Un jour un chateau

Collège Samuel Moorat
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Collège Samuel MooratLe site du Collège Samuel Moorat au 26 rue Troyon (92) Sèvres se situe dans un périmètre du Grand Paris appelé « le Triangle d’Or », le prochain pôle culturel de l’Île de France, qui comprendra le Parc et le Château de Saint-Cloud, le Musée de la Céramique et l’Île Seguin, avec le magnifique ensemble de la « Seine Musicale », en face sur l'autre rive de la Seine,  par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine, sous la présidence de Patrick Devedjian.

Le château et le parc du Collège Samuel Moorat  se situe en plein cœur de ce Triangle d’Or. Autant dire que les 12 000 m² du site valent cher et ne cesseront de prendre de la valeur.

Or le projet présenté par Bouygues et Nexity, avec les deux intermédiaires immobiliers, consiste à construire entre 120 et 150 logements sociaux (25% d'après l'intermédiaire immobilier) avec parkings à voitures. L'ensemble est censé procurer 200 000 € de recettes par an au propriétaire du site , "l'Association du collège arménien Samuel Moorat".

Autant dire qu’avec une barre de béton sur son terrain, 5 à 600 habitants et leurs 300 voitures, circulant sur le site avec les nuisances inévitables, le Château situé au milieu ne vaudra plus grand-chose.

Il sera alors temps pour le constructeur, grâce aux intermédiaires susdits, d’acquérir l’ensemble du terrain pour un prix bien en dessous du prix actuel.

Mgr Zékiyan, délégué pontifical, qui porte le projet ,chercherait des solutions pour couvrir les 80 000 € de dépenses annuelles du site.

La congrégation mekhitariste  basée dans l'île St Lazare de Venise , qui a longtemps dirigé le collège Samuel Moorat , aurait une dette de plus de 10 millions envers le Vatican.

sources : UAEMR (Union des Anciens Elèves Moorat-Raphael) , Mgr Zékiyan , Krikor Ajderhanian (Keller-Williams , place Masséna à Nice)

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"Le cas des propriétés « abandonnées » est devenu une question d’actualité lorsque le sort des terres de Sèvres, près de Paris, appartenant à la congrégation Mekhitariste, a été porté à l’attention du public. Une propriété de 13 000 mètres carrés dans la ville historique de Sèvres, où le traité éponyme a été signé en 1920, est en jeu.


Une récente visite de Monseigneur Levon Zekiyan et du Président Armen Sarkissian a ouvert le débat sur le sort de ce bien.


Ce n’est pas la première propriété arménienne à être perdue en France. La communauté franco-arménienne a connu des pertes similaires auparavant, lorsque des magouilleurs peu scrupuleux ont repris le centre arménien de la rue de Trévise (au 32 ndlr), à Paris, expulsant tous les organismes arméniens qui y étaient hébergés.

Un débat sérieux fait actuellement rage au sein de la communauté franco-arménienne et de la congrégation mekhitariste, propriétaire du bien (inexact : c'est une association qui est propriétaire, ndlr) et du site de l’école Samuel Mouradian, ouverte en 1928 et fermée en 1997.


L’école a formé de nombreux enseignants, prêtres, éducateurs et dirigeants communautaires. Depuis sa fermeture, le site s’est détérioré et est devenu une source de pollution visuelle menant les autorités municipales à menacer de s’emparer du bien.


C’est encore le sort de nombreuses institutions arméniennes qui grandissent grâce aux dons de la communauté et sont ensuite laissées à la merci de dirigeants laïcs ou religieux vieillissants, avant qu’elles ne soient perdues dans des accords controversés lorsqu’elles ne sont pas escroquées par des tiers.

Il y a plusieurs décennies, la congrégation mekhitariste de Venise a été victime d’une fraude bancaire et a perdu des biens sur l’île du Lido et d’Asolo, évalués à cette époque à plus de 50 millions de dollars.


Même le monastère de San Lazzaro était en jeu et sauvé grâce à la générosité d’Alex Manoogian.


Le sort de la propriété de Sèvres a fait l’objet de discussions privées et publiques par de nombreuses parties; l’idée de la convertir en un centre d’études sur le génocide a été examinée. Il a été également suggéré de le convertir en un centre de conférence. Mais rien n’a été réalisé à cause de dissensions internes.


En 2016, le pape François a nommé Monseigneur Zekiyan représentant pour sauver la propriété. (Mgr)Zekiyan est connu pour son sens de l’organisation et dirige actuellement la communauté catholique arménienne de Turquie. À l’heure actuelle, un plan est en cours pour construire des installations génératrices de revenus afin de financer les besoins du complexe comme centre éducatif et culturel.


En dépit de cet arrangement, le sort des deux autres congrégations mekhitaristes de Venise et de Vienne, sont dans l’eau chaude.


Mekhitar Sebastatsi a déplacé sa congrégation sur l’île de San Lazzaro en 1717. Plus tard, des prêtres mécontents ont coupé les liens avec la congrégation et se sont installés à Trieste. Mais lorsque Napoléon a occupé l’Autriche, ils ont été officiellement reconnus et ont établi un monastère à Vienne en 1810.


Les partis politiques ont toujours été critiqués pour se juger mutuellement. Peu de gens se rendent compte que ces membres du clergé craignant Dieu ne se sont pas parlé depuis près d’un siècle. Mais leur rivalité a profité aux communautés arméniennes, qui sont devenues des bastions de l’érudition et ont géré des réseaux d’écoles à travers la diaspora.


Avec la perte de nombreux prêtres, la congrégation de Vienne a été affaiblie et est tombée finalement sous la juridiction de celle de Venise, aggravant les malheurs de l’ensemble du mouvement mekhitariste.

source : en anglais Edmond Y. Azadian , publié dans The Armenian Mirror-Spectator en date du 8 août 2019

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