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Ces Syriens qui trouvent refuge à Audincourt , dans le Pays de Montbéliard

Revue de la Presse : L'Est Républicain http://www.estrepublicain.fr/L'est RÉPUBLICAINE

Les aïeux  d'Avédis et Azniv Garabedian sont arrivés à Alep, deuxième ville de Syrie , fuyant le génocide des Arméniens dans l'empire ottoman .

Trois générations plus tard, Avédis Garabédian est responsable de fabrication dans une aciérie . Le couple vit dans le quartier résidentiel de Jalla en Alep tandis que les deux filles sont l'une au Canada, l'autre en France.

Mais ce calme est rompu par les rebelles armés par des puissances étrangères.

La Syrie est à feu et à sang : 100 000 morts. Avédis est tiraillé entre l'horreur et l'amour de son pays.

Mais des images le hantent : un petit garçon  tué d’une balle dans la tête , des morts, des morts…

Alors il cède aux supplications de sa fille et son gendre : c'est décidé , Avédis et Azniv vont les rejoindre à Audincourt , dans le Pays de Montbéliard.

Avédis et Azniv fuient la Syrie en direction du Nord vers la Turquie en "dolmouch", le taxi collectif  .

Ils se font passer pour des Kurdes auprès des rebelles qu'ils croisent. Ironie du sort : ils font en sens inverse le trajet de leurs aÏeux déportés de Turquie, et ils arborent la nationalité des Kurdes dont certains, utilisés par les Turcs, ont massacré les Arméniens.

 « Je n’ai vu que des barbus, Afghans, Libyens, Égyptiens… » affirme Avédis..

Avédis et Azniv Garabédian sont à Afrin, au nord de la Syrie.

Les djihadistes d’Al Nosra, filiale d'Al-Quaïda , encerclent  la localité..

Alors il faut continuer à pied , suivre 6 passeurs parmi les mines pour arriver à Kilis.

De là , des "justes" les emmènent à Ankara.

Deux mois plus tard, les visas français arrivent  et les voilà à Audincourt .

Mais l'angoisse est toujours là car ils n'ont plus de nouvelles d'Alep, de la famille, des amis…sauf à la télé, des images de destruction..Avédis pleure son pays.

 Beaucoup d’argent venait de l’extérieur, dont l’Arabie Saoudite, d'après Avédis Garabédian, pour financer la dérive rampante. Avant, les Garabédian n'avaient pas de problèmes avec les différentes communautés. Un peu comme les Libanais qui ont fui la guerre civile du Liban. Mais c'était avant……

Sources : TV5 Monde et l'Est Républicain, lebienpublic.fr, lepays.fr