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La sélection média d’OTC

France TV

6 juin 2021

Chrétiens orientaux : Foi, espérances et traditions

Artsakh – Liban – l’après Covid ?

Chrétiens Orientaux revient sur l’actualité récente des Églises Orientales.

Le devenir des églises Apostolique Arménienne dans les zones occupées par l’Azerbaïdjan au Haut Karabagh/Artsakh.

Quelle est la situation des chrétiens au Liban 10 mois après l’explosion de Beyrouth.

A l’heure du déconfinement : quelles leçons tirer de cette année de pandémie ?

Avec la participation de Mgr Elie Yéghiayan (évêque Arménien Catholique), P. Fady Elmir (curé de ND du Liban à Paris), Père Elie Wardé (curé de saint Ephrem à Paris), Kéram Kévonian et Haroutioun khatchadourian (Terre et Culture).

Voici le lien pour le replay de l'émission :

Chrétiens orientaux : Foi, espérances et traditions – Artsakh – Liban – l’après Covid ? en streaming – Replay France 2 | France tv

Attention : il faut désormais s'inscrire sur le site France.tv pour pouvoir visionner. C'est gratuit !! (visible monde entier jusqu'au 5 juillet) – Depuis l'étranger, s'il y a un problème d'inscription avec le code postal, mettre celui d'une ville française par exemple Lille : 59000.

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2.Le Courrier d’Erevan

7 juin 2021

Des représentants du CICR à Bakou rendent visite à six militaires arméniens capturés par les forces azerbaïdjanaises (courrier.am)

Des représentants du CICR à Bakou rendent visite à six militaires arméniens capturés par les forces azerbaïdjanaises

Les représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bakou ont rendu visite aux six militaires arméniens récemment capturés par les forces armées azerbaïdjanaises alors qu'ils effectuaient des travaux de génie civil dans la région de Gegharkunik, à la frontière arménienne, a déclaré à Armenpress Zara Amatuni, chef du programme de communication de la délégation du CICR en Arménie, rapporte l'agence Armenpress.

Les représentants du CICR à Bakou ont pris connaissance des conditions de détention des militaires arméniens, de leur état de santé et les ont aidés à à prendre contact  avec les familles. 

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3.Les Nouvelles d’Arménie

8 juin 2021

L’accord d’Erevan et Bakou nécessaire selon Moscou – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

L’accord d’Erevan et Bakou nécessaire selon Moscou

Lors d’une conversation téléphonique avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le 7 juin, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas ont discuté de la situation dans le Haut-Karabakh et à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

La mise en œuvre des dispositions des déclarations des dirigeants de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie et de la Russie en date du 9 novembre 2020 et du 11 janvier 2021 étaient également à l’ordre du jour, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

« L’importance du strict respect du régime de cessez-le-feu et la nécessité d’une solution politico-diplomatique aux divergences émergentes ont été soulignées. Les ministres ont réaffirmé le rôle du groupe de Minsk de l’OSCE dans le processus de négociation entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie », indique le communiqué.

La partie russe a noté que « toute implication des organisations internationales n’est possible qu’avec le consentement de Bakou et d’Erevan. »

Selon le ministère français des Affaires étrangères, le ministre Le Drian a rappelé le plein engagement de la France en faveur de la désescalade des tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et de la résolution des questions pendantes issues du conflit de l’automne dernier entre les deux pays. A cet égard, il a réaffirmé " notre volonté de poursuivre une coordination étroite avec la Russie, notamment en tant que l’un des co-présidents du Groupe de Minsk, avec les Etats-Unis, et au sein des instances internationales compétentes.

Le ministre a souligné l’importance de lancer des négociations entre les parties sur les défis de la démarcation et de la délimitation de la frontière, sans lien avec les développements sur le terrain. Il a réitéré la nécessité pour les parties de faire preuve de la plus grande retenue et de s’abstenir de toute provocation.

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4.Les Nouvelles d’Arménie

8 juin 2021

Les forces azéries harcèlent les villageois arméniens des zones (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Les forces azéries harcèlent les villageois arméniens des zones frontalières

L’intrusion les 12 et 14 mai de centaines de soldats azéris sur une portion de territoire arménien qu’ils occupent encore partiellement, malgré l’arrivée des forces arméniennes et les efforts de médiation russe, avait montré comment Bakou comptait régler la question du tracé de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, brutalement soulevée par la guerre du Karabagh de l’automne dernier : par la force, même si l’armée azérie, grisée par la victoire dans cette guerre et désireuse d’en consolider les acquis, n’avait pas fait usage de ses armes pour occuper des zones frontalières contestées dans les régions méridionales arméniennes de Syounik et Gegharkounik, que Bakou estime relever de son autorité, en invoquant des cartes douteuses datant de l’époque soviétique. Depuis, l’armée azérie poursuit une stratégie de harcèlement, en cherchant à terroriser les villageois arméniens des zones frontalières pour les gêner dans leurs travaux agricoles, déjà réduits du fait de l’occupation de pâturages et autres terrains, et les pousser à terme à quitter les lieux. Cette stratégie, déjà bien rodée, bien plus au nord, dans les zones frontalières du Tavouch, régulièrement visées par l’armée azérie et qui furent le théâtre, en juillet 2020, de violents combats, prélude à la guerre contre le Karabagh, est aussi à l’origine de l’incident survenu dimanche 6 juin, dans la province du Gégharkounik, ux abords du village de Verin Shorjha, sur les hauteurs dominant la rive orientale du lac Sevan.

Dans un communiqué, l’observateur arménien des droits de l’homme, l’ombudsman Arman Tatoyan, a précisé que l’attaque survenue de nuit avait pu être repoussée grâce aux tirs de sommation de l’armée arménienne, qui était intervenue rapidement sur ces hauts et riches pâturages couvrant les montagnes dont la ligne de crête dessine la frontière contestée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il souligne que de tels incidents, survenant aussi régulièrement plus au sud, dans le Syounik, n’ont rien d’anecdotique, même si la tournure des événements peut prêter à sourire : ces soldats azéris, si fiers de leur armement sophistiqué, à commencer par ces drones de fabrication turque ou israélienne qui ont semé la terreur dans les rangs arméniens durant la guerre, s’en sont pris à une vingtaine de chevaux appartenant à des fermiers arméniens qu’ils ont emportés comme butin en se repliant. Cela n’est pas sans rappeler les actes de vandetta pratiqués dans ces montagnes il y a encore un siècle, quand les bergers kurdes et turcs pillaient leurs voisins arméniens, qui le leur rendaient parfois, plus particulièrement dans la province frondeuse du Sassoun, dans l’ancienne Arménie occidentale. Sauf qu’il s’agit là, aujourd’hui plus encore qu’hier, d’une vendetta organisée par l’Etat azéri, visant à intimider les habitants des zones frontalières d’Arménie, et au-delà, à redessiner par la force les frontières entre les deux pays.

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5.Les Nouvelles d’Arménie

8 juin 2021

Un soldat Arménien égaré par l’épais brouillard s’est retrouvé en Azerbaïdjan ce matin, prisonnier des Azéris

Ce matin 8 juin à la frontière arméno-azérie, un soldat Arménien égaré sous une épaisse couche de brouillard s’est retrouvé sans le savoir en territoire azéri. Les forces azéries l’ont capturé et affirme que le soldat Arménien, A. Karanyan est un espion qui a volontairement traversé la frontière. Mais le ministère arménien de la Défense affirme que le soldat -un appelé- A. Karanyan s’est perdu et a traversé sans le vouloir la frontière.

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6.Les Nouvelles d’Arménie

8 juin 2021

l’Arménie n’a pas le droit d’ignorer le coup de main de la France – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

l’Arménie n’a pas le droit d’ignorer le coup de main de la France

Lundi 7 juin, le Premier ministre par intérim d’Arménie Nikol Pachinian a fait face à une position assez difficile. Il essaie de démontrer à l’intérieur et à l’extérieur de l’Arménie une situation qui n’existe pas depuis longtemps déjà. A savoir, le fait que la Russie est le garant d’assurer la sécurité de l’Arménie. Le leader du Parti Constructif d’Arménie, candidat au poste de Premier ministre du bloc Andrias Ghukasyan * a exprimé une opinion similaire.

"Mais il y a des faits clairement énoncés dans les accords entre l’Arménie et la Russie, qui ne peuvent être cachés. Tout d’abord, je veux dire, la clause clairement énoncée dans l’accord sur le transfert d’un groupe militaire arméno-russe sur le territoire de l’Arménie en cas de menace militaire extérieure sous le contrôle de la direction militaire de notre pays. L’armée azerbaïdjanaise a traversé notre frontière, mais nous voyons que rien de tout cela ne s’est produit. Il n’y a même pas de réaction de l’OTSC aux appels à l’aide de l’Arménie , a-t-il souligné.

De telles réalités, selon les évaluations du politicien, indiquent que dans les conditions où la Russie abandonne de facto la sécurité de l’Arménie à son sort, dans les conditions actuelles, rien n’empêche Erevan d’accepter l’assistance militaire de la France. Surtout dans des conditions où ce dernier propose cette assistance presque ouvertement. Dans cette optique, il a souligné que la récente visite de Pachinian à Paris avait eu lieu à l’invitation du président Macron, ce qui, selon Ghukasyan, était dû à la proposition de Pashinyan de déployer des observateurs groupde Minsk de l’OSCE à la frontière avec l’Azerbaïdjan.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité le 27 mai, le Premier ministre arménien par intérim Nikol Pachinian a présenté son plan pour surmonter la situation à la frontière avec l’Azerbaïdjan. L’essence du plan est le retrait immédiat et parallèle des forces armées des deux côtés de la frontière vers les lieux de déploiement permanent. Des observateurs internationaux de la Fédération de Russie ou d’autres pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE devraient être déployés le long de la frontière. Pachinian considère ce plan comme le chemin le plus court vers la désescalade de la situation frontalière. La France et l’Union européenne ont déjà exprimé leur soutien au plan de Pachinian.

Ainsi, la France, à son avis, a non seulement exprimé son soutien au plan de Pachinian, mais a également exprimé sa volonté de soutenir l’Arménie dans la situation actuelle de l’invasion militaire azerbaïdjanaise du pays. Et selon Ghukasyan, le Premier ministre arménien n’a tout simplement pu que répondre à une invitation plutôt persistante et se rendre à Paris. De l’avis de l’homme politique, dans la situation actuelle, il semble important pour la France et certains autres centres de pouvoir, de résoudre le problème de l’invasion azerbaïdjanaise de l’Arménie. En particulier, il était important de démontrer que l’Arménie n’est pas seule, et il existe également le GM de l’OSCE – une alternative à la démarcation et à la délimitation des frontières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans un format trilatéral proposé par Moscou.

Le 1er juin à Paris, le Premier ministre arménien par intérim Nikol Pachinian a rencontré le président français Emmanuel Macron, le président de l’Assemblée nationale française Richard Ferrand, le président du Sénat Gérard Larcher, la maire de Paris Anne Hidalgo. Le 2 juin, Pachinian s’est rendu à Bruxelles, où il a rencontré son homologue belge Alexander De Croo.

"Un autre problème est la volonté des dirigeants arméniens, qui dépendent profondément de Moscou, de serrer la main qui lui est tendue et de changer ainsi radicalement la situation actuelle à la frontière. Personnellement, je ne vois pas une telle volonté, malheureusement. Pachinian hésite, et le fait que même son ministère des Affaires étrangères se soit prononcé contre sa politique, parle de la nécessité d’un changement de pouvoir dans notre pays. Un approfondissement réel et non déclaratif des relations avec la France rétablira la sécurité de l’Arménie. Et le soutien français permettra de rétablir , réarmer et réorganiser nos Forces armées. C’est une véritable alternative, que nous n’avons tout simplement pas le droit de négliger dans la situation actuelle », a résumé Ghukasyan.

* Analyste politique, candidat à l’élection présidentielle en 2013

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7.Les Nouvelles d’Arménie

8 juin 2021

Lancement officiel de la campagne électorale en Arménie – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Lancement officiel de la campagne électorale en Arménie

La campagne pour les élections législatives anticipées du 20 juin a commencé officiellement le lundi 7 juin en Arménie : pas moins de 26 partis et alliances politiques sont en lice pour briguer les 101 sièges, au moins, du prochain Parlement arménien qui sortira de ces élections cruciales pour l’avenir du pays, qu’elles sont censées extirper de la crise grave dans laquelle il s’enlise depuis la défaite face à l’Azerbaïdjan dans la guerre du Karabagh de l’automne dernier, et décisives aussi pour l’avenir politique aussi du premier ministre sortant Nikol Pachinian, qui brigue un nouveau mandat. Les partis en lice devront remporter au moins 5 % des suffrages pour pouvoir être représentés dans la future Assemblée nationale, ce seuil étant de 7 % pour les alliances ou blocs politiques. Les principaux adversaires du parti Contrat civil de Pachinian sont les deux paris d’opposition représentés dans le Parlement sortant, mais aussi les alliances constituées autour des trois anciens présidents de la République arménienne : le premier, Levon Ter-Petrosian, son successeur et tombeur, Robert Kotcharian, et Serge Sarkissian, qui avait succédé à ce dernier en qualité de dauphin avant de prendre ses distances avec son ancien mentor et compagnon de route et d’arme du Karabagh. Tous trois s’accordent pour rejeter sur Pachinian la responsabilité de la défaite humiliante de l’Armenie dans la guerre qui l’opposa six semaines durant à l’Azerbaïdjan et à laquelle mis un terme le cessez-le-feu négocié par la Russie le 9 novembre 2020. Les principaux acteurs du scrutin à venir avaient en fait commencé leur campagne bien avant son lancement officiel, en multipliant ces dernières semaines des rassemblements avec leurs partisans Pachinian n’est pas en reste, et a durci au fil des semaines sa guerre des mots avec Kotcharian et Sarkissian qui n’ont pas manqué de riposter. Sarkissian, en particulier, a ouvertement accusé le premier ministre toujours en exercice jusqu’au scrutin de mauvaise gouvernance, mettant l’accent sur son incapacité à faire face aux graves défis securitaires auxquels l’Arménie après une guerre qu’il lui reproche d’avoir provoquée et perdue. Alors qu’il était en campagne dans la province d’Armavir à l’ouest de Erevan lundi, Pachinian a pour sa part une fois encore étrillé les deux ex-présidents, promettant de les traduire en justice pour les pratiques corrompues qui auraient caractérisé leurs mandats pendants deux décennies dans l’éventualité où les électeurs le maintiendraient au pouvoir. Il a aussi réitéré ses appels aux électeurs pour qu’ils lui accordent une large victoire aux élections à venir. “ Nous espérons au moins 60 % des voix … Nous devons extirper ces forces politiques qui veulent provoquer une guerre civile en Arménie”, a déclaré notamment Pachinian lors d’un meeting dans le village de Parakar. Un objectif pour le moins optimiste, si l’on en croit un sondage d’opinions commandé par l’International Republican Institute (IRI), dont le siège est à Washington, et réalisé du 8 avril au 4 mai, selon lequel seulement 26 % des électeurs arméniens seraient disposés à voter pour le parti de Pachinian. Si une large majorité des électeurs arméniens se disaient prêts à reconduire Pachinian au pouvoir selon d’autres sondages réalisés il y a quelques semaines encore, les incidents graves survenus à la frontière méridionale de l’Arménie, dans la province du Syounik, depuis le début mai, ont inversé la tendance et semblent avoir porté un coup sévère au crédit de Pachinian, dont la popularité avait été déjà fortement entamée par la défaite et la capitulation qu’il avait dû signer avec Bakou. Kotcharian et ses alliés de l’opposition, la FRA Dachnaktsoutioun et le jeune parti renaissance rassemblés dans une alliance baptisée Hayastan (Armenia) ont justement choisi de concentrer leur campagne dans le Syunik, où les menaces persistantes de l’armée azérie renforcent un sentiment d’insécurité qui dessert Pachinian, accusé là plus qu’ailleurs, de fauillir à sa mission de défense de la nation. L’ex-président a ainsi inauguré sa campagne officielle par un meeting dans la soirée de lundi dans la localité de Kapan, chef-lieu de la province de Syunik, et dont le maire, comme celui de la localité voisine de Goris et de plusieurs autres communes de la région, s’étaient ouvertement opposés à Pachinian. Contrairement à Kotcharian, Sarkissian ne brigue pas un autre mandat en participant à ce scrutin, et a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne cherchait aucun mandat électif, que ce soit de premier ministre ou de député. Son Parti républicain d’Arménie (HHK) anciennement au pouvoir a formé une alliance avec le parti d’opposition Patrie fondé et dirigé par Artur Vanetsian, ancien homme lige de Pachinian dont il était l’éminence grise à la tête du Service de sécurité nationale avant d’en être limogé et de basculer dans une opposition dure à l’actuel premier ministre. A.Vanetsian est en tête de liste des candidats de l’alliance d’opposition pour ces élections. Il a choisi pour sa part de lancer sa campagne au nord-est, dans la province du Tavouch, une autre zone frontalière qui vit aussi sous la menace permanente de l’armée de Bakou. Edmon Marukian, le leader du parti d’opposition parlementary Arménie lumineuse (LHK), a exprimé sa préoccupation concernant les tensions croissantes entre le parti au pouvoir et les forces de l’opposition radicale conduites par les deux ex-presidents. Reprenant partiellement l’argument de Pachinian, dont il fut longtemps l’allié politique, il a affirmé qu’elles pourraient entraîner le pays dans une “guerre civile”. E.Marukian se pose donc en arbitre, et affirme que les Arméniens peuvent empêcher un tel scénario en votant massivement pour son parti. “Ou bien, si l’une de ces parties venait à l’emporter, elle cherchera à détruire l’autre”, a déclaré le leader de l’opposition devant les journalistes alors qu’il défilait avec ses partisans dans les rues de Erevan. Le parti Arménie prospère (BHK), l’autre parti d’opposition parlementaire, devaient quant à lui tenir son premier meeting de campagne à Abovian, unje localité à une quinzaine de km au nord d’Erevan qui a longtemps été le bastion politique de son leader, l’homme d’affaires Gagik Tsarukian. D’autres figures de proue du BHK ont présenté le programme électoral du parti lors d’une conférence de presse à Erevan. Le BHK promet, entre autres, de renforcer les liens entre l’Arménie et la Russie dans le domaine de la sécurité par la voie d’un nouveau “traité militaro-politique”. Dans son programme, le BHK réitère la proposition controversée de Tsarukian d’effacer pour chaque Arménien les dettes n’excédant pas 3 millions de drams (5 800$) dans les banques commerciales.
De son côté, Ter Petrossian a cultivé sa singularité dans la troïka des ex-présidents, qu’il avait envisagé dans un premier temps de constituer en alliance électorale, en concentrant ses attaques sur Kotcharian et Pachinian, qu’il a renvoyés dos à dos, en soulignant lundi que leur rivalité faisait des élections à venir les « plus dangereuses » de l’histoire du pays. Ter-Petrossian a affirmé qu’ils étaient prêts à tout pour remporter ce scrutin. « C’est une bataille entre leurs ressources et leurs partisans dès à présent”a déclaré l’ex-président en ajoutant : “Mais ils ne s’en contenteront pas. Il y aura des milliers d’irrégularités de chaque côté durant les élections. Et avec des milliers d’irrégularités, il y aura forcément des incidents dans les bureaux de vote même qui pourraient échapper à tout contrôle”. S’exprimant lors de la présentation officielle du programme de campagne de son Congrès national arménien (HAK), Ter-Petrossian, 76 ans, a aussi souligné que Pachinian comme Kotcharian étaient animés d’une même volonté de revanche personnelle et ne tiennent jamais leurs engagements. “Ils disent une chose et font tout le contraire”, a ajouté Ter Petrossian. Le mois dernier encore, Ter-Petrossian avait publiquement appelé Kotcharian et Sarkissian à le rallier au sein d’une alliance large d’opposition visant avant tout à en finir avec Pachinian. Il avait toutefois assorti cette main tendue d’une condition : qu’aucun des ex-présidents ne cherche à s’attribuer le poste de premier ministre en cas de victoire de cette alliance. Il ne manquera pas de rappeler cette condition posée lorsque les deux ex-présidents déclineront, très vite, son offre, justifiant devant une presse incrédule cette proposition d’une « troïka » électorale par une stratégie visant à endiguer les ambitions de Kotcharian. Au moins pour Kotcharian, il expliquera que ses ambitions politiques personnelles avaient pris le dessus sur l’objectif de « dégager » Pachinian. Ter-Petrossian, qui a été le premier président de l’Arménie de 1991 à 1998, avait pourtant bien insisté sur le fait qu’une alliance électorale des trois ex-présidents aurait privé Paschinian de toute chance de réelection. La semaine dernière, Pachinian avait invité Ter-Petrossian, Kotcharian et Sarkissian à participer à un débat télévisé en direct. Tous trois avaient décliné l’offre. “J’ai répondu non à Pachinian par pitié”, a expliqué Ter-Petrossian lundi en précisant : “J’ai eu pitié de lui car ce débat aurait été un suicide [politique] pour Nikol”. Rappelons que Pachinian avait été longtemps un proche partisan de Ter Petrossian avant de prendre ses distances ces dernières années, avec l’ancien président. Il avait joué un rôle majeur dans le mouvement de protestation revendiquant la victoire de Ter-Petrossian aux présidentielles de fevrier 2008 face à Serge Sarkissian, déclaré officiellement vainqueur à la succession de Kotcharian. Ce dernier, encore président avant l’investiture de Sarkissian, avait décidé de réprimer brutalement le mouvement d’opposition, qui se heurtera aux forces de l’ordre le 1er mars 2008. Ces violences, qui feront 8 morts chez les manifestants et 2 chez les policiers, seront suivies d’une vague d’arrestations et d’emprisonnement parmi les leaders du mouvement, dont Pachinian, qui écoppera de près de deux ans de prison, et elles vaudront des poursuites judiciaires et plusieurs mois d’emprisonnement à Kotcharian après l’arrivée au pouvoir de Pachinian, en mai 2018, à la faveur de la Révolution de velours.

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8.Le Courrier d’Erevan

7 juin 2021

Erdogan : la Turquie est prête à soutenir la coopération dans le format Azerbaïdjan-Géorgie-Arménie (courrier.am)

Erdogan : la Turquie est prête à soutenir la coopération dans le format Azerbaïdjan-Géorgie-Arménie

Ankara est pour le renforcement de l'interaction entre les pays de la région et est prêt à soutenir la coopération trilatérale dans les formats Azerbaïdjan-Géorgie-Arménie ou Turquie-Azerbaïdjan-Géorgie. C'est ce qu'a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre géorgien Irakli Garibachvili à Ankara.

Dans le même temps, M. Garibachvili a salué le niveau des échanges entre la Turquie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan. Selon lui, les trois pays « partagent un destin commun » fondé sur « des liens forts, une excellente coopération et l'amitié ».

La Turquie continuera à accroître son influence dans le Caucase. La « percée » d'Erdogan dans le Caucase du Sud et sa participation effective à une guerre avec le principal allié régional de la Russie constituent un paiement pour avoir imité un partenariat avec Moscou. Tant le Kremlin qu'Ankara chercheront à renforcer leur influence économique dans la région en proposant de nouveaux projets d'intégration.

Source : Canal Telegram ProArmenian

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9.Le Point

5 juin 2021

par Guillaume Perrier

LES JUTEUSES AFFAIRES DE LA MAFIA TURQUE AU VENEZUELA

ÉPISODE 4. Le pays de la côte nord de l'Amérique du Sud est devenu le nouveau terrain de jeu de la mafia turque pour le trafic de drogue.

Depuis un mois, la Turquie est tenue en haleine par les vidéos du parrain de la mafia Sedat Peker. Corruption, meurtres, trafics de drogue et petits secrets d'État… Ses accusations mettent en lumière les relations incestueuses entre la coalition islamo-nationaliste au pouvoir et le crime organisé.

Que faisait Erkan Yildirim à Caracas le 4 décembre dernier ? Le fils de l'ex-Premier ministre Binali Yildirim, un richissime armateur de 40 ans, à la tête d'une flotte d'une trentaine de navires et d'une vingtaine de compagnies de transports maritimes nichées dans des paradis fiscaux, a bien du mal à le justifier. Dans l'une de ses vidéos, le parrain de la mafia, Sedat Peker, accuse cet homme de s'être rendu à plusieurs reprises au Venezuela ces derniers mois pour y mettre en place une nouvelle route de la cocaïne entre l'Amérique latine, l'Europe et le Moyen-Orient. « La cocaïne venait initialement de Colombie. Mais 4,9 tonnes ont été saisies le 9 juin, l'an dernier [à bord d’un navire qui faisait route vers la Turquie, NDLR]. Après cela, qui est allé au Venezuela pour établir un nouveau QG ? Erkan Yildirim ! » Depuis le port de la Guardia, le principal du pays, les porte-conteneurs doivent faire une escale de contrôle en République dominicaine. Mais pas les cargos vraquiers qui, eux, peuvent se rendre directement en Turquie, affirme Peker. « Une fois la cocaïne arrivée en Turquie, des yachts de 30-35 mètres, capables de transporter une à deux tonnes, vont la distribuer. C'est spécialement le cas au port de Lattaquié, en Syrie », précise le truand. Ce port est sous contrôle des proches de Bachar el-Assad.

En décembre, Erkan Yildirim, qui n'a aucune fonction officielle, accompagnait une délégation du groupe d'amitié parlementaire turco-vénézuélien. Selon Peker, il serait revenu à Caracas quatre jours en janvier, puis encore en février. Binali Yildirim, fidèle parmi les fidèles du président Erdogan qu'il soutient depuis plus de trente ans, a affirmé que son fils était venu « distribuer des masques et des kits d'hygiène pour lutter contre la pandémie de Covid-19 ». Aucune trace de cette cargaison n'a pourtant été retrouvée. Le président du groupe parlementaire, le député de l'AKP (Parti de la justice et du développement) Serkan Bayram, a volé à son secours. « Nous avions aussi apporté des bonbons aux amandes et des baklavas. Faut-il aussi le spécifier ? » Précisons tout de même que Serkan Bayram n'est autre que l'ancien avocat de Binali Yildirim.

La Turquie, nouveau carrefour de la cocaïne ?

Ce regain d'intérêt du pouvoir turc pour le Venezuela ferait suite, selon Peker, à l'arraisonnement par la Colombie, en juin 2020, d'un navire chargé de près de cinq tonnes de cocaïne, en route pour Izmir. En mai de cette année, c'est en Équateur qu'un autre chargement de drogue a été découvert, dans des caisses de bananes destinées au port turc de Mersin. Le terminal de Puerto Bolivar, où a été saisie la marchandise, est géré par une compagnie turque Yilport, qui a obtenu un contrat de cinquante ans, à la suite d'une visite du président Recep Tayyip Erdogan en février 2016. La direction de Yilport a nié tout lien avec les trafiquants. Yilport gère d'autres plateformes de transports maritimes dans la région, comme le port de Paita au Pérou, autre point de transit majeur pour le trafic de cocaïne. Une demi-tonne de drogue a également été saisie en août dernier en provenance du Brésil, dans le port turc de Dilovasi, toujours opéré par Yilport. La présence des entreprises turques en Amérique latine s'est considérablement renforcée ces dernières années, les échanges commerciaux sont en pleine croissance et les trafics illicites aussi. Au point que la Turquie serait devenue un nouveau carrefour de la cocaïne, selon nombre d'observateurs, y compris pour une étude récente des Nations unies.

Entre l'islamiste Erdogan et le bolivarien Nicolas Maduro, une improbable alliance s'est nouée ces dernières années. Un pacte fondé sur un rejet commun de l'ordre occidental et des sanctions américaines. Depuis 2017, la Turquie et le Venezuela ont signé de nombreux accords commerciaux et stratégiques, dans l'énergie, les mines, l'agriculture, le tourisme… Le régime de Maduro vend les matières premières : bois, métaux et même des tonnes de ferraille, envoyés par cargos vers la Turquie. Ankara construit à Caracas une grande mosquée, des milliers de logements collectifs, des routes… Malgré le Covid-19 et le confinement dans les deux pays, les avions de la compagnie Turkish Airlines n'ont jamais cessé de voler entre Istanbul et Caracas. La semaine dernière, la fréquence est même passée de trois à cinq par semaine. Ces vols ont été soupçonnés de transporter secrètement de l'or, malgré les sanctions internationales. En 2018, le Venezuela a exporté vers la Turquie pas moins de 23 tonnes d'or, pour un montant total avoisinant les 900 millions d'euros. Mais, désormais, avec les accusations de Sedat Peker, les relations entre Ankara et Caracas sentent aussi la poudre.

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10.Amicale des Arméniens du Gers

M. Gérard Loussignan, membre ancien de Terre et Culture nous informe :

« Nous avons le plaisir de vous annoncer la création de l’Amicale des Arméniens du Gers (AAG), Mouvement Arménophile de France. La date officielle de sa création auprès de la Préfecture du Gers est le 1er juin 2021.

L’Association est présidée, pour son premier exercice, par Gérard LOUSSIGNIAN,  Edouard KABAKIAN en est le secrétaire et Soussana YESAYAN la trésorière.

L’objet de l’AAG est de réunir les Arméniens du département ainsi que les nombreux amis qui lui ont manifestées leur soutien, de ne jamais oublier les centaines d’orphelins qui sont arrivés en gare d’Auch dans les années 20 et ont été disséminés, dans des conditions pénibles, dans les fermes du département, d’obtenir un lieu de mémoire à Auch pour pouvoir commémorer tous les ans le 24 avril 1915 dans des conditions décentes, de former les enfants aux langues française et arménienne, de faire connaître mieux l’Arménie aux populations du Gers, son passé comme son actualité et faire en sorte que la Nation arménienne soit assurée d’avoir un avenir. Le Mouvement Arménophile est là pour reprendre et perpétuer le travail d’Archag Tchobanian qui a prouvé que d’illustres figures de la France (Frédéric Mistral, Paul Quillard, Anatole France, Jean Jaurès, Clémenceau, Romain Rolland, et tant d’autres) soutenaient les Arméniens et ne pratiquaient pas la neutralité de certains aujourd’hui.

 

Tous ceux qui souhaitent soutenir l’action de l’AAG peuvent appeler Gérard Loussignian au 06 73 05 73 25, qui se fera un plaisir de répondre à leurs questions et s’ils le désirent  recevoir un bulletin d’adhésion à l’AAG. Pour 10 euros on peut devenir membre actif. On peut aussi ne pas être membre et verser une contribution financière qui sera intégrée comme don dans notre comptabilité. L’éternel et indispensable CERFA sera adressé à tous ceux qui en feront la demande exprès.

 

 

 

Amicale des Arméniens du Gers

Mouvement Arménophile de France

c/o Gérard Loussignian  32450 Bédéchan

            Tél. 06 73 05 73 25

              e-mail : armen32@orange.fr

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11.Le fils de Télémaque

Par Gérard Loussignan

Un livre qui raconte et qui témoigne

Le livre de Gérard Loussignan vient de sortir. Intitulé « Le Fils de Télémaque » il est publié chez Nombre 7, une maison d’édition nîmoise, mais il est déjà référencé chez Amazon, à la Fnac et dans toutes les bonnes librairies. Ce récit qui se déroule le temps d’une vie, aborde des sujets aussi variés que l’enfance, l’immigration, la mondialisation, l’économie, la politique, etc. C’est un livre témoignage qui est très contemporain en ce sens qu’il aide à mieux comprendre les problématiques d’aujourd’hui. Gérard Loussignan vit dans le Gers depuis 23 ans. Il se plaît à raconter qu’il a fait trois fois le tour du monde. C’est vrai. De par ses activités professionnelles il a été amené à pratiquement fréquenter tous les continents. De l’Afrique à la Chine, de l’Amérique du Nord à la Mongolie, de l’Europe de l’Ouest au Caucase, il a vécu des situations originales qui pour certaines du fait de ce qu’on appelle le progrès, ont disparues aujourd’hui. Tous ces déplacements se sont fait dans le cadre professionnel car GL est un très mauvais touriste. Pour lui, le « tourisme de masse » n’est pas la meilleure garantie pour améliorer ses connaissances en Histoire et en Géographie.

Ses origines arméniennes (100% Français, 100% Arménien, c’est ce que répondait Aznavour quand on lui posait la question), le propulsent dans le drame vécu par ses parents en 1915 (il ya 105 ans !), mais aussi dans celui que vit la petite République d’Arménie en ce moment.

A travers une écriture facile à décrypter « Le Fils de Télémaque » fait découvrir le monde de 1945 à aujourd’hui, sans faire appel à des textes barbares ou soporifiques. Et l’humour est de la partie.  Alors, bonne lecture.

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