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Quand la Turquie et l’Azebaïdjan ont une ambassade en Arménie , et l’Arménie a une ambassade à Constantinople & Bakou

Pour l'Arménıe il est impossible d'occuper une place dans la politique régionale si les relations diplomatiques sont absentes avec ses voisins, aussi hostiles et agressifs soient-ils  à son égard.

L'Empire ottoman avait été le premier pays à reconnaitre la première République arménienne,en

1918 et une ambassade turque était établie dans le quartier actuel Sakharov à Erevan.

 

Une ambassade d'Azerbaidjan  était ouverte aussi à Erevan et des ambassades arméniennes a 

Bakou et à Costantinople au 388 de la rue de Péra.

 

A l'automne1918, le ministre arménien des Affaires Etrangères, Alexander Hadisyan a la tête d'une

délégation rencontrait les criminels Enver et Talaat (responsables du génocide arménien, ndlr) a Costantinople pour quemander leur médiation

dans le but d'eviter une attaque azérie contre l'Artsakh.

 

Et en 1921, lorsque le" Comite pour le salut de la Patrie" se revolta contre le regime des bolché

viques, les Arméniens ont envoyé des émissaires à Igdir pour demander des munitions.

 

Donc , la diplomatie et les relations bilaterales ignorent les actes émotifs.

Il est vrai que la  situation était differente en 1918 mais aussi etait differente en 1994, 2008 et en novembre 2020.

 

Toute démarche diplomatique a un prix a payer  et actuellement pour l'Arménie , pays perdant, le prix  a payer est encore plus élevé et sans prix de consolation.

 

Les relations avec les voisins, via notre "allie strategique" russe aggrave la dependance avec 

celle-ci nous (l'Arménie, ndlr) laissant dans un isolement économique et des  frontieres fermées.

 

Le moment n'est pas opportun, dit-on, sans preciser quand il le sera.

Il faut réfléchir maintenant et sans émotion. Les conditions gagnantes exigent une solide struc-

ture étatique et une démographie en croissance qui contribuera à un systeme fiscal rigoureux

dont les prélèvements  serviront a acheter  des armes dans l'éventualité  d'un echec diploma-

tique.

La Turquie  est une triste realité (les autorités, ndlr) pas pour nous seulement, mais elle est notre voisine. Nous ne

pouvons pas déplacer notre géographie vers d'autres terres pour un voisinage pacifique…

 

Zaven Gudsuz  zaven471@hotmail.com

Zaven Gudsuz est diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France