1 Nouvel Hay Magazine

Faites la fête (champêtre) dimanche 7 juillet 2019 à partir de 12h avec la ville de Clamart, Ayp FM, la Croix Bleue, la FRA , les MCA et le Nor’s

au stade Hunebelle de Clamart 16 rue de Meudon 92140 Clamart

à partir de 12h

FÊTE CHAMPÊTRE (buvette, buffet, kermesse, maquillage tournois)

de la victoire de la bataille de Khanassor

En juin 1896, les forces arméniennes assurent l’autodéfense de Van, autour du responsable régional du parti Tachnag, Bédo, du chef du parti armenakan Avedissian et du représentant du parti hentchak Mardig. Après des combats acharnés d’une dizaine de jours et sur l’intervention et les garanties mensongères du consul britannique de Van, les combattants quittent la ville pour la frontière. En cours de route, ils sont poursuivis et entourés par les forces régulières turques et les bandes armées kurdes de la tribu des Mazrik. Au termes d’ultimes affrontements héroïques, Bédo, Avédissian et Mardig tombent au champ d’honneur avec environ un millier de leur compagnons d’armes.

Le Congrès raïonagan de 1896-1897 – auquel participe les sections de Tiflis, Bakou, Kars, Alexandropol, Erevan, Ayrarat, Chouchi, Aderbedagan persan, Chadakh, Dersim, Trabizon, Batoum, Caucase du Nord, bassin du Don, Moscou, Saint-Petersbourg, nord-est de la mer Noire – propose d’organiser une expédition punitive au Vasbouragan depuis l’Aderbedagan.

Certains responsables de premier plan, comme le Prince Hovsep Arghoutian, Vartan, Vasken Deroyan et quelques autres s’y opposent, préconisant de poursuivre discrètement la concentration des forces vers le Vasbouragan et le Sassoun.

A l’inverse, Christapor Ohanian, Nigol Douman et Kaloust Aloyan tiennent à la réalisation de l’expédition à tout prix. Les préparatifs traînent jusqu’à ce que le Bureau de Tiflis dépêche à Tabriz son représentant Haroutioun Chahrikian, en juillet 1897, chargé d’aplanir malentendus et difficultés. Des deux candidats élus par l’assemblée des combattants, le Comité Central désigne Vartan au poste de commandant de l’expédition et le Prince Arghoutian à celui d’adjoint.

Les fédaïs Pokhig et Akhber sont nommés capitaines ; Nigol Douman, quoique principal artisan et âme de l’expédition, n’est que parmi les lieutenants. Sevkaretsi Sako se charge de la cavalerie. Vasken Deroyan, avec l’accord général, part pour la frontière et pour Van le 14 juillet, à la tête d’un groupe de 30 soldats, portant une quarantaine de fusils.

La nuit du 24 juillet (ancien calendrier), après la prestation de serment solennelle, le bataillon composé de 253 combattants traverse la frontière turco-iranienne près du massif d’Araoul et descend dans la plaine de Khanassor, où le chef kurde Charaf et sa tribu avaient installé leur campement. Le 25 juillet, la milice kurde « Mazrik » – pratiquement l’ensemble des adultes mâles de la tribu – est anéantie.

Un lieutenant de l’armée turque en visite chez Charaf Bek est également tué. Par un ordre strict du commandement, les femmes, les enfants et les vieillards sont soigneusement épargnés : déguisé en femme, le chef kurde Charaf réussit à s’enfuir.

Rapidement, les collines environnantes sont bondées de hordes kurdes en armes. Les fédaïs, tout en se battant, se replient vers la Perse, laissant au champ d’honneur 20 tués – dont le sous-lieutenant Garo Zorian, les adjudants Khan et Gredatsi, les caporaux Chavarch et Khatchig et le soldat Saghatel Khan Zohrabian.

Après l’expédition et probablement sous pression turque, les autorités persanes doivent un moment se départir de leur bienveillance et procéder à des arrestations. Parmi les appréhendés figure en particulier le Prince Arghoutian qui, livré aux Russes et exilé, n’est libéré qu’en 1902.

L’expédition punitive de Khanassor fut simultanément une démonstration de force à fins de dissuasion envers les Kurdes et de propagande envers l’Europe pour lui rappeler l’impératif des réformes.

source :  Histoire de la Fédération Révolutionnaire Arménienne (FRA) Dachnaktsoutioun ; 1890-1924 Hratch Dasnabedian, octobre 1988, OEMME Edizioni