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Toros était à Belgrade avec David Lynch pour une expo de ses photographies

Toros 

Depuis vingt-trois ans, c'est chez lui que transitent les négatifs des plus grands photographes. Leurs clichés tapissent les murs de l'entrée de son studio (7 Rue Pierre Brossolette, 94360 Bry-sur-Marne 

   
   
   
   
   
   
   

téléphone : 01 48 81 37 21

. Sur chaque tirage, le photographe rend hommage au maître des lieux, "ami" et "complice". "Pour le génial Toros", peut-on lire au bas de londonderry de Christine Spengler. Prise en 1972, cette photo immortalise la joie d'une bande de gosses en marge d'émeutes sanglantes en Irlande du nord. L'image fera le tour du monde. Toros ne prend pas de clichés. Il les révèle. "Le photographe est comme un compositeur, explique-t-il. Moi, je suis là juste pour interpréter la partition en étant le plus fidèle possible." C'est avec la même humilité qu'il raconte son parcours comme succession de choix simples qui flirtent avec l'évidence et ce quelque chose qu'on appelle le destin. Celui de Toros Aladjajian commence en 1945 à Haïfa. Ses parents, tous deux orphelins du génocide arménien, choisissent de s'installer là, puis à Jérusalem dans le quartier arménien. Puis Toros connaît Londres et Paris. A l'âge de 15 ans, il découvre la photo. Sept ans plus tard, il intègre le studio Pictorial. Créé par Pierre Gassman au début des années 50, le laboratoire développe les clichés des grandes stars du photojournalisme : Cartier-Bresson, Capa et Koudelka. C'est pendant ces années de formation qu'il peaufine sa connaissance du noir et blanc. Aujourd'hui, il en fait son exclusive. "La lumière du noir et blanc m'inspire", explique-t-il, laconique. Dans petits écrits à propos de la boîte à image, Pierre Movila note : "La photographie, c'est un arrêt du coeur d'une fraction de seconde." Depuis Quarante-cinq ans, Toros fixe cet instant pour l'éternité." 

V. Guedj

source : toroslab.com

David Lynch

Sa production graphique a notamment fait l'objet d'une exposition22 au Musée du dessin et de l'estampe originale de Gravelines. En 2012, Lynch a exposé ses lithographies et ses court-métrages au FRAC Auvergne (Clermont-Ferrand, France). Cette exposition a donné lieu à la publication d'un livre23 et à l'acquisition d'un dessin et de six estampes par la collection du FRAC.

En 2013, le centre de la gravure à La Louvière présentait Circle of Dreams – Estampes et courts-métrages, un ensemble de lithographies et de courts métrageslivrant une parcelle de l’univers du cinéaste américain, fait de rêves et d’angoisses24.

Il semble que par son travail graphique, David Lynch ait l'impression de pouvoir renouveler son processus créatif, comme s'il sentait qu'il était arrivé à une limite avec son œuvre cinématographique. Il peut dans son atelier créer avec une pression moindre que celle qui existe lorsqu'il fait un film5.

Si les expositions de David Lynch voyagent dans le monde et si ses œuvres se vendent, il semble néanmoins qu'il ne soit pas encore totalement reconnu dans le milieu de l'art. Selon Patrick Steffen, rédacteur en chef de la revue spécialisée Flash Art à Los Angeles, interrogé par Les Inrockuptibles, la curiosité pour ses travaux vient avant tout de sa notoriété en tant que cinéaste. Il est rarement cité dans les revues d'art contemporain et il semble que ses peintures n'aient pas « la sophistication de ses films5. »

source wikipedia

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