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Requiem pour un artiste

Photo : le réalisateur Krikor Hamel au Festival de Cannes avec la journaliste "cinéma" de NHM , Alice Kanterian

KRIKOR HAMEL :

Ayant fait les Beaux-Arts, il devient dessinateur de dessin animé. À l’époque, il n’y avait pas de création par ordinateur (CAO), et l’on dessinait les images en utilisant les techniques de la gouache, de l’acrylique ou du dessin au crayon.

Il participe par exemple, dans les années 85, à l’élaboration de trois longs métrages pour la Gaumont : « Astérix et la surprise de César », « Astérix chez les Bretons » et « Le coup du menhir » (Ndlr : sur le site de l’Internet Movie Database, on trouve le nom de tous ceux qui ont participé à l’élaboration de ces films). Ils sont 200 artistes à travailler à l’animation et pour la première fois, le délai imposé, très court, a été tenu.

Puis sa production cinématographique se diversifie : dessins animés publicitaires, pour Perrier ou Wilkinson (les lames de rasoir) . A l'époque, ils sont à peine deux cents personnes à travailler dans cette spécialité, documentaires : il coproduit, réalise et distribue un long métrage, un film sur la chute du mur de Berlin, un autre sur le cinéma artistique soviétique.

À cette occasion, il rencontre Serge Paradjanov, un très grand réalisateur russe, auteur des « Chevaux de Feu », qui s’est heurté au pouvoir, a été emprisonné et a été réhabilité par Gorbatchev, au moment de la chute de l’URSS…..