1 Nouvel Hay Magazine

L’Ecole Militaire reçoit l’ANACRA samedi 18 janvier 2020

L'Ecole Militaire reçoit l'ANACRA (Association Nationale des Ancients Combattants & Résistants Arméniens) pour son AGO

SAMEDI 18 Janvier 2020
de 10 h à environ 17 h
à l'Ecole Militaire : 1, Place Joffre 75007 – PARIS
 
La séance aura lieu dans l'amphi Moore (même amphi que celui de la précédente AGO).
Le processus d'inscription à l'Ecole Militaire est dématérialisé et ne peut s'effectuer qu'en ligne :
 
-> afin de vous éviter de vous inscrire individuellement, l'Anacra vous inscrira sur le site au fur et à mesure de vos confirmations de présence à

 
-> il vous suffira de présenter votre carte d'identité à l'accueil, comme habituellement, et L.K. sera également présente avec vos fiches d'inscriptions.
 
Etant donné le temps nécessaire à la validation des inscriptions sur le site, merci de bien vouloir confirmer votre présence d'ici le SAMEDI 11 JANVIER 2020.
 
Aucune inscription ne pourra être prise en compte au-delà de cette date.
 
Comme prévu par les statuts seuls les membres étant à jour de leur cotisation pour l'année 2019 pourront participer aux votes
 
Cotisations à poster à la trésorière d'urgence .
 
source: ANACRA
———————————————————————
 
L'ECOLE MILITAIRE
 

Avant la fondation de l'École royale militaire, les enfants de la noblesse qui se destinaient à la carrière des armes recevaient déjà une formation de haut niveau. Ils faisaient leur instruction dans des académies militaires qui étaient coûteuses pour les familles, certains avaient la chance de faire leur apprentissage comme pages aux Écuries du roi (Grande et Petite) ou chez certains princes qui avaient aussi une école des pages.

En 1748, la guerre de Succession d'Autriche s'achève. Si la France est victorieuse, la guerre n'a pourtant pas été facile pour elle et les combats ont montré le manque d'officiers bien formés pour commander les régiments royaux. C'est pourquoi le maréchal de Saxe, qui avait combattu aux côtés des armées françaises, propose au roi Louis XV de fonder une école royale militaire. Il fait appuyer son projet par Madame de Pompadour, alors maîtresse du roi, et par le financier Joseph Pâris Duverney (frère de Jean Pâris, marquis de Brunoy et parrain de cette dernière).

Par l’édit de janvier 1751, le roi Louis XV fonde l'institution destinée à l'instruction de cinq cents jeunes gens nobles et nés sans fortune. L’article XI de l’édit prévoit d’accorder « par forme de première dotation perpétuelle » la taxe sur les cartes à jouer. L’administration en est confiée au secrétaire d’État à la Guerre. L'École royale militaire comprenait un certain nombre de collèges militaires en province comme l'École de Brienne où les élèves étaient admis sur preuve de noblesse. À l'issue de leur scolarité, l'admission à l'école royale militaire de Paris se faisait par un concours national.

Le projet architectural d'Ange-Jacques Gabriel

Ecole militaire paris.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aussi le roi charge-t-il son premier architecte, Ange-Jacques Gabriel, de dessiner les plans d'un édifice plus vaste et plus grandiose que l'Hôtel des Invalides, construit par Louis XIV. C'est la tâche à laquelle s'attache Gabriel, qui présente le 24 juin 1751 son Grand Projet. La surface prévue est immense, les façades magnifiques, et une foule de détails montrent que l'architecte a bien entendu les désirs du Roi.

Ainsi, il est prévu de construire des rez-de-chaussées voûtés, de faire venir l'eau courante grâce à un système de puits et de canalisations et de bâtir au centre de l'édifice une immense église, bien plus vaste que celle des Invalides, et précédée d'une colonnade, comme à Saint-Pierre de Rome. Ange-Jacques Gabriel rêve de construire un palais doté de cinq pavillons en façade sur le Champ-de-Mars, de bâtiments de trois étages bordant de multiples cours, et dominé au milieu de la composition, par une chapelle en forme de croix latine2.

Les travaux

 

 

 

 

 

 

 

La façade de l'École militaire en 2006.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dès le 13 septembre 1751, les travaux 3 commencent par le creusement du grand puits. Mais, très vite, l'argent vient à manquer. Après les guerres de Louis XV, les caisses de l'État sont vides et l'on peine à réunir les fonds nécessaires. Les travaux avancent si lentement qu'en 1754 seuls ont été commencés les différents bâtiments de service. C'est pourquoi, pour ne pas compromettre l'ouverture de l'institution, il est décidé de n'accueillir dans un premier temps qu'un petit nombre d'élèves, en aménageant les bâtiments de service en dortoirs et salles de classe. C'est chose faite dès 1756 : l'institution ouvre ses portes à deux cents cadets. La même année, les carrières de Vaugirard sont achetées par le Roi à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés pour pourvoir le chantier de pierres à bâtir4. Les travaux se poursuivent, mais la situation financière devient de plus en plus préoccupante. Madame de Pompadour et Joseph Pâris Duverney ne peuvent pas financer eux-mêmes toute la construction. Finalement, en 1760, le Roi décide que l'institution sera répartie entre l'École militaire et le Collège Royal de la Flèche, ce qui rend caduc le grand projet.

Gabriel se remet au travail, mais il lui faut désormais voir moins grand. Heureusement, on s'avise en 1766, après avoir débarrassé le Champ-de-Mars des matériaux qui l'encombrent, que la magnifique perspective qu'il offre mérite de s'achever sur une belle façade. Gabriel peut ainsi reprendre, sur une surface réduite, plusieurs éléments du Grand Projet et notamment la magnifique façade du bâtiment principal, que l'on peut toujours admirer aujourd'hui. Le 5 juillet 1768, le Roi vient poser la première pierre de la chapelle et en 1780, les travaux sont achevés. L'institution fonctionne alors depuis plus de vingt ans et a déjà formé de nombreux cadets. Le plus célèbre d'entre ceux qui dans les années suivantes y ont été admis est certainement Bonaparte. Entré à l'École militaire en octobre 1784, il en sort en octobre 1785, peu après avoir reçu la Confirmation dans la chapelle de l'institution. Parmi les élèves, on compte aussi le futur diplomate Jean-François de Bourgoing, entré en 1760. Parmi les professeurs, on compte le géographe Edme Mentelle, ou l'académicien et militaire Louis-Félix Guynement de Kéralio.

Mais le Collège Royal militaire voulu par Louis XV ne survit pas à la mort de son fondateur. Sept ans après son achèvement, le 9 octobre 1787, l'École militaire est fermée et on y prévoit le transfert de l'Hôtel-Dieu. Finalement, le déménagement n'aura jamais lieu. Les bâtiments sont laissés à l'abandon puis pillés à la Révolution. L'édifice traverse des années mouvementées pendant lesquelles il sert de dépôt, puis de caserne, notamment pour la Garde impériale, sous les noms de caserne de École militaire, caserne Impériale et caserne des Grenadiers. Au fur et à mesure de ses différentes affectations, il est agrandi, pour acquérir l'aspect qu'on lui connaît actuellement.

C'est seulement à la fin du XIXe siècle que l'École militaire est rendue à sa vocation première : l'enseignement. En 1878 est ouverte dans ses murs l’École supérieure de guerre. Puis, en 1911 s'installe le centre des hautes études militaires. Depuis cette date, elle n'a plus cessé de former des officiers. Elle a accueilli le collège de défense de l'OTAN (ou NATO college) de sa création en 1951 à 1966 (sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN) ; celui-ci est maintenant à Rome.

En 2012, des travaux de purge sont entrepris. Les façades des bâtiments étant dans un état délabré, des fragments de pierre de construction tombent au sol. Leur chute étant dangereuse pour les occupants et pour les passants sur le trottoir, il fut décidé de supprimer tous les morceaux risquant de tomber. C'est la raison pour laquelle les façades sont nouvellement "marquées" de zones plus claires, et que des coins et autres parties des pierres ont été évasés lors de la purge. En juin 2012, la purge de la façade du bâtiment situé au n°15, accolés au "château", a mis au jour deux balles emprisonnées dans l'ouverture des fenêtres du bâtiment attenant à la bibliothèque : elles ont été remises au bibliothécaire. Ces balles datent probablement de 1944. Les façades révèlent des centaines d’impacts de tir, surtout au n°11; les balles ont percé la pierre sur 5 à 15 cm de profondeur.

 

 

 

 

 

 

 

L'École militaire en 2008.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

source : wikipedia