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Festival de Cannes : du mercredi 14 au dimanche 25 Mai

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Grace

Nicole Kidman est Grace Kelly de Monaco dans le film d'Ouverture du Festival.

L'HISTOIRE :

Date de création
1946
 Voir les festivals par année

Créateur
Jean Zay

Prix principal
Palme d'or
 Voir la liste des prix décernés

Président
Gilles Jacob

Délégué général
Thierry Frémaux

Édition courante
Festival de Cannes 2014

Durée
12 jours

Lieu
Palais des festivals et des congrès de Cannes, France

Site web
festival-cannes.fr

Le Festival de Cannes, fondé en 1946 sur un projet de Jean Zay1, ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-arts du Front populaire, et appelé jusqu’en 2002 le Festival international du film, est un festival de cinéma international se déroulant chaque année à Cannes (Alpes-Maritimes, France) durant douze jours.

Il est devenu, au fil des années, le festival de cinéma le plus médiatisé au monde2, notamment lors de la cérémonie d'ouverture et la montée des marches : le tapis rouge et ses vingt-quatre « marches de la gloire »3. Le Festival est aussi beaucoup critiqué, et fut à l'origine de plusieurs scandales ou controverses que relayèrent magazines et journaux, français et étrangers.

Chaque année, durant la seconde quinzaine de mai, des cinéastes, des vedettes, des professionnels de l'industrie cinématographique (producteurs, distributeurs, vendeurs internationaux…) et des milliers de journalistes se déplacent à Cannes. Les principales projections ont lieu au palais des festivals et des congrès, situé sur la promenade de la Croisette.

Parallèlement à la sélection officielle du Festival (films en et hors compétition), plusieurs sections ont été créées au fil des ans. Parmi elles, on retrouve la Quinzaine, la Cinéfondation, la Semaine de la critique, Un certain regard, et surtout le Marché du film de Cannes, le premier au monde, en importance, avec 11 000 participants4.

Les producteurs et distributeurs y trouvent des partenaires pour le financement de leurs projets de films, et vendent les œuvres déjà tournées aux distributeurs et télévisions du monde entier.

Ce festival, au départ simple manifestation touristique et mondaine5, a été créé pour récompenser le meilleur film, le meilleur réalisateur ou le meilleur acteur et la meilleure actrice d'une compétition internationale de films. Plus tard, d'autres prix décernés par un jury de professionnels, d'artistes et d'intellectuels, sont apparus, comme le Prix du Jury, le Grand Prix et surtout la Palme d'or. Aujourd'hui, la sélection officielle se veut le reflet de la production cinématographique mondiale. La compétition met généralement en exergue le cinéma d'auteur ou de recherche.

 

Sommaire  [masquer]
1 Histoire 1.1 Genèse et première édition annulée (1939)
1.2 Les débuts du Festival
1.3 De nouvelles ambitions
1.4 Des changements majeurs
1.5 La Cinéfondation
1.6 Un Festival toujours d'actualité

2 L'organisation du Festival 2.1 Sections du Festival de Cannes
2.2 Sélection d'un film
2.3 Prix décernés
2.4 Constitution du jury
2.5 Règlement
2.6 Direction du Festival
2.7 Le cinéma français au Festival
2.8 Les leçons
2.9 Protocole cannois
2.10 Musique
2.11 Cannes fait le mur

3 La portée et l'influence du Festival 3.1 Le Marché du film
3.2 Les sponsors et les médias
3.3 L'influence du Festival
3.4 Les personnes les plus récompensées

4 Autour du Festival 4.1 Le Festival et Cannes
4.2 Les fêtes du Festival
4.3 La CCAS sur l’esplanade Pantiero
4.4 Critiques adressées au festival 4.4.1 Critiques d'un festival commercial

4.5 Scandales et controverses célèbres 4.5.1 À cause du public
4.5.2 À propos du jury
4.5.3 Imprévus et coups d'éclat
4.5.4 L'affaire Lars von Trier
4.5.5 Scandales politiques et censure
4.5.6 L'Église et la sélection
4.5.7 Controverses
4.5.8 Des photographes et des célébrités féminines
4.5.9 La critique et les journalistes

4.6 Quelques beaux moments
4.7 Le Festival dans le cinéma et la télévision

5 Annexes 5.1 Le Festival en chiffres
5.2 Bibliographie

6 Notes et références
7 Voir aussi 7.1 Articles connexes
7.2 Liens externes et sources 7.2.1 Site officiel
7.2.2 Vidéos sur ina.fr
7.2.3 Actualité

 

Histoire[modifier le code]

Genèse et première édition annulée (1939)[modifier le code]

 

 Affiche du film Le Magicien d'Oz de Victor Fleming qui aurait dû faire partie de la sélection du 1er festival avorté en 1939.
La France ressent dès l'exposition spécialisée de 1937 le désir de consolider son prestige culturel en organisant une compétition internationale de films. À la fin des années 1930, choqués par l’ingérence des gouvernements fascistes allemand et italien dans la sélection des films de la Mostra de Venise — inaugurée en août par le docteur Joseph Goebbels —, Émile Vuillermoz et René Jeanne soumettent à Jean Zay, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, l'idée d'un festival international de cinéma en France6. Jean Zay est intéressé par la proposition7, et est encouragé par les Américains et les Britanniques, qui boycottent la Mostra de Venise : Harold Smith, représentant à Paris de la Motion Picture Association of America et Neville Kearney, délégué officiel du cinéma britannique en France, s'engagent à soutenir la manifestation et à y amener des vedettes8. Le festival se veut un partenariat franco-américain qui crée le plus grand marché du film mondial9. Plusieurs villes sont candidates, notamment Vichy, Biarritz et Alger mais Cannes, dont Henri-Georges Clouzot apprécie l’agrément et l’ensoleillement, est choisie. Philippe Erlanger, associé à l'entreprise, est le premier délégué général du Festival10.

En juin 1939, Louis Lumière accepte d'être le président de la première édition du Festival qui doit se dérouler du 1er au 20 septembre. Il avait alors déclaré vouloir « encourager le développement de l’art cinématographique sous toutes ses formes et créer entre les pays producteurs de films un esprit de collaboration ». La sélection française est arrêtée et comprend L'Enfer des anges de Christian-Jaque, La Charrette fantôme de Julien Duvivier, La Piste du nord de Jacques Feyder et L'Homme du Niger de Jacques de Baroncelli.

Parmi les films étrangers, on retrouve Le Magicien d'Oz de Victor Fleming, Pacific Express (Union Pacific) de Cecil B. DeMille, Au revoir Mr. Chips (Goodbye Mr Chips) de Sam Wood et Les Quatre Plumes blanches (The Four Feathers) de Zoltan Korda.

Le peintre Jean-Gabriel Domergue, cannois par adoption, crée la célèbre affiche du 1er Festival.

Dès le mois d'août, les vedettes affluent et la Metro-Goldwyn-Mayer affrète un paquebot transatlantique pour amener les stars d'Hollywood : Tyrone Power, Gary Cooper, Annabella, Norma Shearer et George Raft. On prévoit des fêtes ; inspirés par le film Quasimodo, les Américains projettent de construire une réplique de Notre-Dame de Paris sur la plage de Cannes10. Le 1er septembre, jour de l'ouverture, les troupes allemandes pénètrent en Pologne, et le Festival est annulé.

Les débuts du Festival[modifier le code]

La première édition du Festival se déroule après la guerre, du 20 septembre au 5 octobre 1946, dans l'ancien casino de Cannes, sur les volontés de Philippe Erlanger, chef du service des Echanges artistiques au ministère des Affaires étrangères, et de la confédération générale du travail11 dont le réalisateur Louis Daquin est membre. Le Ministère des Affaires étrangères et la ville de Cannes12,13,14 prennent en charge le financement.

Il est un temps question que le Festival de Cannes et la Mostra de Venise aient lieu chaque année en alternance15. La France et les professionnels du cinéma ignorent cet accord16. En 1946, le Festival est un succès et les cinéastes attendent une nouvelle édition en 194716. Lorsque l'accord est dévoilé, il est vivement critiqué : certains parlent d'une « capitulation de la France »16, d'après le magazine La Technique Française.

Le gouvernement refuse de financer un Festival annuel et le Palais des Festivals est construit dans la précipitation par le syndicat pour accueillir l'édition de 194717. Encore aujourd'hui, la Fédération CGT des syndicats du spectacle siège au conseil d'administration du Festival18. Cette année, les organisateurs du Festival décident que le jury se compose d'un représentant par pays19.

Le Palais des Festivals et des Congrès (également appelé Palais Croisette), inauguré le soir du 11 septembre 1947 (le Festival dura du 12 au 25), est remplacé par un nouveau palais en 1983, grâce au maire de Cannes, le Docteur Raymond Picaud (fils du Docteur André Picaud et de Marthe Pabot du Chatelard). La toiture, inachevée20, s'envole lors d'un orage à la fin de Festival. Le bal de clôture et la remise des prix ont lieu au Casino municipal21.

Robert Favre Le Bret rejoint la direction du Festival en 1947 et instaure le principe de la Commission de sélection : le Centre national de la cinématographie doit donner à la commission de sélection les dates et règlements des autres festivals internationaux en précisant les délais de l'envoi des films. Les producteurs sont ensuite informés et peuvent envoyer leur(s) film(s) à la Commission, qui établit ensuite la sélection. Ces films doivent alors être conformes aux règles de censure de l'époque. Pendant la Guerre froide, la liste est validée par le ministère chargé de la Cinématographie et celui des Affaires étrangères22. Ainsi, durant l'année 1947, le Festival s'institutionnalise et trouve ses marques au sein de l'Europe, où les festivals de cinéma se multiplient. Le Festival n'a pas eu lieu en 1948 et en 1950 officiellement en raison de problèmes budgétaires23, et peut-être à cause d'un contrat avec la Mostra de Venise qui les faisait se dérouler en alternance un an sur deux15.

Depuis 1951, le Festival a lieu durant le printemps, et abandonne une date proche de celles de la Mostra de Venise et du Festival de Locarno. La Palme d'or est créée en 1955, à l'initiative de Robert Favre Le Bret, pour remplacer le « Grand Prix du Festival International du Film » que l'on décerne au réalisateur du meilleur film de la compétition. Le délégué général réunit le conseil d'administration et invite des joailliers de toute l'Europe présenter le trophée de la Palme d'or24. Le conseil opte pour un dessin de Lucienne Lazon. La première Palme est remise cette même année à Delbert Mann pour Marty. Le Grand Prix reprend sa place de 1964 à 1974 puis disparaît à jamais au profit de la Palme d'or.

À partir des années 1950, Cannes devient le plus grand événement du cinéma mondial9. Peu à peu, comme le souhaite le critique André Bazin, le festival s'occupe plus de cinéma, et moins de mondanités, de patriotisme et de diplomatie (jusque dans les années 1970, les ambassades présentaient les films choisis par leur gouvernement)25. De grands cinéastes y présentent des œuvres majeures : Roberto Rossellini, Federico Fellini, Ingmar Bergman, Elia Kazan, Joseph L. Mankiewicz, Robert Wise, William Wyler, Michelangelo Antonioni, Vittorio De Sica, Andrzej Wajda, Satyajit Ray, Luis Buñuel et Akira Kurosawa.

De nouvelles ambitions[modifier le code]

En 1959, le Prix de la mise en scène récompense François Truffaut pour Les Quatre Cents Coups, qui fustige quelques années auparavant un festival de promotion et de théâtre politique condamné à disparaître. Alain Resnais présente en parallèle Hiroshima mon amour qui choque, trois ans après le scandale de son documentaire sur les camps de concentration Nuit et Brouillard25. La Nouvelle Vague est lancée.

Cette même année a lieu le premier Marché du film, qui facilite les échanges entre vendeurs et acheteurs de l'industrie du cinéma, et est devenu la première plate-forme mondiale pour le commerce international du film26. En 2007, il a accueilli plus de 10 000 participants provenant de 91 pays27.

Dans les années 1960, la notion de « film de festival » fait débat25 mais on découvre des réalisateurs dont le talent est immédiatement reconnu et le travail largement récompensé : Andreï Tarkovski, Miklós Jancsó, István Szabó ou encore Glauber Rocha.

En 1962 a lieu la première Semaine internationale de la critique28, créée pour « de mettre à l’honneur les premières et deuxièmes œuvres des cinéastes du monde entier »29. La Semaine internationale de la critique visionne d'autres films que les sept courts et sept longs métrages en compétition. Ainsi François Ozon, Alejandro González Iñárritu, Julie Bertuccelli et Éléonore Faucher y ont été découverts30. En 1965, le Festival rend hommage à Jean Cocteau, décédé le 11 octobre 1963, en le nommant président d'honneur du Festival à vie. L'année suivante, Olivia de Havilland est la première femme à présider le jury.

Le Festival de Cannes 1968 est interrompu le 19 mai. Les séances de projections officielles du Festival sont annulées à cause de manifestants étudiants31. Dès le 13 mai, les étudiants envahissent le Palais des Festivals. Le 18 mai, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Lelouch, Claude Berri, Roman Polanski, Louis Malle et Jean-Pierre Léaud se mêlent au mouvement étudiant qui agite Cannes28. Ils se révoltent aussi contre le ministre de la culture André Malraux qui démet alors Henri Langlois de son poste de directeur de la Cinémathèque française31. Pour aider ces célébrités, Alain Resnais, Carlos Saura et Miloš Forman retirent leur film de la compétition. Le Festival est pris d'assaut et devient le théâtre d'affrontements politiques. Le 19 mai, les organisateurs annulent le Festival31.

Des changements majeurs[modifier le code]

 

 Les marches du Palais des festivals.
En 1969, Pierre-Henri Deleau crée la Quinzaine des réalisateurs qu'il dirige trente ans. Cet événement est créé pour présenter des films étrangers réalisés par des cinéastes méconnus32, qui ne font pas partie de la sélection. La maxime de la Quinzaineest « Cinéma en liberté ». Pour sa première édition, l'événement est organisé en à peine deux mois, pas assez pour sélectionner les films : 62 longs métrages et 26 courts métrages sont projetés33 gratuitement, accessible à tous. La Première charge, du cubain Manuel Octavio Gómez, qui ouvre la première édition de la Quinzaine, reçoit directement après sa projection un distributeur japonais.
 En 1977, la Quinzaine des réalisateurs met Henri Langlois, décédé le 13 janvier 1977, au premier plan sur l'affiche du Festival. De 1981 à 1983, la Quinzaine lance la section Super 8, sans grand succès34.

En 1972, Robert Favre Le Bret est nommé président et Maurice Bessy est élu délégué général. Avant cette date, les films présentés au Festival sont choisis par les États35. Maurice Bessy instaure un comité de sélection pour la France et un pour le cinéma international. Ce système pose problème pour la sélection du Festival de Cannes 197235. L'année suivante, est inaugurée la section Perspectives du cinéma français, aujourd'hui disparue. Les plus grandes modifications ont lieu en 197836.

Gilles Jacob arrive alors au poste de délégué général du Festival et crée la Caméra d'or qui récompense le meilleur premier film de toutes les sections par l'intermédiaire d'un jury indépendant. Il met également sur pied une nouvelle section de la sélection officielle : le Certain regard qui aide les films en marge de la distribution. Un film en ressort gagnant parmi 20 sélectionnés. Le Cinéma de genre est souvent mis à l'honneur dans cette section. De plus, Gilles Jacob réduit la durée du Festival de 15 à 13 jours (il passe plus tard à onze jours) et diminue le nombre de films sélectionnés36. Sous son impulsion, le festival défend la liberté d'expression et de création contre la volonté de régimes autoritaires d'imposer leurs films officiels. Il prend aussi partie contre la censure et les pressions internationales25. De fait, les réalisateurs Carlos Saura, Luis García Berlanga et Juan Antonio Bardem luttent mieux contre les prescriptions de la dictature franquiste, et le Géorgien Otar Iosseliani, bien accueilli par les festivaliers, évite les foudres de Moscou37. Des cinéastes issus de pays en voie de développement comme le Malien Souleymane Cissé peuvent trouver une audience internationale, et le financement et la diffusion de leurs œuvres peuvent être facilités25.

Le festival devient une manifestation autonome. D'autres modifications surviennent, surtout dans la constitution des jurys. Depuis ses débuts, le jury est en grande partie composé de membres de l'Académie française et est désormais essentiellement constitué de célébrités de l'industrie du cinéma. Cette orientation est prise dès les années 1960 : après que Georges Simenon, président du jury en 1960, couronne La dolce vita de Federico Fellini sous les huées du public ; Fritz Lang est le premier grand cinéaste à présider le jury en 1964 et consacre Jacques Demy avec Les Parapluies de Cherbourg. Même si les jurés sont parfois des artistes n'appartenant pas au monde du 7e art ou des intellectuels (journalistes, écrivains, critiques, historiens du cinéma…), le président du jury est aujourd'hui obligatoirement une personnalité du cinéma internationalement reconnue. Le dernier non-professionnel à avoir présidé le jury est l'auteur américain William Styron en 1983.

 

 Studio de télévision annuel Canal+ sur la plage de l'Hôtel Martinez pendant le Festival de Cannes
À la télévision, le Festival est couvert par Antenne 2 dans les années 1970 et 1980, puis Canal+ depuis les années 1990. Depuis 1993, les cérémonies d'ouverture et de clôture, pendant lesquelles un maître (ou une maîtresse) de cérémonie appelle sur scène les jurys et célébrités qui remettent les prix, sont télédiffusées en clair et en direct.

Le Palais des Festivals et des Congrès est agrandi en ce que les festivaliers appellent un « Bunker »38 de 10 000 m2, plus confortable et spacieux, qui est critiqué39. Les travaux, pris en charge trop tard, manquent de provoquer l'arrêt du festival38. Les prix de l'édition 1983 sont remis dans la poussière.

Pierre Viot est élu Président du Festival en 1984, en remplacement de Robert Favre Le Bret. Gilles Jacob lui succède ensuite en 2001 et nomme Thierry Frémaux à son ancien poste de délégué général. En 2014, Pierre Lescure devient Président du Festival suite au départ en retraite de Gilles Jacob après la 67e édition40.

La Cinéfondation[modifier le code]

En 1998, Gilles Jacob crée la Cinéfondation pour soutenir la création d'œuvres de cinéma dans le monde et permettre aux nouveaux cinéastes de cotoyer des célébrités41. Chaque année, on accueille à Cannes une dizaine de réalisateurs ayant réalisé un ou deux courts métrages de fiction. Depuis sa création jusqu'en 2007, 70 cinéastes d'une quarantaine de pays ont ainsi participé au Festival. La Cinéfondation met à disposition des réalisateurs une résidence à Paris et une aide à l'écriture d'un scénario. De plus, elle leur offre 800 € par mois, et un accès gratuit à plusieurs salles parisiennes41. Depuis les années 2000 on a projeté plus de mille films d'étudiants, qui reflètent la diversité et le dynamisme des jeunes cinéastes.
 L'Atelier est une section de la Cinéfondation, créée en 2005 afin de mettre en contact les jeunes réalisateurs avec des célébrités pour la production ou la distribution de leur film42.

En 2002, le Festival international du film prend officiellement le nom de Festival de Cannes, qui le désignait couramment43.

Un Festival toujours d'actualité[modifier le code]

Voir l'article connexe Festival de Cannes 2014

 Depuis l'explosion mondiale du phénomène festivalier dans les années 2000, le Festival de Cannes, qui prévaut sur ceux de Venise et de Berlin, est concurrencé par le Festival de Toronto, qui a une approche plus commerciale et moins culturelle que Cannes44.

En 2007, pour la 60e édition (mais soixante et une années après sa première édition en 1946), le Festival fête ses soixante ans, et évoque son histoire en invitant Bernard Thibault, qui salue la volonté de « marquer sa fidélité à l'histoire d'un Festival où la CGT est presque chez elle, même s'il a beaucoup changé »45.

Le Festival projette à cette occasion son film le plus long, The War de Ken Burns, un documentaire sur la Seconde Guerre mondiale de 14 heures, battant Parsifal (4 heures et 40 minutes) et Nos meilleures années (6 heures). De plus, Luc Besson, ancien président du Festival de Cannes 2000, crée le Festival Cannes et Banlieues46, dont le slogan est : Si tu ne peux pas aller à Cannes, c'est Cannes qui viendra à toi !, afin d'organiser dans plusieurs villes de banlieue parisienne des projections de films de la sélection officielle, accompagnées d'un court métrage retraçant les 60 ans du Festival de Cannes.

En 60 ans, le Festival de Cannes a promu de nouveaux réalisateurs et cinématographies. Le numérique fut récemment installé dans les salles cannoises, et les cinémas de genre et d'animation font maintenant partie de la sélection.

L'organisation du Festival[modifier le code]

Sections du Festival de Cannes[modifier le code]

Le Festival de Cannes comprend plusieurs sections parallèles, dont la plus ancienne est La Semaine de la critique47, créée en 1962. Voici la liste de ces sections :

 

 Entrée pour la section Un certain regard

La sélection officielle :
 
Longs métrages en compétition
Longs métrages hors compétition
Courts métrages en compétition
Un certain regard (créée en 1978)
Cinéfondation (créée en 1998)
 

Les sections parallèles créées par le Festival :
 
Cinéma de toujours (créée en 1992)
Cannes Classics (créée en 2004)
 

Les sections parallèles créées par un organisme extérieur :
 
La Semaine de la critique (créée en 1962)
Quinzaine des réalisateurs (créée en 1969)
Programmation ACID (créée en 1993)
 

Sélection d'un film[modifier le code]

Les organisateurs souhaitent que la sélection officielle soit le reflet de la création cinématographique mondiale et réponde au but premier du Festival : valoriser et révéler des œuvres singulières, servir l'évolution du cinéma, aider l'industrie internationale du film et célébrer la diversité du 7e art48. Les cinéastes et les producteurs, qui présentent souvent des films dont le tournage n'est pas terminé, peuvent être intéressés par une sélection pour la compétition cannoise. Les œuvres parvenues au comité de sélection font l'objet d'un long processus de visionnage et d'étude. Des négociations s'ouvrent avec la production et les distributeurs et un film peut être amené à être remonté afin d'être sélectionné48. Le comité de sélection doit statuer sur la programmation de :
la compétition qui valorise le cinéma d'auteur grand-public français et international48,
le hors-compétition (séances spéciales, séances de minuit),
le Certain Regard qui met l'accent sur des productions originales dont le propos et l'esthétique se veulent novateurs48,
Cannes Classics (sélection de grands classiques du cinéma restaurés),
la compétition des courts métrages et de la Cinéfondation (films d'écoles de cinéma)48.

Le public découvre la sélection finale, qui comprend une vingtaine de longs métrages en compétition, un mois avant le Festival : certains films sont choisis tardivement, et d'autres sont réservés officieusement depuis plusieurs mois pour que le Festival ait l'exclusivité de diffusion. Un long métrage a la possibilité d'être sélectionné sans que le montage final soit achevé et une version intermédiaire (work in progress) est présentée48. Un film ne peut être sélectionné à Cannes s'il a participé à un autre festival international, s'il a été diffusé sur Internet, s'il a été projeté en salles ou distribué ailleurs que dans son pays d'origine et si son tournage s'est achevé plus d'un an avant le début du Festival49. La durée maximum d'un film court, sélectionnable pour la compétition du court métrage, est de quinze minutes49. Une œuvre dont la durée varie entre quinze et soixante minutes ne peut être sélectionnée49.

L'ancien délégué du Festival, Gilles Jacob instaure dès sa première année à ce poste le principe du film surprise avec L'Homme de marbre de Andrzej Wajda. Le film, interdit en Pologne, a passé la frontière sous un faux titre. L'Homme de fer, du même Andrzej Wajda, a été sélectionné après le début de la compétition. Gilles Jacob a dit dans une interview pour Studio magazine qu'il s'agit du « seul cas de figure où un autre candidat aurait pu protester ».
Avant la création de la « Détente » en 1972, le comité de sélection indépendant du Festival, les films de la compétition sont choisis par les États qui tentent ensuite de faire pression sur le jury50.

Actuellement, il existe deux comités de sélection51. L'un, créé par Gilles Jacob, visionne les films étrangers. Ce comité, qui reçoit les conseils de correspondants à l'international, est composé de quatre membres : un journaliste, un réalisateur, un cinéphile et Laurent Jacob, le fils de Gilles Jacob52,53. Le deuxième comité, dont les membres ne sont ni nommés ni connus, prend en charge les films français52. Normalement, le règlement impose une limite de trois longs métrages français à la compétition mais par deux fois, une dérogation est prise à titre exceptionnel : lors du Festival 2011, The Artist est basculé en compétition à la dernière minute et devient le quatrième film français à y prendre part et, lors de l'édition 2013, l'organisation annonce que six productions françaises concourent pour la Palme d'or54,55

Les deux comités, soumis au secret professionnel et encadrés par Thierry Frémaux, visionnent plus de six films par jour52,53. Avec l'introduction des documentaires, des films d'animation et des films de genre, le comité a visionné 3 200 longs métrages en 2005, et 4 000 en 200751. L'avis des membres du comité est consultatif et le délégué général a toujours la décision finale sur la sélection52,.53

Prix décernés[modifier le code]

Article connexe : Liste des prix décernés au Festival de Cannes.

 

Clint Eastwood qui a reçu en 2008, le prix spécial du 61e anniversaire
Alors qu'en 1946, un Grand Prix est remis à un film sans mention particulière au genre, un Prix du meilleur film est attribué, en 1947, par catégories : on retrouve celle des films d’aventure et policiers, des dessins animés, des films psychologiques ou d’amour, des films sociaux et des comédies musicales. C’est d'ailleurs la seule année où ce système de récompenses est utilisé. Dès le début, des prix pour la meilleure interprétation et la meilleure réalisation sont décernés. Dans les premières années, la compétition n'a pas d'importance réelle : le Festival cherche surtout à briller par son prestige mondain, touristique et diplomatique et la grande majorité des films sélectionnés est assurée de repartir avec un prix56. Il faut attendre la décennie suivante pour que le palmarès cannois soit considéré par le monde culturel et valorise un nombre d’œuvres restreint57.

Dans les années 1950, et particulièrement sous la présidence de Jean Cocteau, plusieurs prix à l'appellation fantaisiste sont décernés tels que le Prix du film lyrique (1952), le Prix International du film de la bonne humeur (1953) ou encore le Prix International du film le mieux raconté par l'image (1953). Néanmoins, le Prix du Jury s'impose comme un classique et devient la seconde récompense majeure après le Grand Prix du Festival.

Avec l'arrivée de la Palme d'or en 1955, le titre des prix octroyés s'homogénéise même si l'on trouve encore un Prix de l'humour poétique en 1957, décerné à Ingmar Bergman pour Sourires d'une nuit d'été. Dans les années 1960, le Prix Spécial du Jury apparaît en complément du Prix du Jury et change régulièrement d'intitulé, entre « Grand Prix Spécial du Jury » et « Grand Prix du Jury » avant d'être finalement « Grand Prix ». À l'origine il a la même valeur que la Palme, le premier allant au meilleur film dans la catégorie « Art et Essai » et la seconde au meilleur film destiné au grand public57. Mais cette définition n'a jamais été comprise, ni vraiment appliquée par les jurys successifs et cette distinction est aujourd'hui définitivement perçue comme inférieure à la Palme d'or même si elle reste l'honneur le plus important après celle-ci57. Par la suite, il est de nouveau créé des prix-fantaisie pour récompenser des films n'ayant pas obtenu de récompenses « officielles » mais méritant tout de même, selon le jury, d'être mentionnés au palmarès. Ainsi, sont distribués le Prix de la meilleure évocation d’une épopée révolutionnaire en 1963 à La Tragédie optimiste de Samson Samsonov, le Prix du 20e Festival en 1966 à Falstaff d'Orson Welles et le Prix spécial du jury à l'audace artistique pour Crash de David Cronenberg en 1996.

Ces prix sont, la plupart du temps, décernés de manière occasionnelle car le règlement du Festival n'interdit pas au jury de créer des récompenses alternatives58. Ainsi, pour que Mort à Venise de Luchino Visconti, ne reparte pas bredouille en 1971, on lui attribue le prix du 25e anniversaire. Le réalisateur dira : « celui-là, au moins, personne d'autre ne l'aura ! »59. Cette idée originale fait aujourd'hui partie de l'institution. Depuis, les membres du jury peuvent, s'ils le souhaitent, attribuer un prix spécial en l'honneur des grandes dates anniversaires du festival tous les cinq ans. Généralement, cette distinction couronne l'œuvre d'un grand metteur en scène présent dans la compétition : Michelangelo Antonioni (Prix du 35e anniversaire), Federico Fellini (Prix du 40e anniversaire), James Ivory (Prix du 45e anniversaire), Youssef Chahine (Prix du 50e anniversaire) et Gus Van Sant (Prix du 60e anniversaire) ont eu droit à cet honneur. Pour récompenser la carrière de Clint Eastwood et de Catherine Deneuve, le jury présidé par Sean Penn a eu, dans cet esprit, l'autorisation de créer un prix spécial pour le 61e anniversaire en 200860. De même, la présidente du jury Isabelle Huppert a pu décerner un Prix exceptionnel à Alain Resnais en 2009 pour souligner sa contribution majeure à l'histoire du cinéma61. Ce dernier s'est déclaré surpris et ravi d'obtenir « un prix non attendu dans une catégorie tout à fait surprenante »62.

À noter que les jurés peuvent par moments innover sur l'attribution des récompenses conventionnelles : en 1983, le Prix de la meilleure réalisation est remplacé par le Grand Prix du cinéma de création et est remis à l'unanimité à Robert Bresson et Andreï Tarkovski pour leurs films L'Argent et Nostalghia et l'ensemble de leurs carrières car le jury n'arrivait pas à les départager63,64. En 2006, les Prix d'interprétation féminine et masculine, normalement décernés chacun à une seule personne, reviennent respectivement à toute la distribution de Volver de Pedro Almodóvar et Indigènes de Rachid Bouchareb58.

Depuis 1955, le plus prestigieux des prix décernés à Cannes reste la Palme d'or, remise au meilleur film de la compétition. Le deuxième prix le plus prestigieux est donc le Grand Prix.
Longs métrages de la compétition officielle : La Palme d'or, depuis 1955, est décernée au meilleur film,
Le Grand Prix récompense le film qui manifeste le plus d'originalité ou d'esprit de recherche,
Le Prix d'interprétation féminine est remis à la meilleure actrice,
Le Prix d'interprétation masculine est remis au meilleur acteur,
Le Prix de la mise en scène est remis au meilleur réalisateur,
Le Prix du scénario est remis au meilleur scénariste,
Le Prix du Jury récompense un film apprécié du jury et faisant preuve d'originalité ou de nouveauté, mais peut aussi revenir à une actrice (en 2004, Irma P. Hall dans The Ladykillers) ou encore à un technicien (2001, Prix du Jury à Duu-Chih Tu pour le son de Millennium Mambo et de Et là-bas, quelle heure est-il ?)
Le Prix de la Critique internationale, créé spécialement en 1946 pour récompenser Georges Rouquier pour Farrebique, éliminé de la sélection.

Courts métrages de la compétition officielle : La Palme d'or du court métrage est décernée au meilleur court métrage
Le Trophée du Festival de Cannes est remis pour rendre hommage à une personnalité du cinéma pour l'ensemble de sa carrière
Le Prix du Jury du court métrage récompense un court métrage apprécié du jury

Sélection officielle (compétition et Un Certain Regard) : Le Prix de la jeunesse décerné par un jury-jeunes récompense un film, première ou seconde œuvre d’un cinéaste

Sélection officielle (compétition et Un Certain Regard), la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique : La Caméra d'or, depuis 1978, récompense le meilleur premier film de l'ensemble de ces sections. Ce prix est décerné par un jury indépendant composé de professionnels et de journalistes
Le Prix Orange par l'Association de presse, reçu par acteurs et actrices
Le Soleil d'or remis par la CCAS
Le Prix du Jury Œcuménique est décerné pour la diversité culturelle d'un long métrage
Le Prix Fipresci décerné pour soutenir un genre risqué, personnel ou original
Le Prix de l'Éducation nationale est décerné, de 2003 à 2010, par un jury d'enseignants, d'élèves et de professionnels à un film de la sélection officielle jugé fort et pouvant faire l'objet d'une étude future ou d'un enseignement en classe65
Le Prix François Chalais récompense un film voué aux valeurs du journalisme
Le Trophée Chopard récompense un acteur et une actrice du cinéma, dans la catégorie révélation
Le Prix Vulcain de l'Artiste Technicien, initialement nommé Grand prix technique, qui a été créé en 1951. Il est décerné par la Commission supérieure technique de l'image et du son (CST).
Le Prix Roberto Rossellini remis à une personnalité jouant un rôle humaniste à la manière de Roberto Rossellini
Le Prix Queer Palm qui récompense un film pour son traitement des thématiques altersexuelles (homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles).

Constitution du jury[modifier le code]

 

 L'acteur et réalisateur américain Sean Penn, président du jury en 2008.
L'organisation du Festival compose les jurys de la compétition, du court métrage et de la Cinéfondation et du Certain Regard. Il nomme également le président du jury de la Caméra d'or.

Les jurés du long métrage attribuent les sept récompenses majeures : Palme d'or, Grand Prix, Prix de la mise en scène, Prix d'interprétation féminine et masculine, Prix du scénario et Prix du Jury66.

Le choix du président du jury se fait sur la légitimité : les réalisateurs de la compétition doivent être rassurés sur le fait qu'ils seront jugés par une personnalité de renommée mondiale, dotée d'une excellente connaissance du cinéma et d'un bon discernement67. Selon Thierry Frémaux, délégué général, le président doit également avoir le niveau et la crédibilité de mener un jury, conduire des débats et élaborer un palmarès67. Il se doit par ailleurs de tenir compte de l'avis de ses collègues et de se mettre à leur place67. La nomination du président est faite à la suite de plusieurs propositions annuelles de la direction, formulées à l'automne puis soumises au conseil d'administration du festival qui les valide67. Les autres jurés, majoritairement issus de l'industrie du cinéma international, sont choisis ultérieurement selon leur degré de notoriété ou le niveau de reconnaissance par leurs pairs67. De manière générale, un jury se compose selon plusieurs critères diplomatiques et artistiques : il doit être le reflet d'une certaine diversité, tant sur le plan des nationalités, des horizons (écrivains, critiques, artistes, historiens du cinéma…) que des sensibilités esthétiques67. S'y côtoient alors aussi bien des représentants du Star System que des personnes apparentées au cinéma de recherche67.

Les personnalités françaises et étrangères appelées à composer le jury sont donc nommés par le président et le délégué général et leur choix est validé par le conseil d'administration68. Ne peut en faire partie quiconque a participé ou est lié à la production, la distribution et la promotion d'un film en compétition68.

Règlement[modifier le code]

 

 Le cinéaste américain Steven Spielberg, président du jury de l'édition 2013.
Le règlement concernant les délibérations a évolué avec le temps afin de pallier les excès. Après que Barton Fink, en plus de la Palme d'or, obtint les prix de la meilleure réalisation et de la meilleure interprétation masculine en 1991, les jurés n’eurent alors plus le droit de donner plusieurs prix à un même film. Seul l'un des deux prix d’interprétation pouvait s’ajouter à une autre récompense69. Par trois fois, les membres du jury ont toutefois dérogé à la règle, à savoir en 1999 et en 2001 avec le Grand Prix et les deux prix d'interprétation attribués respectivement à L'humanité de Bruno Dumont70 et à La Pianiste de Michael Haneke71 puis en 2003, année où quatre films seulement ont été récompensés. Le président du jury Patrice Chéreau avait en effet, à ce moment-là, réclamé une « violation exceptionnelle du règlement » qu'il s'était vu accorder et trois films étaient repartis avec deux trophées chacun dont Elephant de Gus Van Sant, auréolé de la Palme d'or et du Prix de la mise en scène72.

Depuis, pour assurer un certain équilibre du palmarès, le règlement s'est durci : le jury n'a droit qu'à une seule mention ex æquo pour un prix et cette disposition ne peut plus s'appliquer à la Palme d'or66. De plus, une œuvre ne peut obtenir qu'une seule récompense au palmarès même si le film lauréat du Prix du Jury ou du Prix du scénario peut éventuellement, et uniquement sur la délivrance d'une dérogation spéciale par le président du festival, recevoir l'un des deux prix d'interprétation en complément66.

Le contenu des discussions du jury n'est pas révélé à la presse. Il n'est pas interdit aux jurés de lire les journaux ou de regarder la télévision mais cela leur est fortement déconseillé73. Ils arrivent à Cannes la veille de l'ouverture afin que leur soit expliqué le règlement67. Il leur est défendu de révéler leur opinion à d'autres qu'eux ou de la rendre publique74. La discrétion est la règle d'or et le secret des débats doit être gardé à jamais75. Plusieurs mesures sont prises pour permettre aux délibérations de se dérouler dans une sérénité optimale et une extrême confidentialité75. Les membres du jury choisissent l'horaire de la séance du film en compétition à laquelle ils souhaitent assister et sont amenés à la dernière minute dans la salle de projection75. Ils sont ensuite raccompagnés avant que les lumières se rallument afin d'éviter rumeurs et conjectures76. Néanmoins la presse émet, chaque année, de nombreuses hypothèses sur les préférences du jury75.

Il appartient au président du jury d'organiser les réunions prédélibératoires67. En clôture des débats, les jurés procèdent à un vote à scrutin secret pour désigner les gagnants68. La décision des votants est prise à la majorité absolue aux deux premiers tours de scrutin et à la majorité relative aux deux tours suivants68. Le président du festival et le délégué général assistent aux délibérations mais n'y participent pas68. Ils veillent malgré tout à leur bon déroulement. Il est interdit au jury de prendre ses décisions avant le dimanche de la cérémonie de clôture et celles-ci ne sont révélées qu'au soir, lors de la proclamation du palmarès par le président du jury76. Ce dernier n'a pas de double voix même s'il lui appartient de trancher en cas d'égalité. Toutefois, le choix du nombre impair de jurés (neuf au total) depuis les années 2000 évite ce problème. Le lieu de la délibération finale a longtemps été gardé secret pour éviter les fuites et les tentatives d'espionnage75. Depuis la fin des années 1980, sauf rares exceptions, elle se déroule dans la villa Domergue, ancienne demeure du peintre Jean-Gabriel Domergue et actuelle propriété de la mairie de Cannes, située sur les hauteurs de la ville77. Le dernier jour du festival, le quartier est bouclé par la police et est interdit aux photographes, aux badauds ou aux curieux73. Le jury y passe la journée coupé du monde, privé d'Internet et de téléphones portables78. Depuis 2004, il a la possibilité de s'exprimer sur ses choix lors d'une conférence de presse suivant la remise des trophées79.

Direction du Festival[modifier le code]

Année

Nom

Rôle

1949 Jean Touzet ► Secrétaire général
1952 Robert Favre Le Bret ► Délégué général
1972 Robert Favre Le Bret ► Président
1972 Maurice Bessy ► Délégué général
1978 Gilles Jacob ► Délégué général
1984 Pierre Viot ► Président
1984 Robert Favre Le Bret ► Président d'honneur
1985 Michel P. Bonnet ► Secrétaire général
1991 François Erlenbach ► Secrétaire général
2001 Gilles Jacob ► Président
2001 Véronique Cayla ► Directrice générale
2001 Thierry Frémaux ► Délégué artistique
2005 Catherine Démier ► Directrice générale
2007 Thierry Frémaux ► Délégué général
2014 Pierre Lescure ► Président

Le Festival de Cannes est dirigé par plusieurs personnes, aux postes très différents40. Les diverses fonctions qu'exige Cannes s'expliquent par l'évolution et de la croissance du Festival. Jusqu'en 2000, deux personnes se chargent de la direction : le Président et le Délégué général qui occupe à la fois les places de directeur général et de délégué artistique40. Le secrétaire général est placé à l'intendance. Le Président est élu par le conseil d'administration du Festival, officiellement nommé « Association française du Festival international du film »40. Cette instance repose sur un équilibre entre le monde du cinéma et les pouvoirs publics80. Elle comprend 28 membres dont deux représentants de l'exécutif : un délégué du Ministère de la Culture et de la Communication et un du Ministère des Affaires étrangères puis des représentants de l'Assemblée nationale et du Sénat et enfin des professionnels du cinéma : producteurs et distributeurs mais aussi des membres de sociétés d'auteurs comme l'ARP (société civile des auteurs-réalisateurs-producteurs) ou la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) et de syndicats influents dans le monde du spectacle tels que la CGT40. Le Président bénéficie d'un mandat de trois ans renouvelable81. Il nomme les membres de son équipe, dont le Délégué général, avec l'aval du conseil d'administration qui décide, ou non, de les reconduire dans leurs fonctions82,83.

En 2001, lorsque Gilles Jacob est promu Président, deux personnes sont employées pour le remplacer à son ancien poste de délégué général : une directrice générale (Véronique Cayla) a en charge l'organisation de l'événement et un délégué artistique (Thierry Frémaux) s'occupe, quant à lui, uniquement de la sélection des films. Un contrôleur financier entre également dans le cercle de la direction du Festival.

Avec le départ de Véronique Cayla au poste de directrice générale, Thierry Frémaux devient en 2007 délégué général et retrouve les fonctions que Gilles Jacob avait auparavant divisées. Aujourd'hui, le délégué général a des responsabilités administratives, financières et comptables accrues84. Il est à la fois celui qui décide du contenu artistique du Festival et gère les ressources humaines, la logistique et l'intendance.

Pour fonctionner, le Festival a un budget annuel de 20 millions d'euros dont la moitié provient de fonds publics80.

Ci-droite, les personnes qui ont occupé ces places depuis la création du Festival, jusqu’à aujourd'hui :

 

 

Thierry Frémaux, Gilles Jacob et Véronique Cayla, accueillant les équipes invitées au Festival de Cannes 2009.Secrétaire général Le Secrétaire général s'occupe de la réception d'œuvres et de questions pratiques.Délégué artistique Pour être Délégué Artistique au Festival de Cannes, il faut avoir une haute connaissance de l'histoire de l'art et du cinéma. Cette personne doit ensuite suivre une formation intensive aux techniques cinématographiques puisqu'elle s'occupe de la sélection des films. Elle a en charge la programmation des longs métrages et établit le déroulé artistique du Festival (rencontres, hommages, leçons de cinéma etc.).Délégué général Le Délégué général s'occupe de la coordination. Il vérifie que les tâches se déroulent normalement et les encadre. Il veille sur l'organisation, le déroulement du programme quotidien et l'intendance, règle les problèmes de fonctionnement et est aussi le représentant des techniciens auprès du Président.Président Le Président est le plus haut dirigeant de la manifestation. Son poste est non-rémunéré85. Il représente le Festival devant les partenaires financiers, les pouvoirs publics et les médias85. Il accueille les célébrités du monde du cinéma en haut des marches durant l'événement85. Mais il dirige aussi toutes les autres personnes travaillant pour Cannes85. Il a autorité sur la configuration du Festival et les options prises quant à son évolution85. Il définit la stratégie, décide des modifications et gère le budget de la manifestation85. Cependant, il ne s'occupe pas du contenu artistique et ne se mêle pas de la sélection des films qui est le fait du délégué artistique86.Directeur général Le Directeur général est là pour superviser ou attribuer les tâches aux différents services et veiller au bon déroulement global de l'événement. Il gère les besoins, s'occupe des questions administratives et financières et statue sur les effectifs de travail. Il s'agit de la deuxième place la plus importante du Festival.
Le cinéma français au Festival[modifier le code]

 

 Descente des marches par l'équipe du film Entre les murs, lauréat français de la Palme d'or en 2008.
Bien qu'organisé en France, le Festival de Cannes ne privilégie pas pour autant le cinéma français. En effet les lauréats français de la Palme d'or sont rares : on remarque Claude Lelouch (avec Un homme et une femme) en 1966 et Maurice Pialat (avec Sous le soleil de satan) en 1987, mais, plus récemment, Laurent Cantet (avec Entre les murs) en 2008 et Abdellatif Kechiche (avec La Vie d'Adèle) en 2013. En 2007, trois films français sur vingt-deux étaient en compétition. Depuis 1966, c'est donc tous les vingt ans qu'un Français est récompensé par le prix suprême. Les organisateurs se justifient en disant que le Festival n'est pas seulement national mais international. D'ailleurs la France est le quatrième pays dans le classement du nombre de lauréats de la Palme87.

Par ailleurs, le cinéma français, est soumis à un comité de sélection spécifique, et fournit généralement trois des vingt deux candidats de la sélection officielle. Jusque dans les années 1980, le Comité de sélection français, composé de quatre à vingt personnes selon les années, était nommé par le ministre de la Culture. En 1983, Daniel Toscan du Plantier et Alain Terzian persuadent le ministre de laisser le Festival sélectionner les films français. Pour éviter une surcharge de travail, Gilles Jacob crée la même année un comité de sélection consacré aux films français dont il choisit lui-même les conseillers et dont le nombre n’est pas prédéfini88.

Depuis 1946, les lauréats français du Grand Prix ou de la Palme d'or, le prix principal du Festival, selon la date, sont au nombre de neuf : Jean Delannoy avec La symphonie pastorale en 1946, Henri-Georges Clouzot avec Le Salaire de la peur en 1953, Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle avec Le Monde du silence en 1956, Henri Colpi avec Une aussi longue absence en 1961, Jacques Demy avec Les Parapluies de Cherbourg en 1964, Claude Lelouch avec Un homme et une femme en 1966, Maurice Pialat avec Sous le soleil de Satan en 1987, Laurent Cantet avec Entre les murs en 2008, et, en 2013, Abdellatif Kechiche, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos avec La Vie d'Adèle.

Les leçons[modifier le code]

Le Festival de Cannes inaugure en 1991 La leçon de cinéma. Cette leçon est dirigée par un célèbre cinéaste89. On remarque notamment Nanni Moretti, Oliver Stone, Stephen Frears, Francesco Rosi, Wong Kar-wai, Martin Scorsese, Quentin Tarantino et Sydney Pollack. Ainsi, de par leur style, ils illustrent leurs moments forts, leur parcours d'artiste dans le monde du cinéma et leurs visions du film idéal. Ces leçons ont été conçues pour faire aimer et découvrir le cinéma dans un esprit de dialogue créatif et ouvert. Les admirateurs de célébrités pourront ainsi les découvrir plus concrètement qu'à la montée des marches, par exemple. Le public pourra par ailleurs apprendre à connaître le métier de réalisateur, et découvrir la cinématographie. Des leçons de cinéma de cette envergure n'ont jamais été présentées dans des festivals internationaux auparavant, comme à la Mostra de Venise ou durant la Berlinale, il aura fallu attendre l'idée de Gilles Jacob pour pouvoir y participer.

En 2003, La leçon de musique est créée sur le modèle des Leçons de cinéma. C'est ici qu'un grand compositeur de musiques de film partagera sa carrière musicale avec le public. Se sont succédé Nicola Piovani, Howard Shore et Alexandre Desplat par exemple.

Puis, en 2004, c'est au tour de la Leçon d'acteur d'être innovée. On a déjà retrouvé Catherine Deneuve, Max Von Sydow et Gena Rowlands.

Le public, qui a rarement accès aux projections officielles, peut alors avoir un contact direct avec les célébrités devenues « professeurs ». C'est sur le ton de la confession intime qu'un échange unique dans le monde a été mis en place par Gilles Jacob. C'est un partage concret où chaque professionnel se livre aux questions des plus curieux, en racontant ses expériences vécues.

Protocole cannois[modifier le code]

 

 Une starlette à Cannes
Pendant une douzaine de jours, la ville de Cannes est phagocytée par le Festival. Le centre-ville est quadrillé par la police, la circulation automobile est bouleversée et la trajectoire des transports en commun modifiée. La Promenade de la Croisette et son Palais des festivals et des congrès sont assaillis par plus de 4 500 journalistes. Durant les deux premières semaines de mai90, la foule afflue. Un protocole de rigueur est mis en place. Le tout premier soir a lieu la cérémonie d'ouverture dans laquelle le maître ou la maîtresse de cérémonie présente les membres du jury et invite sur scène l'équipe du film choisi pour ouvrir les festivités. Le dernier jour, la cérémonie de clôture met fin au suspense de la compétition et le président du jury annonce le nom des lauréats. Ces derniers se font remettre leur récompense par une célébrité du cinéma et ont droit à un discours de remerciements.

Quotidiennement, un déroulé rituel se reproduit. Pour tous les films de la sélection (en et hors compétition, Un certain regard et Cannes Classics), l'équipe présente est invitée à participer à une conférence de presse et un photo-call avant d'assister à une projection officielle où des invités foulent le tapis rouge, posent devant les photographes et montent les 24 marches du Palais surnommés les « 24 marches de la gloire ». La mythique montée des marches est filmée et ses images sont diffusées dans le monde entier. Plusieurs centaines de badauds se massent derrière les barrières de sécurité et attendent des heures pour apercevoir des stars et réclamer un autographe.

Quelques Cannois évoquent le Festival d'antan avec nostalgie, au moment où ceux-ci participaient pleinement à la manifestation et recevaient facilement des invitations91. La comédienne Marina Vlady avoue dans le documentaire Cannes, 60 ans d'histoire qu'avant les starlettes venaient à Cannes pour un rendez-vous d'amour et d'amitié, que les célébrités pouvaient parler aux passants dans la rue. Tandis que maintenant, elle blâme les voitures blindées, les gardes du corps… L'actrice dit de plus que le Festival de Cannes vient de perdre un rapport social92. Le président du Festival Gilles Jacob exprime lui-même, en 2012, un regret face à la monumentalité de l’événement qui aurait perdu de son humanité face au temps où Kirk Douglas jouait au football avec des journalistes et que les stars se rendaient à pied sur la plage : « Il faudrait que le Festival s'arrête de grandir, pour ne pas devenir une gêne. Cannes est la plus belle ville qui soit pour un festival de cinéma, mais il faut que ça reste un plaisir, pas une contrainte. […] Il y a de plus en plus de gens et de médias qui veulent venir, on ne peut pas leur interdire. […] Quand les vedettes descendent au bas des marches, certaines parlent aux gens, d'autres non. Beaucoup ne donnent que du convenu, consacrent une petite journée à la presse, et s'en vont. C'est presque l'usine. »93,94.

En général, deux films de la compétition sont projetés chaque jour. Sauf exception pour certaines œuvres n'ayant droit qu'à une projection unique, deux à trois séances quotidiennes sont prévues. Une seule séance est désignée comme étant l'officielle. Cette dernière se déroule en fin d'après-midi ou en soirée dans le Grand Auditorium Lumière du Palais des Festivals où ont également lieu les cérémonies d'ouverture et de clôture. À noter que des séances de rattrapage sont organisées le lendemain pour les festivaliers retardataires. La presse est conviée la veille pour la projection de ces mêmes films ou bien aux séances du matin ouvertes aux personnes possédant une invitation officielle et aux médias. Les projections officielles, de l'après-midi et du soir, se font en présence de l'équipe du film et se déroulent après la célèbre montée des marches. Plusieurs invités s'y pressent : vedettes, notables et représentants des groupes-partenaires de l'événement ou de grands organismes influents. Quelques festivaliers amateurs, ne pouvant pas recevoir d'invitations officielles, attendent au pied des marches pour que quelques privilégiés daignent bien leur en offrir mais rares sont les chanceux.
 De plus, il existe une priorité d'entrée aux projections pour la presse. Les accréditations des milliers de journalistes, photographes ou rédacteurs présents sont réparties selon cinq niveaux stricts qui déterminent l'ordre d'entrée dans la salle91. L'attribution des niveaux d'accréditation est décidée par le service de presse, qui tranche en fonction de l'importance des tirages, de l'ampleur de la couverture par le titre, de la fréquence de parution et du nombre d'accréditations demandées95.

Il y a également différents niveaux d'accréditations pour les professionnels du cinéma. Les accréditations considérées comme les « moins importantes » sont les « Cannes Cinéphiles », réservées aux membres d’associations dédiées à la promotion du cinéma, aux personnes exerçant une activité cinéphile régulière et à des groupes scolaires de section Cinéma et Audiovisuel en lycées ou universités96. Ceux-ci ont plus de difficultés à assister aux projections car les autorisations qui leur sont conférées varient en fonction du quota de places disponibles. Au cours de l'édition 2009, la réglementation change subitement et les « Cannes Cinéphiles », même munis d'un billet pour les projections, n'ont plus eu les moyens d'entrer dans le Palais. Aucune explication n'est donnée à cette interdiction impromptue mais il semble simplement que les hauts lieux du Festival de Cannes ne considèrent pas les « Cannes Cinéphiles » comme assez importants pour bénéficier d'un droit d'entrée. Nombre de festivaliers jugent cette décision comme étant un grave coup porté à la culture, puisque le Festival se prive ainsi brutalement de milliers de cinéphiles97.

Une tenue stricte est exigée lors de la montée des marches91. Les hommes sont tenus traditionnellement de porter un smoking et les femmes une robe de soirée, souvent signée par des couturiers de renommée mondiale98. Néanmoins, Pablo Picasso se permit, dans un geste de désinvolture, de monter les marches avec une veste en peau de mouton lors du Festival 195399.

Depuis le début des années 2000, le Festival a tendance à s'ouvrir plus largement au public, les dirigeants ont créé des soirées de projections de longs métrages divers hors-compétition gratuites où tout le monde peut entrer. De plus, les cinémas de la ville de Cannes, à l'instar de La Licorne situé à La Bocca, sont invités à participer à la manifestation et ouvrent leurs salles aux films de la sélection officielle.

Pendant le Festival, plusieurs soirées, dîners et galas sont organisés dans lesquels se bousculent VIP et privilégiés munis d'une invitation.

Musique[modifier le code]

Pendant toute la durée du festival, on entend le même extrait musical avant la diffusion de chaque film dans la salle du Palais des Festivals : il s'agit d'Aquarium, l'une des pièces musicales de la suite Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns. L'organisation du festival a essayé d'en changer, mais elle a dû faire marche arrière tant cet extrait est dorénavant une "marque auditive" du festival100. Depuis quelques années, lors de chaque remise de prix à la cérémonie de clôture, on entend un extrait d'une musique de film comme lors du 63° festival (2010), pour la remise du Grand Prix on entend la musique I Rise, You Fall de Steve Jablonsky qui est une musique du film Transformers 2 : La Revanche.

La bande originale du film Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles (The Land Before Time) de Don Bluth, composée par James Horner, est aussi utilisé de manière récurrente pour le générique des cérémonies du festival101.

Cannes fait le mur[modifier le code]

Rendez-vous annuel depuis 2004, « Cannes fait le mur » est une exposition de diverses photographies grandeurs nature de cinéastes, exposées entre les maisons, ou sur des monuments. Ces photos sont imprimées sur des kakémonos, de grandes bâches perforées pour ne pas se balancer avec la pression du vent. Attaché au projet, c'est Denis Rouvre, photographe professionnel, qui s'occupe du choix des images, et des lieux où elles seront suspendues. On les retrouve notamment sur l'espace Ranguin, l'immeuble Alexandra à La Bocca, sur le lycée Jules Ferry, la mairie, ou encore sur l'hôtel Renoir.

Pour ce faire, Corbis-Outline place ses œuvres dans le domaine public et Multiplast fourni gratuitement les baches102. Malgré ce volontariat, ce sont 40 000 € dépensés pour le montage, et le démontage des toiles.
 Cet évènement est organisé en collaboration entre la mairie de Cannes et le Festival de Cannes.

Loin des photographes et des touristes, le studio montable n'est en fait qu'un photomaton, et seul, le cinéaste photographié est totalement libre de faire ses photographies, comme il l'entend. Dévoilés au cannois, sept artistes sont exposés durant le Festival de Cannes dans toute la ville.

Parmi les célébrités exposées, on retrouve Samuel L. Jackson, Elijah Wood, Rossy de Palma, Kevin Bacon ou encore Maïwenn.

La portée et l'influence du Festival[modifier le code]

Le Marché du film[modifier le code]

Créé en 1959, le Marché du film est une des facettes commerciales du Festival international du film de Cannes103. Son objectif est de promouvoir des films en chantier et de faire découvrir aux producteurs et distributeurs du monde entier de nouveaux projets104. Il est l'un des rendez-vous les plus importants au monde en ce qui concerne les rencontres, négociations et transactions de l'industrie du cinéma, notamment au niveau des ventes internationales103. Chaque année, il offre un aperçu de la production actuelle en projetant plus de quatre mille films, du cinéma d'auteur aux grosses productions103. Le Marché est devenu très important, il comptait dix-mille participants de quatre-vingt-onze pays en 2000103.
 Il se déroule sur douze jours pendant le Festival de Cannes. Pour les producteurs, ce marché est très significatif, puisque porter son badge revient à pouvoir participer à toutes les projections officielles103.
 Il se démarque des projets parallèles en étant le premier et le seul à proposer trente salles équipées en matériel numérique.

En 2004, le Marché crée le Producers Network, sous-section de ce dernier, qui aura un succès dès sa première édition105. Cette section est réservée aux producteurs d'au moins un film sorti en salles au cours des trois années précédentes. Le Producers Network aide à la coproduction internationale, par le biais de dialogues entre professionnels. Pour se faire, les producteurs possèdent chacun vingt minutes pour présenter leur projet à d'autres producteurs plus importants. Chaque année, il accueille cinq cents producteurs étrangers106.

Pour faciliter ces échanges de vingt minutes, et la production, le Producers Network a inauguré en 2004 une salle où sont disposées des tables rondes, où tous les matins, pendant le Festival, les producteurs viendront déjeuner, et discuter de leurs projets106. Le Producers Network se déroule au cœur du Village International.
 Il a aussi créé en 2007 le Speed dating, soirée thématique, réalisé en collaboration avec la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) et le Centre national de la cinématographie (CNC).

Les sponsors et les médias[modifier le code]

 

Penélope Cruz, lauréate du Prix d'interprétation féminine en 2006 et critiquée pour son parrainage de la firme L'Oréal
Si le Festival de Cannes est le deuxième événement le plus médiatisé au monde, c'est grâce aux trois cents chaînes de télévision présentes sur place, comme récemment Orange Télévision mais surtout Canal+ qui a déboursé six millions et demi d'euros pour l'édition 2007 par exemple107, et aux multiples parraineurs. On remarque en particulier Kerry Washington, Gong Li et Andie MacDowell lors de la montée des marches 2007, représentant L'Oréal, groupe industriel français spécialisé dans les cosmétiques et la beauté. D'ailleurs, Penélope Cruz qui avait remporté le Prix d'interprétation féminine pour Volver avait été critiquée pour son parrainage avec ce groupe industriel108. La collaboration entre le Festival et L'Oréal a fêté ses dix ans en 2007.

De multiples journaux de presse écrite sont aussi présent sur la Croisette, comme Paris Match, ou Le Monde. On retrouve de même des magazines de cinéma avec Première, ou Ciné Live.

Le transport des célébrités dans Cannes est très prisé. Renault est le transporteur officiel des célébrités jusqu'au Palais des Festivals et des Congrès, et sa Vel Satis fête, en 2007, ses vingt-cinq ans de collaboration109. Par ailleurs, Audi a signé un contrat avec Jean-Roch, directeur du VIP Room, pour trois ans109.

Aussi, les maîtres de cérémonie sont-ils habillés par des « grands de la mode », qui en profitent pour être vus du public et des médias : Diane Krüger, maîtresse de cérémonie de l'édition 2007, a porté une robe drapée en satin bleu nuit de Chanel, firme de la haute couture. Cette robe avait été spécialement créée pour elle par Karl Lagerfeld. C'est ici une autre manière de se faire remarquer par les foules110.

Des cinéphiles critiquent d'ailleurs la présence qu'ils jugent trop imposante des médias et des grands groupes industriels et financiers, notamment liés au luxe et la mode. Ils soulignent le fait que les prix remis dans les différentes sections sont aussi touchés par les sponsors : la Palme d'or a été redessinée et refondue en 1997 par le joaillier suisse Chopard. Mercedes-Benz s'occupe de la remise du prix de la Semaine internationale de la critique et la Fondation Gan sponsorise les prix du Certain Regard.

Le Festival cherche ainsi à être multi-sponsorisé. Les médias retransmettent l’événement dans le monde entier et les sponsors se servent du Festival pour faire leur publicité. Les marques attirent les foules. Le phénomène événement mondial et mondain marche ainsi : les publicitaires se battent pour devenir partenaire officiel du Festival et ainsi être vus de tous. Voici les propos du groupe Maxell : « Ce sponsoring est une excellente occasion pour Maxell, le Festival de Cannes est un événement planétaire, diffusé dans le monde entier, et qui jouit d’une reconnaissance importante »111.

Voici en quelques chiffres la présence des médias en 2007112 :
4500 journalistes
1000 journaux de presse écrite
300 chaînes de télévision
200 agences de presse
150 radios
300 photographes

L'influence du Festival[modifier le code]

Le Festival de Cannes est devenu au long des années l'une des plus importantes cérémonies de cinéma au monde. Il est l'un des premiers événements médiatiques et culturels internationaux113. Ce même Festival est reconnu d'utilité publique et comme Première grande manifestation culturelle internationale de l'Après-guerre en 1972 par le Ministère de la Culture114. Dans le livre European Cinema : An Introduction (ISBN 978-0-333-75210-4), Jill Forbes et Sarah Street affirment que « Cannes est devenue extrêmement important pour les intérêts de la critique et du commerce, de plus les cinéastes peuvent y promouvoir leurs films… »115.

Le Festival a acquis une notoriété qui se fonde sur l'équilibre entre la qualité artistique des films et leur impact commercial. De nombreuses célébrités du cinéma mondial souhaitent venir assister à la montée des marches afin de se créer une image de marque auprès des différents médias présents pour l’événement. La presse attaque parfois le Festival, mais celui-ci garde son image. De plus, son influence tend à augmenter d'année en année116, avec un nombre toujours plus grand de visiteurs venus de l'étranger117.

Selon L'Express, être sélectionné à Cannes correspond à « recevoir la légion d'honneur » ou « entrer dans la mythologie d'un événement »113. La présentation d'un long métrage en sélection officielle ou dans les sections parallèles (Semaine de la Critique, Quinzaine des réalisateurs, ACID) revêt une importance capitale pour sa promotion française et internationale. Sa valeur au Marché du film, auquel il participe, en dépend113. Si la réception de la critique et des festivaliers est positive, les enchères montent et son prix de vente s'accroît113. Pour plusieurs distributeurs, les séances cannoises servent de projections-tests113. Sur le plan commercial et marketing, certains profitent de l' « effet Cannes » en sortant le film en salles le jour-même de sa présentation au Festival113.

Producteurs, distributeurs et artistes rêvent également d'une récompense qui est la « cerise sur le gâteau »118. Un prix décerné par le jury officiel est un label pour la presse, les cinéphiles et le monde du spectacle118. La Palme d'or est notamment considérée comme l'une des récompenses cinématographiques les plus prestigieuses : gage de qualité pour le public français et international, son récipiendaire est assuré d'obtenir une renommée mondiale, de trouver facilement un distributeur et de multiplier par dix, voire par cent, le nombre de spectateurs en salles118. Il n'est pas rare de voir des films primés à Cannes recevoir, l'année suivante, plusieurs prix et nominations lors des cérémonies de récompenses les plus importantes dont les Oscars du cinéma : La Leçon de piano, Le Pianiste et plus récemment The Artist et Amour119.

Le Festival a, de plus, un impact local : durant les deux semaines de Festival, la ville de Cannes voit sa population tripler, de 70 000 à 210 000 habitants120, le chiffre d'affaires des commerces, hôtels, restaurants de Cannes augmente énormément. Dans les heures précédant l'ouverture du Festival, l'aéroport et la gare de Cannes sont bouleversés. La ville est entièrement rénovée pour le Festival international du film qui rend Cannes rayonnante121.

Les personnes les plus récompensées[modifier le code]

Cannes se veut la célébration des plus grands cinéastes internationaux. Parmi tous les réalisateurs en compétition à Cannes, nombre d'entre eux ont été privilégiés pour leur art, leur style ou leur genre. Leur cinéma leur a valu d'être récompensés plusieurs fois. D'ailleurs, sur l'affiche officielle du Festival de Cannes 2007, mémoire des 60 ans du Festival, ont été rassemblées neuf célébrités chouchous du Festival. On retrouve Souleymane Cissé, Penélope Cruz, Wong Kar-Wai, Juliette Binoche, Jane Campion, Gérard Depardieu, Bruce Willis, Samuel L. Jackson, et Pedro Almodóvar122.

Six réalisateurs ont obtenu deux fois la Palme d'or : Francis Ford Coppola (avec Conversation secrète et Apocalypse Now — partagé avec un autre film dans le deuxième cas) ; Bille August (avec Pelle le conquérant et Les Meilleures Intentions — accompagné du Prix d'interprétation féminine pour Pernilla August dans le second cas) ; Shōhei Imamura (avec La Ballade de Narayama et L'Anguille — partagé avec un autre film dans le deuxième cas) ; Emir Kusturica (avec Papa est en voyage d'affaires et Underground) ; Luc et Jean-Pierre Dardenne (avec Rosetta et L'Enfant) et Michael Haneke (avec Le Ruban blanc et Amour). Le cinéaste suédois Alf Sjöberg avait aussi reçu la récompense suprême du festival à deux reprises mais il ne s'agissait pas encore de la Palme d'or. Notons qu'en plus de ses deux palmes, Emir Kusturica a obtenu à Cannes le Prix de la mise en scène (meilleur réalisateur) pour Le Temps des Gitans et le Prix de l'Éducation nationale pour La Vie est un miracle. Les frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne ont quant à eux reçu en complément un Grand Prix pour Le Gamin au vélo, un Prix du scénario pour Le Silence de Lorna et leurs comédiens Émilie Dequenne et Olivier Gourmet se sont vu décerner un prix d'interprétation chacun, respectivement pour Rosetta et Le Fils. Michael Haneke a, lui, par ailleurs été auréolé d'un Grand Prix pour La Pianiste (également lauréat d'un double prix d'interprétation pour Isabelle Huppert et Benoît Magimel) et d'un Prix de la mise en scène pour Caché.

Beaucoup d'autres cinéates ont été récompensés à plusieurs reprises : les frères Coen, lauréats d'une Palme d'or (pour Barton Fink), ont gagné le Grand Prix du Jury en 2013 pour Inside Llewyn Davis et le Prix de la meilleure réalisation à trois reprises : pour Barton Fink en 1991, Fargo en 1996 et The Barber en 2001. L'un de leurs comédiens fétiches, John Turturro, a par ailleurs reçu le Prix du meilleur acteur pour Barton Fink en 1991 et Irma P. Hall, comédienne principale de Ladykillers, le Prix du Jury en 2004. Wim Wenders, lui aussi récipiendaire d'une Palme en 1984 pour Paris, Texas, est reparti avec le Prix du meilleur réalisateur pour Les Ailes du désir trois ans plus tard ainsi qu'avec le Grand Prix en 1993 pour Si loin, si proche !. Michelangelo Antonioni a également obtenu plusieurs fois les faveurs du jury avec la Palme d'or pour Blow-Up, le Prix Spécial du Jury pour L'avventura et L'Éclipse puis le Prix du 35e anniversaire pour Identification d'une femme.

 

Lars von Trier, récompensé à plusieurs reprises au Festival
Par ailleurs, avant d'être palmés, certains réalisateurs sont passés par plusieurs récompenses intermédiaires comme Lars von Trier, d'abord détenteur de deux Prix de la Commission supérieure technique (pour Element of Crime et Europa), d'un Prix du Jury (pour Europa) et d'un Grand Prix (pour Breaking the Waves) avant de triompher avec Dancer in the Dark et de permettre à trois de ses actrices de remporter le Prix d'interprétation féminine (Björk en 2000, Charlotte Gainsbourg en 2009 et Kirsten Dunst en 2011). Ken Loach a été deux fois vainqueur du Prix du Jury, pour Riff-Raff et Raining Stones et a offert à Peter Mullan l'occasion de recevoir le Prix d'interprétation masculine pour My Name Is Joe avant la consécration du Vent se lève en 2006. Theo Angelopoulos a reçu le Prix du scénario et le Prix FIPRESCI de la Critique internationale pour Voyage à Cythère et Le Regard d'Ulysse et le Grand Prix (pour Le Regard d'Ulysse) avant la Palme décernée à L'Éternité et Un Jour. Costa-Gavras a, de son côté, gagné le Prix du Jury pour Z (qui a également valu le Prix d'interprétation à Jean-Louis Trintignant) et le Prix de la mise en scène pour Section spéciale avant de remporter la Palme d'or en 1982 grâce à Missing qui permet de plus à Jack Lemmon d'être élu « meilleur acteur ».

En outre, plusieurs cinéastes sont des habitués du palmarès même s'ils n'ont jamais gagné la Palme d'or comme Robert Bresson ou encore Andreï Tarkovski qui a obtenu trois fois le Grand Prix, à savoir pour Solaris, Nostalghia et Le Sacrifice. Bruno Dumont, lui, a remporté deux fois le Grand Prix du jury : pour L'humanité (qui a de plus permis à Séverine Caneele et Emmanuel Schotté, acteurs non professionnels, de gagner le Prix d'interprétation) et pour Flandres. Il a également reçu une mention spéciale Caméra d'or pour la Vie de Jésus, son premier long métrage. On note aussi la présence répétée dans les palmarès du Français René Clément, du Japonais Masaki Kobayashi ou plus récemment du Turc Nuri Bilge Ceylan.

Peu d'acteurs ont obtenu deux Prix d'interprétation masculine : Marcello Mastroianni (pour son rôle dans Drame de la jalousie et Les Yeux noirs) ; Dean Stockwell (pour son rôle dans Le Génie du mal et Long Voyage vers la nuit —à chaque fois partagé avec deux autres acteurs) ; Jack Lemmon (pour son rôle dans Missing et Le Syndrome chinois).

Quatre actrices ont également obtenu deux Prix d'interprétation féminine : Isabelle Huppert (pour son rôle dans Violette Nozière et La Pianiste — partagé avec une autre actrice dans le premier cas) ; Helen Mirren (pour son rôle dans Cal et La Folie du roi George) ; Barbara Hershey (pour son rôle dans Le Bayou et Un monde à part — partagé avec deux autres actrices dans le deuxième cas) ; Vanessa Redgrave (pour son rôle dans Morgan et Isadora). En 1981, Isabelle Adjani reçoit un double prix d'interprétation pour deux films présentés en compétition : Possession et Quartet; un cas sans précédent qui ne s'est encore jamais reproduit. À noter qu'Isabelle Huppert détient le record de films en sélection officielle pour une comédienne (19 au total).

Certains cinéastes ont souvent vu leurs films sélectionnés par le Festival de Cannes. On peut citer Federico Fellini et Carlos Saura (avec 11 films sélectionnés) ; Ingmar Bergman et André Téchiné (avec 10 films sélectionnés) ; Wim Wenders, Luis Buñuel, Michael Cacoyannis, Ettore Scola et Andrzej Wajda (avec 9 films sélectionnés) et enfin Claude Lelouch (avec 7 films sélectionnés).

Autour du Festival[modifier le code]

Le Festival et Cannes[modifier le code]

 

 La baie de Cannes
Dans le monde, Cannes est connue par son Festival123, et évoque les célébrités du monde du cinéma et la montée des marches.

Le Festival de Venise ou le Festival de Berlin se déroulent dans des villes célèbres par ailleurs. Il y a peu de chansons sur Cannes, hormis Cannes la braguette de Léo Ferré et Cannes des VRP, qui en donnent une image négative.

Certains considèrent que le Festival est fameux sans être populaire124, car seuls les professionnels peuvent accéder aux sélections officielles.

Les fêtes du Festival[modifier le code]

 

 Le « Martinez »
À ses débuts, le Festival était surtout un événement mondain et les films étaient un prétexte pour se rencontrer, lors de réceptions et de fêtes dans les villas de la Côte d'Azur. Ces fêtes organisées pour la plupart par La Begum, la femme de l'Agha Khan, dans sa villa Yakimour ont fait la réputation de Cannes125.

Aujourd'hui, le Festival est considéré comme un lieu de promotion unique à l'international pour les films et les acteurs. En dehors des conférences de presse habituelles, la tradition s'est imposée de donner une fête pour les grosses productions. Ces fêtes ont un thème qui est lié aux films, et leur organisation donne lieu à une surenchère de moyens pour marquer les esprits. Il est aussi difficile d'y entrer que dans les projections de la compétition officielle.
 Par ailleurs, tous les soirs, dans les discothèques au VIP Room, sur la plage du Palm Beach, les stars se mêlent au public pour danser toute la nuit. De nombreuses célébrités s'y présentent, avec aux platines des Discs jockey internationaux. C'est l'occasion pour beaucoup de se montrer126.

Les soirées organisées depuis le début des années 2000 dans les franchises éphémères des plus grandes discothèques du monde ont néanmoins donné un sérieux coup de frein à l'esprit des fêtes organisées dans des villas sur les collines environnantes de Cannes127. Pour des raisons économiques, mais aussi par facilité, de plus en plus de sociétés font appel à ces grandes discothèques (ou sont démarchées par celles-ci plusieurs mois à l'avance) afin d'y organiser leur soirée annuelle, au détriment des soirées en villa128. De l'avis général (festivaliers et journalistes), les soirées dans ces discothèques conventionnelles sont très loin d'être aussi exceptionnelles que celles en villa, et servent surtout à promouvoir des marques n'ayant aucun rapport avec le cinéma129

Le Grand Prix automobile de Monaco, l'une des plus célèbres épreuves de Compétition automobile se déroule tous les ans en pleine période de festival, beaucoup de célébrités du cinéma s'y rendent parfois, du fait de la proximité entre Cannes et la principauté.

La CCAS sur l’esplanade Pantiero[modifier le code]

Depuis 1995, la Caisse centrale d'activités sociales des électriciens et gaziers s'installe sur l'Esplanade Pantiero située à Cannes, lors du Festival de Cannes. Sur une superficie de 3 000 m², l'espace offre près de 300 places aux cannois et touristes. L'entrée est libre et gratuite91. Les films projetés proviennent de pays peu présentés pendant la cérémonie130. En 1998, le cinéma algérien avait été présenté.
 Puis en 1999, c'est le cinéma africain qui a été présenté ainsi que le cinéma noir américain. On y a projeté le film de Jacques Kébadian sur les Sans papiers, celui de Paul Vecchiali sur Victor Schoelcher et l'abolition de l'esclavage.
 Le but de ce projet était à la base de se ré-approprier ce qui, au départ, leur appartenait130, la CGT et le mouvement ouvrier ayant joué un rôle prépondérant lors de la création du Festival en 1946.

Lors de ce rendez-vous, le Soleil d'or est remis par les organisateurs de la CCAS à un film de la Quinzaine des réalisateurs.

Critiques adressées au festival[modifier le code]

Le Festival de Cannes a souvent été attaqué par la presse131.

Certains grands réalisateurs n'ont jamais remporté la Palme d'or, malgré le talent dont ils ont pu faire preuve et la place majeure qu'ils occupent dans l'histoire du 7e art. On peut citer le cas d'Ingmar Bergman, qui n'a jamais remporté de Palme mais plusieurs prix subsidiaires : un Prix du Jury pour Le Septième Sceau, une Mention spéciale pour La Source, un Prix de la mise en scène pour Au seuil de la vie et même un Prix de l'humour poétique pour Sourires d'une nuit d'été132. Mais le jury du Festival de Cannes 1992 a attribué la Palme d'or aux Meilleures Intentions du Danois Bille August que le réalisateur avait choisi pour raconter l'histoire de ses parents et pour lequel il avait signé le scénario. Le cinéaste suédois s'est d'ailleurs vu offrir la Palme des palmes pour le cinquantenaire du Festival en 1997. Woody Allen, qui rejette catégoriquement la mise en concurrence des artistes a, lui, toujours refusé les égards de la compétition cannoise133. Mais il est lui aussi venu plusieurs fois présenter ses films hors compétition et a également accepté une Palme d'honneur en 2002134.

On peut aussi citer, dans la liste des non palmés, Jean Renoir, Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick, Andreï Tarkovski, Michael Powell, Clint Eastwood, Steven Spielberg, Satyajit Ray, Sergio Leone, John Cassavetes, Douglas Sirk, Manoel de Oliveira, Claude Sautet, Bertrand Tavernier, André Téchiné, François Truffaut135, Alain Resnais62 ou encore Pedro Almodóvar qui, malgré plusieurs sélections et un statut de favori, n'est reparti qu'avec des prix mineurs (mise en scène, scénario…). Il est d'ailleurs surnommé « le Poulidor de la Croisette » par la presse136. Jean-Luc Godard non plus n'a jamais eu droit à cet honneur, certainement parce que ses films ont été sélectionnés tardivement en compétition, à savoir seulement à partir des années 1980 avec Sauve qui peut (la vie) puis plus tard avec Détective et Nouvelle Vague25. D'ailleurs si l'on met de côté l'année 1959, on remarque que le festival est resté assez distant face au phénomène « Nouvelle Vague » puisque les films de réalisateurs tels qu'Éric Rohmer, Jacques Rivette ou encore Claude Chabrol ont été assez peu sélectionnés25.

Ce n'est qu'en 1993 qu'une femme obtient la Palme d'or, en la personne de Jane Campion avec La Leçon de piano, une Palme qu'elle doit d'ailleurs partager avec Chen Kaige pour Adieu ma concubine.

Le Festival est aussi critiqué pour ses largesses vis-à-vis de l'industrie cinématographique occidentale : en 2011, la presse note que, depuis sa création, 377 films américains, 351 français et 185 italiens ont été présentés en sélection officielle au détriment d'œuvres venues d'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique137. D'ailleurs, sur les 69 Palmes d'or décernées, 51 sont revenues à des longs métrages nord-américains ou européens (à savoir plus de 73 %137). À noter que le cinéma américain se taille la part du lion dans ce classement avec 16 Palmes d'or remportées depuis 1955 (environ 23 %) contre 9 pour l'Italie et 9 pour la France (moins de 13 %)137.

Le bilan s'aggrave pour le jury, exclusivement présidé par des personnalités occidentales. Il faut attendre 2006 pour qu'un réalisateur asiatique, à savoir le Chinois Wong Kar-wai, accède à cet honneur138. De même, peu de femmes ont occupé cette fonction. Sur 67 éditions, seules dix d'entre elles ont eu cette chance : Olivia de Havilland, Sophia Loren, Michèle Morgan, Ingrid Bergman, Jeanne Moreau, Françoise Sagan, Isabelle Adjani, Liv Ullmann, Isabelle Huppert puis Jane Campion, à ce jour la seule réalisatrice à présider le jury139,140. Catherine Deneuve, qui n'a jamais accepté la présidence du jury141, fut vice-présidente en 1994. Le jury de 2013, représenté par 50 % d'hommes, et 50 % de femmes, dont Nicole Kidman, est présidé par Steven Spielberg.

Certains notent par ailleurs que les films de genre sont très peu représentés à Cannes : peu ou pas de films d'horreur, de kung-fu, etc. ont été sélectionnés en compétition officielle142. Depuis quelque temps, le cinéma de genre est entré dans le cercle fermé des projections officielles. Un journal écrira même : « Où va le Festival de Cannes ? »131 à propos de ce nouveau style. Les organisateurs répondront qu'« il va là où va le Cinéma ». Avec l'émergence du cinéma d'animation, ou du documentaire, le Festival de Cannes devait se mettre à jour. 2009 semble avoir marqué un renouveau puisque la sélection a fait la part belle aux films de genre revisités.

Cannes donne avant tout aux auteurs une crédibilité artistique. À l'étranger, Cannes est idéalisée131. Apichatpong Weerasethakul, réalisateur thaïlandais, a été connu grâce, en partie, au Festival de Cannes, il déclare d'ailleurs : « une sélection donnait un bol d'air à toute la production nationale pendant deux ans » à Thierry Frémaux. Ainsi, beaucoup de réalisateurs encore méconnus ont pu bénéficier d'une audience internationale grâce à Cannes et jouir d'une reconnaissance de leur travail. Le festival joue le rôle de tremplin et a lancé plusieurs carrières dont celle de Quentin Tarantino avec la sélection en 1992 de son premier long-métrage Reservoir Dogs en séance spéciale puis avec la Palme d'or décernée à Pulp Fiction deux ans plus tard. Très reconnaissant, le réalisateur déclare d'ailleurs : « Cannes m'a fait gagner dix ans. »143.

La presse est un pilier central du Festival de Cannes et elle s'attend à voir les chefs-d'œuvre qui font vibrer le monde. Si Cannes la déçoit, elle attaque.

Critiques d'un festival commercial[modifier le code]

 

Clint Eastwood en mai 2005
Depuis les années 2000, certains reprochent au Festival de Cannes un mélange des genres contre-productif, à savoir de mettre sur un même plan les paillettes et le cinéma d'auteur puis d'autres déplorent le fait qu'il n'invite que des personnalités internationales dont la renommée est acquise et qui n'ont fondamentalement pas besoin des lumières de la sélection officielle144. La presse lui donnera même le nom de « Festival désuet, » et le comparera aux grandes marques, dont la nécessité n'est pas évidente, mais dont l'intérêt commercial est mis en valeur144. Certains lui accorderont le rang de publicitaire145 aux blockbusters, par exemple avec la fin de la saga Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith. Ou en 2006, avec le Da Vinci Code, qui après sa projection à Cannes est sorti dans 20 000 salles. Au box-office, il a alors généré 24 000 000 de dollars en un week-end. Second meilleur démarrage financier de l'histoire du cinéma146. Pourtant, lors de l'ouverture du Festival, ce film a reçu un accueil des moins chaleureux des 2 000 journalistes, par des rires glaciaux ou des critiques poignantes, à l'inverse du public.

L'intérêt pour les super-productions des journalistes est aussi déçu par le nombre d'entrées des films ayant reçu la Palme d'or : depuis vingt ans, seuls cinq lauréats de la palme ont dépassé le million d'entrées en France.

D'après certains journalistes, être sélectionné dans la compétition cannoise signifie une sortie dans les salles françaises. En ce qui concerne les autres sections, les films bénéficieront d'une vente prononcée à l'étranger. Effectivement, la présence de plus de 4 000 distributeurs offre une perspective formidable pour les producteurs.

Cannes est devenu depuis quelques années un festival pour les grands auteurs. En compétition, on retrouve beaucoup de célébrités du monde du cinéma, qui ont déjà concouru en sélection officielle. David Lynch, Clint Eastwood ou David Cronenberg sont des habitués du Festival (mais l'on remarquera, en 2007, que treize films sur vingt-deux sont de réalisateurs encore jamais venus à Cannes)147. En 2009, la comédienne Sandrine Bonnaire a par ailleurs exprimé sa déception face à ce qu'elle estime être un « manque d'audace » de la part des sélectionneurs, ajoutant : « Lars Von Trier, Quentin Tarantino, Pedro Almodovar… : on voit toujours les mêmes. »148

On lui reproche ainsi de n'inviter que des stars confirmées. Pourtant, lorsque des amateurs sont récompensés, la salle les siffle149. Effectivement, en 1999, le Prix d'interprétation masculine revient à Emmanuel Schotté, celui de l'interprétation féminine à Séverine Caneele et Émilie Dequenne. Lors de leur discours de remerciements, les deux jeunes femmes sont sifflées par le public. Certains confieront à des journalistes : « On veut du strass et des paillettes. »

Le journal Le Monde diplomatique150 écrira que des réalisateurs ne réalisent des films que pour être sélectionnés au Festival et utilisent ainsi cette sélection officielle comme une justification de leur travail dans leur pays, malgré le peu de succès commercial qu’ils y rencontrent.

Une partie de la presse regrette également une quasi-absence de prise de risques chez les sélectionneurs et une sous-représentation des cinémas du Sud151 avec oubli systématique de films venus d'Afrique ou d'Inde144. En effet, pour certains, si quelques films de pays en voie de développement sont sélectionnés, c'est qu'ils bénéficient de crédits internationaux et qu'ils imposent une lecture simple ou schématique des problèmes, de la culture ou du mode de pensée de leur pays, faite uniquement pour toucher le public occidental144. Cannes, en ce sens, sous couvert de défendre une forme cinématographique originale et avant-gardiste, deviendrait le temple des nouveaux académismes144.

Les organisateurs du Festival international seront aussi accablés d'avoir oublié que le cinéma était un art populaire plutôt qu'une industrie152.

Scandales et controverses célèbres[modifier le code]

Le Festival de Cannes a souvent été animé par des scandales et des controverses, impliquant indifféremment des journalistes, des célébrités ou le monde politique. D'autres festivals internationaux comme la Mostra de Venise ou la Berlinale semblent moins exposés à ce phénomène, peut-être en partie parce qu'ils sont moins médiatisés. En effet, si certains professionnels du cinéma essaient ostensiblement d'éviter les photographes, il n'est pas impensable que d'autres cherchent à faire évènement, sinon scandale, pour tirer profit de la grande concentration de médias durant le Festival de Cannes.

À cause du public[modifier le code]

Le public s'est quelquefois manifesté contre les professionnels du cinéma durant la remise des prix. En 1960, le long métrage L'avventura, premier volet d'une trilogie aussi composée de L'Éclipse et La Nuit, de Michelangelo Antonioni reçut un accueil très froid à Cannes. Ce film fut hué par le public lors de sa projection car l'absence d'éclaircissement sur la disparition d'Anna avait été mal comprise. De plus, le public lança des tomates sur le réalisateur et l'actrice lors de la remise du prix du Jury153. Une réaction plus isolée mais non moins radicale eut lieu durant le Festival de 1987. Cette année-là, le film Yeelen de Souleymane Cissé représentait le cinéma africain à Cannes — pour la première fois depuis 1946 — et remporta le prix du Jury. Lors de la remise du prix, un homme s'empara du micro et cria : « Alors, sale nègre, quel effet ça te fait d’avoir un prix ? ». Le réalisateur lui arracha le micro et lui lança au visage. Maurice Pialat, qui avait été encouragé par Souleymane Cissé lorsque le public huait son film, s'interposa. Ce fut la première fois que deux réalisateurs présents au Festival de Cannes s'unissaient contre un membre du public154.
 Les séances de remises de Palmes d'or ne furent pas épargnées par les réactions hostiles du public, notamment durant l'édition 1987, lorsque Maurice Pialat fut récompensé pour Sous le soleil de Satan, ou encore en 1994 lors de la remise du prix à Quentin Tarantino pour son Pulp Fiction. Les deux réalisateurs réagirent vivement : Pialat répondit au public « Si vous ne m'aimez pas, sachez que je ne vous aime pas non plus ! », et leva le poing au ciel ; Tarantino répondit par un doigt d'honneur155.

À propos du jury[modifier le code]

 

Francis Ford Coppola au Festival de Cannes 2001 qui remporta en 1979 la Palme d'or avec Volker Schlöndorff
Les décisions du jury ont à plusieurs reprises suscité des polémiques, et furent souvent mal accueillies par la presse et le public. Les présidents du jury, en particulier, furent impliqués dans de nombreuses controverses, notamment pour leur népotisme supposé, leur point de vue jugé hasardeux ou leur parti pris censé outrepasser le simple jugement artistique156,157.

L'écrivain Françoise Sagan fut l'actrice d'un des plus grands scandales ayant éclaboussé la manifestation. Sept mois après avoir présidé l'édition 1979, elle dénonça le fonctionnement de l'institution dans Le Matin de Paris. Selon Sagan, la direction du Festival aurait tenté d'influencer le jury (qui penchait plutôt pour Le Tambour de Volker Schlöndorff) en faveur d'Apocalypse Now de Francis Ford Coppola158. Normalement, les membres du jury sont tenus de garder le secret à vie sur les délibérations conduisant au choix des gagnants. Françoise Sagan ne tint donc pas promesse. Finalement, les deux films partagèrent la Palme d'or ex æquo. Cette révélation provoqua un mouvement de révolte dans les magazines qui critiquèrent largement le Festival. Ce dernier répondit à ces provocations en rendant publiques les notes de frais faramineuses laissées par Sagan158.

Il n'était pas rare de voir l'organisation faire preuve d'ingérence dans les choix des jurés. Ces derniers ne jouirent d'une entière souveraineté que dans les années 1980, ce qui fut l'objet de nombreuses discordes. Par exemple, lorsque Roberto Rossellini accepta de présider le jury du 30e Festival à condition qu'on l'autorise à animer un colloque sur l'avenir du cinéma, la préférence du président du festival Robert Favre Le Bret pour la Palme allait à Une journée particulière d'Ettore Scola159. Pour éviter toute prescription, Rossellini rusa pour ne pas dévoiler son opinion et chercha à réunir son jury sans jamais prévenir la direction. Un conflit éclata lorsque les jurés refusèrent que les organisateurs assistent aux ultimes délibérations et la décision finale fut prise en toute hâte160. La Palme d'or revint à Padre padrone des frères Taviani et le film de Scola repartit bredouille ce qui déclencha la colère de Favre Le Bret qui boycotta la cérémonie de clôture et menaça de supprimer la compétition ou du moins de ne plus nommer au jury des « amateurs éclairés »161. Rossellini mourut d'une crise cardiaque une semaine après la fin du festival.

Il arriva aussi que les controverses prennent origine dans les désaccords, les conflits ou les coups d'éclats au sein du jury. Lors du Festival de Cannes 1987, le long métrage Les Yeux noirs de Nikita Mikhalkov était largement favori. Mais le réalisateur soviétique Elem Klimov aurait déclaré : « Si cette ordure, ce salopard de Mikhalkov est récompensé, je me retire du jury et ferai connaître ma décision avec éclats »158. Ses camarades auraient cédé à cette exigence impérieuse et décernèrent la Palme d'or à Maurice Pialat pour Sous le soleil de Satan, hué, lors de la cérémonie de clôture, par l'assistance dont les faveurs allaient au film de Mikhalkov et aux Ailes du désir de Wim Wenders158. Néanmoins, Yves Montand, qui présidait l'édition, justifia fièrement ce choix en affirmant que la Palme avait été attribuée à l'unanimité : « Nous avons considéré que le travail qu'a essayé de faire Pialat et qu'il a réussi, mettait le cinéma sur un autre niveau, à un autre étage. On peut forcément être sensible à des films un peu plus abordables, un peu plus faciles mais heureusement qu'il y a des Pialat, des Godard et des Resnais pour porter le cinéma à une autre hauteur. Je me réjouis que nous ayons voté à l'unanimité. »162

En 2009, l'actuel président du festival Gilles Jacob rompt le silence et dévoile les coulisses de la manifestation163. Il n'hésite alors pas à dévoiler le secret de délibérations, mettant au jour l'autoritarisme de certains présidents du jury. Kirk Douglas, par exemple, imposa un ex æquo en 1980 pour la Palme d'or et put ainsi voir triompher Que le spectacle commence de Bob Fosse. Il prétexta ensuite une maladie pour ne pas rejoindre ses camarades qui souhaitaient revoter le prix pour le seul Akira Kurosawa avec Kagemusha, l'ombre du guerrier164. En 1989, Wim Wenders qui remplaçait Francis Ford Coppola , démissionnaire de la présidence du jury, fit attribuer d'autorité la Palme d'or à Sexe, Mensonges et Vidéo, le premier long métrage de Steven Soderbergh et le Prix d'interprétation masculine à James Spader et aurait même souhaité accorder au film tous les prix165. En 1991, Roman Polanski n'aimait aucun film et privait ses jurés de toute parole166 jusqu'à ce qu'arrive Barton Fink des frères Coen. Ce fut la seule œuvre qu'il apprécia car elle était un hommage évident à son cinéma167,156. Il n'hésita pas à désorganiser le vote et à multiplier les entorses au règlement168 : la veille des délibérations, il fit voter la Palme d'or à ses collègues après les avoir fait boire et refusa toute remise en cause du prix le lendemain169. Polanski œuvra ensuite pour que deux nouveaux trophées (ceux de la meilleure mise en scène et du meilleur acteur) soient décernés aux frères Coen à défaut de toutes les récompenses du palmarès comme le fut son souhait170. Le cas ne s'était jamais produit et Barton Fink devint le film le plus primé de l'histoire du festival171. Gilles Jacob dut prendre des mesures pour éviter qu'un film ne puisse, à l'avenir, gagner trop de prix et que le règlement impose un certain équilibre du palmarès172. En 1997, la présidence d'Isabelle Adjani fut aussi émaillée d'incidents. La comédienne régenta d'une main de fer l'emploi du temps de ses collègues, les forçant notamment à assister aux séances du matin et à suivre son régime alimentaire173. En conséquence, elle déclencha une fronde au sein du jury et ne sut affirmer son choix pour la Palme qu'elle convoitait, sans en faire mystère, à De beaux lendemains d'Atom Egoyan78. À la suite d'une proposition manœuvrière du cinéaste italien Nanni Moretti, elle accepta que la récompense suprême soit attribuée ex æquo à deux films, sans s'assurer au préalable que son film favori soit l'un d'entre eux174. Le vote fut sans appel : L'Anguille de Shohei Imamura et Le Goût de la cerise d'Abbas Kiarostami furent palmés et De beaux lendemains se contenta du Grand Prix175,176.

Récemment, les critiques ont accueilli avec circonspection la décision des présidents Quentin Tarantino (en 2004) et Isabelle Huppert (en 2009), soupçonnés de partialité et de favoritisme dans l'attribution de la Palme d'or177,178. Le premier récompensa Michael Moore pour Fahrenheit 9/11 (les deux cinéastes étaient produits par Bob et Harvey Weinstein et Moore dénonçait violemment la politique de George W. Bush avant les élections présidentielles de 2004)179. La seconde honora Michael Haneke pour Le Ruban blanc, un cinéaste qui compte parmi ses amis et avec qui elle a tourné trois films dont La Pianiste qui lui avait d'ailleurs valu son second Prix d'interprétation cannois180.

Lors de la 65e édition, Nanni Moretti, qui préside le jury, se voit soupçonné d'avoir cédé à un conflit d'intérêt en privilégiant son producteur et distributeur français historique Jean Labadie et des amis cinéastes comme Ken Loach et Matteo Garrone181,182,183,184,185,186. Néanmoins, Thierry Frémaux rappelle que les délibérations sont soumises à un règlement strict dans la mesure où les gagnants sont désignés par un vote où chaque juré, président compris, n'a qu'une seule voix187.

Imprévus et coups d'éclat[modifier le code]

Les cérémonies et les conférences de presse sont retransmises en direct et sont donc émaillées d'incidents ou doivent faire face à des imprévus de taille.

En 1999, Sophie Marceau, alors remettante de la Palme d'or, suscita les huées et sifflets du public pour ses hésitations et achoppements verbaux durant son discours sur scène. Kristin Scott-Thomas, maîtresse de cérémonie, dut intervenir. Coupant la parole à Sophie Marceau, elle demanda directement à David Cronenberg, président du jury, d'annoncer le nom des deux gagnants (Jean-Pierre et Luc Dardenne, pour Rosetta). Le discours erratique de Sophie Marceau pourrait être transcrit ainsi : « Plutôt que de faire la guerre, on fait du cinéma et je vous dis que ça fait rêver les gens, et ça leur donne un… un but, un projet, euh… à court terme et quelque chose qui reste pour toujours, euh… »188. L'incident ne mit pas fin à la carrière de l'actrice (qui tourna sept films depuis lors), et le Festival se poursuivit normalement par un discours des frères Dardenne.

Les célébrités elles-mêmes initièrent parfois volontairement des polémiques durant les cérémonies, en dépit de la pression médiatique, sinon contre elle. En 2007, pour les 60 ans du Festival, trente-cinq réalisateurs avaient participé au film à sketches Chacun son cinéma. L'un d'entre eux, Roman Polanski, critiqua les journalistes lors de la conférence de presse qui les réunissaient après la projection officielle, jugeant que les questions posées n'étaient pas à la hauteur. Il a évoqué, pour la presse, « une occasion unique d'avoir une assemblée de metteurs en scène importants », gâchée selon lui par « des questions tellement pauvres ». Le réalisateur polonais décida ensuite qu'il était temps d'aller manger et quitta la salle 189,190.

L'affaire Lars von Trier[modifier le code]

Après avoir fait souffler un vent de scandale sur la Croisette en 2009 avec son film Antichrist191,192,193, le cinéaste danois multi-récompensé Lars von Trier multiplie les provocations, lors du Festival 2011, à l'occasion de la projection de Melancholia194. Lors de la conférence de presse195, lorsqu'une journaliste du Times revient sur des propos tenus dans une interview pour un magazine danois dans laquelle il avoue son « goût pour l'esthétique nazie », notamment pour Albert Speer, il revient sur ses origines qu'il a longtemps cru juives avant de découvrir que son père était allemand196, affirmant, tout en faisant volontairement l'amalgame : « J'ai alors découvert que j’étais un nazi, car ma famille est allemande. »197. Il poursuit sa provocation en parlant d'Hitler : « Aussi ça m'a fait plaisir. Que puis-je dire, je comprends Hitler, mais je pense qu'il a fait beaucoup de mal. Je crois que je comprends l'homme, l'homme n'est pas intrinsèquement bon, mais je le comprends dans un sens. »197, « J’ai un peu d’empathie pour lui. »198,199, « Mais je ne suis pas pour la Seconde Guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs, surtout pas. »197. Il complète ensuite ses dires avec un commentaire sur la situation actuelle : « Je suis très en faveur des juifs, non pas trop car Israël pose des problèmes. »197. Prenant conscience de l'ambiguïté de sa déclaration, il annonce : « Je ne sais pas comment je vais me sortir de cette phrase » avant de conclure « Je suis un nazi ! »200. Il revient également sur la question de départ de la journaliste en expliquant à propos de Speer : « Même s'il ne fut peut-être pas l'une des meilleures créatures de Dieu, il avait ce talent qu'il a pu exercer [grâce au régime nazi] »201.

Le soir même, sur la demande de la direction du festival197, von Trier publie un communiqué d'excuses : « Si j'ai pu blesser quelqu'un par les propos que j'ai tenus ce matin, je tiens sincèrement à m'en excuser. Je ne suis ni antisémite, ni raciste, ni nazi »201. La direction cannoise fait savoir, dans un autre communiqué, que le cinéaste s'est « laissé entraîner à une provocation »201 et « tient à réaffirmer qu'elle n'admettra jamais que la manifestation puisse être le théâtre, sur de tels sujets, de semblables déclarations. »197. La presse s'empare rapidement des propos polémiques du réalisateur197 et en diffuse des extraits sans toujours les contextualiser ni en retranscrire la tonalité générale200. Malgré les excuses de Lars von Trier, la direction du festival, à l'issue d'un conseil d'administration extraordinaire202, le déclare « persona non grata » mais laisse son film Melancholia en compétition, cherchant à dissocier clairement « l'homme de l'œuvre »203. Tout en réitérant ses excuses, von Trier accepte cette décision, se disant « fier d'avoir été déclaré persona non grata »202 et soulignant le fait qu'il s'agisse de « la première fois dans l'histoire du cinéma que cela se produit »202, ce que confirme Gilles Jacob202. Par la suite, le réalisateur s'explique longuement sur cette affaire, affirmant avoir seulement souhaité faire preuve d'un humour volontairement choquant et regrettant que celui-ci ait été mal interprété204. Il confesse : « C'était vraiment bête »205. Il réitère par ailleurs ses excuses et son respect envers la direction du festival et sa décision205 tout en soulignant le fait qu'il considère la Shoah comme « le pire des crimes jamais perpétrés » et rappelant que son goût pour l'esthétique nazie n'est en rien lié à ses convictions politiques205. Toutefois, il estime que son exclusion du festival s'explique ainsi : « Les Français ont eux-mêmes maltraité les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale […] c'est un sujet sensible pour eux »205.

Scandales politiques et censure[modifier le code]

La sélection des films au Festival, qui impliquait initialement la participation des États206 fut parfois l'objet de rapports de force diplomatiques et politiques pouvant, dans un cas extrême, conduire à la censure d'un film. Le règlement du Festival stipulait que les films projetés ne devaient pas heurter la sensibilité des autres pays présents à Cannes (article 5 du règlement207). Ainsi en 1956 la France accéda à la demande de l'Allemagne (Jacques Mandelbaum montre que la France anticipa cette demande208), qui souhaitait le retrait de la sélection officielle d'un documentaire d'Alain Resnais, Nuit et Brouillard, qui traitait de la Shoah, des camps de concentration et des camps d’extermination. Cette censure suscita de vives protestations en France et Outre-Rhin208,209.
 Ce mouvement ne restera pas sans effet, car depuis cette édition du Festival, aucun film n'a été retiré d'une sélection déjà communiquée au public pour des motifs similaires. En 2007, la Fondation du cinéma Farabi, rattachée au ministère de la culture iranien, adressa une critique par courrier à l'attaché culturel de l'ambassade de France de Téhéran, estimant que la sélection du film Persepolis de Marjane Satrapi était « un acte politique ou même anticulturel » qui présentait « un tableau irréel des conséquences et des réussites de la révolution islamique »210,211. Le Festival de Cannes a donc beaucoup évolué depuis 1956, la censure ayant apparemment disparu bien que les pressions diplomatiques demeurent.
 Et d'autres fois, malgré une pression de l'État, des acteurs, ou réalisateurs, viendront présenter leurs films à Cannes. On remarque notamment Jiang Wen qui, pour Les Démons à ma porte (Guizi lai le) sélectionné en compétition et récompensé par le Grand prix du jury en 2000, a été interdit de tournage durant cinq ans en Chine 212. Malgré le prestige mondial et l'entière autonomie dont jouit le Festival aujourd'hui, on remarque que des nombreux scandales politiques éclatent encore en raison la sélection de certains films.

En 2010 par exemple, Sandro Bondi le ministre italien de la Culture décide de boycotter le festival en raison de la projection hors-compétition du film Draquila – L'Italie qui tremble de Sabina Guzzanti traitant de la manière dont le gouvernement Berlusconi a géré les conséquences du séisme de 2009 à L'Aquila213,214. Cette même année, est organisée à l'initiative du député Lionnel Luca, une manifestation pour protester contre la présentation en compétition du film Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, taxé de révisionnisme, de falsification de l'histoire franco-algérienne et de dégradation volontaire de l'image des Français lors du massacre de Sétif en 1945215,216. Quelques jours plus tard, c'est la présentation du film Soleil trompeur 2 qui s'accompagne d'une polémique touchant son metteur en scène Nikita Mikhalkov, accusé, par 97 réalisateurs russes pétitionnaires, de despotisme, de détournement des aides publiques et de trop grande proximité avec le Premier Ministre d'alors, Vladimir Poutine, dans sa gestion de l'Union des cinéastes russes217.

Le 12 mai 2012, une tribune publiée dans Le Monde à l'initiative du groupe féministe La Barbe est largement reprise par les médias, en France et à l'étranger. Elle dénonce le fait que les vingt-deux films de la sélection officielle du 65e Festival ont tous été réalisés par des hommes218. Le lendemain, Thierry Frémaux se défend de sexisme dans l'hebdomadaire L'Express219. Gilles Jacob met fin à la polémique en affirmant que Thierry Frémaux et son équipe seraient à l'avenir plus « sensibles » à la sélection de films de femmes220.

L'Église et la sélection[modifier le code]

Il est rare que l'Église s'immisce dans le monde du cinéma et celui du Festival de Cannes. Il lui est toutefois arrivé de condamner certains films. En 1960, l'Osservatore Romano, journal du Vatican, publia sept virulents articles contre le film italien La dolce vita de Federico Fellini qui venait d'obtenir la Palme d'or221. Les catholiques étaient menacés d'excommunication s'ils voyaient le film221, et ce n'est qu'en 1994, quelques mois après la mort du réalisateur Federico Fellini, que l'Église leva son interdiction. En revanche, les Jésuites défendirent le film222. Le Ministère de la Culture censurera des parties du film221.

En 1961, le film Viridiana de Luis Buñuel fut interdit dans son pays, l'Espagne, alors sous dictature franquiste223 et condamné fermement par l'Église catholique qui le jugeait blasphématoire224. Cela n'empêcha pas le jury du Festival de lui décerner la Palme d'or.

Les différends entre Cannes et l'Église catholique se poursuivent de nos jours, par exemple en 2006, pour le Da Vinci Code de Ron Howard. Ce long métrage ouvrit le Festival de Cannes 2006, bien qu'il fut critiqué dans le monde religieux.
 Des associations catholiques ont dénoncé ce film, même si le Vatican condamnait tout boycott et action contre ce long métrage : il disait qu'« il y avait plus important à faire dans le monde, que les faits du film étaient faux, et qu'il ne servait donc à rien de se défendre »225.

Controverses[modifier le code]

 

Alfred Hitchcock qui n'eut pas de chance lors de la projection de son film Les Enchaînés
Le Festival de Cannes a souvent eu des imprévus, des controverses. Des starlettes qui se font photographier, à une partie de la poitrine qui sort de la robe, souvent ce sont des imprévus qui créaient du mouvement à la montée des marches. En 1946, première vraie édition du Festival, les organisateurs proposaient des projections gratuites au public et aux professionnels. Mais, les commerçants ne l'entendirent pas de la même oreille, et feront grève durant la totalité du Festival : ils pensaient que cela nuirait à leurs activités économiques226. Cette même année, lors de la première projection, celle du film d'Alfred Hitchcock Les Enchaînés, les techniciens mélangèrent les bobines de pellicules et la projection fut une vraie catastrophe227. Il n'y eut pas de nouvelle séance et le film repartit bredouille. On remarque aussi l'édition 1955 : Gunther Sachs, le mari de Brigitte Bardot, qui aurait marchandé la venue de sa conjointe en échange de la projection du documentaire Batouk qu'il produisait.
 Autre controverse majeure en 1975 avec l'explosion du Palais des Festivals et des Congrès. Cet attentat avait été provoqué par Le Comité de lutte populaire contre la perversion du peuple, fort heureusement pour la direction du Festival, personne ne fut blessé, et la cérémonie put continuer228.

Des photographes et des célébrités féminines[modifier le code]

 

 La Croisette lors du Festival
Les photographes ont parfois provoqué une médiatisation alternative du Festival à cause de quelques célébrités féminines, notamment pour des raisons plus ou moins érotiques.

Lors du Festival de Cannes 1954, alors que le festival n'en était qu'à sa 8e édition, Simone Silva posait au bord de l'eau avec Robert Mitchum pour des photographes. Alors que le soleil chauffait, les photographes demandaient une poses sexy à l'actrice qui finit par enlever son soutien-gorge, l'acteur pressant alors ses seins contre lui229. Le cliché fit le tour du monde, provoquant un scandale énorme autour du Festival et de l'actrice230. Simone Silva fut contrainte de quitter le festival.

En 1983, alors que les travaux inachevés du nouveau Palais des Festivals menacèrent de mettre fin à la 36e édition, Isabelle Adjani refusa de participer à la conférence de presse et au photocall du film L'Été meurtrier et provoqua la première, et unique, grève des photographes : ils déposèrent leur appareil au pied des marches et tournèrent le dos à la star lors de sa montée des marches pour protester contre son attitude231.

Un autre évènement fit le tour du monde en 2005 : alors qu'elle montait les marches, une bretelle de la robe de Sophie Marceau se détacha et un de ses seins fut accidentellement mis à nu. Sans le vouloir, elle devint l'un des évènements du Festival de Cannes 2005. En 2008, l'actrice porno Yasmine provoqua quant à elle un scandale volontaire en soulevant sa robe sur les marches alors qu'elle n'avait aucune culotte en dessous232.

La critique et les journalistes[modifier le code]

Le Festival de Cannes a souvent été critiqué233. Mais il n'est pas le seul à avoir été touché, quelques films ont aussi dû subir les commentaires de certains magazines.
 Lors du Festival de Cannes 1973, une partie des critiques présents, accompagnés par le public, se déchaîneront contre le long métrage La Grande Bouffe de Marco Ferreri : « Immonde et scatologique » pour Télé 7 jours, « cinéma de pot de chambre » pour Minute, « l'enfer et l'ordure, le cauchemar et la complaisance, l'ennui et les latrines » pour Jean Cau dans Paris Match. Mais l'équipe du film n'en tiendra pas compte et ripostera : Philippe Noiret dira : « Nous tendions un miroir aux gens et ils n'ont pas aimé se voir dedans. C'est révélateur d'une grande connerie »234. On verra aussi le réalisateur, Marco Ferreri, du haut d'un balcon, envoyer des baisers aux gens qui le huent, avec la braguette ouverte235.
 Cette même année, La Maman et la Putain de Jean Eustache provoque également une forte polémique du fait de ses dialogues crus et la réception par le réalisateur du Prix spécial du jury, lors de la cérémonie de clôture, sera accompagnée de sifflets234.
 En 1985, ce n'est pas la critique qui se déchaînera, mais le journaliste Noël Godin qui avait alors décidé d'entarter Jean-Luc Godard venu présenter son film Détective.

Quelques beaux moments[modifier le code]

En 1955, le Prince Rainier de Monaco rencontra Grace Kelly alors qu'il venait voir La Main au collet d'Alfred Hitchcock en projection officielle236. Ils se marièrent l'année suivante. De même, en 1980, Kirk Douglas rencontra sa future épouse Anne Buydens.

Peu de temps après la mort de François Truffaut, lors du Festival de Cannes 1985, ses comédiens principaux se réunissent sur scène pour un dernier hommage et une photo. Quelques années plus tard, en 1989, les enfants et petits enfants de Charlie Chaplin montent sur scène pour le centenaire de sa naissance.

En l'honneur de Jeanne Moreau, présidente du jury en 1995, la chanteuse et actrice Vanessa Paradis a interprété Le Tourbillon de la vie, chanson du film Jules et Jim237. Les cinq acteurs principaux du film Indigènes, Samy Naceri, Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan, ont chanté Le Chant des tirailleurs lors de la remise du Prix d'interprétation masculine en 2006.

En 1998, Roberto Benigni était en sélection officielle avec son long métrage La Vie est belle. Lorsque Martin Scorsese, le président de cérémonie, lui remit le Grand Prix, il sursauta sur son siège en entendant son nom et baisa les pieds du président238.

En 2002, Thierry Frémaux inaugure avec Pépé le Moko239 la projection cinéma numérique de films classiques restaurés240.

Le Festival dans le cinéma et la télévision[modifier le code]

Le Festival de Cannes a été le décor, voire le sujet, de tout ou partie des films suivants :
1963 : Mélodie en sous-sol de Henri Verneuil
1978 : Evening in Byzantium de Jerry London
1979 : Une affaire presque parfaite de Jerry London
1982 : La Mémoire de Youssef Chahine
1986 : Canned Film Festival (TV)
1994 : La Cité de la peur de Alain Berberian
1994 : Grosse Fatigue de Michel Blanc
1997 : Especial Cannes: 50 Anos de Festival de Fernando Matos Silva (TV)
1997 : Cannes… les 400 coups de Gilles Nadeau
1997 : Crème et Châtiment (l'entartement de Toscan du Plantier au festival de Cannes 1996) de Jan Bucquoy
2000 : Murder at the Cannes Film Festival de Harvey Frost (TV)
2001 : Festival in Cannes de Henry Jaglom
2002 : Femme fatale de Brian De Palma
2004 : Souvenirs d'un président de festival de Cannes de Elio Lucantonio
2005 : Les Vacances de Noël de Jan Bucquoy et Francis De Smet
2006 : Cannes, 60 ans d'histoire de Gilles Nadeau
2007 : Les Vacances de Mr. Bean de Steve Bendelack
2007 : Tenue de soirée de Michel Drucker (TV)
2008 : Panique à Hollywood de Barry Levinson

Annexes[modifier le code]

Le Festival en chiffres[modifier le code]

De 1946 à 2009, des milliers de films ont été projetés. Voici en bref les chiffres les plus marquants du Festival241 :
Les cinq pays qui ont présenté le plus de films à Cannes sont : États-Unis : 376 films en sélection officielle.
France : 348 films en sélection officielle.
Italie : 183 films en sélection officielle.
Royaume-Uni : 161 films en sélection officielle.
Allemagne : 80 films en sélection officielle.

Au total 2 062 films qui ont été projetés en 62 festivals dont le premier fut Les Enchaînés d'Alfred Hitchcock.
De 1946 à 2011, 67 grands prix et palmes du meilleur film ont été décernés. Voici le classement des nations les plus récompensées par la Palme d'or depuis 1955 : États-Unis : 16 palmes.
Italie : 9 palmes.
France : 8 palmes.
Royaume-Uni : 7 palmes.
Japon : 3 palmes.
Danemark : 3 palmes.

La palme d'or a fait son apparition en 1955 et a été remplacée entre 1964 et 1974 par le terme grand prix du festival.
Les journalistes ont été de plus en plus présents au Festival : 1966 : 700 journalistes.
1973 : 1 154 journalistes.
1984 : 2 762 journalistes.
1989 : 1 680 journalistes.
1991 : 2 795 journalistes.
1993 : 2 975 journalistes.
1995 : 3 183 journalistes.
1996 : 3 325 journalistes.
2007 : 3 611 journalistes.
2008 : 5 000 journalistes.

Le Festival de Cannes est aussi fréquenté par de nombreux visiteurs : 1993 : 2 170 étrangers et 1 555 français.
1994 : 2 238 étrangers et 1 488 français.
1996 : 2 262 étrangers et 1 605 français.
2009 : 14 160 étrangers et 10 667 français.

Bibliographie[modifier le code]
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