En l’année 2050 de notre ère

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En France, le climat sera chaud tout au long de l’année, les canicules estivales se multiplieront et l’été sera plus sec  – car la chaleur accentue l’évaporation des sols et la transpiration des plantes.

Le régime des pluies sera aussi impacté : les précipitations augmenteront en hiver et diminueront en été, avec un risque accru de pluies extrêmes. Le niveau des mers pourrait s’élever d’une cinquantaine de cms.

Dans les cinquante années,on aura le même échauffement que le siècle dernier.

La société évoluera plus vite que le climat car la France est dépendante de ses terroirs et de ses climats.

La France est le premier exportateur européen de céréales, producteur mondial de vin, la première destination touristique, le plus grand domaine skiable du monde, bordée par trois mers et un océan en élévation…

Vers  2030, il faudra sortir des référentiels connus, avec l’apparition de nouvelles cultures, de nouveaux systèmes de production – issus des pays du Sud & peut-être l’abandon de cultures emblématiques.

Les agronomes se ruent sur leurs archives et collections de semences. Ils commencent aussi à analyser plants de vigne, arbres (fruitiers & non), céréales ou espèces animales exploités dans les endroits les plus chauds et arides de la planète.

Tout ce qui est  capable de supporter un été caniculaire, un automne chaud ou même un hiver trop doux.

La question est déjà brûlante pour les forestiers, par exemple, dont les arbres plantés aujourd’hui seront exploités vers la fin du siècle. Quid de la capacité des arbres à s’adapter aux sécheresses extrêmes attendues?Toutes les essences sont susceptibles d’être mises en difficulté par ces stress hydriques. 

Des décisions devront être prises. Face à la montée du niveau de la mer, les zones à enjeux industriels et humains (Dunkerque, Le Havre…) seront protégées . Dans d’autres endroits,il faudra abandonner des terrains à la mer”.

Les conséquences dépasseront le décalage des vendanges ou de la date de floraison des pommiers et des mirabelliers.

On doit ériger des digues supplémentaires, inventer des systèmes d’irrigation, lancer une lutte massive contre des parasites ou des maladies mal connus, chercher des compétences inédites, imaginer de nouvelles filières économiques, s’adapter à d’autres rythmes de vie, se lancer dans de nouvelles cultures .

Les agriculteurs devront renégocier les cahiers des charges des appellations d’origine contrôlée de leurs produits, qui n’auront plus forcément le même goût ni le même aspect.

Il faudra peut-être oublier une infrastructure emblématique devenue caduque : une station de ski, une promenade sur le front de mer, une route départementale. Des paysages typiques deviendront méconnaissables. Quelques itinéraires de promenade bien connus se révéleront trop dangereux. D’inquiétantes maladies, que l’on croyait réservées aux pays tropicaux, nous toucheront . Les ingrédients de certaines recettes traditionnelles seront plus difficiles à trouver.

La France restera un pays tempéré, avec ses variations saisonnières qui lui sont propres – il y aura toujours des perturbations en hiver . La vitesse des vents violents s’atténuerait . 

Toute la France sera bientôt éligible à la viticulture. Pour sa part, la raréfaction des périodes de gel ouvre le nord-est de la France et les massifs montagneux.

 

source : science et vie

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