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Pourquoi la chancelière Merkel « la joue fine » avec Recep Tayyip Erdogan (prononcer Erdoran)

A Athènes et Ankara fin août, le ministre des Affaires étrangères allemand a fait profil bas & appelé à «un dialogue sincère et direct» entre la Turquie et la Grèce et promis «le soutien de l’Allemagne» à toute médiation.Une partie de l’explication réside dans son histoire. L'Allemagne a toujours été présente en Turquie et en Géorgie.

Pendant que Berlin jouait le médiateur à minima, Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan tenaient un discours guerrier (il n'est d'ailleurs pas exclu que le président Macron & la chancelière Merkel se partagent les rôles : à lui la menace , à elle la conciliation ).La chancelière joue la modération.

Surtout quand il s’agit de la Turquie. Les liens qui unissent l’Allemagne et la Turquie datent au moins de la construction de la ligne Berlin-Bagdad et du génocide des Arméniens.

Le turc est la 2ème langue la plus parlée en Allemagne .

 

Il y a une diaspora de quatre millions de Turcs en Allemagne depuis longtemps .

La chancelière  doit donc manœuvrer pour ne pas froisser une population attachée à son pays d’origine.

Le gouvernement allemand n’a pas envie de prendre le parti grec pour avoir des problèmes sur le territoire allemand ensuite.

À l’automne 2019 et au printemps 2020, des rixes ont déjà éclaté entre Turcs et Kurdes .

Des ouvriers turcs travaillent sur les chantiers Siemens qui ont livré des TGV à la Turquie.

Alors Deutschland und Türkei : "Ich hatt' einen Kameraden, Einen bessern findst du nichtt  " (j'avais un camarade , un meilleur tu n'en trouverais pas…/ chant patriotique allemand) photo : CC BY SA 4.0