1 Nouvel Hay Magazine

L’Arménie se doit d’avoir une armée forte (et un ami puissant) : les autorités et l’armée turques menacent toujours de parachever le génocide

 
Une éventuelle incursion turque en Arménie n'est pas une
nouveauté, elle était déjà à l'ordre du jour à Moscou en 1942.
 
Staline convoque  l'ambassadeur soviètique en Turquie
Serguey Vinogradov (futur ambassadeur en France
(1953-1965), à Moscou. Il est reçu au Kremlin pendant un
diner auquel participent des membres du Politburo autour
de Staline.
Au moment de porter un toast à la Russie , Staline demande à Vinogradov si la Turquie a l'intention 
d'attaquer l'URSS :  la réponse est non. Au toast suivant
à l'honneur du Parti communiste, Staline réitère sa demande et la réponse est toujours niet.
 
Alors "le petit Père des peuples" ordonne à l'ambassadeur de
rentrer à Ankara et d'empêcher  la Turquie, par tous les 
moyens, d'envahir l'URSS.
 
Alors qu'en Turquie un million de soldats dont les trois
quarts à la frontiere arménienne, sont mobilisés. 
 
C'est quatre fois plus que le nombre de militaires soviè-
tiques basés sur le sol arménien.
 
Dans ses mémoires, Vinogradov écrit qu'il n'a aucune
certitude des intentions turques mais il en a l'intiution.
 
Léon Stépanian, ancien commandant des troupes fronta-
lières en Arménie se souvient des tentatives d'incursion
périodiques turques sur le sol arménien, surtout celle
d'un groupe d'onze membres , formés en Allemagne, qui
a été intercepté  au moment de franchir la frontière et  de
leur chef, un qui s'appelle
Huseyin Kologlu.(prononcer Kolorlou)
 
La situation à la frontière préoccupe Moscou et plus encore l'Arménie.
 
Et fin novembre 1942, l'ambassadeur allemand à Ankara,
Franz von Papen, annonce aux autorités turques que la 
victoire  de la bataille de Volgograd (future Stalingrad}
n'est plus assurée, ce qui entraine la Turquie à annuler
les plans d'invasion de l'URSS via l'Arménie.
 
En 1992, une intervention militaire contre l'Arménie 
est  élaborée par les Turcs après les pertes de Chouchi et du corridor de Latchine au Karabagh (devenu Artzakh , son nom arménien,ndlr).
 
Le chef d'Etat-major déclare qu'il est prêt pour l'envoi de
troupes nécessaires  aux Azéris dans leur lutte contre
les Arméniens tandis que le chef de l'Armée de terre ayant
achevé les preparatifs  , attend le feu vert d'Ankara pour
une incursion en Arménie…..
 
Zaven Gudsuz
zaven471@hotmail.com