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Qui sont les vrais criminels en Syrie ?

Après la voix de Soeur Demerjian & Caritas Syrie qui dénoncent les bombardements des rebelles sur Damas en Syrie , l'interview d'Alexandre Del Valle sur RT (Russia Today) : https://www.youtube.com/watch?v=UzqvYz-jZY4

une autre vision du conflit en Syrie .

Qui est Alexandre Del Valle :

Biographie

Marc d'Anna naît le [1] à Marseille[2], d'une mère espagnole pied-noire et d'un père italien originaire de Tunisie[3],[4], ce qui lui confère la double nationalité française et italienne.

Il est diplômé de Sciences Po Aix, où il a obtenu un DEA en histoire militaire, sécurité et défense en 1993. Il est également titulaire d'un DEAE (DEA européen) de l'université de sciences politiques de Milan en histoire des doctrines politiques et des institutions politiques, ainsi que d'un doctorat en histoire contemporaine, qu'il a obtenu en 2015 à l'université Paul-Valéry-Montpellier[n 1],[5],[6],[7].

Il épouse, en 2001, une intellectuelle juive d'origine argentine impliquée dans la cause israélienne, Monica Altman[3].

Carrière

Marc d'Anna intègre le secrétariat général de la défense nationale en 1997, où il est rédacteur-analyste de la Lettre Faits et Tendances de la section Affaires Internationales et Stratégiques[8]. Ensuite, il évolue dans la fonction publique territoriale et internationale avant de fonder son cabinet de conseil à Bruxelles[5].

Il est également enseignant en géopolitique à Sup de Co La Rochelle et à l'IPAG[7],[9],[10], et intervient à l'Université européenne de Rome, à l'Institut international de géopolitique, ainsi qu'à l'École de guerre économique (EGE)[2]. Il est chercheur-associé à l’Institut Choiseul, et co-fondateur de l’Observatoire géopolitique de la Méditerranée (basé à Chypre)[11].

En tant qu'Alexandre del Valle, il a été chroniqueur à la Nouvelle Liberté (Marseille), La Une, Le Figaro Magazine, Le Figaro, Le Spectacle du Monde, Israël Magazine, Libéral (Italie) et France-Soir[8],[3]. Il a aussi collaboré à plusieurs revues de géopolitique, Hérodote, Stratégique, Géostratégiques, Nova Storica, Risk, Politique Internationale, Outre-Terre, Daedalos Papers, Geopolitical affairs, Géoéconomie[11],[12]. Il se focalise sur la géopolitique du monde arabo-musulman[3].

Il est membre de divers groupes de réflexion, tels que le Daedalos Institute of Geopolitics[13].

Parcours idéologique

Marc d'Anna commence à s'intéresser aux questions moyen-orientales durant des séjours au Liban au début des années 1990, durant lesquels il participe à des missions humanitaires en faveur des chrétiens du Liban, sous l'égide de l'ordre de Malte[14].

Naissance d'Alexandre del Valle

En 1997, il publie son premier ouvrage Islamisme et États-Unis sous le pseudonyme « Alexandre del Valle ». Il explique que del Valle est le nom de sa mère, et Alexandre un nom de plume, qu'il a dû prendre pour honorer son devoir de réserve de fonctionnaire[15].

L'alliance américano-islamiste

Dans ce livre il essaie de prouver que le gouvernement américain utilise l'islamisme dans le but de détruire l'Europe[16]. Selon Denise Artaud, la thèse d'Alexandre del Valle concernant un « machiavélisme américain qui pousserait les États-Unis à s'allier à l'Islam pour nuire à l'Europe » est difficilement admissible, mais l'ouvrage traite également de « questions essentielles pour tous ceux qui s'intéressent à la géopolitique », notamment en ce qui concerne la « vassalité » et l'identité de l'Europe, qui s'affaiblit en renonçant à ses « racines culturelles »[17].

Le complexe occidental

En 1998, il participe, sous la direction d'Alain Griotteray, à la rédaction d'un ouvrage collectif intitulé Une certaine idée de la France. Il y défend l'idée du « patriotisme intégrateur » c'est-à-dire qu'il invite les européens à se déculpabiliser des Croisades, de la colonisation, de l'esclavage, … afin de pouvoir offrir aux nouvelles populations arrivant sur le sol européen une Histoire en héritage[18]. C'est à cette époque qu'il entame ses activités de chroniqueur, notamment pour Le Figaro et France-Soir[2].

En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix »[19], initiée par le collectif Non à la guerre[20].

Il reprend[Quand ?] l'idée, développée par Bat Ye'or, d'une « dhimmitude » de l'Occident face à un « islamisme conquérant »[21].

Dans son ouvrage le Complexe occidental, petit traité de déculpabilisation publié en 2014, Alexandre del Valle développe ses idées de 1998. Il y estime que cette « mauvaise conscience » et ce sentiment de culpabilité seraient la principale menace contre les sociétés occidentales[22]. Il estime que l'« européen n’a pas à s’excuser éternellement pour les Croisades, l’Inquisition, la Colonisation ou la Shoah. L’utilisation systématique, obscène même, des drames de la IIe Guerre mondiale pour discréditer les Patriotes européens est devenu tout simplement insupportable. »[23] Il considère que la seule façon d’assurer sa pérennité pour la vieille Europe serait de renouer avec son identité, de se déculpabiliser, de se réconcilier avec son histoire judéo-chrétienne et ses racines dans le cadre d’un monde multipolaire fait de retour des identités et de Realpolitik décomplexée[24]. Il exprime régulièrement son opposition à l'entrée de la Turquie dans l’UE[25]. Ce processus relèverait, selon lui, d'une stratégie menée par certains dirigeants politiques turcs issus du courant islamiste et visant à « subvertir les valeurs occidentales et à pénétrer l'Union européenne pour mieux mettre fin à l'expérience d'essence occidentale et européenne par excellence que fut le kémalisme »[26

Nouvelle judéophobie

En 1999 et 2000, Alexandre del Valle défend dans Le Figaro la communauté juive et Israël, « alors victimes d’une vague de haine sans précédents », et il devient pro-israélien[3]. C'est également à cette époque qu'il épouse Monica Altman, une juive argentine militante de la cause israélienne[3].

Il estime qu'il n'est plus possible aujourd'hui en France de dénoncer la judéophobie d'origine arabo-islamique sans être qualifié d'« agent sioniste » ou de « complice du colonialisme israélien » et d'être catalogué islamophobe ou raciste[27]. Il rappelle que les premières victimes du « totalitarisme islamiste » sont des Musulmans et que les « défenseurs » de la lutte anti-raciste feraient mieux de dénoncer ce « fascime vert » plutôt que d'essayer de « fasciser la communauté juive »[27]. Il estime que devant l'ampleur de l'électorat musulman, « la gauche et l'extrême-gauche, engluées dans leurs idées tiers-mondialistes et anti-sionistes (…) ne veulent pas admettre que le retour du totalitarisme, du racisme et de l'intolérance, passe également et même surtout, actuellement, par le Sud, [et] qu'il est le fait principalement de l'islamisme[27]. »

L'après-11 Septembre

Alexandre del Valle, en s'appuyant sur les attentats du 11 septembre 2001, assimile l'islamisme à un « totalitarisme » ou un « fascisme »[28],[29]. Ainsi, dans son ouvrage Le totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties[30], il considère que le terrorisme islamiste sunnite et l’idéologie salafiste à prétention impérialiste qui le sous-tendrait ne sont pas une forme d'intégrisme, un concept qui selon lui mettrait sur un même plan les « trois monothéismes », mais bien une forme de « totalitarisme », à l’instar d’autres idéologies totalitaires « rouges » et « brunes » conquérantes et violentes fondées sur la terreur et le contrôle total de l’homme[31].

Il déplore en conséquence le rejet de la Russie par les pays de l’OTAN, à commencer par les États-Unis [32], et continue de plaider, a contrario, pour un « pan-Occident » réconciliant les anciens ennemis de la Guerre froide face à la menace selon lui principale du « totalitarisme islamiste »[33].

Persécution du christianisme

Alexandre del Valle soutient que la religion la plus persécutée est le christianisme. Selon lui, la banalisation de la haine envers les chrétiens et le christianisme dans le monde résulterait de son assimilation à un Occident colonial, dominant, donc à la « religion de l’oppresseur » blanc-européen, voire à l’impérialisme américain[34]. Dans son essai Pourquoi on tue les chrétiens dans le monde aujourd'hui, la nouvelle christianophobie, Alexandre del Valle dénonce les persécutions, voire le « génocide », des chrétiens dans le monde « anti-occidental », essentiellement les pays musulmans, certains États d’Inde et la Corée du Nord[35]. Il assimile ces actes à une forme de « solution finale » des chrétiens, éradication qui participerait d’un anti-occidentalisme radical propre à la montée des indigénistes et des idéologies radicales dans le cadre d’un monde multipolaire de plus en plus désoccidentalisé[36].

Parcours politique

Selon Vincent Geisser, il aurait dans sa jeunesse été proche de certains milieux de l'extrême droite européenne néo-païenne[37] liés à la mouvance identitaire[38]. D'après Nicolas Lebourg, « il réussit le tour de force, durant quelques années, de collaborer à la fois avec l'extrême droite catholique intégriste partisane du nationalisme-intégral et les Völkischen néo-païens. Participant aux travaux du G.R.E.C.E., il se joint à l'axe VialFaye, comme eux collabore avec le parti de B. Mégret, avec Synergies européennes, et est proche de Réfléchir & Agir »[39]. Ainsi, en 2001, la revue d'extrême gauche REFLEXes juge que del Valle présente un double visage, le décrivant comme « celui qui s’incruste dans la communauté juive et multiplie les gages de bonne conduite politiquement correcte en attaquant les « nazis » et « celui qui continue à écrire dans des revues extrême droitières comme Relève politique » et « continuerait à rencontrer quelques représentants de la droite la plus nazifiante »[23], ce qu'il dément par plusieurs droits de réponses[40],[41].

La même publication écrit qu'à l'IEP d'Aix-en-Provence, « ses fréquentations le poussent à participer aux activités d’Yggdrasill, petite secte païenne ultra-droitière, pour laquelle il écrit quelques articles dans la revue Muninn[23] ». Alexandre del Valle conteste ces accusations, accusant ses détracteurs d’être issus de l’extrême gauche [42] et de livrer une instruction à charge ne mentionnant que ses conférences ou articles accordés dans des milieux néo-païens en éludant ses autres interventions auprès de milieux divers. Dans son premier livre Islamisme et États-Unis paru en 1997, il dénonçait une tendance qui, selon lui, existerait dans les mouvements néo-païens, le GRECE et la nouvelle droite antisémite et islamophile : « Croire que l'ultra monothéisme islamique constitue une solution de rechange au monothéisme judéo-chrétien est une aberration que soutiennent certains intellectuels d'extrême droite se réclamant du « nationalisme européen », de « la nouvelle droite » ou du « néo-paganisme ». »

René Monzat écrit, dans un article paru en avril dans la revue Ras l'front[43], que del Valle aurait initialement exposé ses thèses dans des cercles et conférences de la Nouvelle droite et du GRECE. Lorsque, la même année, Le Monde diplomatique, Le Monde, Politis et Libération reprennent les informations de Ras l'front sur le passé de del Valle[44], ce dernier réfute ces accusations et porte l'affaire devant la justice[45], intentant des procès à tous les journaux qui l'incriminent. Le premier d'une série de procès se solde par un arrêt de la 11e chambre de la Cour d'appel de Paris en février 2005, qui le déboute sur l'accusation de diffamation. Toutefois, la cour ne se prononce pas sur les accusations portées par Ras l'front contre del Valle dont elle n'a pas été saisie[46],[8].

Toujours étudiant à l'IEP d'Aix-En-Provence, Alexandre del Valle fait ensuite un passage au Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Au même moment, il suit le mouvement de Philippe de Villiers Combat pour les valeurs, puis le Rassemblement pour la France (RPF) de Villiers et Charles Pasqua, dont il reste proche jusqu'à son adhésion à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2002.

Il cofonde, avec son ami Rachid Kaci, La Droite libre, courant libéral-conservateur associé à l'UMP[47].

Le 17 novembre 2002, lors de l'assemblée constituante de l'UMP, Rachid Kaci et lui[n 2] se présentent en tandem à la direction de l'UMP. Ils obtiennent 3,17 %, puis 14 % l'année suivante en liste commune avec Nicolas Dupont-Aignan[2].

En 2006, les journalistes Cécilia Gabizon et Johan Weisz, relevant plusieurs de ses interventions entre 2002 et 2004, indiquent qu'« il suffit de suivre Del Valle pour s'apercevoir qu'il reste lié à la mouvance identitaire »[48].

En 2018, il participe au lancement de Mouvance France[49].

Critiques

Les auteurs du livre OPA sur les juifs de France estiment qu'il demeure lié à la « mouvance identitaire » mais que ses positions « pro-sionistes » n'auraient qu'un angle utilitaire[50]. C'est aussi le thème d'un article du journal Le Monde[51] auquel il répond par une ferme « mise au point »[52].

D'après la journaliste Marika Mathieu, Alexandre Del Valle a tout au long de sa carrière été contesté par des universitaires, qui critiquent notamment son utilisation du terme fascisme, et il est, selon elle, « perçu comme un intellectuel de plateaux qui diffuse des analyses simplistes ». Elle voit en lui une figure emblématique de ce que le sociologue Raymond Boudon nomme « les intellectuels du second marché », comme Bernard-Henri Lévy et Ivan Rioufol, des personnalités médiatiques dont la pensée vise l'opinion et les média, contrairement aux « intellectuels du premier marché », orientés vers l'académique, tels que Alain Finkielkraut et Pierre-André Taguieff. Marika Mathieu cite Nicolas Lebourg, qui reproche aux « intellectuels du second marché » de ne pas maîtriser les « acquis et débats historiographiques sur les objets fascisme, nazisme, totalitarisme, et islamisme »[53].

Au contraire, Lazare Zylbergleitt de Riposte laïque voit en lui un « honnête homme » sur lequel se referme le piège du « politiquement correct » aux côtés de personnalités telles que Éric Zemmour, Gilles-William Goldnadel, Alain Finkielkraut, Pierre-André Taguieff ou Guy Millière[54] : « [l]a presse a réduit ce chercheur à la Droite souverainiste ou la droite dure, mais ses ennemis ou détracteurs auraient tout autant pu désinformer en faisant croire à un Del Valle issu de la Gauche tant il est complexe et inclassable. [Mais] homme libre, il a [en définitive] toujours continué à soutenir les positions politiques patriotiques »[54].

source : wikipedia