Les “gilets jaunes” nouveaux “bonnets rouges”, jacquerie ou poujadisme ?

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La France paralysée par les "gilets jaunes"  ce samedi 17 novembre 2018 : près de 300 000 manifestants

 

 

 

Voici les ancêtres des "gilets jaunes": 

La Grande Jacquerie de 1358 est une révolte paysanne durant la guerre de Cent Ans. Les paysans, les "Jacques", s'insurgent contre les nobles et le régime seigneurial, dans les campagnes d'Île-de-France,  Picardie, Champagne, Normandie. Elle aurait démarré de manière spontanée. 

Après cette Jacquerie, la France connait des révoltes similaires : la révolte des Tuchins, des  insurrections entre 1363 et 1384 en Auvergne et   Languedoc, contre les prélèvements fiscaux. Ces révoltes sont violentes, et réprimées dans le sang.

Le parallèle entre les jacqueries & les  gilets jaunes de 2018 est fait car ce sont des explosions populaires qui n’ont pas de représentant mandaté . 

10 ans avant la Révolution, les campagnes françaises sont en  "guerre des farines", suite aux mauvaises récoltes en 1773 et 1774, & une forte hausse du prix du blé.

La répression et le contrôle du prix du blé mettent fin à la guerre des farines.

Durant la Révolution, la baisse du prix du pain revendiquée par les paysans & les idées des Lumières, défendues par la bourgeoisie remettent en cause les privilèges de la noblesse et du clergé.

Après Louis XVI éclate la révolte des Chouans, en Vendée, qui conteste les républicains au pouvoir entre 1792 et 1800.

 

Exemple aussi des révoltés d'Ajain, dans la Creuse, en 1848 : le motif de la contestation est fiscal. Les paysans se révoltent contre une hausse de 45% des impôts par le gouvernement provisoire de la Révolution de février 1848. Ce mouvement, spontané est encouragé par des intellectuels socialistes et bonapartistes, qui veulent déstabiliser le pouvoir républicain.

Depuis l'après-guerre, la France est moins un pays agricole mais conteste souvent des mesures fiscales du centralisme parisien.

En 1953, le poujadisme rassemble des travailleurs indépendants et des petits commerçants. C'est le même discours anti-élites, politiques & économiques. Le thème des petits contre les gros mobilise contre l’impôt mais les gilets jaunes n'ont pas la même morphologie sociologique. 

 

Le mouvement des bonnets rouges, en Bretagne en 2013, rassemble des ouvriers, marins,  agriculteurs, petits artisans, pour s'opposer à des mesures fiscales sur les véhicules de transport de marchandises polluants. Mais les bonnets rouges se distingue des jacqueries car 'il est moins spontané, et se structure en "Vivre, décider, travailler en Bretagne", s'organise autour de comités locaux, & perdure jusqu'à aujourd'hui.

sources : Alexis Spire , wikipedia

La Chouannerie est la  guerre civile des Républicains et Royalistes dans l'ouest de la France, en Bretagne, dans le Maine, l'Anjou et la Normandie, lors de la Révolution française.

Elle est liée à la guerre de Vendée sur la rive gauche de la Loire, ces deux conflits nommés « guerres de l'Ouest ».

Une première insurrection a lieu dès 1791 par l'Association bretonne en vue de défendre la monarchie et de rétablir les lois et coutumes de la Bretagne supprimées en 1789.

Le soulèvement d'une partie de la population de l'Ouest et son basculement dans la contre-révolution est dû à la constitution civile du clergé et à la levée de 300 000 hommes par la Convention.

Les premiers affrontements éclatent en 1792 évoluant en jacquerie paysanne, puis en guérilla et enfin en batailles rangées pour finir par la victoire des Républicains en 1800.

D'autres soulèvements paysans ont lieu dans l'Aveyron et la Lozère et qualifiés de Chouannerie. Une petite chouannerie éclate à nouveau en 1815 durant les Cent-Jours et un ultime soulèvement se déroule lors de l'insurrection légitimiste de 1832.

 

 

 

Les Chouans étaient les insurgés royalistes du nord de la Loire, en Bretagne, Maine, Normandie et nord de l'Anjou, l'Aveyron et la Lozère, pendant les guerres de la chouannerie.

Les Vendéens sont les combattants du sud de la Loire issus du Poitou, du sud de l'Anjou et du Pays de Retz breton

« Chouan » (en gallo « chat-huant », ou « chouin », nom local de la chouette hulotte), était le surnom donné à la famille Cottereau, parce que dans la contrebande du sel, ils contrefaisaient le cri du chat-huant pour s'annoncer & se reconnaître.

Par extension, les combattants sous les ordres de Jean Chouan furent nommés « chouans » qui se généralisa aux royalistes armés dans les provinces de l'ouest.

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