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Les successeurs d’Attila

Le 3 avril dernier, le Fidesz, le parti de Viktor Orban a 

emporté les élections législatives en Hongrie.

L'aspect inquiétant de Viktor Orban  n'est pas seulement

son europhobie et son opposition aux critères démocra-

tiques de l'Union Européenne mais son ralliement au 

Conseil de l'Organisation des Etats turcs (*), fondé par R.T.

Erdogan, permettant l'accès en Europe de l'idéologie

"Synthèse turco-islamiste".

Les liens de sang et de langue turco-magyar sont 

discutés dans les cercles universitaires. De plus, Attila,

l'empereur hun, qui a terrorisé l'Europe au Ve siècle, est

admis comme un anctre d'honneur par certains Turcs

et Hongrois. A tel point qu'en 1974, lors de l'invasion

turque à Chypre, l'armée a surnommé l'operation

Attila.

L'adoption d'Atitila comme un ancêtre héroique par les 

Turcs et Hongrois est  officialisée le 18 aout 2015 lors

de "La journee des ancêtres" organisée par la Fonda-

tion hongroise Touran (**) et l'Etat turc.

Attila, symbole de la fraternité et de la fraternité turco-

hongroise est qualifié de "fléau de Dieu" par les 

Européens en raison de ses assauts sanglants , il y a dix-

sept siècles.

Les Arméniens se souviennent du lieutenant azéri Ramil

Safarov qui a assassiné le militaire arménien Kourken

Margarian, à coups de hache à Budapest , en 2004.

En 2012, la justice hongroise avait condamné Safarov à la

réclusion à perpetuité.

En 2016, en contrepartie de quelques millions de dollars

la Hongrie accepte d'extrader Safarov vers l'Azerbaidjan

pour qu'il y  purge le reste de sa peine.

Mais des son arrivée a Bakou,Safarov est acceuilli comme

un héros, il reçoit la grace d'Aliev et il est promu major.

 

(*)Organisation réunissant la Turquie,l'Azerbaidjan, le

Kazakhistan, le Kirghisistan, l'Ouzbekistan et le Turkmen-

istan.

(**) Le touranisme hongrois est un phenomène qui

s'articule autour d'une identification de l'histoire 

hongroise avec les peuples d'Asie Centrale et de l'Oural.

 

Zaven Gudsuz   zaven47@hotmail.com

Zaven Gudsuz est diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France

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Attila, né aux alentours de 395 dans les plaines du Danube et mort en  dans la région de la Tisza dans l'Est de la Hongrie actuelle, appelé Attila le Hun, est le souverain des Huns de 434 jusqu'à sa mort en mars 453. Il est aussi le chef d'un empire tribal composé de HunsOstrogoths, et Alains entre autres, sur le territoire de l'Europe centrale et orientale.

Pendant son règne, il est l'un des ennemis les plus redoutés des empires romains occidental et oriental. Après une tentative infructueuse pour conquérir la Perse, il se tourne vers l'Europe, traverse le Danube par deux fois, pille les Balkans, détruit la ville de Naissus (Nis) et massacre sa population en 441. Mais il ne peut prendre Constantinople, dont il obtient cependant rançon. Il tente ensuite de conquérir la Gaule romaine, franchit le Rhin en 451 et marche jusqu'à Aurelianum (Orléans), pillant au passage Metz et Reims ainsi que la région de Verdun, avant d'être vaincu à la bataille des Champs Catalauniques, près de Châlons-en-Champagne.

Il franchit ensuite les Alpes, entre en Italie, dévaste une partie de la plaine du Pô, dont la ville d'Aquileia, mais doit rebrousser chemin,  à la suite du déclenchement d'une épidémie qui ravage ses troupes. Il projette cependant de nouvelles campagnes contre les Romains quand il meurt en mars 453. Après sa mort, son proche conseiller Ardaric des Gépides mène une révolte germanique contre la domination des Huns, et l'Empire hunnique s'effondre rapidement.

La culture hunnique et la personnalité d'Attila ont fasciné ses contemporains. L'historiographie chrétienne a une vision négative du personnage, mais d'autres traditions, scandinaves et germaniques, l'ont érigé en figure positive. Ces mythes divergents se retrouvent dans les nombreuses représentations artistiques d'Attila, de l'Antiquité à nos jours. Les Hongrois le célèbrent comme un héros fondateur.

source : wikipedia