militaire et la médecine.

Il a également déclaré qu’« à la demande de la partie américaine », Papikian a informé Kahl de la situation le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, où les tensions ont  ces dernières semaines.

Papikian a visité un centre de formation de la Garde nationale du Kansas au début de son voyage aux États-Unis. La garde nationale du Kansas et l’armée américaine en Europe ont fourni une aide considérable à une brigade spéciale de maintien de la paix de l’armée arménienne.