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Astrig Chandeze-Avakian , productrice

Alice Kanterian : 
"comment tu as connu Hovig Hagopian?

 

 

Astrig Chandez-Avakian :

"J’ai travaillé sur le long métrage de Nora Martirosyan, SI LE VENT TOMBE, qui a été tourné en Arménie dans le Haut-Karabagh, en 2018. Hovig était alors étudiant et a fait un stage sur le film. Nous nous sommes rencontrés sur le tournage, en Arménie donc et non en France .

 
Comment tu es devenue la productrice du film? 

 

 

Après notre rencontre sur le film de Nora Martirosyan, Hovig m’a contactée deux ans après lorsqu’il cherchait un producteur pour son court-métrage de fin d’études. J’ai été tout de suite séduite par son projet de filmer dans cette mine et j’ai immédiatement accepté de l’accompagner dans cette aventure.

 
De quoi parle le film? Combien du temps vous avez tourné ? Il a eu des surprises sur le plateau?

 

 

Le film a été tourné intégralement dans la mine de sel d’Avan (un quartier au nord de Erevan) et plus précisément dans la clinique qu’elle abrite. Il s’agit d’une clinique où l’on vient faire une thérapie par le sel (halothérapie) quand on souffre de problèmes respiratoires car le sel a des vertus thérapeutiques.

Nous avons tourné seulement 7 jours car le tournage a ensuite été arrêté à cause du covid, nous devions rentrer en France… La surprise pendant le tournage est présente dans le film : il y a eu une coupure d’électricité, ce qui n’arrive presque jamais…!

 

 

 
Où a été la premiere du film?

 

 

La première du film a eu lieu à l’IDFA à Amsterdam en novembre dernier. C’est l’un des plus grands festivals de documentaires au monde. Depuis, le film circule partout dans le monde (En Egypte, en Israël, en France, en Albanie, en Autriche, en Géorgie etc.).

 
Comment tu as recu l'invite pour aller à Ismailia? Pourquoi Hovig n'a pas pu venir?

 

 

 

Le festival devait avoir lieu initialement en mai. Nous devions y aller tous les deux avec Hovig le réalisateur. Le festival a été annulé quelques jours avant à cause du covid. Lorsque le festival a été reprogrammé mi-juin, nous avons été prévenus tardivement. Hovig n’était plus disponible car il avait un tournage en France. J’y suis donc allée seule et le festival m’a invitée.

 
Le film a été bien rçcu par le public et les critiques à Ismailia: en ce qui concerne le narative, un monde inconnu qu'on decouvre, une belle composition d'image, des cadres bien definis, un bon travail sur le son, on entend par exemple tres bien quand ils jouent au ping pong. 

Le film a en effet été très bien reçu. Nous étions en première page d’un article réalisé par un critique présent au festival et publié dans un grand média arabe en ligne, Arham Online. J’ai aussi été interviewée par deux chaînes de télévision.

 
 
Chaque festival est unique, quelle est la difference entre celui et les autres? 

L’accueil que nous avons reçu a été fantastique et toute l’équipe du festival était en permanence à notre écoute. A chaque projection, le public était très curieux et posait beaucoup de questions, ce qui n’est pas souvent le cas,  dans les festivals en France.

 

 

 

Il y a des choses que le festival devrait ameliorer?

 

 

Non, c’était parfait !

 

 

Tu as connu beaucoup du monde au festival, tu resteras en contact?

 

 

Bien sûr, j’ai fait de très belles rencontres avec des Egyptiens mais également avec des réalisateurs du monde entier et j’espère que nous resterons en contact.

 
Quel es ton prochain projet et quel est celui de Hovig?

 

 

Hovig commence une carrière de directeur de la photographie et de mon côté, je développe en ce moment des documentaires et une série TV (fiction). Nous travaillerons certainement ensemble dans le futur.

 

Interview de la productrice Astrig Chandeze-Avakian , par Alice Kanterian, pour NHM