C’est une avocate qui fait non , non , non, …à Erdogan

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Ce n'est pas une poupée , bien qu'elle soit jolie, mais une avocate Sera Kadigil, membre du parti d’opposition CHP qui dit non , non à Erdogan

Sur la chaîne CNN Türk , en janvier 2017 la militante anti-Erdogan ddénonce une dérive du pouvoir. Elle enregistre sur Twitter un clip de 32secondes où elle déclare face caméra : « Je dis “non” à ce changement de régime (…) Parce que je sais que les gens qui veulent voter “non” ont peur et se sentent menacés (…) Je n’ai pas peur. N’ayez pas peur. Nous l’emporterons ! » .

 Le 31 janvier, elle est embarquée au commissariat de police, puis déférée devant un juge avec  des charges qui portent sur un tweet  de 2010… et dans lequel la jeune femme se plaint du volume trop élevé de l’appel à la prière dans les mosquées.

Elle est relâchée au bout de quinze heures d’interrogatoire. .

« Certains disent qu’il (Erdogan ndlr) tient à tout prix à se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir pour éviter d’être poursuivi en justice pour corruption. D’autres voient dans cette obsession du référendum une volonté d’être intronisé par la voie des urnes, afin de prétendre à une certaine légitimité. Personnellement, je pense que c’est aussi le signe d’un homme qui a peur, pour sa personne, pour sa famille » dit Sera

“Je dis “non” à ce changement de régime. Parce que je sais que les gens qui veulent voter “non” ont peur et se sentent menacés. Je n’ai pas peur. N’ayez pas peur. Nous l'emprterons" dit Sera

Ses proches sont inquiets : « Ils ont peur pour moi, ils craignent qu’un fou ne m’abatte en pleine rue. » « Nous avons une expression turque qui dit : “si un mouton est déjà mort, il n’a plus peur du loup” ».

« Aucune loi ne stipule qu’il est interdit de faire campagne en faveur du “non”. Au contraire, c’est un délit que d’empêcher quelqu’un de faire campagne. »  Menacés de prison ou au chômage, certains opposants et journalistes partent. « C’est justement ce que cherche le pouvoir. Ils passent leur temps à nous dire : si vous n’aimez pas votre pays, allez vivre ailleurs. Mais moi, je leur réponds : j’ai de l’argent, je parle anglais, je peux partir si je le souhaite. Mais je ne partirai pas. Je veux justement rester ici. Je rêve d’un meilleur avenir pour la Turquie. J’aime mon pays » dit la jeune Turque.

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