Par décret présidentiel , la Turquie annonce son retrait de la
Convention d'Istanbul pour la lutte contre les violences faites aux
femmes.
La Turquie, premier pays à ratifier cette convention, en 2012,
par son Parlement avec une majorité de députés d'AKP de R.T.Erdogan
devient le premier à la quitter par une signature de R.T.Erdogan.
(L'Arménie aussi a ratifié la Convention mais récemment des voix
s'élèvent au sein du haut clergé d'Etchmiadzine (le Vatican de l'Eglise apostolique, ndlr), pour son retrait.)
Tandis que des milliers de femmes descendent dans la rue pour
protester contre la dernière provocation d'Erdogan ,le vice-president,
Fuat Oktay déclare : "Il n'est pas nécessaire de chercher le remède en
dehors de chez-nous, d'imiter les autres. La solution est dans nos
coûtumes ".
Les habitants de la ville de Sivas (centre de Turquie, Sebastia des Armé-
niens) sacrifient huit moutons en les immolant, en guise de reconnaissance à Allah pour le retrait de la Convention.
"Nous n'avons pas besoin des misérables lois de l'Occident pour
protéger nos femmes" déclarent-ils.
Le rejet des lois occidentales parait controversé quand on explore les
bases du droit turc :
– Le Code civil turc est une traduction de la version française du code civil
suisse.
-Le code pénal,partiellement modifié en 2004, est une version italienne
instaurée par Mussolini dans les années 1920.
-La base du droit commercial turc est une traduction d'une partie du
code de commerce napoléonien (1807).
Le rejet des lois occidentales, en Turquie, est-il un présage de l'arrivée de
la Charia, loi canonique islamique, qui mène les croyants, dont les
femmes, au bonheur et à la félicité dans la vie d'ici-bas et dans l'au-delà ?
Une solution éventuelle pour mettre fin aux violences faites aux femmes
déjà en vigueur dans certains quartiers de certaines villes en Europe.
Zaven Gudsuz
zaven471@hotmail.com
Zaven Gudsuz est diplômé d'économie de l'Université de droit et sciences politiques de Nantes
photo : D.R.
