Joe (Biden) ou Bernie (Sanders) pour l’investiture du parti démocrate

()
image_pdfimage_print

Ils ne sont plus que deux pour déterminer qui va défier Donald Trump à la présidentielle : le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders, 78 ans ou bien l'ex-vice président de Barack Obama, Joe Biden.

L’investiture du parti pour le socialiste revendiqué, au programme le plus progressiste (surtout sur le plan de l'assurance maladie pour tous) ou bien le candidat de l'establishment démocrate qui estime que face à D. Trump , c'est Joe Biden qui a le plus de chances.

Après ses succès dans l’Iowa et le New Hampshire, deux Etats blancs et ruraux, le Nevada (29% de Latino-Américains, 10% d’Afro-américains et 9% d’Américains d’origine asiatique) testait la capacité de Sanders à séduire un électorat représentatif des Etats-Unis. Sa victoire en Californie était prévisible. Reste à transformer l'essai.

Les caucus sont ces assemblées publiques d’électeurs qui se regroupent sous la bannière de leur candidat.

«Notre mouvement est inarrêtable, s'est enthousismé Sanders à ses supporters.

"Quand nous nous rassemblons, il n’y a rien que nous ne puissions accomplir.» Depuis plusieurs décennies, Bernie Sanders appelle à des transformations socio-économiques et politiques révolutionnaires aux Etats-Unis, avec sa proposition d’assurance santé universelle et publique («Medicare for All»), qui éliminerait les assurances privées au bénéfice d’un système géré par le gouvernement afin de couvrir tous les Américains.

 
La victoire de Sanders dans le Nevada démontre sa popularité dans les différentes composantes de l’électorat démocrate. Bernie Sanders a notamment remporté 54% de l’électorat latino, avec 40 points d’avance sur son premier poursuivant, Pete Buttigieg. Le sénateur du Vermont a également fini en tête au sein de l’électorat
blanc, Biden remportant de peu l’électorat afro-américain. Sanders a fini premier dans toutes les tranches d’âge, sauf  les plus de 65 ans, qui lui ont préféré l’ancien vice-président. Bernie Sanders a son meilleur score chez les moins de 30 ans, à 66%.

 

 

Victoire de Sanders malgré les révélations de la veille: des responsables américains ont informé le candidat d’interférences de Moscou en sa faveur. Une éventuelle ingérence russe pour semer la zizanie au sein du parti démocrate, via une manipulation de messages sur les réseaux sociaux. Des élus du Congrès ont été briefés la semaine dernière par les services de renseignement sur ces "interventions" supposées de la Russie, qui chercherait in fine à faire réélire Donald Trump. «Franchement, je me moque de savoir qui Poutine veut comme président, a réagi Sanders . Mon message à Poutine est clair: restez à l’écart des élections américaines et lorsque je serai président, je m’en assurerai.»

Derrière Bernie Sanders, Joe Biden, 77 ans, avec une deuxième place dans le Nevada, lui permet de sauver sa candidature après deux humiliations dans l’Iowa et le New Hampshire. «Et maintenant nous partons pour le Caroline du Sud pour gagner et nous allons reprendre le dessus», a affirmé Biden. Populaire auprès des Afro-américains, l’ancien vice-président de Barack Obama espère remporter une première victoire samedi prochain en Caroline du Sud, où ils représentent plus de la moitié de l’électorat démocrate.Se faisant l’écho des inquiétudes de l’establishment démocrate devant la force de la campagne de Sanders, le benjamin de la course, Pete Buttigieg, troisième dans le Nevada selon les résultats partiels, a estimé  qu’il était dangereux de choisir, un socialiste qui place le capitalisme «à l’origine de tous les maux». «Le sénateur Sanders croit en une révolution idéologique inflexible, qui oublie la plupart des démocrates, sans parler de la plupart des Américains», a critiqué Buttigieg. Révélation de ce début de primaires, le candidat de 38 ans, met en avant son expérience de maire démocrate dans un Etat républicain, avait fini proche second dans le New Hampshire.

Grand absent des caucus du Nevada, le milliardaire Michael Bloomberg sera là au Super Tuesday. L’ancien maire de New York, neuvième plus riche du monde, finance sa candidature avec de centaines de millions de dollars de ses fonds personnels, et dépense sans compter dans des publicités en ligne et à la télévision . Avec un effet sur les sondages nationaux : il est troisième derrière le sénateur du Vermont Bernie Sanders et l’ancien vice-président Joe Biden.

sources : Associated Press, New York Time, Washington Post, RealClearPolitics

 

 

 

 

image_pdfimage_print

How useful was this post?

Click on a star to rate it!

Average rating / 5. Vote count:

No votes so far! Be the first to rate this post.

As you found this post useful...

Follow us on social media!

Suivez-nous !

Similar items